AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Montant d'ossature

Un montant d'ossature (ou montant ou poteau mural, poteau de cloison, montant de cloison, montant, poteau d'ossature murale , poteau mural, en anglais : stud) est un Ă©lĂ©ment vertical d'ossature rĂ©pĂ©titif et normalisĂ© dans certains types de murs et cloisons d'un bĂątiment. Ils sont traditionnellement en bois mais peuvent ĂȘtre aussi en mĂ©tal (en acier pliĂ© Ă  froid).

Une section de mur typique dans platform framing
  1. Potelet (cripple)
  2. Linteau (window header)
  3. SabliĂšre (top plate / upper wall plate)
  4. Window sill
  5. Montant (stud)
  6. Lisse d'assise, (Sill plate / sole plate / bottom plate)
Montants en acier dans un mur

Dans le Nord de l'AmĂ©rique et plus largement dans Monde anglo-saxon, c'est un Ă©lĂ©ment essentiel dans la construction Ă  ossature lĂ©gĂšre en bois (ou Ă  claire-voie) de type framing: baloon frame ou platform frame. Un montant d'ossature (stud) a typiquement une section transversale infĂ©rieure Ă  celle d'un poteau (post), et est de dimensions nominale 2 Ă— 4 pouces ou 2 Ă— 6 pouces (38 Ă— 89 mm ou 38 Ă— 140 mm). Les montants sont en bois rĂ©sineux, Ă  partir d'espĂšces de conifĂšres, compris le pin, le sapin et l'Ă©picĂ©a (au Canada, collectivement appelĂ©s spruce-pine-fir). Historiquement les montants d'ossature ont Ă©tĂ© assemblĂ©s par clouage.

Les montants forment des murs et peuvent supporter des charges structurelles verticales, ou ĂȘtre non porteurs, comme pour les cloisons, qui ne font que sĂ©parer des espaces. Ils maintiennent en place les fenĂȘtres, les portes, la finition intĂ©rieure, le revĂȘtement ou bardage extĂ©rieur, l'isolation et les accessoires et aident Ă  donner forme Ă  un bĂątiment. Les poteaux muraux vont de la lisse d'assise (ou basse, en anglais sill plate) Ă  la lisse sabliĂšre (ou sabliĂšre, wall plate). Dans la construction moderne, les poteaux muraux sont ancrĂ©s aux lisses par un systĂšme de fixation, d'une maniĂšre qui empĂȘche le bĂątiment d'ĂȘtre soulevĂ© de la fondation par un vent violent ou un tremblement de terre.

Des systÚmes constructifs dérivés du systÚme américain se retrouvent partout dans le monde.

Propriétés

Les montants d'ossature murale sont généralement minces, il faut donc plus de montants que dans les ossatures de la charpenterie classique (les colombages d'un pan de bois ou les poteaux et poutre dans le timber framing ou le post and beam).

Parfois, les poteaux sont longs, comme dans le balloon framing, oĂč les poteaux s'Ă©tendent sur deux Ă©tages et portent une lisse qui supporte des solives. Parfois ils sont courts comme dans le platform framing.

Le platform framing supplante le balloon framing Ă  partir de 1930.

Dans le balloon framing, les montants et poteaux Ă©tait beaucoup plus longs que tout ce qui se trouve aujourd'hui sur le marchĂ©. Et comme il y avait encore une multitude de grands arbres anciens dans les forĂȘts primaires amĂ©ricaines, les scieries pouvaient fabriquer des 2 × 4 pouces en 20, 24 ou mĂȘme 30 pieds de longueur (9 mĂštres)[1].

