Musée du textile et de la mode de Cholet
Le musée du textile et de la mode de Cholet est un établissement culturel de la ville de Cholet en Maine-et-Loire. Labellisé « Musée de France », il retrace l'histoire de l'industrie textile et de ses techniques. C'est une mémoire d'un territoire marqué par la présence de l'activité textile.
Ouverture | |
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Visiteurs par an |
12 667 (2017) |
Site web |
Pays | |
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Commune | |
Adresse |
Musée du textile Rue du docteur Roux 49300 Cholet |
Coordonnées |
47° 04′ 05″ N, 0° 53′ 52″ O |
Le mouchoir rouge de Cholet est tissé dans l'atelier du musée. On y trouve aussi un centre de documentation.
Historique
Le Choletais était l'une des principales régions françaises de production de textile[1]. Dans les années 1970, l'activité textile est touchée par la crise industrielle[2]. Au début des années 1980, une association voit le jour, notamment pour sauver les bâtiments d'une ancienne blanchisserie et y obtenir la création d'un musée municipal[3]. Elle procède aussi à une collecte des témoignages oraux et matériels sur l'industrie textile choletaise[4].
Le musée du textile est créé et s'installe dans l'ancienne blanchisserie de la rivière Sauvageau[5]. Il est inauguré en 1995[6]. Les locaux, ancienne blanchisserie datant de 1881[6] - [7], sont le témoignage de l'architecture industrielle du XIXe siècle à Cholet[8].
En 2002, l'établissement obtient le label musée de France[9] - [6]. Le musée affiche 11 176 visiteurs en 2003, 11 783 en 2005, 12 247 en 2007[10], 14 983 en 2009[11] et 21 580 en 2011[12].
En 2015, année de ses vingt ans d'existence, le musée change de nom pour devenir le musée du textile et de la mode[13] et rénove son parcours[14].
Expositions permanentes
Le musée est une mémoire des activités industrielles du Choletais, marqué par la présence d'une activité textile ancienne[4]. Il présente les étapes de transformation du chanvre, du lin et du coton, de la fabrication du fil, du tissu, du tissage et du blanchiment[6] - [1]. Une partie historique retrace l'histoire du textile choletais et les conditions de travail au XIXe siècle[4] - [15]. Le Choletais a une longue tradition dans le tissage remontant au XIe siècle. Au début du XIXe siècle le tissage occupe 5 000 tisserands, 10 000 dévideuses et 20 000 fileuses[16]. Au cours du XXe siècle les activités de tissage disparaissent[17].
Le musée contribue à la restauration et la conservation des machines utilisées pour le tissage. Un atelier permet des démonstrations et de produire le mouchoir rouge de Cholet[6].
On y trouve aussi un jardin de plantes textiles et de plantes tinctoriales. En période de floraison, il permet de découvrir la fabrication des fibres et de la teinture[6].
Mouchoir de Cholet
Même si ça n'est pas la plus importante, la production de mouchoirs par l'industrie choletaise en est un produit phare[18] ; Cholet en devenant la capitale[19]. Au début des années 2000, le choletais représente 65 % de la production nationale[20]. L'un d'entre eux, le mouchoir rouge, est créé au début du XXe siècle, en référence à une chanson de Théodore Botrel, qui y relate un fait d'armes d'Henri de La Rochejaquelein en 1793 à Fontenay-le-Comte[2] - [21]. Peu après, Léon Maret, un industriel de Cholet, en lance la fabrication aux couleurs rouge et blanc[22] ; rouge pour le sang des combattants vendéens et blanc pour la couleur de leur ralliement[20].
À la suite de l'essor de la mécanisation, l'entreprise Turpault est à l'aube du XXIe siècle la dernière fabrique industrielle de mouchoirs à Cholet[8] - [20]. En 2003, les établissements Alexandre Turpault, derniers fabricants des mouchoirs rouges et blancs, en cessent sa production[23]. Emblématique mouchoir de Cholet[14], le musée en reprend sa fabrication[24] - [5], sous la marque Toile de Cholet[25]. Sa commercialisation est assurée par l'association des amis du musée du textile choletais[6] qui en vend environ 1 500 exemplaires par an en 2015[26], et 20 000 mouchoirs par an sur la période 2015-2016.
Le club Cholet Basket en a adopté ses couleurs dès sa création en 1975[27].
