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Michel Thomas (linguiste)

Michel Thomas (nĂ© le et mort le ) de son vrai nom, d'aprĂšs ses Ă©crits, Moniek (Moshe) Kroskof, est un linguiste amĂ©ricain et professeur de langues. Il dĂ©veloppa une mĂ©thode d’apprentissage rapide des langues purement oral et sans le moindre support Ă©crit qui, selon lui, permet d’apprendre en huit Ă  dix heures ce qui prendrait plusieurs mois pour des cours traditionnels. Lors de sa carriĂšre il enseigna Ă  de nombreux diplomates, industriels et cĂ©lĂ©britĂ©s, notamment Barbra Streisand, Emma Thompson, Woody Allen ou Grace Kelly, lorsque celle-ci fut fiancĂ©e au Prince Rainier de Monaco. En fin de carriĂšre, ses cours pouvaient se nĂ©gocier jusqu’à $25 000.

Michel Thomas
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Distinction

Sa vie lors de la Seconde Guerre mondiale, retracée par Christopher Robbins dans le livre Test of Courage a causé une vive polémique en raison du caractÚre extraordinaire de celle-ci : il se dit entre autres avoir survécu à trois camps de concentration, fait partie de la résistance de façon active, survécu à une séance de torture de Klaus Barbie et participé aprÚs la guerre à la traque des responsables nazis. Il fut donc souvent perçu à ce sujet comme un fabulateur. Ses actions lui ont pourtant valu recevoir officiellement la Silver Star en 2004, prÚs de soixante ans aprÚs avoir été recommandé.

Biographie

Cette partie est pour la majeure partie tirée de sa biographie officielle, mais beaucoup d'éléments sont sujets à caution. Voir la partie polémique de cet article.

Introduction

À en croire sa biographie autorisĂ©e, outre le fait qu’il soit principalement connu pour sa mĂ©thode de langues, Michel Thomas aurait vĂ©cu une vie assez mouvementĂ©e : il serait le seul Ă  avoir survĂ©cu Ă  trois camps de concentration, aurait aidĂ© Ă  libĂ©rer Dachau, prit du LSD en compagnie d’Aldous Huxley, eu l’idĂ©e de crĂ©er une Ăźle artificielle, idĂ©e que se serait appropriĂ©e le Prince de Monaco (lequel fit en fait construire un casino), Ă©chappĂ© de peu au chef de la Gestapo Klaus Barbie, empĂȘchĂ© dix millions de cartes d’identitĂ© du parti nazi d’ĂȘtre dĂ©truites, et aidĂ© Ă  l’arrestation de plusieurs centaines de Nazis qui avaient pour but de faire revivre le TroisiĂšme Reich. Plusieurs journaux remirent en doute ses assertions et Michel Thomas dut souvent faire face Ă  des accusations d’affabulation.

Enfance

Michel Thomas s’est toujours montrĂ© assez vague sur son lieu de rĂ©sidence : pendant prĂšs de quarante ans, la plupart des journaux le disaient habitant en France, mais sans jamais s’entendre sur la ville. Il dĂ©clara cependant en 1987 ĂȘtre nĂ© Ă  ƁódĆș en Pologne, sous le nom de Moniek (Moshe) Kroskof[1], fils d’une famille juive aisĂ©e possĂ©dant plusieurs usines textiles. Souffrant des railleries antisĂ©mites, ses parents l’envoyĂšrent vivre chez sa tante Ă  Breslau (Ă  l'Ă©poque en Allemagne). La montĂ©e au pouvoir d’Hitler le contraignit Ă  dĂ©mĂ©nager Ă  Bordeaux en 1933 pour suivre des cours Ă  l’UniversitĂ©, puis Ă  Paris, oĂč il s’inscrivit Ă  la Sorbonne.

