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Monts Hengduan

Les monts Hengduan (chinois simplifiĂ© : æšȘæ–­ć±±è„‰ pinyin : HĂ©ngduĂ n shānmĂ i[n 1]) sont un massif montagneux situĂ© dans la partie orientale du Xinan, au Sud-Ouest de la Chine. La direction nord-sud de ces chaĂźnes de montagnes, perpendiculaire aux chaĂźnes de l’Himalaya, caractĂ©rise ce massif montagneux.

Monts Hengduan
Carte de localisation des monts Hengduan (au sud-est).
Carte de localisation des monts Hengduan (au sud-est).
GĂ©ographie
Altitude 7 556 m, Minya Konka
Massif Ceinture alpine
Superficie 800 000 km2
Administration
Pays Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
Drapeau de la Birmanie Birmanie
Provinces
RĂ©gion autonome
État
Sichuan, Yunnan
Tibet
Kachin

Leur altitude va d’un peu plus de 1 000 m au fond de certaines vallĂ©es, jusqu’à 7 556 m d'altitude au Minya Konka dans les monts Daxue (de). Ils forment la partie sud-est du plateau TibĂ©tain au contact Ă  l’est du bassin du Sichuan et Ă  l’ouest du plateau TibĂ©tain sec, et s'Ă©tendent au sud jusqu'Ă  la frontiĂšre de la Birmanie (Myanmar) et sont bordĂ©s au nord par la riviĂšre Tao (en) (æŽźæČł Taohe) au sud du Gansu. La majeure partie est en Chine, mais ils concernent aussi le Nord du Myanmar. La partie chinoise couvre approximativement la province historique du Kham (le Tibet oriental). La superficie totale du massif fait environ 800 000 km2[n 2].

Ces montagnes de la Chine occidentale possĂšdent une forĂȘt de conifĂšres rĂ©pertoriĂ©e comme Ă©corĂ©gion terrestre du WWF. Elles sont considĂ©rĂ©es par Conservation International comme un point chaud de biodiversitĂ©[1].

Elles abritent des espĂšces emblĂ©matiques comme le panda gĂ©ant, ne survivant Ă  l’état sauvage que dans quelques rĂ©serves, et les singes RhinopithĂšques de Roxellane, Ă  la fourrure rousse et ayant la face bleutĂ©e, se nourrissant de lichen dans les forĂȘts alpines entre 1 200 m et 3 000 m, mais lui aussi classĂ© « en voie de disparition » par l'Union internationale pour la conservation de la nature. Les monts Hengduan abritent 27 espĂšces de PhasianidĂ©s.

Les monts Hengduan possĂšdent aussi une des plus riches flores des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es de l’hĂ©misphĂšre nord[2], avec 12 800 espĂšces de plantes vasculaires (Ă  comparer aux 4 982 espĂšces de la flore vasculaire indigĂšne de la France mĂ©tropolitaine[3]). Les Rhododendrons y sont reprĂ©sentĂ©s par 230 espĂšces. La plupart des espĂšces mondiales d’Aconits et un tiers des espĂšces de Delphinium se trouvent dans les monts Hengduan.

GĂ©ographie

Vue satellitaire.
Carte simplifiée des monts Hengduan.
Orientation des principales chaĂźnes de montagnes des monts Hengduan.

Le systĂšme des monts Hengduan est formĂ© d'un groupe de chaĂźnes de montagnes s’étirant entre les fleuves qui descendent dans la direction nord-sud du plateau TibĂ©tain[4].

Cinq des plus grands fleuves d’Asie descendent du haut plateau TibĂ©tain Ă  5 000 m vers l'est[n 3] : le fleuve Jaune, le Jinsha (en aval nommĂ© le Yangzi), le Lancang (futur MĂ©kong), le Nu (futur Salouen) et le Yarlung Tsangpo (futur Brahmapoutre). Ils coulent tout d’abord d’ouest en est, puis changent radicalement de direction quand ils se heurtent aux monts Hengduan :

  • le fleuve Jaune par une boucle en Ă©pingle Ă  cheveu (Ă  180°) remonte vers le nord-ouest, alors que les quatre autres prennent la direction nord-sud pour traverser les monts Hengduan, puis se dirigent respectivement ;
  • vers l’est pour le Jinsha, nommĂ© Yangzi Ă  partir de Yichang, pour aboutir Ă  Shanghai ;
  • vers le sud pour le Lancang, nommĂ© MĂ©kong Ă  partir du Laos, et qui aboutit, aprĂšs la traversĂ©e du Cambodge, au Vietnam ;
  • vers le sud-sud-ouest pour le Nu[n 4] qui devient la Salouen quand elle traverse du nord au sud le Myanmar ;
  • vers l’ouest pour le Yarlung Tsangpo qui, aprĂšs un crochet en Ă©pingle Ă  cheveu, devient le Brahmapoutre en Inde.