Le balloon framing a Ă©tĂ© rendu illĂ©gal dans les nouvelles constructions dans de nombreuses juridictions pour des raisons de sĂ©curitĂ© incendie, car les cavitĂ©s murales ouvertes permettent au feu de se propager rapidement, par exemple d'un sous-sol Ă  un grenier; les lisses et les plates-formes dans le platform framing fournissent un coupe-feu passif Ă  l'intĂ©rieur des murs et sont donc considĂ©rĂ©es comme beaucoup plus sĂ»res par les responsables de la sĂ©curitĂ© incendie. À l'Ă©poque du balloon framing, les incendies de maison Ă©taient courants et la plupart des maisons ne survivaient pas assez longtemps pour que les services d'incendie de l'Ă©poque fassent une quelconque diffĂ©rence une fois sur place. Les maisons brĂ»laient trĂšs rapidement et ne laissaient souvent pas le temps pour que les personnes puissent s'Ă©chapper en toute sĂ©curitĂ©[1].

Le platform framing emploie donc des bois plus courts et aussi moins chers que dans le balloon framing.

Étant plus fins et plus lĂ©gers, les techniques de construction faisant usage de montants (stud) sont plus faciles Ă  mettre en Ɠuvre parce que les Ă©lĂ©ments de stud sont plus faciles Ă  couper et Ă  transporter et leur assemblage plus rapide que dans la charpente classique en bois.

Aux États-Unis et au Canada, les poteaux muraux sont traditionnellement en bois, gĂ©nĂ©ralement de 2 × 4 pouces ou 2 × 6 pouces nominal; cependant, ces dimensions historiques ont Ă©tĂ© rĂ©duites mais portent toujours le nom de « two by four » et « two by six ». Les dimensions typiques des « two by four » d'aujourd'hui sont de 1.5 par 3.5 pouces (38 mm × 89 mm) de bois dimensionnel avant le ponçage et sont gĂ©nĂ©ralement placĂ©s Ă  16 pouces (406 mm) d'intervalle, mais parfois aussi Ă  12 pouces (305 mm) ou 24 pouces (610 mm). Des profondeurs de montant plus larges (38 mm × 140 mm, 184 mm, 235 mm) peuvent ĂȘtre employĂ©es, pour des murs d'ossature de grande hauteur, devant reprendre des charges latĂ©rales de vent importantes. Les longueurs standards envisagĂ©es par les normes sont de 3,66 m; 4,27 m; 4,88 m; 5,49 m; 6,1 m (soit de 12 Ă  20 pieds de long)[2]. En Australie oĂč le systĂšme impĂ©rial a Ă©tĂ© abandonnĂ©, les ossatures murales en bois ont gĂ©nĂ©ralement une profondeur de 90 mm ou 70 mm avec des montants de 35 mm ou 45 mm d'Ă©paisseur en fonction de la charge et de l'espacement - gĂ©nĂ©ralement de 450 Ă  600 mm[3].

Les normes aux États-Unis sont Ă©tablies par l'American Lumber Standard Committee, nommĂ© par le secrĂ©taire au Commerce. En Nouvelle-ZĂ©lande, la taille de bois requise et l'espacement des poteaux muraux sont dĂ©terminĂ©s Ă  l'aide du tableau 8.2 du NZS 3604 Timber-framed buildings (en) pour les murs porteurs et du tableau 8.4 pour les murs non porteurs[4].

Le bois doit ĂȘtre sec lorsqu'il est utilisĂ©, sinon des problĂšmes peuvent survenir lorsque les montants rĂ©trĂ©cissent et se tordent Ă  mesure qu'ils sĂšchent, phĂ©nomĂšne du retrait. Les montants en acier gagnent en popularitĂ© en tant qu'alternative non combustible, en particulier pour les murs non porteurs, et sont nĂ©cessaires dans certains murs pare-feu (en).

Terminologie anglo-américaine

Dans les systĂšme d'ossature bois moderne comme dans les pans de bois, les poteaux principaux en anglais sont appelĂ©s post ou stud. Les poteau de remplissage sont appelĂ© stud. Les tournisses dans un pan de bois peuvent ĂȘtre traduites par « Jack stud ».

La hauteur des montants dĂ©termine gĂ©nĂ©ralement la hauteur sous plafond, d'oĂč des dictons comme : « These rooms were usually high in stud »[5].

