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Mollie Steimer

Mollie Steimer (russe : ĐœĐŸĐ»Đ»Đž КтДĐčĐŒĐ”Ń€), de son vrai nom Marta Alperina (Марта ĐĐ»ŃŒĐżĐ”Ń€Ń–ĐœĐ°), nĂ©e le Ă  Dunaevtsky (Empire russe) et morte le Ă  Cuernavaca (Mexique), est une militante anarchiste d'origine russe, puis amĂ©ricaine avant d'ĂȘtre apatride et enfin, mexicaine.

Mollie Steimer
En 1919.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Autres noms
Marta Alperina
Nationalités
apatride (-)
mexicaine (Ă  partir de )
soviétique
Domiciles
Activités
Autres informations
Idéologie
Condamnée pour
Lieux de détention
Missouri State Penitentiary (en) (-), camp de Gurs ()
Sans date.
En janvier 1919.
Sans date.
En janvier 1932.

Lors de l'affaire Abrams (en), elle a 22 ans quand elle est condamnĂ©e Ă  15 ans de prison pour avoir distribuĂ© des tracts dĂ©nonçant l'intervention des États-Unis contre la rĂ©volution russe lors de la PremiĂšre Guerre mondiale. En 1921, sa peine est commuĂ©e en bannissement vers la Russie oĂč elle dĂ©couvre la rĂ©alitĂ© du rĂ©gime bolchevique. Elle est expulsĂ©e d'URSS en 1923 pour ses activitĂ©s en faveur du mouvement libertaire.

Activiste pour la défense des droits des prisonniers politiques[1], elle est membre de l'Anarchist Black Cross[2].

Jeune syndicaliste

Mollie Steimer nait dans une famille juive d’un village du sud-ouest de la Russie. Elle Ă©migre aux États-Unis en 1912, avec l’ensemble de sa famille.

Dùs l’ñge de 15 ans, elle travaille à New York dans une usine de confection et milite dans le mouvement syndical.

Elle découvre les livres de August Bebel, Kropotkine, Bakounine et Emma Goldman dont elle deviendra plus tard, l'amie. Elle adhÚre aux idées anarchistes largement répandues dans le milieu ouvrier de l'époque[3].

Opposition Ă  la guerre

En 1917, elle participe à la création du groupe Frayhayt, qui rassemble une douzaine de militants anarchistes juifs qui vivent dans un grand appartement collectif à Harlem, appartement qui leur sert également de local de réunion[4].

Frayhayt publie le journal en yiddish Der Shturm (La TempĂȘte) puis le journal Frayhayt (LibertĂ©) dont la devise, inspirĂ©e de Henry David Thoreau, est « Yene regirung iz di beste » (« Le meilleur des gouvernements est celui qui ne gouverne pas »)[3]. Le journal est imprimĂ© Ă  la main.

AprĂšs l'entrĂ©e des États-Unis dans la PremiĂšre Guerre mondiale, en , le journal est interdit pour son opposition Ă  l'effort de guerre. Il est alors distribuĂ© clandestinement la nuit dans les boites Ă  lettres.

Au printemps 1918, le gouvernement américain décide l'envoi de troupes en Russie pour combattre aux cÎtés des Armées blanches contre le nouveau pouvoir bolchevik. Le groupe diffuse alors un tract, en yiddish et en anglais, appelant à la grÚve générale contre l'intervention militaire : « La révolution russe appelle tous les travailleurs du monde à son aide, travailleurs américains debout, jetez à terre votre ennemi et le nÎtre : : le capitalisme. Décrétez la grÚve générale, battez-vous pour votre émancipation et votre liberté. Ne craignez pas la prison, la corde ou les balles. Ne trahissez pas les ouvriers russes. Camarades, ouvriers, debout pour la lutte. »[2]

Arrestation et condamnation

Le , la police investit le local du groupe et arrĂȘte ses principaux membres : Jacob Schwartz (brutalement battu par des policiers, il meurt des suites de ses blessures[5] le [3]), Jacob Abrams, Hyman Lachowsky, Samuel Lipman et Mollie Steimer.

Ils sont inculpĂ©s de violation de l'Espionage Act of 1917, une loi adoptĂ©e Ă  l'initiative du prĂ©sident Woodrow Wilson irritĂ© par l'opposition de gauche radicale Ă  sa dĂ©cision d'entrer en guerre. Cette loi criminalise la diffusion d'informations pouvant perturber le fonctionnement des forces armĂ©es amĂ©ricaines et favoriser l'ennemi, causer ou tenter de causer l'insubordination, la mutinerie ou la dĂ©sertion, entraver volontairement le recrutement et l'enrĂŽlement dans les forces armĂ©es des États-Unis.