Trois de ces fleuves et leurs affluents dĂ©coupent les monts Hengduan sur environ 900 km en six grandes chaĂźnes composites qui d’ouest en est sont[4] :

  1. la chaĂźne de montagnes la plus Ă  l’ouest, Ă  l’ouest du fleuve Nu, au nord se nomme Boshula ling, et plus au sud, sur la frontiĂšre nord-est du Myanmar, est appelĂ©e monts Gaoligong (en) ;
  2. la chaßne de montagnes, entre le Nu-Salouen et le Lancang-Mékong, est appelée Taniantaweng shan au Tibet puis monts Nu (Nu shan) au Yunnan ;
  3. la chaßne entre le Lancang-Mékong et le Jinsha-Yangzi, composée de plusieurs éléments dont la partie nord est nommée Markham, la partie centrale Ningjing shan et plus au sud Yunling ;
  4. la chaßne entre le Jingsha-Yangzi et le Yalong (son affluent), est appelée Shaluli shan ;
  5. entre les riviĂšres Yalong et Dadu (affluent de la Min) se trouve la chaĂźne des monts Daxue, dominĂ©e par les 7 556 m du Minya Konka, le plus haut sommet du Tibet oriental ;
  6. entre les riviĂšres Min Ă  l’ouest et la Jialing Ă  l’est, sur la frontiĂšre entre le Gansu et le Sichuan, s’étendent les monts Min.

Subdivisions

Le massif est donc constitué d'une succession de chaßnes orientées approximativement nord-sud ; il s'agit d'ouest en est :

  • des monts Boshula (zh) (äŒŻèˆ’æ‹‰ćČ­ BĂłshĆ«lā lǐng), chaĂźne la plus Ă  l’ouest des monts Hengduan, Ă  l’ouest du fleuve Nu, au Tibet ;
  • des monts Gaoligong (en) (é«˜é»ŽèŽĄć±± GāolĂ­gĂČng shān), dans le prolongement de la prĂ©cĂ©dente, chaĂźne Ă©troite situĂ©e entre les basses terres de l’Irrawaddy Ă  l’ouest et le fleuve Nu Ă  l’est, dans le Yunnan[5] ;
  • des monts Taniantaweng (en) (ćĄ”ć°Œćź‰æ»•ć±± Tǎ.nĂ­.ān.tĂ©ng shān), situĂ©s dans la RĂ©gion autonome du Tibet, prĂšs de la frontiĂšre avec le Qinghai ;
  • des monts Nu Shan (de) (æ€’ć±± NĂč shān) dans le prolongement sud des derniers ; le plus haut sommet est le Meili xueshan (æą…é‡Œé›Șć±±), avec une altitude de 6 740 mĂštres ;
  • des monts Markham (芒ćș·ć±± MĂĄngkāng shān) Ă  l’extrĂȘme est de la RĂ©gion autonome du Tibet, commune principale Gartog (ć˜Žæ‰˜é•‡ Gātuƍ zhĂšn) ;
  • des monts Ningjing (ćźé™ć±± Ningjing shan), dans le prolongement des derniers ;
  • des Yunling (äș‘ćČ­ YĂșn lǐng), dans le prolongement des deux derniers, possĂšdent une rĂ©serve pour le RhinopithĂšque brun ;
  • des monts Shaluli (en) (æșéČé‡Œć±± Shālǔlǐ shān), administrĂ©s par le PrĂ©fecture autonome tibĂ©taine de GarzĂȘ ;
  • des monts Daxue (性é›Șć±± Daxue Shan (de)), dominĂ©s par le Gongga Shan (Minya Konka) de 7 556 m, au centre de l’ancienne province tibĂ©taine du Kham ;
  • les monts Jinping (en) (é”Šć±ć±± JǐnpĂ­ng shān) ;
  • des monts Qionglai (é‚›ćŽƒć±± QiĂłnglĂĄi shān) entre les riviĂšres Dadu et Min, avec le sommet du Siguniang shan Ă  6 250 m et la rĂ©serve naturelle de Wolong de pandas gĂ©ants, Ă  100 km au nord-ouest du centre de Chengdu, Ă  vol d’oiseau ;
  • les monts Min (ćČ·ć±± MĂ­n shān), sur la frontiĂšre Sichuan-Gansu, abritent la plupart des pandas de Chine.