Stud est un mot ancien liĂ© Ă  des mots similaires dans le vieil anglais, le vieux norrois, le moyen haut allemand et le vieux teutonique, avec la signification gĂ©nĂ©rale de prop (poteau) ou support[5]. D'autres mots historiques ayant une signification similaire sont quarter[5] et scantling[6] (dĂ©signant un bois Ă©quarri de taille plus petite, pas nĂ©cessairement du mĂȘme usage). Le mot « Stick » est aussi employĂ©, terme familier dĂ©signant Ă  la fois le bois de charpente (lumber, timber) et un arbre de haute futaie (timber tree) [7] (un tronc d'arbre bon Ă  utiliser comme bois d'Ɠuvre); d'oĂč les expressions « stick and platform », « stick and frame », « stick and box », ou simplement « stick framing ».

Stick fait aussi référence à une maison en bois construite entiÚrement ou en grande partie sur place, et à une certaine tradition américaine de l'ossature ; c'est-à-dire des maisons entiÚrement construites sur le site que la maison doit occuper à son achÚvement, plutÎt que dans une usine ou une installation similaire. L'expression est utilisée par opposition aux mobile homes et aux maisons modulaires qui sont assemblées en tout ou en partie dans une usine et transportées par bloc sur site, ou bien les maisons faisant usages de bois ou de structures d'ingénierie, comme les fermes préfabriquées, toutes ces construction ne sont pas Stick built[8].

Les montants d'ossature murale utilisĂ©s pour encadrer les ouvertures des fenĂȘtres et des portes portent des noms diffĂ©rents dans la terminologie amĂ©ricaine, notamment[9]:

  • king stud (poteau d'huisserie)- montant Ă  gauche ou Ă  droite d'une fenĂȘtre ou d'une porte qui est continu de la lisse d'assise Ă  la sabliĂšre ;
  • queen stud - montant utilisĂ© comme Ă©lĂ©ment rĂ©pĂ©titif qui s'incline en tant que tel pour n'ĂȘtre ni vertical ni horizontal ;
  • trimmer ou jack− montant Ă  gauche ou Ă  droite d'une fenĂȘtre ou d'une porte qui s'Ă©tend de la lisse d'assise jusqu'au dessous d'un linteau
  • cripple stud (potelet) - un montant situĂ© au-dessus ou au-dessous d'une ouverture, qui ne s'Ă©tend pas sur toute la hauteur du mur ; de part et d'autre des montant d'huisserie des poteaux nains sont placĂ©s (jack stud)[10].
  • post or column − un double ou autre multiple entier d'un groupe de montants clouĂ©s cĂŽte Ă  cĂŽte. Les poteaux dans les murs sont utilisĂ©s Ă  l'endroit de charges ponctuelles telles que de longues portĂ©es prĂšs d'une large fenĂȘtre ou d'une porte coulissante, etc.
  • sleeper ou nailer (fond de clouage[11]) - un stud posĂ© Ă  plat sur d'autres Ă©lĂ©ments de charpente pour fournir un point de fixation.
  • sill (lisse) - un Ă©lĂ©ment des dimensions d'un stud formant la base d'un ensemble de fenĂȘtre ou la base d'un mur.
  • mudsill (lisse de terre[12], sole sur terre[13], assise de boue[14]) - un Ă©lĂ©ment de la taille d'un stud qui forme la base d'un mur et qui a Ă©tĂ© traitĂ© contre les insectes et la pourriture.
  • top plate or double top plate (sabliĂšre) - un Ă©lĂ©ment de la taille d'un stud qui forme le haut du mur. Dans les cas oĂč d'autres Ă©lĂ©ments doivent supporter ou s'appuyer sur le haut du mur, une sabliĂšre double est utilisĂ©e avec l'Ă©lĂ©ment utilisant des recouvrements dĂ©calĂ©s afin que la sabliĂšre fournisse une surface d'appui continue.

