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Momo (plat traditionnel)

Le momo (tibĂ©tain : àœ˜àœŒàœ‚àŒ‹àœ˜àœŒàœ‚àŒ‹, Wylie : mog mog) est un ravioli tibĂ©tain, cuit Ă  la vapeur, ou plus rarement bouilli, farci de viande ou de lĂ©gumes et accompagnĂ© d'une sauce piquante. Il est devenu mets traditionnel Ă©galement au NĂ©pal et au Bengale-Occidental (particuliĂšrement Ă  Darjeeling)[1]. Le momo est trĂšs prisĂ© en Asie du Sud et se trouve dans nombre de restaurants et d'Ă©tals de rue[2].

Momo
Image illustrative de l’article Momo (plat traditionnel)
Plat de momos au NĂ©pal.

Lieu d’origine Tibet, Asie du Sud, Asie de l'Est
Ingrédients farine de blé, viande hachée ou légumes, ail, oignons ou oignons verts, épices et aromates
Accompagnement sauce pimentée

Histoire

Momos végétariens.

Selon une lĂ©gende trĂšs rĂ©pandue[3], les raviolis sont nĂ©s il y a environ 1 800 ans, au crĂ©puscule de la dynastie Han en Chine : le mĂ©decin Zhang Zhongjing, considĂ©rĂ© comme l'un des fondateurs de la mĂ©decine traditionnelle chinoise, aurait confectionnĂ© les premiers raviolis Ă  partir de pĂąte, de viande, de piment et d'herbes pour les servir bouillis comme remĂšde contre les morsures du gel[4].

Le plat Ă©tant trĂšs prisĂ© par la communautĂ© newar de la vallĂ©e de Katmandou, on pense que les marchands ambulants newars se rendant depuis le XVIIe siĂšcle Ă  Lhassa au Tibet, oĂč le momo Ă©tait un mets traditionnel, en ont rapportĂ© la recette dans leur pays mais en remplaçant la viande de yack et les oignons par celle de buffle et en y ajoutant du gingembre, de l'ail et des Ă©pices. Le momo tibĂ©tain est devenu le momo-cha nĂ©palais, plus petit et servi dans des cornets. En gagnant la plaine indo-gangĂ©tique, le momo a vu sa farce Ă  la viande remplacĂ©e par des lĂ©gumes pour rĂ©pondre aux besoins des hindous vĂ©gĂ©tariens[4].

Description

Le momo est confectionnĂ© Ă  partir d'un carrĂ© de pĂąte Ă  base de farine de blĂ©, farci de lĂ©gumes, de fromage, ou d'un hachis de viande de yack ou de bƓuf, agrĂ©mentĂ© de poivre du Sichuan, d’ail, d’oignon, de gingembre, de cumin et de coriandre. Cette farce peut varier Ă  l'infini selon les recettes familiales. Les momos sont servis accompagnĂ©s en gĂ©nĂ©ral de sauce piquante composĂ©e de divers piments.

Équivalent tibĂ©tain du thali des Indiens, le momo est tout Ă  la fois nourrissant et peu onĂ©reux (par exemple, Ă  Dharamsala, cinq momos aux Ă©pinards et Ă  la pomme de terre coĂ»tent dix roupies). Les momos font office de nourriture de rue rapide et traditionnelle, mais aussi de plat de fĂȘte et de rĂ©unions familiales.

On retrouve un plat similaire dans les cuisines d'Asie centrale et turque (mantı), chinoise (jiaozi et baozi), mongole (buuz), russe (pelmeni) et coréenne (mandu), ou encore japonaise (gyoza)[4].

Notes et références

  1. HĂ©lĂšne Agelou et Mami Singh, « Destin d’un ravioli tibĂ©tain, des hauteurs himalayennes Ă  la rue indienne », sur Aujourd'hui l'Inde, .
  2. Lynelle Seow, CultureShock! India, Marshall Cavendish International Asia Pte Ltd, (ISBN 978-981-4771-98-6, lire en ligne), p. 202.
  3. Hugh Amano et Sarah Becan, Let's Make Dumplings!: A Comic Book Cookbook, Clarkson Potter/Ten Speed, , 208 p. (lire en ligne), p. 13-14.
  4. Alisha Sijapati, « A Juicy Love Affair », The Kathmandu Post, .

Annexes

Articles connexes

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