Biodiversité

Diversité de la végétation

Entre 1 000 et 3 000 m, la vĂ©gĂ©tation est constituĂ©e de forĂȘts humides tropicales et subtropicales de feuillus sempervirents, de taillis de vallĂ©es sĂšches, ou de forĂȘts de feuillus sempervirents. Les forĂȘts de conifĂšres subalpines situĂ©es entre 3 000 et 4 000 m sont dominĂ©es par le Pin du Tibet (Pinus densata), l’épicĂ©a Picea likiangensis (et d’autres espĂšces d’épicĂ©as) et le sapin Ă©cailleux Abies squamata. Les forĂȘts d'Ă©picĂ©as dominĂ©es par Picea likiangensis et Picea brachytyla se trouvent dans les montagnes du Nord-Ouest du Yunnan (de 3 100 Ă  3 500 m). Les peuplements forestiers dominĂ©s par Abies georgei se trouvent Ă  des altitudes de 3 500 Ă  4 000 m[6]. Les forĂȘts de feuillus caducs sont dominĂ©es par le bouleau de Mandchourie (Betula platyphylla) et des espĂšces de peupliers (Populus)[4]. Au-dessus de 3 800 m, se trouve la vĂ©gĂ©tation alpine de taillis et de prairies alpines.

La vĂ©gĂ©tation subalpine de taillis est dominĂ©e par des espĂšces de Rhododendron, Sabina, Caragana, Artemisia et Salix. À 4 500 m, les prairies et brousses d’altitude sont remplacĂ©es par la vĂ©gĂ©tation alpine d’éboulis avec beaucoup d’espĂšces endĂ©miques de Saussurea.

Dans le Sud-Est du Tibet, la chaĂźne de montagne du xian de MĂȘdog est couverte d’une vĂ©gĂ©tation de forĂȘts avec des Castanopsis, Lithocarpus, Cyclobalanopsis, Cinnamomum, Magnolia, Illicium et avec pour arbres dominants les Alcimandra de la famille des Magnoliaceae. À plus haute altitude, les forĂȘts de conifĂšres comportent des Abies, Tsuga et Pinus densata.

La diversitĂ© des plantes vasculaires de ce point chaud est remarquable, elle reprĂ©sente environ 12 000 espĂšces[4] (12 800 espĂšces d’aprĂšs une Ă©valuation de 2017[2]). Parmi elles, 3 500 espĂšces sont endĂ©miques (soit 29,2 % des 12 000). Dans les monts Hengduan du Sichuan occidental, croissent plus du quart des espĂšces mondiales de Rhododendron, Primula, Corydalis, Anaphalis, Delphinium, Gentiana, Saussurea et Sorbus, tandis que la moitiĂ© des espĂšces de Ligularia, Cremanthodium, Cotoneaster et Pedicularis y sont reprĂ©sentĂ©es. Il existe mĂȘme deux familles endĂ©miques : les Circaeasteraceae et les Acanthochlamydaceae.

Diversité de la faune

Boufford & van Dijk[4] estiment que le point chaud des monts Hengduan possĂšdent au moins 300 espĂšces de mammifĂšres dont 75 espĂšces endĂ©miques.

L’avifaune des monts Hengduan est assez riche, avec 686 espĂšces d’oiseaux enregistrĂ©es, comprenant les rĂ©sidents, migrants et les vagabonds. Cette valeur est Ă  comparer aux 500 espĂšces de l’Union europĂ©enne pour une surface plus de 5 fois plus grande. Dans les monts Hengduan, 36 espĂšces d’oiseaux sont endĂ©miques.

L’herpĂ©tofaune rĂ©gionale est assez diverse malgrĂ© de rudes conditions climatiques et des altitudes Ă©levĂ©es. Ce point chaud comporte 70 espĂšces de reptiles dont 47 de serpents et 19 de lĂ©zards. De tous les reptiles, 16 espĂšces (22,9 %) sont endĂ©miques. Les amphibiens sont reprĂ©sentĂ©s par 85 espĂšces dont 74 de grenouilles.

Point chaud de biodiversité

Un point chaud de biodiversitĂ© (ou zone critique de biodiversitĂ©) est une zone possĂ©dant une concentration exceptionnelle d’espĂšces endĂ©miques et connaissant une perte d’habitat exceptionnelle[7]. Les auteurs ont retenu les zones contenant au moins 1 500 espĂšces de plantes vasculaires endĂ©miques et ayant perdu au moins 70 % de leur vĂ©gĂ©tation primaire. Les monts Hengduan, avec 3 500 espĂšces endĂ©miques et 92 % de perte de vĂ©gĂ©tation primaire, mĂ©ritent le qualificatif de « hotspot ».

Le point chaud des monts Hengduan de la Chine du Centre-Ouest[7]
Étendue d'origine
de la végétation primaire (km2)
Végétation primaire
restante (%)
Aire protégée
(km2)
EspÚces de plantesPlantes endémiquesEspÚces de vertébrésVertébrés endémiques
800 0008 %16 56212 0003 5001 141178

EspĂšces-phares

Pour une région peu connue, les monts Hengduan possÚdent quelques-unes des espÚces-phares (ou porte-drapeau), trÚs largement populaires, servant de symbole pour stimuler la sensibilisation à la conservation.

Panda

Le Panda géant.

