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Garchy

Garchy est une commune rurale française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté (BFC).

Garchy
Garchy
Le bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Denis Houchot
2020-2026
Code postal 58150
Code commune 58122
Démographie
Population
municipale
425 hab. (2020 en diminution de 0,93 % par rapport à 2014)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 15′ 51″ nord, 3° 04′ 19″ est
Altitude Min. 158 m
Max. 198 m
Superficie 21,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Garchy
Liens
Site web mairie-garchy.fr

    Géographie

    La commune de Garchy est située dans la vallée de l’Asvins en Bourgogne-Franche-Comté - Franche-Comté. La superficie de la commune est de 2 118 hectares ; son altitude varie entre 158 et 198 mètres[1].

    Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 40 km de Nevers (par la route), dans le canton de Pouilly-sur-Loire. Il est situé à 10 km à l’est de Pouilly-sur-Loire et à 27 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.

    La voie de communication principale qui permet d'y accéder est la route nationale 151.

    Lieux-dits et écarts

    Outre le bourg, Garchy regroupe quelques hameaux et habitations isolés : la Barre, Blanchots, Bois-Rond, les Bouillots, Grands Chênes, Malvaux, Mézières, Montclavin, la Motte, le Puisac, Septiers et Vesvres.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Garchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,2 %), prairies (5,8 %), forêts (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Warchi (1085), Ecclesia Sancti-Martini de Garchiaco (1147), Garchum (1173), Guerchy (1506) et Gaichy (vers 1600)[9].

    Le nom de la commune viendrait du nom d'homme germanique Waricho et du suffixe -iacum[10].

    Histoire

    • La première mention connue du nom de la commune remonte à 1085 : Warchi (cartulaire général de l’Yonne).
    • Le 11 juillet 1542 s’ouvre le procès criminel d’une certaine Perrette Bourgeois, soumise à la question et à la torture, et condamnée à être battue et fustigée nue de verges ayans la corde au col par troys divers jours à Garchy et bannie pour trois ans[11].
    • Au début du XVIIIe siècle, on trouve un pilori au bourg, c’est-à-dire un poteau auquel on attache les condamnés, temporairement, à la vue du public et sur lequel figurent les armes du seigneur. En 1713, un certain Thibault, lieutenant au régiment de La Brosse, est condamné par contumace aux galères à perpétuité pour, entre autres délits, avoir tiré un coupt de fusil sur le sieur Dasvin, prestre, qui estoit pour lors à la porte de la maison du sieur Rameau, située au bourg de Garchy et duquel coupt deux servantes dudit sieur Rameau furent blessées ; comme aussy d’estre entré un soir fort tard dans l’église où (...) il monta accompagné de ses soldats dans le cloché et y ratura et biffa à coupt de marteau de fert, avec un cizeau, le nom et les armes qui estoient apposés sur une des cloches, et d’avoir arraché aussy les armes dud. sieur des Chanets, qui estoient apposées au pillory dud. bourg de Garchy[12].
    • En 1875, l'école de la commune est fréquentée par 90 enfants, 46 garçons et 44 filles, qui sont réunis dans une même salle de classe mais séparés par une cloison[13].
    • En 1906[14], le nombre d'habitants de Garchy, qui compte 311 maisons, s'élève à 1081 individus. La commune compte un desservant (c’est-à-dire un curé), deux instituteurs et une institutrice, quatre cantonniers et un garde champêtre, un receveur des postes et deux facteurs ruraux. Les commerçants sont une dizaine : 4 aubergistes, 2 épicières, 2 boulangers, 1 cabaretier, 1 boucher et 1 marchand de vin. Il y a de nombreux artisans : 9 charrons, 6 maçons, 6 sabotiers, 5 bourreliers, 4 tisserands (et 1 tailleur d’habits), 4 maréchaux-ferrants, 3 menuisiers, 2 ferblantiers[15], 1 couvreur, 1 cordonnier, 1 jardinier, 1 cocher... et 1 dessinateur[16] ! Certains professions sont dévolues aux femmes : 3 couturières, 1 cuisinière, 1 lingère, 1 ménagère... La profession la plus représentée est celle de cultivateur (210), suivie par les carriers[17] (27), les domestiques (25), les journaliers (11), les fermiers (3) et les basse-couriers[18] (2). On recense également dans la commune 11 propriétaires, ainsi que 2 rentiers et 2 rentières. Au total, on relève à Garchy 36 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Enfin, les familles du village accueillent 97 enfants de l’Assistance publique, ici baptisés « alliés ».

    Curés

    • Pierre Verfeuille (1686), Louis-Claude Jacob (1753)[12].