C'est alors que commence ce que l'on appellera plus tard, « l'affaire Abrams (en) », connue comme une Ă©tape importante dans l'histoire de la rĂ©pression des libertĂ©s civiles aux États-Unis[4].

Lors du procĂšs retentissant qui s'ouvre le , Mollie Steimer profite de la tribune pour dĂ©fendre ses positions politiques : « Par anarchisme, j’entends un nouvel ordre social dans lequel aucun groupe humain ne pourra ĂȘtre gouvernĂ© par un autre groupe humain. La libertĂ© individuelle devra prĂ©valoir dans tous les sens du mot. La propriĂ©tĂ© privĂ©e devra ĂȘtre abolie. Chaque personne devra avoir une chance Ă©gale de se dĂ©velopper, aussi bien mentalement que physiquement. Nous n’aurons pas Ă  combattre pour notre survie quotidienne comme nous avons Ă  le faire actuellement. Personne ne pourra vivre aux dĂ©pens du travail des autres. Chaque personne pourra produire autant qu’elle le peut et recevoir autant qu’elle en a besoin [
] Alors qu’à l’heure actuelle, les peuples du monde sont partagĂ©s en diffĂ©rents groupes baptisĂ©s « nations », chaque nation s’opposant aux autres dans une compĂ©tition incessante, les travailleurs du monde se serreront les mains les uns les autres en s’aimant d’un amour fraternel. »[3]

Le , pour une simple distribution de tracts, Mollie est condamnée à 15 ans de prison et ses compagnons à vingt ans[3]. Cette peine disproportionnée provoque une énorme protestation et choque les milieux libéraux, des membres de l'Université Harvard déposent une pétition d'amnistie. Aux professeurs se joignent des juristes influents, des écrivains, etc. Des comités de défense, des ligues interviennent posant la question : « L'opinion est-elle un crime ? »[2]

Pendant la procĂ©dure en appel, Mollie est remise en libertĂ© sous caution. Elle reprend immĂ©diatement ses activitĂ©s, ce qui lui vaut d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e une dizaine de fois pendant les mois qui suivent[2].

En 1919, elle rencontre Emma Goldman de passage Ă  New York aprĂšs avoir Ă©tĂ© emprisonnĂ©e deux ans au pĂ©nitencier de Jefferson au Missouri. C'est le dĂ©but d’une amitiĂ© qui durera toute sa vie[3].

Bannissement vers la Russie bolchévique

Le , elle est Ă  nouveau arrĂȘtĂ©e au cours d'une descente de la police fĂ©dĂ©rale Ă  la Maison du peuple russe oĂč sont rĂ©unis les dĂ©portĂ©s qui, sur le Buford, vont rejoindre la Russie (dont Emma Goldman et Alexandre Berkman). Elle est mise en cellule pendant huit jours Ă  la fameuse prison de Tombs, d'oĂč elle est relĂąchĂ©e contre caution avant d'ĂȘtre incarcĂ©rĂ©e au pĂ©nitencier de Blackwell’s Island[1] pour ĂȘtre, elle aussi, dĂ©portĂ©e. BouclĂ©e vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans air et sans exercice, sans communication avec les autres prisonniers politiques, Mollie fait la grĂšve de la faim jusqu'Ă  ce qu'elle obtienne satisfaction. Elle pĂšse moins de 35 kg Ă  sa sortie[2].

Entretemps, la Cour d’appel confirme sa condamnation et celles de ses camarades. Elle est internĂ©e, en , au pĂ©nitencier de Jefferson oĂč elle reste 18 mois, ses conditions de sa dĂ©tention sont particuliĂšrement sĂ©vĂšres. C’est Ă  cette Ă©poque qu'elle perd successivement son frĂšre et son pĂšre.

La Cour SuprĂȘme confirme sa condamnation en s’appuyant sur le Sedition Act of 1918 (en) qui renforce la rĂ©pression contre les opposants politiques.