Seconde Guerre mondiale

Lorsque la France fut envahie, il s’installa Ă  Nice, alors neutre sous le gouvernement de Vichy et c’est lĂ  qu’il adopta l’identitĂ© de Michel Thomas, selon lui afin de pouvoir opĂ©rer plus facilement dans la rĂ©sistance. Il fut pourtant arrĂȘtĂ© et passa quatre mois au cachot avant d’ĂȘtre libĂ©rĂ©. Il fut encore arrĂȘtĂ© une fois de plus et envoyĂ© au camp de travail forcĂ© du Vernet dans les PyrĂ©nĂ©es, puis aux mines de Gardanne prĂšs d’Aix-en-Provence. AprĂšs avoir souffert des poumons, il fut envoyĂ© aux Alpes comme bĂ»cheron avant d’ĂȘtre envoyĂ© aux Milles.

Il s’échappa des Milles en aoĂ»t 1942 en utilisant de faux papiers et tenta de recruter de nouveaux membres pour la rĂ©sistance. En janvier 1943, il fut encore arrĂȘtĂ© et, toujours selon sa biographie, interrogĂ© par Klaus Barbie. Il se fit passer pour un peintre français ne comprenant pas l’allemand. Klaus Barbie aurait alors demandĂ© Ă  un autre officier de lui tirer dessus, mais fut convaincu par le manque de rĂ©action de Michel Thomas et le libĂ©ra.

Il fut encore arrĂȘtĂ© un mois plus tard par la milice qui le tortura pendant six heures. Une fois libĂ©rĂ©, il rejoignit un commando Ă  Grenoble qui travaillait pour l’OSS. C'est Ă  cette occasion qu'il apprit rapidement l’anglais et rejoignit l’Army Counter Intelligence Corps. Il fut alors recommandĂ© par ses supĂ©rieurs pour la Silver Star (mais ne la recevra cĂ©rĂ©monieusement qu'en 2004).

AprĂšs la libĂ©ration du camp de Dachau, le , il interrogea ceux qui travaillaient au crĂ©matorium qui lui donnĂšrent des renseignements sur l’identitĂ© d’Emil Mahl, qu’il arrĂȘtera deux jours plus tard. Il dĂ©couvrit aussi que ses parents, ainsi que la plus grande partie de sa famille Ă©taient morts Ă  Auschwitz.

Toujours d'aprĂšs sa biographie, vers la fin de la guerre, il reçut un indice l'incitant Ă  se rendre Ă  une papeterie Ă  Freimann, prĂšs de Munich, oĂč les dirigeants nazis avaient envoyĂ© un chargement de plusieurs camions. Il y dĂ©couvrit une montagne de documents nazis prĂȘt Ă  y ĂȘtre rĂ©duit en pĂąte Ă  papier, parmi lesquels se trouvaient entre autres plus de dix millions de cartes d'identitĂ©. Ces documents devaient devenir le point central pour dĂ©nazifier l'Allemagne et servir de base pour les procĂšs de Nuremberg.

AprĂšs la guerre

En 1947, Michel Thomas Ă©migra aux États-Unis oĂč il ouvrit une Ă©cole de langues Ă  Beverly Hills en Californie qu'il baptisa Polyglot Institute. Il renomma ensuite l'Ă©cole The Michel Thomas Language Center car selon lui, aux États-Unis « personne n'a l'air de savoir ce que polyglotte veut dire ». Celle-ci connut le succĂšs et une deuxiĂšme Ă©cole ouvrit Ă  New York.

Il témoigna en 1987 à Lyon au procÚs de Klaus Barbie, mais son témoignage fut accueilli avec incrédulité par le procureur Pierre Truche.

Il épousa sur le tard une institutrice de Los Angeles, Alice Burns qui lui donna un fils et une fille, mais divorça par la suite.

En mai 2004, au mémorial de la Seconde Guerre mondiale de Washington, il reçut la Silver Star pour sa "bravoure contre l'ennemi" pendant la guerre dans la Résistance. Elle lui fut notamment remise par l'ancien sénateur Bob Dole. Selon le discours prononcé : « Sa parfaite connaissance de diverses langues fut profitable dans l'interrogation des prisonniers ennemis et lors de la capture de travailleurs forcés et de citoyens français ».

Il mourut d'une crise cardiaque le à l'ùge de 90 ans. Au moment de sa mort, il parlait onze langues, dont l'anglais, le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le yiddish.

Sources

Christopher Robbins, The Test of Courage (ISBN 978-0-71267969-5)

Notes et références

Liens externes

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