Une technique de construction principalement associĂ©e au Lincolnshire, en Angleterre et Ă  certaines parties de l'Écosse tire une partie de son nom des poteaux muraux : mud and stud (stud and mud). Cette mĂ©thode de construction utilise des montants dans une charpente qui est ensuite totalement recouverte de terre qui ressemble au torchis[15]. Une autre mĂ©thode de construction traditionnelle est appelĂ©e stud and plaster oĂč les murs en plĂątre sont maintenus par des lattes sur les poteaux muraux. Les poteaux muraux sont Ă©galement l'homonyme d'un type de charpente en bois appelĂ© Close studding (en).

Normes

Sur la base des rĂšgles de classement de l'American West Coast Lumber Inspection Bureau (WCLIB)[16], il n'y a qu'un seul grade de stud: STUD. Un poteau est classĂ© pour une application verticale et ses exigences de contrainte et les dĂ©fauts visuels admissibles reflĂštent cette application. Un stud ressemble le plus Ă  un grade n° 2, qui est maintenu Ă  un niveau plus Ă©levĂ© lors du classement. La plus grande diffĂ©rence entre les deux est la frĂ©quence, le placement et la taille des nƓuds et le flĂ©chissement global autorisĂ©.

Le Conseil canadien du bois (en) dĂ©termine Ă©galement une classe montant (studs); des bois d’échantillon de 38 Ă  89 mm (2 Ă  4 pouces, nom.) d’épaisseur et 38 Ă  140 mm (2 Ă  6 pouces, nom.) de largeur et 3 m (10 pieds) ou moins de longueur[17].

RevĂȘtement intermĂ©diaire, contreventement

RevĂȘtement en contreplaquĂ©. Naval Mobile Construction Battalion 1 (en) Kunduz, Afghanistan.

La maniĂšre traditionnelle de finir les murs extĂ©rieurs consistait Ă  clouer aux montants un revĂȘtement intermĂ©diaire sous forme de planches d'un pouce d'Ă©paisseur nominal. PlacĂ©es obliquement, elles pouvaient assurer en plus le contreventement de la paroi. Sur les planches venait venait un papier de construction (Un papier bouffant et absorbant, imprĂ©gnĂ© de bitume ou de poix qui servait de pare-vent), et ensuite le bardage en bois qui Ă©tait peint, le plus commun Ă©tait le Shiplap[18]. CĂŽtĂ© intĂ©rieur venait un lattage qui Ă©tait enduit de plĂątre (Lath and plaster (en)). L'espace entre les montant Ă©tait laissĂ© libre.

Des panneaux de revĂȘtement intermĂ©diaire de fibres de bois ont Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  partir de 1907 (fiberboard sheathing). Ils ont Ă©tĂ© souvent vendus abusivement comme panneau structural, mais ont Ă©tĂ© vendu par la suite comme matĂ©riau isolant. Se dĂ©composant au soleil et sous la pluie, ils ont Ă©tĂ© rendus rĂ©sistant Ă  l'humiditĂ© par imprĂ©gnation d'asphalte d'oĂč le nom de blackjack, gray board, ou buffalo board. Selon le Boston Museum of Fine Arts, le panneau de fibres a Ă©tĂ© brevetĂ© pour la premiĂšre fois en 1858 et a Ă©tĂ© produit par la suite par un certain nombre de fabricants, composĂ© d'une variĂ©tĂ© de fibres vĂ©gĂ©tales, compris la bagasse de canne Ă  sucre (Celotex un panneau isolant qui ne pouvait pas prĂ©tendre Ă  ĂȘtre un panneau structurel, pouvait ĂȘtre placĂ© Ă  l'intĂ©rieur et enduit), les copeaux de bois, les sous-produits du bois, les dĂ©chets de papier, etc..

Les panneaux de fibres ont Ă©tĂ© produits massivement. En 1950, 50 % des revĂȘtements muraux utilisĂ©s dans le MidWest Ă©taient en panneaux de fibres, tandis que dans le Nord-Ouest Pacifique, oĂč le bois d'Ɠuvre Ă©tait plus facile Ă  obtenir, les panneaux de fibres isolants n'Ă©taient utilisĂ©s que dans environ 10 % des nouvelles maisons construites[19].