Le panda gĂ©ant (Ailuropoda melanoleuca) est devenu un symbole mondialement connu depuis qu’il a Ă©tĂ© adoptĂ© par le WWF en 1961. Cet animal Ă  l’allure d’une grosse peluche ayant occupĂ© une aire de distribution trĂšs large, l’a vu se rĂ©trĂ©cir au Centre-Ouest de la Chine en raison de changement climatique puis avec les destructions humaines de son habitat, connaĂźtre une contraction encore plus drastique. Actuellement, des populations fragmentĂ©es sont confinĂ©es dans une sĂ©rie de rĂ©serves allant du Sichuan occidental au Gansu mĂ©ridional et au Shaanxi mĂ©ridional[4]. C’est actuellement une espĂšce trĂšs menacĂ©e, classĂ©e « en danger » d’extinction par l'UICN.

Le panda gĂ©ant occupe les forĂȘts dĂ©cidues basses en hiver et au printemps et monte dans les forĂȘts de conifĂšres durant les mois les plus chauds, pour profiter de certaines espĂšces de bambous dont il est friand. Les autoritĂ©s chinoises ont fait de gros efforts pour protĂ©ger l’espĂšce en dĂ©veloppant des programmes d’élevage en captivitĂ© et en crĂ©ant des rĂ©serves naturelles pour les protĂ©ger dans la nature. La rĂ©serve naturelle de Wolong[n 5] couvre une superficie de 200 000 hectares dans les monts Qionglai et hĂ©berge 150 individus sauvages. La rĂ©serve naturelle de Huanglong[n 6] situĂ©e dans la partie sud des monts Min, protĂšge un territoire de 55 050 hectares qui abrite 15 pandas sauvages selon le recensement de 1999-2003.

RhinopithĂšques

RhinopithĂšque de Roxellane.

Le RhinopithĂšque de Roxellane est ornĂ© d’une fourrure rousse, d’une face bleutĂ©e et d’un petit nez retroussĂ© comme l’esclave exquise Roxelane. Il habite les mĂȘmes forĂȘts que le Panda gĂ©ant et partage une mĂȘme distribution mais qui s’étend un peu plus au sud-est dans la province du Hubei. Il vit en grand groupes dans les forĂȘts de montagnes entre 1 200 et 3 000 m, et se nourrit de lichen, de feuilles tendres et de fruits.

Du mĂȘme genre, le RhinopithĂšque brun (Rhinopithecus bieti) est parmi les primates non humains celui qui vit aux plus hautes altitudes ; on le trouve de 3 000 m jusqu’à 4 500 m, dans une zone oĂč une tempĂ©rature moyenne nĂ©gative peut durer pendant plusieurs mois et oĂč la neige est commune[4]. Son habitat typique est la forĂȘt sempervirente, composĂ©e de sapin, chĂȘne Ă  feuilles persistantes, et de rhododendrons. Il est dispersĂ© en 13 sous-populations distinctes dans les monts Yunling du Yunnan et Tibet.

Ces deux rhinopithÚques sont sur la liste rouge de UICN des espÚces « en voie de disparition ».

Bovidés

Takins, Sichuan.

Le Takin (Budorcas taxicolor) un bovidĂ© caprin ressemblant un peu pour certains au bƓuf musquĂ© ou pour d’autres au gnou africain, de 300 kg. Ils parcourent en petits troupeaux l'alpage au-dessus de 3 000 m et descendent dans les forĂȘts de conifĂšres ou les forĂȘts mixtes pour Ă©chapper Ă  la rudesse de l’hiver. La sous-espĂšce qui vit dans les montagnes du Sichuan a un pelage dorĂ©.

Le Goral roux (Nemorhaedus baileyi), un autre caprin (de la famille des Bovidés), est une petite chÚvre au pelage brun-roux, vivant seulement dans les monts Gaoligong[4]. Ils vivent en petits groupes, sur les pentes les plus raides.

Prédateurs

PanthĂšre des neiges.

La PanthĂšre des neiges (Panthera uncia), Ă©tablie en hautes montagnes, est capable de se dissimuler au milieu des rochers couverts de lichens pour chasser les ongulĂ©s. Elle se dĂ©place agilement par grands bonds d'un rocher Ă  l'autre. Elle est braconnĂ©e pour sa fourrure, trĂšs prisĂ©e en Asie, en Europe de l'Est et en Russie sous forme de manteau et autres vĂȘtements. Ses os sont aussi recherchĂ©s en mĂ©decine traditionnelle chinoise. Elle est Ă©galement menacĂ©e par l'accroissement de l'Ă©levage dans les rĂ©gions oĂč elle vit. Avec la dĂ©gradation et la disparition de son habitat au profit de l’activitĂ© humaine, le braconnage et l’accroissement des conflits avec les communautĂ©s locales, la population du fĂ©lin a dĂ©clinĂ© de plus de 20 % ces 20 derniĂšres annĂ©es[8].

Ours noir Ă  collier du Tibet.