L'avocat Harry Weinberger et le ComitĂ© de DĂ©fense et de secours aux prisonniers politiques mĂšne campagne estimant que les inculpĂ©s n'ont pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un procĂšs Ă©quitable[1] et afin que la peine de prison soit commuĂ©e en expulsion du territoire. Dans un premier temps, et contrairement Ă  ses compagnons, Mollie refuse cette mesure de « clĂ©mence » : « Les autres prisonniers politiques sont aussi mes camarades. Je pense que c’est trĂšs Ă©goĂŻste et contraire Ă  mes principes, en tant que communiste libertaire, de demander ma libertĂ© et celle de trois de mes camarades et d’abandonner les milliers d’autres prisonniers politiques qui croupissent derriĂšre les barreaux des prisons amĂ©ricaines ». Finalement, aprĂšs d’ñpres nĂ©gociations, elle accepte et les quatre prisonniers sont libĂ©rĂ©s. Le comitĂ© de soutien finance leur voyage vers la Russie[3].

Le , Mollie Steimer, Lachowsky, Lipman, Jacob Abrams et sa femme Marie embarquent sur le paquebot Estonia à destination de Petrograd avec prùs de 250 autres militants radicaux bannis des États-Unis[3].

Opposition au pouvoir bolchévique

Répression de l'anarchisme en Russie soviétique, 1923

Arrivée à Petrograd en , elle y fait la connaissance de Sénia Fléchine qui va devenir son compagnon[1].

Le , elle arrive à Moscou. Dans une lettre à l'avocat Harry Weinberger, elle fait part de sa « trÚs profonde » déception : Emma Goldman et Alexandre Berkman ont quitté la Russie déçus par la tournure qu'a pris la révolution, Pierre Kropotkine est mort en février, la révolte de Kronstadt a été écrasée en mars par l'Armée rouge, l'Armée insurrectionnelle ukrainienne de Nestor Makhno est dispersée, des centaines d'anarchistes sont en prison et les travailleurs et les paysans russes sont écrasés par la bureaucratie et la dictature bolcheviques[3].

Elle organise avec Sénia Fléchine, l'Anarchist Black Cross, un groupe de soutien aux prisonniers incarcérés par le pouvoir bolchevique[2].

Le , ils sont arrĂȘtĂ©s par la GuĂ©pĂ©ou sous l’accusation « d’aide Ă  des Ă©lĂ©ments criminels et d’avoir maintenu des rapports avec des anarchistes rĂ©sidant Ă  l’étranger », notamment avec Emma Goldman et Alexandre Berkman.

Condamnés à deux ans de travaux forcés en Sibérie, ils sont libérés à la suite d'une grÚve de la faim et à l'intervention, auprÚs de Trotski, de délégués anarcho-syndicalistes, dont May Picqueray et Lucien Chevalier, présents à Moscou pour une conférence de l'Internationale syndicale rouge.

Ils sont assignĂ©s Ă  rĂ©sidence Ă  Petrograd. Soumis Ă  un contrĂŽle judiciaire permanent, ils s'y soustraient rapidement. Mollie retourne Ă  Moscou et poursuit ses activitĂ©s d’aide aux anarchistes emprisonnĂ©s.

Le , elle est arrĂȘtĂ©e et inculpĂ©e de « propagande anarchiste » en violation de l'article 60-63 de la constitution soviĂ©tique[6].

Le , avec SĂ©nia FlĂ©chine, elle est expulsĂ©e vers l’Allemagne oĂč elle survit dans une grande prĂ©caritĂ©, sans un sou, sans passeport. Pendant vingt-cinq ans, elle ne possĂ©dera que le passeport Nansen des apatrides, jusqu'Ă  sa naturalisation mexicaine en 1948.

En Allemagne, Mollie publie différents textes sur son expérience russe. Elle écrit, notamment, qu'elle avait souffert de son expulsion de Russie, « pays de la grande révolution populaire usurpée par une élite bolchevique. J'aurais voulu aider les ouvriers dans leur combat contre la tyrannie et l'hypocrisie communiste »[2].