FixĂ©e aux poteaux extĂ©rieurs, aux montants, aux chevrons ou aux solives, le revĂȘtement intermĂ©diaire (sheathing) consiste aujourd'hui le plus souvent en des panneaux de contreplaquĂ©, des panneaux Ă  copeaux orientĂ©s, des panneaux de fibres, des panneaux isolants ou des plaques de plĂątre. Le revĂȘtement intermĂ©diaire est soit structurel, soit non-structurel[20]. Les panneaux de revĂȘtement structuraux rĂ©sistent aux charges latĂ©rales et contribuent Ă  la rigiditĂ© globale du bĂątiment, Ă©liminant la plupart du temps le besoin de contreventement. Les panneaux peuvent ĂȘtre installĂ©s verticalement ou horizontalement. Le revĂȘtement appliquĂ© verticalement ne nĂ©cessite gĂ©nĂ©ralement pas de blocage car tous les bords sont alignĂ©s avec les Ă©lĂ©ments de charpente. Le revĂȘtement en contreplaquĂ© appliquĂ© horizontalement est plus solide que le revĂȘtement appliquĂ© verticalement, car les placages de la plus haute qualitĂ© et la plupart des plis sont orientĂ©s selon la longueur du panneau de contreplaquĂ©. Cette rĂ©sistance horizontale agit de concert avec la rĂ©sistance verticale des montants. L'orientation horizontale est utilisĂ©e lorsque la rigiditĂ© du contreplaquĂ© est requise pour le support des matĂ©riaux de parement, tels que les bardeaux ou le stuc[21]. Des panneaux de plĂątre renforcĂ©s de fibres sont employĂ©s lorsqu'une rĂ©sistance au feu est requise[21].

Mur de contreventement (Shear wall (en))

Lorsque les forces latĂ©rales sur les murs sont extrĂȘmes, comme dans les zones sujettes aux ouragans ou aux tremblements de terre, des murs de contreventement (Shear wall (en)) spĂ©cialement conçus sont gĂ©nĂ©ralement nĂ©cessaires pour rĂ©sister Ă  ces forces. Ceux-ci permettent notamment d'Ă©viter les dĂ©formations causĂ©es par les forces latĂ©rales en rĂ©sistant au cisaillement[22].

Lorsque ni panneaux structuraux, ni murs de cisaillement ne sont nĂ©cessaires, la mĂ©thode de contreventement classique consiste Ă  apposer un Ă©lĂ©ment de contreventement en diagonale (brace), fixĂ© aux montants. Il n'est pas nĂ©cessaire de localiser les Ă©lĂ©ments de contreventement aux angles (comme l'expression corner bracing le suggĂšre), ils peuvent ĂȘtre situĂ©s n'importe oĂč le long d'un mur, et l'effet de contreventement sera transfĂ©rĂ© au reste du mur Ă  travers les plaques supĂ©rieures et infĂ©rieures continues[21]. Avant l'apparition des panneaux et autres matĂ©riaux en feuille, ce contreventement pouvait ĂȘtre rĂ©alisĂ© par des planches (de 1 pouce d'Ă©paisseur, 1-by lumber) placĂ©es obliquement. Le bardage horizontal requiert un contreventement[18].

