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Raveau (Nièvre)

Raveau (Ravio en nivernais) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en Pays de La Charité-sur-Loire, région Bourgogne-Franche-Comté.

Raveau
Raveau (Nièvre)
La mairie de Raveau.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Robert Maujonnet
2020-2026
Code postal 58400
Code commune 58220
Démographie
Gentilé Ravellonois
Population
municipale
645 hab. (2020 en diminution de 9,54 % par rapport à 2014)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 14″ nord, 3° 04′ 39″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 332 m
Superficie 35,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Raveau
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Raveau
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Raveau
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Raveau

    Ses habitants sont les Ravellonois.

    Géographie

    Raveau est située sur le plateau Nivernais, à 5 km de La Charité-sur-Loire.La forêt domaniale des Bertranges recouvre une partie importante du territoire communal. Le village est traversé par le ruisseau de La Vache.

    L'habitat y est semi-groupé, il est constitué d'un bourg (Raveau) et de plusieurs hameaux :

    • les Bertigneaux
    • les Bois de Raveau
    • la Charbonnière
    • Chazué
    • le Crot Fondu
    • les Grandes Maisons
    • les Petites Maisons
    • Pète-Loup
    • la Vache

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Raveau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,9 %), terres arables (18,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,1 %), prairies (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le village de Raveau est mentionné sous le nom de Ravellon en 1144 (cartulaire de Bourras) et de Ravellum en 1331 (censier du chapitre de Nevers)[8].

    Un ravel (ravau, ravault) est le gros bout de l'arbre. Ce mot se retrouverait dans différents noms de lieux, dont Raveau[9].

    Raveau, là où ravine l'eau. En devers de la forêt domaniale des Bertranges, des bocages nivernais et du massif du Morvan, nombreuses sources, étangs, ruisseaux, puits, lavoirs.

    Histoire

    La première mention connue du nom de la commune date de 1144 : Ravellon (cartulaire de Bourras).

    En 1471, le moulin à blé est exploité à la Vache pour le compte du prieur seigneur de La Charité-sur-Loire, en descente de l'eau venant de la Fontaine de la Vache.

    Au XVIIe siècle, Pierre Babaud de La Chaussade dirige les forges royales de la Chaussade à Guérigny et ses dépendances dont le haut-fourneau de la Vache à Raveau. La production de fonte est issue des ressources métallifères de la forêt des Bertranges.

    De 1777 à 1827, une étude montre que moins de dix familles du village fournissent la majeure partie des ouvriers employés par les forges environnantes[10].

    En 1787, une procédure est engagée contre le forgeron Gabriel Guérault et autres habitants de la paroisse de Raveau pour coups de fusil tirés à un baptême, « malgré les prohibitions de la police »[11].

    En 1819, puis en 1823 et 1827, l’usine de Raveau, alors exploitée par le fils Dequenne, obtient une médaille d’or pour la qualité de son acier[12].

    Très importante depuis le XVIIe siècle, l'activité sidérurgique s'arrête progressivement sous le Second Empire.

    Au début des années 1900, la commune possède une fabrique de limes[13]. En , une grève se déclare simultanément aux usines de Raveau et de Varennes. Les grévistes, au nombre de 150 environ, réclament une augmentation de salaire[14]. La grève dure cinq mois[15].

    En 1906[16], le nombre d'habitants de Raveau, qui compte 305 maisons, s'élève à 1 035 individus.

    En 1956, un trésor du IIIe siècle est découvert sur le territoire de la commune, sans doute enfoui vers 260[17].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 En cours Robert Maujonnet Retraité
    mars 2001 mars 2008 Alain Viturat
    avant 1988 ? Paul Durantet PCF
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 645 habitants[Note 3], en diminution de 9,54 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8147278219751 2181 2021 1561 1591 179
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2231 2151 2671 0801 1131 0831 0941 0761 036
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0031 041984903852838716714700
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    696576550618705717670663704
    2017 2020 - - - - - - -
    673645-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Gilles-et-Saint-Leu, romane fin du XIe siècle : plan rectangulaire, abside en cul-de-four, nef non voûtée, clocher carré à flèche d'ardoise, chapiteaux feuillagés, corniche à modillons.
    • Deux christs des XIIIe et XIVe siècles, en bois polychrome.
    • L'établissement gallo-romain des Prés Pillats.
    • Le domaine des Forges de la Vache des XIVe siècle, XVIIIe et XIXe siècles : manoir et importants vestiges industriels.
    • Le château de Mouchy XVIII du XIXe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792) : maître des forges royales de La Chaussade.
    • Charles Gravier, comte de Vergennes (1719-1787) : diplomate et ministre des affaires étrangères sous Louis XVI.
    • Pierre Ferrand : maître des Forges de la Vache nationalisées au XIXe siècle et maire du village. Une croix à la sortie du village fut érigée par Pierre Ferrand. Monsieur Ferrand dans son manoir de la Vâche avait de très belles écuries, toujours visibles d'où il partait faire des chevauchées dans les magnifiques futaies. Il avait un équipage de chasse à courre au cerf et au sanglier et fut le dernier équipage au loup de France dans la forêt des Bertranges. Après le Traité de libre échange destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières en 1860, il doit fermer ses forges et achète le château de Limanton où il s'installe en 1872 avec Marie-Rose Cantel de La Mauduite qu'il avait épousée en 1847 et lui donna 11 enfants dont 7 garçons. À noter que Edouard Ferrand, actuel conseiller régional de Bourgogne, est son descendant.
    • Michel-Louis Guérard des Lauriers (1898-1988) : théologien dominicain, établi sur ses vieux jours au château de Mouchy en bordure de la forêt de Bertranges, repose au cimetière de Raveau.
    • François Gagnepain (1866-1952) : botaniste.
    • Abbé Nicolas Boon (1920-1981), curé de Chaulgnes de 1969 à 1978 : auteur d'écrits spirituels, peintre et poète.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1875.
    9. Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXème au XVème siècles, 1880-1895.
    10. Le Mouvement social, bulletin de l’Institut français d’histoire sociale, Paris, 1976, sur gallica.bnf.fr.
    11. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    12. Musée industriel : description complète de l’exposition des produits de l’industrie française faite en 1834, 1835-1838, sur gallica.bnf.fr.
    13. Le Nivernais illustré, Cosne, 1909, sur gallica.bnf.fr.
    14. Le Radical, 28 juillet 1906, sur gallica.bnf.fr.
    15. Léon Bonneff, La vie tragique des travailleurs : enquêtes sur la condition économique et morale des ouvriers et ouvrières d’industrie, Paris, 1908, sur gallica.bnf.fr.
    16. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 220/1.
    17. Bulletin de la Société française de numismatique, 1956, sur gallica.bnf.fr.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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