Dans une lettre Ă©crite Ă  Berlin en , elle prĂ©cise : « Je considĂšre le gouvernement bolchevique comme le plus grand ennemi de la Russie. Son systĂšme d’espionnage est peut-ĂȘtre pire que partout ailleurs dans le monde. L’espionnage Ă©clipse toute pensĂ©e, tout effort crĂ©ateur ou action. MalgrĂ© les tĂ©moignages Ă©logieux rapportĂ©s par des observateurs Ă©trangers qui ont passĂ© quelques semaines ou quelques mois sur le sol russe sous le contrĂŽle de guides bolcheviques, et malgrĂ© les dĂ©clarations de ceux qui reçoivent l’argent des mĂȘmes bolchĂ©viques pour leurs services, il n’existe aucune libertĂ© d’opinion en Russie. Nul n’est autorisĂ© Ă  exprimer un point de vue autre que favorable Ă  la nouvelle classe dirigeante. Si un travailleur ose dire quoi que ce soit lors d’une rĂ©union dans son usine ou dans une rĂ©union de son syndicat qui ne soit pas favorable aux communistes, il est sĂ»r d’atterrir en prison ou d’ĂȘtre surveillĂ© par les agents de la GPU (le nouveau nom de la Tcheka) comme un contre-rĂ©volutionnaire. Des milliers de travailleurs, Ă©tudiants, hommes et femmes de haut niveau intellectuel, ainsi que des paysans sous-dĂ©veloppĂ©s, mais intelligents, croupissent aujourd’hui dans les prisons soviĂ©tiques. Les autoritĂ©s dĂ©clarent que ce sont des contre-rĂ©volutionnaires et des bandits. Bien qu’ils soient le fleuron le plus idĂ©aliste et le plus rĂ©volutionnaire de la Russie, ils sont chargĂ©s de toutes sortes de fausses accusations devant le monde, tandis que leurs persĂ©cuteurs, les «communistes» qui exploitent et terrorisent la population, se disent rĂ©volutionnaires se prĂ©sentent comme sauveurs de l’opprimĂ©. DerriĂšre une phrasĂ©ologie rĂ©volutionnaire, se dissimulent des actes auxquels aucun gouvernement capitaliste de la terre ne se livrerait, sans entrainer une protestation immĂ©diate provenant du monde entier. »

Berlin et Paris

Avec Voline et Sénia Fléchine à Paris en 1926.
Sans doute en France dans les années 1930.

Elle rejoint Ă  Berlin d’autres militants anarchistes : Emma Goldman, Alexandre Berkman, Voline, Marc Mratchny, Alexandre Schapiro, etc. et participe au ComitĂ© de dĂ©fense des rĂ©volutionnaires emprisonnĂ©s en Russie (1923-1926) puis au Fonds d’aide de l’Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste) (1926-1932) qui organise, jusuq’en 1932, l’envoi de colis, d’argent et de lettres aux anarchistes internĂ©s dans les camps et prisons soviĂ©tiques.

Elle rejoint Paris en 1924, et partage un logement avec la famille Voline et, ensuite, la famille Doubinsky[2].

En , dans le débat entre plateformistes et synthétistes, elle cosigne avec Voline la « Réponse à la Plate-forme ».

La mĂȘme annĂ©e, avec Jacques Doubinski, Voline et Alexandre Berkman, elle participe au ComitĂ© d’entraide qui aide les anarchistes de toutes nationalitĂ©s en manque d’argent et de papiers d'identitĂ©.

En 1929, elle retourne Ă  Berlin oĂč, avec SĂ©nia FlĂ©chine, ils ouvrent un studio de photographie.

Avec la montĂ©e en puissance du parti nazi et l’arrivĂ©e d’Hitler au pouvoir, elle quitte Berlin pour se rĂ©fugier Ă  Paris.

Fin de vie au Mexique

Poursuive Ă  la fois comme juive et comme anarchiste, elle est arrĂȘtĂ©e le [3] par la police française et internĂ©e au Camp de Gurs sans possibilitĂ© de communiquer avec l’extĂ©rieur pendant sept semaines. Avec l’aide de May Picqueray, elle rĂ©ussit Ă  s'Ă©vader. SĂ©nia FlĂ©chine a rĂ©ussi Ă  passer en zone libre.

À l'automne 1941, ils sont Ă  Marseille, oĂč ils retrouvent Voline, et embarquent pour le Mexique.

Installés à Mexico, ils ouvrent le studio de photo Semo (pour Senya et Mollie) qu'ils tiendront pendant plus de vingt ans[3]. Paul Avrich parle de Sénia Fléchine, comme du « Nadar du mouvement anarchiste »[7]

En contact avec le groupe Tierra y Libertad de Mexico, ils correspondent avec le mouvement anarchiste international, notamment grùce au fait que Mollie écrit couramment en russe, en yiddish, en anglais, en français et en espagnol.