L'ours noir d'Asie (Ursus thibetanus), ou ours Ă  collier du Tibet survit encore dans cette rĂ©gion. Sa bile, trĂšs prisĂ©e par la mĂ©decine traditionnelle chinoise, le condamne Ă  ĂȘtre exploitĂ© dans des fermes d’élevage financĂ©es par l’État. En 2011, on estimait Ă  10 000 ours, surtout les ours Ă  collier, Ă  ĂȘtre ainsi cruellement exploitĂ©s[9] dans des cages de contention trĂšs Ă©troites. Nombre de ces ours sont mis en cage juste aprĂšs avoir Ă©tĂ© capturĂ©s dans la nature alors qu’ils sont encore des oursons. En mars 2020, la Chine a autorisĂ© la mise sur le marchĂ© d’un mĂ©dicament Ă  base de bile d’ours pour soigner la covid-19 [10]. Au Vietnam, l’élevage d’ours est Ă©galement dĂ©veloppĂ© en raison de l’élĂ©vation du niveau de vie qui stimule la demande de bile.

Oiseaux

Monal chinois.
Tragopan de Temminck.

Les monts Hengduan est la rĂ©gion du monde la plus riche en espĂšces de faisans et apparentĂ©s. Sur un total de 196 espĂšces de Phasianidae, 52 vivent en Chine et 27 dans les monts Hengduan[4]. Le faisan dorĂ© (Chrysolophus pictus), le faisan de Lady Amherst (Chrysolophus amherstiae) et beaucoup d’autres sont les habitants des forĂȘts de montagnes portant un plumage joliment colorĂ©. En matiĂšre de couleurs brillantes, rien n’égale la splendeur iridescente du monal chinois (Lophophorus lhuysii) et du monal de Sclater (Lophophorus sclateri). Ces Lophophorus habitent les zones arbustives Ă  rhododendrons, et les zones ouvertes au-dessus de la limite des arbres.

Autres splendeurs, les cinq espĂšces de Tragopan existant tous en Chine dont au moins deux, le Tragopan de Temminck (Tragopan temminckii) et le Tragopan de Blyth (Tragopan blythii) habitent le point chaud des monts Hengduan. Lors de la parade nuptiale, le tragopan de Temminck mĂąle dĂ©ploie ses ailes et sa queue puis secoue frĂ©nĂ©tiquement la tĂȘte pour Ă©taler sa bavette. Les Tragopans prĂ©fĂšrent les forĂȘts de hĂȘtres, lauriers, thĂ©iers et houx oĂč ils se nourrissent de baies et de feuilles. En raison de la beautĂ© de leur plumage, les amateurs de parure font peser une menace pour leur survie[4].

Plantes

Rhododendron de Delavay.
Paeonia delavayi var. lutea.
Saussurea gossypiphora, plante mĂ©dicinale, croissant entre 4 300 et 5 600 m.

Pour beaucoup d’humains moins attrayantes que les animaux, les plantes des monts Hengduan sont pourtant remarquables tant par leur diversitĂ© que par leur beautĂ©, pour qui sait les voir. Les Rhododendrons sont reprĂ©sentĂ©s dans les monts Hengduan par 230 espĂšces, dont beaucoup sont endĂ©miques et assez rares. Les fleurs s’épanouissent dans une grande variĂ©tĂ© de couleurs, du rouge profond au rose pĂąle, au jaune, pourpre, bleuĂątre et blanc pur. La menace pour les rhododendrons tient Ă  la coutume de les couper pour le bois de chauffage.

Beaucoup de plantes ont subi le mĂȘme sort que le panda, leur population et leur aire de distribution ont Ă©tĂ© grandement rĂ©duites en raison des prĂ©lĂšvements et de la perte de leur habitat. Tetracentron sinense est un arbre caducifoliĂ© pouvant atteindre 30 Ă  40 mĂštres de haut ; comme pour le panda, c’est le seul membre de sa famille des Tetracentraceae, avec une aire trĂšs rĂ©duite et trĂšs fragmentĂ©e. On le trouve encore dans la rĂ©gion des Wolong shan et Gonga shan.

Parmi les plantes-phares se trouvent aussi les pivoines arbustives (du sous-genre Moutan), comme Paeonia delavayi var. lutea et Paeonia szechuanica, rĂ©duites toutes les deux aux monts Hengduan. Toutes les pivoines sauvage de Chine sont menacĂ©es d’ĂȘtre dĂ©terrĂ©es pour leurs racines, afin d’approvisionner le commerce des plantes mĂ©dicinales. Elles sont devenues trĂšs rares Ă  l’état sauvage.

La plupart des espĂšces mondiales d’Aconits et un tiers des espĂšces de Delphinium se trouvent dans les monts Hengduan, dont un grand nombre menacĂ©es par les rĂ©coltes excessives de leurs rhizomes par les rĂ©colteurs de plantes mĂ©dicinales.