Une entretoise ou Ă©trĂ©sillon est une piĂšce de contreventement horizontale utilisĂ©e entre les montants d'ossature ou les solives de plancher pour donner de la rigiditĂ© Ă  l'ossature du mur ou du plancher. Les entretoises peuvent ĂȘtre en bois, en acier ou en aluminium. Si elles sont en bois, elles sont coupĂ©es lĂ©gĂšrement plus longs que l'espace dans lequel elles s'insĂšrent et sont mises en place de maniĂšre qu'elles s'adaptent Ă©troitement ou soient enfoncĂ©es dans les montants d'ossature. Les entretoises en bois sont fixĂ©es aux pĂ©rimĂštres du pan de bois, aux pied-droit ou dans le but d'encadrer les ouvertures Ă  l'aide de fixations appropriĂ©es[23]. L'intervalle entre les entretoises est dictĂ© par les codes de construction locaux et par le type de bois utilisĂ©; une maison Ă  ossature typique dans une zone non cyclonique aura deux ou trois entretoises par Ă©tage entre chaque paire de montants voisins. Des entretoises supplĂ©mentaires peuvent ĂȘtre ajoutĂ©es comme motifs pour des fixations ultĂ©rieures. Les entretoises entre les montants verticaux protĂšgent gĂ©nĂ©ralement les montants contre le flambage sous charge. Les entretoises n'apportent aucun effet de contreventement en cisaillement et sont gĂ©nĂ©ralement complĂ©tĂ©es par des contreventements diagonaux pour Ă©viter que l'ossature ne se dĂ©verse. En anglais, les entretoises sont appelĂ©es nogging[24] ou nogging piece[25] (Angleterre et Australie), dwang (Écosse[24], Île du Sud, Nouvelle-ZĂ©lande[26], et Île du Nord infĂ©rieure/centrale en Nouvelle-ZĂ©lande), blocking (AmĂ©rique du Nord), noggin (Australie et rĂ©gion du Grand Auckland en Nouvelle-ZĂ©lande)[27], ou nogs (Nouvelle-ZĂ©lande et Australie[28]).

Bois vs métal

La construction en ossature en acier pliĂ© Ă  froid a vĂ©ritablement dĂ©butĂ© en 1947 aux États-Unis, lorsque la Lustron Corporation a construit Ă  Albany, New York, prĂšs de 2 500 maisons Ă  ossature d'acier pour les anciens combattants revenant de la Seconde Guerre mondiale (c'Ă©tait aussi probablement une maniĂšre d'absorber les emplois devenus superflus de l'industrie aĂ©ronautique qui s'Ă©tait surdĂ©veloppĂ©e pendant la guerre[29]; Lustron occupe un ancien complexe militaro-industriel de Curtiss-Wright). La construction Ă  ossature en acier aux États-Unis ne compte que pour quelques pourcents du marchĂ© de la construction des maisons, le plus gros du marchĂ© Ă©tant dĂ©tenu par le bois[30].

Selon le Conseil canadien du bois (en), la fabrication d'un mur en ossature d’acier consomme trois fois plus d’énergie grise, produit trois fois plus de gaz carbonique, utilise vingt-cinq fois plus d’eau, dĂ©tĂ©riore davantage la qualitĂ© de l’air et de l’eau que le mĂȘme mur en ossature bois. Le bois Ă©tant un meilleur isolant thermique que l’acier, une paroi en ossature est en bois pour la mĂȘme quantitĂ© d’isolant sera plus efficace Ă©nergĂ©tiquement. Toutefois la fabrication d'un mur Ă  ossature de bois produit un tier de plus de dĂ©chets solides sur le chantier que la fabrication d'un mur Ă  ossature d’acier. En fin de vie, l'acier sera recyclĂ©, le bois ne possĂ©dant pas actuellement de filiĂšre de recyclage sera souvent enfoui pour se dĂ©composer. Cependant le bois pourrait ĂȘtre recyclĂ© dans des panneaux en bois par exemple[31]. Des essais de tenue au feu ont dĂ©montrĂ© que les murs d’ossature en bois possĂšdent une rĂ©sistance au feu identique ou supĂ©rieure Ă  celle des murs Ă  montants mĂ©talliques recouverts des mĂȘmes finis[2].