Expositions temporaires
Le musée reçoit des expositions temporaires[4], notamment autour des arts textiles contemporains, de la mode enfantine et du patrimoine textile[5] - [28]. Il participe également aux Journées du patrimoine[29].
En , le groupement de professionnels Grand Ouest de la mode y organise une exposition sur les métiers de la mode[30].
Fréquentation
Fréquentation du Musée du textile et de la mode de Cholet.
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2001 | 5 963 | 5 192 | 11 155 |
2002 | 5 368 | 5 008 | 10 376 |
2003 | 5 455 | 5 721 | 11 176 |
2004 | 7 312 | 5 980 | 13 292 |
2005 | 6 860 | 4 923 | 11 783 |
2006 | 5 404 | 4 793 | 10 197 |
2007 | 6 580 | 5 667 | 12 247 |
2008 | 9 047 | 5 503 | 14 550 |
2009 | 9 047 | 5 440 | 14 487 |
2010 | 6 464 | 6 252 | 12 716 |
2011 | 9 141 | 6 832 | 15 973 |
2012 | 7 012 | 6 567 | 13 579 |
2013 | 6 563 | 5 801 | 12 364 |
2014 | 6 368 | 5 048 | 11 416 |
2015 | 7 711 | 5 020 | 12 731 |
2016 | 6 356 | 5 180 | 11 536 |
2017 | 7 827 | 4 840 | 12 667 |
2018 | 5 406 | 8 373 | 13 779 |
2019 | 5 536 | 9 850 | 15 386 |
Ressources documentaires
Le site du musée comprend un centre de documentation consacré aux techniques textiles, au patrimoine textile local, au patrimoine industriel, aux arts textiles contemporains et à la mode. Il contient des fonds d’archives, des fonds audiovisuels et sonores, des fonds iconographiques, des fonds imprimés et des objets, dont une collection d'une centaine de mouchoirs[28].
Administration et partenariats
Le musée appartient à la ville de Cholet[3], secondée par l'association des Amis du musée du textile choletais (AAMTC)[32]. L'association participe à l'animation du musée et constitue plusieurs fonds d’archives[3]. Dominique Zarini est chargée des collections du musée[1] - [33].
Le musée compte plusieurs autres partenaires dont le Pôle Mode Ouest[34].
Galerie
Notes et références
- Aymeric Renou (Le Parisien), « Le Choletais, l'autre pays du textile », sur leparisien.fr, article du 24 juillet 2014.
- Christian Meas (Ouest-France Entreprises), « Maine-et-Loire. « Cholet s'est approprié le mouchoir rouge » », sur entreprises.ouest-france.fr, article du 14 mars 2013, sur des propos de Jean-Joseph Chevalier.
- Association des Amis du musée du textile choletais (AAMTC), « L'association », sur museedutextile.com (consulté le ).
- Ministère de la Culture, « Cholet - Musée du textile », sur culturecommunication.gouv.fr, page du 10 juillet 2012.
- Office de tourisme du Choletais, « Musée du Textile et de la Mode », sur ot-cholet.fr (consulté le ).
- Association des Amis du musée du textile choletais (AAMTC), « Le musée du Textile », sur museedutextile.com (consulté le ).
- Mairie de Cholet, « Le Musée du Textile et de la Mode », sur cholet.fr (consulté le ).
- Catherine Rebuffel (La Croix), « Promenades en France 98 », sur la-croix.com, article du 24 août 1998.
- Ministère de la Culture, « Liste des musées de France », sur culturecommunication.gouv.fr, document du 23 septembre 2014, p. 27.
- Direction Générale des Entreprises (DGE) - Sous-direction du Tourisme, « Fréquentation 2007 », sur veilleinfotourisme.fr, document de septembre 2008, p. 137.
- Direction générale des Patrimoines - Département de la politique des publics, « Museostat 2009 - Fréquentation des musées de France », sur culturecommunication.gouv.fr, document du 17 novembre 2010.
- Direction générale des Patrimoines - Département de la politique des publics, « Patrimostat 2011 - Fréquentation des musées de France », sur culturecommunication.gouv.fr, document du 10 septembre 2013.
- Le Courrier de l'Ouest, « Cholet. Le musée du Textile change de nom », sur courrierdelouest.fr, article du 31 mai 2015.
- Le Courrier de l'Ouest, « Cholet. Un nouveau fil conducteur pour le Musée du Textile », sur courrierdelouest.fr, article du 18 juillet 2015.