Le genre Saussurea, de la famille des Asteraceae (ComposĂ©es) est caractĂ©ristique des monts Hengduan ; les espĂšces sont de morphologie trĂšs diverse suivant l’habitat alpin, subalpin ou borĂ©al. Certaines espĂšces couvertes de poils sont particuliĂšrement adaptĂ©es aux Ă©boulis en hautes altitudes. De grandes quantitĂ©s de ces plantes sont rĂ©coltĂ©es, sĂ©chĂ©es et consommĂ©es localement comme tisanes ou vendues aux touristes en sachets, dans la rĂ©gion de Zhongdian et Lijiang (Nord Yunnan). Il est possible que 90 % de toutes les SaussurĂ©es du monde sont dans les monts Hengduan[4].

Surexploitation forestiĂšre

À la fin du XXe siĂšcle, les forĂȘts des monts Hengduan, comme beaucoup de forĂȘts en Chine, Ă©taient gravement menacĂ©es par l’exploitation forestiĂšre. La plupart des forĂȘts restantes se trouvaient sur les pentes abruptes le long de profondes vallĂ©es fluviales. La fragmentation forestiĂšre dans les prĂ©fectures autonomes tibĂ©taines d’Aba et GanzĂȘ, est le rĂ©sultat des activitĂ©s d'exploitation forestiĂšre menĂ©es par les agences gouvernementales depuis le milieu des annĂ©es 1950[11]. Les forĂȘts Ă©taient considĂ©rĂ©es comme des ressources inĂ©puisables.

En 1999, David E. Boufford, Peter P. van Dijk[4] constataient que « les forĂȘts [des monts Hengduan] sont toujours coupĂ©es Ă  un rythme rapide et les camions grumiers reprĂ©sentent une grande partie du trafic sur toutes les routes partant des derniers peuplements de bois. MĂȘme si certains arbres sont laissĂ©s sur pied comme source de semences, la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle est mĂ©diocre, apparemment parce que le climat rude empĂȘche les semis de s'Ă©tablir [...] Dans la province du Sichuan, l'habitat du panda gĂ©ant a Ă©tĂ© divisĂ© par deux entre 1974 et 1989, passant de 20 000 Ă  10 000 km2. L'exploitation forestiĂšre par l'industrie du bois et l'empiĂštement de la petite agriculture sont les principaux coupables ».

Un tournant de la politique d’exploitation forestiĂšre a lieu Ă  la suite des inondations dĂ©sastreuses dans le centre de la Chine au cours de l'Ă©tĂ© 1998. Elles furent en partie attribuĂ©es Ă  des dĂ©cennies de coupes Ă  blanc intensives des forĂȘts dans les zones du Tibet oriental, oĂč se trouvent la plupart des forĂȘts qui subsistent dans le sud-ouest de la Chine. Le gouvernement chinois a rĂ©agi Ă  l'automne 1998 en instituant une interdiction d'exploitation forestiĂšre dans les prĂ©fectures tibĂ©taines du sud-ouest de la Chine[11] et en levant certaines restrictions Ă  l'importation de produits forestiers. À la mĂȘme Ă©poque, la construction du barrage des Trois Gorges sur le Yangzi, l’érosion dans le bassin versant faisait craindre des problĂšmes d’envasement du nouveau rĂ©servoir.

Depuis cette Ă©poque les ressources forestiĂšres ont commencĂ© Ă  croĂźtre aprĂšs la pĂ©riode de forte dĂ©croissance. La croissance nette dans la division forestiĂšre du Sud-Ouest qui englobe largement les monts Hengduan vers le nord et l’ouest, est significative[12], avec une augmentation de 16,41 % entre les annĂ©es 2 000 et 2 010 de la couverture forestiĂšre.

SurpĂąturage

Les Ă©leveurs nomades tibĂ©tains se dĂ©placent dans la rĂ©gion avec leurs troupeaux de yaks, de moutons et de chĂšvres, Ă  la recherche des pĂąturages naturels. Traditionnellement, ils montent aux alpages en Ă©tĂ© et redescendent dans les vallĂ©es pour l’hiver. Des troupeaux d’animaux de pĂąturage ont probablement toujours Ă©taient prĂ©sents Ă  hautes altitudes, mais leur population n’a jamais Ă©tĂ© aussi dense qu’actuellement. De plus les bergers recourent Ă©galement au dĂ©frichage de la forĂȘt pour ouvrir de nouveaux pĂąturages. SurpĂąturage et dĂ©frichage sont donc aussi responsables de la dĂ©forestation.

Collecte excessive de matiÚres médicales

Une autre menace environnementale est la collecte de plantes et d’animaux pour le marchĂ© de la pharmacopĂ©e traditionnelle. Les collecteurs peuvent complĂštement prĂ©lever toutes les plantes mĂ©dicinales d’une zone. Il n’est pas rare de voir circuler dans la rĂ©gion des camions chargĂ©s de rhizomes, racines, Ă©corces et autres parties de plantes. MĂȘme si les collecteurs savent que leur pratique n’est pas soutenable, aucune incitation n’est mise en place pour l’inflĂ©chir. De telles pratiques dĂ©truisent irrĂ©mĂ©diablement les plantes. Aussi certaines plantes sont devenues excessivement rares dans la rĂ©gion[4].

