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Monachus schauinslandi

Phoque moine d'HawaĂŻ

Monachus schauinslandi
Description de cette image, également commentée ci-après
Phoque moine d'HawaĂŻ.

Espèce

Monachus schauinslandi
Matschie, 1905[1]

Synonymes

  • Neomonachus schauinslandi (Matschie, 1905)[2]

Statut de conservation UICN

( EN )
EN C1 : En danger

Statut CITES

Sur l'annexe  I  de la CITES Annexe I , RĂ©v. du 01/07/1975

Monachus schauinslandi, communément appelé le Phoque moine d'Hawaï[3], est une espèce de phoques endémique de l'archipel d'Hawaï.

Systématique

L'espèce Monachus schauinslandi a été décrite en 1905 par le zoologiste allemand Paul Matschie (1861-1926)[4].

Pour l’ITIS et BioLib cette espèce doit désormais être rangée dans le genre Neomonachus, sous le taxon Neomonachus schauinslandi (Matschie, 1905)[5] - [2].

Description

La femelle est plus grande que le mâle, elle mesure en moyenne 2,25 m de long pour un poids de 203 kg. Le mâle mesure 2,10 m de long pour 169 kg[6].

Population

C'est la seule espèce de phoques habitant les tropiques et ne présentant aucune adaptation anatomique pour vivre dans ces eaux chaudes. Cette espèce semble tout de même s'être adaptée au climat tropical en demeurant inactif durant la journée[7].

Depuis des centaines d'annĂ©es, l'homme est la plus grande menace du phoque moine d'HawaĂŻ. Ils ont probablement Ă©tĂ© extirpĂ©s des principales Ă®les hawaĂŻennes par les colonisateurs polynĂ©siens il y a de cela 1 500 Ă  1 600 ans. Au XIXe siècle, Ă  l'arrivĂ©e des premiers marins europĂ©ens, le phoque moine hawaĂŻen a Ă©tĂ© chassĂ© jusqu'Ă  près de l'extinction vers la fin du siècle dans les six populations principales des Ă®les du nord-ouest (Bancs des FrĂ©gates françaises, Laysan, Lisianski, les rĂ©cifs Pearl et Hermes, Atolls Midway et Kure). Ils Ă©taient activement chassĂ©s pour leur chair et leur fourrure[8].

Ces baisses épisodiques dans la population de phoques moines d'Hawaï ont entraîné une diminution considérable de la variabilité génétique chez l'espèce, ce qui la rend encore plus vulnérable face à toute menace. De plus, les femelles et les petits sont extrêmement sensibles aux perturbations[9]. Selon les plus récentes estimations d'abondance totale, on compte près de 1247 phoques moines[10].

Alimentation

En dépit d'une bonne corrélation entre la productivité en surface des océans (production de phytoplanctons), le phoque moine d'Hawaï s'alimente des diverses espèces de poissons, d'espèces benthiques ainsi que d'invertébrés habitant les récifs de l'archipel hawaïen[11].

De rĂ©centes Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© un changement dans le comportement de ces phoques au sujet de leur quĂŞte alimentaire. En effet, au lieu de chasser un vaste choix de proies habitant les rĂ©cifs coralliens, ils optent plutĂ´t pour des proies vivant en profondeur dans les zones mĂ©so et subphotiques et ce, Ă  plusieurs kilomètres de leurs lieux de repos[12]. La principale raison Ă  savoir pourquoi ces phoques risquent Ă  s'alimenter plus en profondeur est que les proies sont beaucoup plus exposĂ©es aux prĂ©dateurs comparativement Ă  ceux habitant les coraux, qui leur fournissent une plus grande possibilitĂ© de cachettes. Les plongĂ©es les plus profondes faites par les phoques ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es Ă  plus de 500 m[11].

Reproduction

La saison de reproduction s'étend de mars à août avec un pic d'activité en avril. La femelle donne naissance à un seul petit après une période de gestation de 11 mois. La longévité est de 25 à 30 ans dans la nature[6].

Étymologie

Son épithète spécifique, schauinslandi, lui a été donnée en l'honneur du zoologiste allemand Hugo Hermann Schauinsland (d) (1857-1937), directeur de l'Übersee-Museum (d) à Brême, qui avait rapporté cette espèce lors d'un voyage[4].

Publication originale

  • (de) Matschie, « Eine Robbe von Laysan », Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin, vol. 1905,‎ , p. 254-262 (ISSN 0037-5942, lire en ligne)

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 7 novembre 2021
  2. BioLib, consulté le 7 novembre 2021
  3. Larousse, Phoque moine d'Hawaï, consulté le 7 novembre 2021.
  4. Matschie 1905, p. 254-262
  5. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 7 novembre 2021
  6. (en) Référence Animal Diversity Web : Monachus schauinslandi
  7. National Marine Fisheries Service. 2007. Recovery Plan for the Hawaiian Monk Seal (Monachus schauinslandi). Second Revision. National Marine Fisheries Service, Silver Spring, MD. 165 pp
  8. (en) Brian W. Bowen, Robert J. Toonen, Jason D. Baker et Jennifer K. Schultz, « Extremely Low Genetic Diversity in the Endangered Hawaiian Monk Seal (Monachus schauinslandi) », Journal of Heredity, vol. 100, no 1,‎ , p. 25–33 (ISSN 0022-1503, DOI 10.1093/jhered/esn077, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Albert L. Harting, Jason D. Baker et Thea C. Johanos, « Reproductive Patterns of the Hawaiian Monk Seal », Marine Mammal Science, vol. 23, no 3,‎ , p. 553–573 (ISSN 1748-7692, DOI 10.1111/j.1748-7692.2007.00136.x, lire en ligne, consulté le )
  10. Carretta JV, Forney KA, Lowry MS, Barlow J, Baker J, Hanson B, Muto MN. Draft U.S. Pacific marine mammal stock assessments : 2007 (2007) US Departement of Commerce, NOAA Technical Memorandum
  11. (en) Frank A. Parrish, « Do monk seals exert top-down pressure in subphotic ecosystems? », Marine Mammal Science, vol. 25, no 1,‎ , p. 91–106 (ISSN 1748-7692, DOI 10.1111/j.1748-7692.2008.00245.x, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Frank A. Parrish et Charles L. Littnan, « Changing Perspectives in Hawaiian Monk Seal Research Using Animal-Borne Imaging », Marine technology society journal, vol. 41, no 4,‎ , p. 30-34 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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