- Académie de Nantes, « Espace pédagogique - annuaire patrimoine - musée du textile de Cholet », sur pedagogie.ac-nantes.fr, .
- Célestin Port (édition revue et mise à jour en 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 33141105), p. 755-756.
- Jacques Jeanneau 1990, p. 419-430.
- Confédération nationale des groupes folkloriques français, « no 251-262 », Folklore de France,‎ , p. 73.
- Jean Boisson 1965, p. 30.
- Yves Boiteau (Le Parisien), « Le mouchoir, c'est le drapeau de Cholet », sur leparisien.fr, article du 13 juillet 2000.
- Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Éditions Cheminements, , 398 p. (ISBN 978-2-84478-338-7, lire en ligne), p. 65.
- Mairie de Cholet, « Le mouchoir de Cholet » (consulté le ).
- Jean-Joseph Chevalier 2013, p. 103.
- Association des Amis du musée du textile choletais (AAMTC), « Le tissage du Mouchoir rouge » (consulté le ).
- Association des Amis du musée du textile choletais (AAMTC), « Le tissage du Mouchoir rouge », 24 octobre 2013 - Les marques « Bureau des toiles du syndicat de cholet depuis 1677 qualité garantie Cholet France » (INPI no 3704238) et « Maison des toiles de Cholet » (INPI no 98726276) sont des marques du Groupement des Industries de l'Habillement de la Région Choletaise.
- Ouest-France, « Tourisme. Produits dérivés : le match Cholet-La Roche/Yon », sur ouest-france.fr, article du 29 juillet 2015.
- Jean-Joseph Chevalier, Le mouchoir rouge de Cholet, p. 102.
- Ministère de la Culture, « PORTETHNO (mission ethnologique) - Notice 177 Musée du Textile », sur culture.gouv.fr, page du 22 décembre 2010.
- Le Courrier de l'Ouest, « Cholet. Le programme des Journées du patrimoine dans le Choletais et les Mauges », sur courrierdelouest.fr, article du 14 septembre 2015.
- Ouest-France Entreprises, « Mode. 500 emplois par an dans l'Ouest », sur entreprises.ouest-france.fr, article du 29 septembre 2015.
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Mairie de Cholet, « Musées : Coordonnées des associations », sur cholet.fr (consulté le ).
- Service départemental des archives, « Enfance en Anjou — Autour de l'expo », sur archives49.fr (consulté le ).
- Portail Pôle Mode (APHO - OMI), « Qui sommes nous — Présentation — Partenaires », sur pole-mode.fr (consulté le ).
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Boisson, Les grandes heures de Cholet, Cholet, Imprimerie Farré et fils, , 32 p. (ASIN B003BPFCAO)
- Jacques Jeanneau, « La diversification des activités de Cholet au second vingtième siècle », Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, vol. 97 « Les industries textiles dans l'ouest XVIIIe-XXe siècles », no 3,‎ , p. 419-430 (DOI 10.3406/abpo.1990.3368, lire en ligne)
- La Blanchisserie de la Rivière Sauvageau et le blanchiment des toiles à Cholet, Cholet, Rempart - Ville de Cholet - AAMTC (Association des amis du Musée du textile choletais), coll. « Patrimoine d'ici », , 79 p. (ISBN 978-2-904365-20-1, OCLC 463550047, BNF 35536179)
- Mouchoirs, Catalogue d'exposition sur l'histoire et les utilisations du mouchoir, 1993.
- Le mouchoir dans tous ses états, Actes du colloque international réalisé par l'association des Amis du musée du textile choletais et le musée du textile, les 12, 13 et (ISBN 9782951501300).
- Aude Le Guennec, « Le Musée du textile de Cholet et la blanchisserie de la Rivière Sauvageau : un musée dans l'usine », revue Archives d'Anjou, Association des Amis des archives d'Anjou, no 8,‎
- Jean-Joseph Chevalier, Historiens de l'Anjou : L'histoire de Cholet et de son industrie d'Auguste-Amaury Gellusseau (1862), Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 210 p. (ISBN 978-2-7535-2081-3, BNF 42771154)
- Jean-Joseph Chevalier, Le mouchoir rouge de Cholet : Histoire d'un tissu à message(s), Éditions du Petit Pavé (Brissac), (ISBN 978-2-84712-364-7, BNF 43569771)