Les pharmacopĂ©es traditionnelles chinoise et tibĂ©taine sont devenues avec l'enrichissement gĂ©nĂ©ral du pays, de trĂšs grandes consommatrices tant de vĂ©gĂ©taux que d’animaux, contrairement Ă  ce qui s’était passĂ© durant leur longue histoire[n 7]. Le marchĂ© des animaux « mĂ©dicinaux » trĂšs lucratif a mis une pression si forte sur certaines espĂšces qu’elles ont dĂ©clinĂ© ou disparu. Une fois que les espĂšces locales sont en voie d’extinction, les commerçants et trafiquants vont chercher leurs spĂ©cimens Ă  l’étranger. Les espĂšces touchĂ©es par ce commerce sont les singes, pangolins, serpents, tortues (Trionyx de Chine) et geckos, et les parties d’animaux comme le musc (du chevrotain porte-musc, Moschus berezovskii[n 8]), les bois de velours des andouillers des cerfs, les pattes et vĂ©sicules biliaires d’ours, les pĂ©nis et os de tigres etc. Quand une espĂšce devient rare, son prix monte pour inciter Ă  la capture des derniers animaux.

Conservation

En 1996, plus de 60 aires protĂ©gĂ©es avaient Ă©tĂ© crĂ©Ă©es dans le point chaud des monts Hengduan dont 30 au Sichuan, 40 au Yunnan et 5 au Sud-Ouest du Xizang. Ce qui reprĂ©sente au total 16 562 km2, de parcs et rĂ©serves. Les types d’habitats y sont trĂšs diversement protĂ©gĂ©s. Ainsi si les forĂȘts froides de conifĂšres ou les forĂȘts de feuillus dĂ©cidus sont bien protĂ©gĂ©es, par contre les forĂȘts subtropicales de conifĂšres qui ont sĂ©vĂšrement dĂ©clinĂ©es, ne reprĂ©sentent plus que 358 km2, soit 0,4 % de la surface d’origine[4].

L’aire protĂ©gĂ©e la plus cĂ©lĂšbre est la RĂ©serve naturelle de Wolong, couvrant actuellement 7 000 km2. Elle dispose d’un large spectre d’habitats : forĂȘts subtropicales de feuillus, forĂȘts de feuillus tempĂ©rĂ©s, forĂȘts mixtes et forĂȘts subalpines de conifĂšres, le tout dominĂ© par le Pic des Siguniang de 6 250 m et sa neige Ă©ternelle. On y trouve quelques espĂšces vĂ©gĂ©tales remarquables comme Tetracentron sinense, l’if chinois (Taxus chinensis) ou l’arbre au caramel (Cercidiphyllum japonicum var. sinense). Pour les animaux, outre la vedette, le Panda gĂ©ant, on trouve le Petit panda (Ailurus fulgens), le RhinopithĂšque de Roxellane, le grand bharal (Pseudois nayaur) ou mouton bleu, et la PanthĂšre des neiges.

Le mont Emei est un site protĂ©gĂ© d'importance Ă  la fois religieuse et pour la biodiversitĂ©. C’est un des quatre monts bouddhistes sacrĂ©s ainsi qu’un site d’une exceptionnelle richesse sur le plan de la flore et de la faune.

La rĂ©serve naturelle Luoji shan, couverte par une forĂȘt subtropicale dense, contient plus de 2 000 espĂšces de plantes supĂ©rieures dont 26 avec un statut de protection spĂ©cial. Elle est un centre de diversitĂ© pour les rhododendrons, avec plus de 50 espĂšces rĂ©pertoriĂ©es.

La rĂ©serve naturelle de Gaoligongshan est une rĂ©serve de biosphĂšre situĂ©e au nord-ouest du Yunnan, de 3 754 km2.

L'énorme valeur de la protection des bassins versants des monts Hengduan fournit une justification plus que suffisante pour protéger plus que les 2,1 % actuel de la superficie de la région[4].