En 1976, elle intervient dans un documentaire sur Emma Goldman réalisé par la télévision néerlandaise ainsi que dans un projet audiovisuel sur l'anarchisme en Amérique réalisé par le Pacific Street Films[3].

En 1963, le couple se retire Ă  Cuernavaca oĂč Mollie meurt d’une crise cardiaque le .

Citation

« Quand j’étais en Russie, j’ai vĂ©cu les pogroms des Juifs, j’ai vu les soldats partir Ă  la guerre — la Russie contre le Japon. J’ai vu les soldats, des paysans, partir Ă  la guerre et les cosaques les traiter comme du bĂ©tail. J’ai pensĂ© que c’était Ă  cause du tsarisme russe, de la brutalitĂ© du tsar. J’ai imaginĂ© qu’en AmĂ©rique les gens Ă©taient meilleurs, qu’ils Ă©taient moins grossiers, qu’ils Ă©taient plus sensibles, plus tolĂ©rants de la libertĂ© des autres et que les brutalitĂ©s seraient bannies. Mais aux États-Unis, j’ai assistĂ© Ă  la persĂ©cution pendant la guerre
 D’abord, cela a commencĂ© quand nous avions des rassemblements contre la guerre, en particulier le dernier, celui oĂč Emma et Sasha ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Ils nous ont traitĂ©s
 oh, ils sont arrivĂ©s avec des bĂątons, sans aucun respect de l’ĂȘtre humain. »

— Anarchism in America (en), 1983[8]

Commentaires

Emma Goldman a dit d'elle : « Mollie Steimer est une fanatique au plus haut degrĂ©. Elle est terriblement sectaire, enracinĂ©e dans ses convictions, avec une volontĂ© de fer. La force rĂ©unie d’une dizaine de chevaux ne pourrait pas la faire changer de trajectoire ! Mais avec tout cela, elle possĂšde une ferveur et d’un dĂ©vouement exemplaire, animĂ©s par le feu de notre idĂ©al. »

May Picqueray a Ă©crit en 1980 : « Mollie Steimer [
] a luttĂ© toute sa vie pour son idĂ©al anarchiste et a pratiquĂ© l'entraide vis-Ă -vis de tous les dĂ©shĂ©ritĂ©s [
] Adieu ma chĂšre Mollie, et que vive l'anarchie ! »[2]

Notes et références

  1. (en) Eric L. Goldstein, Mollie Steimer, Jewish Wommen's Archive, texte intégral.
  2. May Picqueray, Mollie Steimer, Le Réfractaire, n°59, octobre 1980.
  3. (en) Paul Avrich, An Anarchist Life : Mollie Steimer (1897-1980), 1980, texte intégral.
  4. An Anarcha-feminist Profile - Mollie Steimer, Anarcha library, 2010, texte intégral en anglais.
  5. Emma Goldman, L'ÉpopĂ©e d'une anarchiste. New York 1886 - Moscou 1920, Éditions Complexe, 1984, page 197
  6. May Picqueray rapporte que la condamnation de Mollie Steimer et SĂ©nia FlĂ©chine avait Ă©tĂ© commuĂ©e en expulsion de Russie et "que leur dĂ©part ne devait pas tarder". En rĂ©alitĂ©, ils ne devaient quitter le territoire soviĂ©tique qu'en septembre 1923. Pendant plusieurs mois, ils ne furent plus inquiĂ©tĂ©s. Mais, le 9 juillet, ils Ă©taient une nouvelle fois arrĂȘtĂ©s pour diffusion des idĂ©es anarchistes en violation de l'article 60-63 de la constitution. ExpulsĂ©s de Russie, le 27 septembre, ils gagnaient Berlin, vĂ©ritable plaque tournante des victimes de la rĂ©pression bolchevique, oĂč ils retrouvĂšrent Emma Goldman et Alexandre Berkman. - Gavroche, n°85 Ă  96, Éditions FlorĂ©al, 1996, page 95.
  7. (en) John Simkin, Mollie Steimer, Spartacus Educational, 1997, texte intégral.
  8. Joel Sucher, Steven Fischler, Anarchism in America, Divergences, n°16, septembre 2009, texte intégral.

Annexes

Bibliographie

Filmographie

  • Mollie Steimer , Documentary channel.com, voir en ligne.
  • Joel Sucher, Steven Fischler, Anarchism in America, The National Endowment for the Humanities, Pacific Street Film Projects, 1981, voir en ligne.

Notices

Articles connexes

Liens externes

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