Voir aussi

Références

  1. (en-US) Scott Sidler, « How To: Tell If You Have a Balloon Frame House », sur The Craftsman Blog, (consulté le )
  2. Conseil canadien du bois, « Cahier pratique - Calcul des murs d’ossature de grande hauteur : Un guide de calcul des murs d’ossature jusqu’à 10,7 m (35 pi) de haut pour charpentes de bois commerciales d’un Ă©tage. » [PDF], (consultĂ© le )
  3. (en) « Timber Frame Houses - Construction, Cost, Pros & Cons », sur Architecture & Design (consulté le )
  4. Timber-framed buildings: NZS 3604:2011, Wellington, Standards New Zealand, , 8.9 (ISBN 9781869751432)
  5. "Stud". def. 1. Oxford English Dictionary Second Edition on CD-ROM (v. 4.0) © Oxford University Press 2009
  6. "Scantling" def. 3.a. Oxford English Dictionary
  7. Whitney, William Dwight, and Benjamin E. Smith. The Century dictionary and cyclopedia. New York: Century Co., 1901. Print. accessed 1/9/2014
  8. (en-US) Rick Jarvis, « What Does 'Stick Built' Mean and Why Does it Matter? », sur Richmond VA New Homes, (consulté le )
  9. (en) Customizing Your Home, Creative Publishing Int'l (ISBN 978-1-61060-287-7, lire en ligne)
  10. « Grand dictionnaire terminologique - poteau nain », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  11. « Grand dictionnaire terminologique - fond de clouage », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  12. « Grand dictionnaire terminologique - lisse de terre », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  13. « Grand dictionnaire terminologique - sole sur terre », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  14. « Grand dictionnaire terminologique - assise de boue », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  15. Keefe, Laurence. Earth building: methods and materials, repair and conservation. London: Taylor & Francis, 2005. 14. Print.
  16. « WCLIB Grading Rules for National Grades – Framing Lumber » [PDF] (consultĂ© le )
  17. « Classement », sur The Canadian Wood Council - CWC (consulté le )
  18. (en) Forest Products Laboratory (U.S.), Wood Handbook: Basic Information on Wood as a Material of Construction with Data for Its Use in Design and Specification, U.S. Government Printing Office, (lire en ligne)
  19. « Fiberboard Building Wall, Ceiling & Roof Sheathing Insulating Board Sheathing, Sound Insulation Board Product Guide », sur inspectapedia.com (consulté le )
  20. « Grand dictionnaire terminologique - revĂȘtement intermĂ©diaire », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consultĂ© le )
  21. (en) Rob Thallon, Graphic Guide to Frame Construction: Details for Builders and Designers, Taunton Press, (ISBN 978-1-56158-353-9, lire en ligne)
  22. « Grand dictionnaire terminologique - mur de contreventement », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  23. Simon Tolson, Dictionary of Construction Terms, Oxon, Routledge, , 267 p. (ISBN 978-1-843-11794-0)
  24. Fleming, Eric. Construction technology: an illustrated introduction. Oxford: Blackwell, 2005. 123, 160. Print.
  25. Loudon, J. C.. An encyclopaedia of cottage, farm, and villa architecture and furniture: containing numerous designs for dwellings, from the cottage to the villa, including farm houses, farmeries, and other agricultural buildings, several designs for country inns, public. London: Longman, Rees, Orme, Brown, Green & Longman, 1833. 39. Print.
  26. "Dwang" def. 1. Cryer, Max. The Godzone dictionary of favourite New Zealand words and phrases. Auckland [N.Z.: Exisle Pub., 2006. 62. Print.
  27. « Nogging », Free dictionary (consulté le )
  28. Averil Coxhead, Jean Parkinson, James Mackay et Emma McLaughlin, English for Vocational Purposes: Language Use in Trades Education, Oxon, Routledge, (ISBN 978-0-429-83216-1)
  29. Marcel Chartier, « L'industrie aĂ©ronautique aux États-Unis. », Annales de gĂ©ographie, vol. 58, no 312,‎ , p. 377–377 (lire en ligne, consultĂ© le )
  30. (en) Eric Lund, Alternatives to Lumber and Plywood in Home Construction, DIANE Publishing, (ISBN 978-0-7881-0264-6, lire en ligne)
  31. Conseil canadien du bois, « La sécurité incendie dans les bùtiments » [PDF], sur cwc.ca, (consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.