Notes et références

Notes

  1. æšȘ断 HĂ©ngduĂ n = « transversal », ć±±è„‰ shānmĂ i = « montagnes ».
  2. Soit une fois et demi la France mĂ©tropolitaine. Selon Wu et Wu 1996, l’étendue gĂ©ographique est similaire Ă  celle du sous-royaume sino-himalayen, soit 500 000 km2 (Wu Z. et Wu S., A Proposal for a New Floristic Kingdom (Realm) – the East Asiatic Kingdom, its Delineation and Characteristics).
  3. En chinois les noms de fleuves se terminent par un morphĂšme gĂ©nĂ©rique, comme jiang 江 « fleuve » ou he æČł « riviĂšre » ; exemple en chinois, le fleuve : 金æČ™æ±Ÿ Jinsha jiang (jinsha « sable dorĂ© », jiang « fleuve). En français, le toponyme de fleuve est un nom propre commençant par une majuscule et prĂ©cĂ©dĂ© de l’article dĂ©fini « La Seine traverse Paris » et non « *La riviĂšre Seine traverse Paris » comme une traduction mot-Ă -mot du chinois en français aurait donnĂ©. Il convient donc de traduire 金æČ™æ±Ÿ Jinsha jiang dans un texte français, par « le fleuve Jinsha » ou mĂȘme si le contexte est clair par « le Jinsha » mais jamais par «* le fleuve Jinsha jiang ». Pour les noms de montagnes terminĂ©s en chinois par ć±± shan « mont » ou ć±±è„‰shanmai, comme dans æšȘæ–­ć±±è„‰ Hengduan shanmai on peut traduire par « les monts Hengduan » ou « les Hengduan » ; en effet la traduction de « Les PyrĂ©nĂ©es sont dans le sud de la France » est æŻ”ćˆ©ç‰›æ–Żć±±è„‰ćœšæł•ć›œć—éƒš BǐlĂŹniĂșsÄ« shānmĂ i zĂ i fĂ guĂł nĂĄnbĂč, littĂ©ralement « La chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es est dans le sud de la France », la tĂȘte gĂ©nĂ©rique shanmai est obligatoire derriĂšre Biliniusi (phonĂ©tique chinoise de PyrĂ©nĂ©es), alors qu’elle est facultative en français.
  4. Nu jiang 怒江 « fleuve colĂ©rique ».
  5. ć§éŸ™ć›œćź¶çș§è‡Șç„¶äżæŠ€ćŒș WĂČlĂłng guĂłjiā jĂ­ zĂŹrĂĄn bǎohĂč qĆ«.
  6. 黄韙è‡Șç„¶äżæŠ€ćŒș HuĂĄnglĂłng zĂŹrĂĄn bǎohĂč qĆ«.
  7. Le premier grand ouvrage de la pharmacopée chinoise remonte au Shennong bencao jing du début de notre Úre.
  8. Dans la province du Sichuan, la production annuelle de musc avant 1981 se situait entre 300 et 600 kg. La production a atteint un plafond de 862 kg en 1980, ce qui signifie que plus de 100 000 cerfs porte-musc ont Ă©tĂ© abattus cette annĂ©e-lĂ . À partir de 1981, la production de musc a fortement diminuĂ© et est passĂ©e en dessous de 300 kg par an. cf. Cites.

Références

  1. Article Mountains of Southwest China sur le site Critical Ecosystem Partnership Fund, consulté le 27 août 2016
  2. Hang Sun, Jianwen Zhang, [...], David E. Boufford, « Origins and evolution of plant diversity in the Hengduan Mountains, China », Plant Diversity, vol. 39, no 4,‎ (lire en ligne)
  3. INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel (janv. 2019), « L'intégralité de la flore vasculaire de métropole évaluée dans la Liste rouge nationale » (consulté le )
  4. David E. Boufford, Peter P. van Dijk, « South-Central China », dans Russel A. Mittermeier, Norman Myers, Cristina G. Mittermeier, Hotspots Earth’s Biologically Richest and most Endangered Terrestrial Ecoregions, Cemex Conservation International,
  5. George Chaplin, « Physical Geography of the Gaoligong Shan Area of Southwest China in Relation to Biodiversity », Proc. of the California Academy of Sciences, vol. 56, no 28,‎ (lire en ligne).
  6. WWF, « Hengduan Mountains subalpine conifer forests » (consulté le )
  7. Norman Myers, Russell A. Mittermeier, Cristina G. Mittermeier, Gustavo A. B. da Fonseca, Jennifer Kent, « Biodiversity hotspots for conservation priorities », Nature, vol. 403,‎
  8. WWF, « PanthĂšre des neiges : l’énigme de l’Asie » (consultĂ© le )
  9. Natura-Sciences (2011), « L’ours noir d’Asie, exploitĂ© pour sa bile » (consultĂ© le )
  10. Natura-Sciences (mars 2020), « https://www.natura-sciences.com/sante/bile-ours-coronavirus-chine.html » (consulté le )
  11. Karl Ryavec, Daniel Winkler, « Logging Impacts to Forests in Tibetan Areas of Southwest China: A Case Study From Ganze Prefecture Based on 1998 Landsat TM Imagery », HIMALAYA, the Journal of the Association for Nepal and Himalayan Studies, vol. 26, no 1,‎ (lire en ligne)
  12. Jiayue Wang, Liangjie Xin, Minghong Tan and Yahui Wang, « Spatial Heterogeneity in Chinese Forest Area Change in the Early 21st Century », Forest, vol. 7, no 232,‎ (lire en ligne)
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