    Seigneurs

    - 1326 : Guillaume de Mello, seigneur d'Epoisses, fait hommage pour Garchy en la châtellenie de Châteauneuf-Val-de-Bargis[19],

    - 1463 : François de Marafin,

    - XVe siècle : Jean Regnier[20],

    - 1554 : Jean de Marafin[21],

    - 1682, 1709 : François de Thibaut, seigneur de Garchy, de Vieux-Moulin (Vielmanay) et autres lieux[22].

    Armorial

    • Famille de Mello.
      Famille de Mello[23].
    • Famille de Marafin.
      Famille de Marafin.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 juillet 2009[24] Jean-François Turpin Agriculteur
    4 septembre 2009[25] En cours Denis Houchot Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2020, la commune comptait 425 habitants[Note 2], en diminution de 0,93 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7265636108068148999481 0591 202
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2061 2361 2841 2401 3021 2741 2541 2041 150
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0801 0801 009846844759732665591
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    594547478426388398417426428
    2020 - - - - - - - -
    425--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29]. |recens-prem=2006 |nombr.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ardi S.A., société faisant du commerce de gros de feux d'artifice, y possède un centre de stockage constituant un site classé Seveso seuil haut[30].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments

    Photo de l'église Saint Martin du XIIe siècle de Garchy
    • Église Saint-Martin du XIIe siècle, monument classé depuis 1910[31] ; on y trouve deux cloches, dont l’une, datée de 1684, porte les armes de la branche de Garchy de la famille Millin, une tige de millet soutenue d’un croissant, et un chef chargé de trois besants[32].
    • Lavoir, le long du lit du ruisseau de l'Asvins, daté de 1893[33].
    • Le manoir de Garchy (visite : exclusivement de l'extérieur)

    Les croix et leur randonnée

    • On peut découvrir les croix des anciens, parfois rénovées, le long d'une randonnée nommée « La randonnée des Croix de Garchy ». Cette randonnée est un parcours de 17,5 km qui dure environ 3 h 30[34].

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Dussault (1876-1958), artiste peintre né à Garchy[35], mort à Pouilly-sur-Loire ; il a fréquenté le Bateau-Lavoir.
    • Albert Drachkovitch Thomas, peintre français d'origine serbe, s'est installé à Garchy en 1939 et y a vécu jusqu'en 2021.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
    11. René de Lespinasse, Chartes nivernaises du comte de Chastellux, Nevers, 1896, sur gallica.bnf.fr.
    12. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    13. Ecole de Garchy, Archives départementales de la Nièvre, 1T/1108.
    14. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 122/1.
    15. Un ferblantier fabrique et vend des objets en fer-blanc, tels que des casseroles, des assiettes, des bassines...
    16. Il s’agit d’un certain Alphonse Médoc, âgé de 43 ans, originaire de Paris.
    17. Un carrier est un ouvrier travaillant dans une carrière.
    18. Un basse-courier est une personne chargée des soins de la basse-cour (TLFi).
    19. Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, 1900.
    20. Seigneur de Garchy et bailli d’Auxerre mais aussi poète et musicien ; emprisonné pendant deux ans, il en profite pour écrire un poème intitulé « Les fortunes et adversités de feu noble homme Jehan Regnier escuier, en son vivant Sr de Garchy et bailly d’Auxerre » (Poètes de Champagne antérieurs au siècle de François Ier. Proverbes champenois avant le XVIe siècle, 1851).
    21. Abbé Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre, 1743.
    22. « Baptêmes, mariages et sépultures à Colméry », Cahiers du val de Bargis, 2016.
    23. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
    24. Sur démission : Garchy - Le maire démissionne ; article du 13 août 2009 sur le site du Journal du Centre
    25. À la suite de la démission de Jean-François Turpin, son 1er adjoint, Denis Houchot, est élu par 10 voix sur 11 : Garchy - Denis Houchot élu nouveau maire ; article du 6 septembre 2009 sur le site du Journal du Centre
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    30. France 3-région.
    31. « L'église Saint-Martin », Association Patrimoine et Terroir
    32. Georges de Soultrait, Armorial historique et archéologique du Nivernais, tome II, page 88, Nevers, 1879.
    33. « Le lavoir », Association Patrimoine et Terroir
    34. « Les croix », Association Patrimoine et Terroir
    35. Tables décennales en ligne de Garchy (1792-1902), Archives départementales de la Nièvre, 5 Mi TD 17.

    Voir aussi

    Article connexe

    Bibliographie

    • « Le centre de recherches géophysiques de Garchy et la prospection des sites archéologiques », Annales des Pays Nivernais, Camosine, 1972.
    • Charles Gardette, « Le lavoir de Garchy », Annales des Pays Nivernais, no 58, Camosine, 1989.

    Liens externes

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