Michel Sokolnicki
Michał Sokolnicki, né le à Poznan et mort le 23 ou à Varsovie, est un vétéran des guerres pour l'indépendance de la Pologne et général polonais dans l'armée napoléonienne.
Michał Sokolnicki | ||
Le général Michał Sokolnicki | ||
Naissance | powiat de Posen |
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Décès | (à 55 ans) Varsovie |
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Origine | Pologne | |
Allégeance | République des Deux Nations République française Empire français Duché de Varsovie Royaume de Pologne |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1777 – 1815 | |
Conflits | Guerres napoléoniennes | |
Faits d'armes | Siège de Sandomir | |
Distinctions | Officier de la LĂ©gion d'honneur | |
RĂ©publique des Deux Nations
Né dans une famille noble de Pologne[1], Michał Sokolnicki entre en 1777 à l'Académie du Corps des Cadets de la Noblesse de Varsovie[2] et en sort en 1780[1]. Il suit ensuite une carrière d'officier dans l'armée de la République des Deux Nations, il est lieutenant-colonel en 1789[2]. Après avoir commandé l'école du génie à Wilna[1] - [2], il prend la tête d'un régiment d'insurgés lors de l'insurrection de Kościuszko[1]. Fait prisonnier en 1794, il est emmené en captivité à Saint-Pétersbourg l'année suivante[2]. Libéré en 1796 en même temps que Tadeusz Kościuszko, il passe en France.
Révolution française et début de l'Empire
D'abord chargé de mission en Pologne par le Directoire[2], il prend en 1797 un commandement comme chef de brigade dans la légion polonaise. En 1799, il commande l'infanterie de la légion du Danube de Karol Kniaziewicz et combat à Hohenlinden le [2]. Le , promu général de brigade à titre provisoire par Murat[2], il s'embarque avec la légion polonaise pour Saint-Domingue[1].
Rentré en France, il est mis à la retraite le , comme colonel[2] mais reprend du service en Italie dès 1805. Passé à la Grande Armée, il y fait la campagne de Prusse et de Pologne, est nommé général de brigade en et assiste au siège de Dantzig du au [2].
Grand-duché de Varsovie
Après la création du Grand-duché de Varsovie, le général Sokolnicki prend la tête de la cavalerie de la 3e légion polonaise, puis passe au service du grand-duché en [2]. Pendant la Cinquième Coalition, il défend à la tête de 5 000 hommes la place de Sandomierz[3]. Attaqué en juin par l'archiduc Ferdinand à la tête de 13 000 hommes[3], il mène une valeureuse défense[1] mais doit capituler. Commandant de Cracovie puis à Radom, il est fait général de division le , puis mis à la retraite le [2].
Premier Empire
Le , Michał Sokolnicki est admis au service de la France comme général de brigade attaché à l'état-major de l'empereur[2]. Il y est chargé du service de renseignement[1] dans les territoires lituaniens que la Grande Armée traverse au début de la campagne de Russie[4] mais aussi de la désinformation et de la contre-propagande[1]. Toujours membre du petit quartier impérial[5], il est blessé à la bataille de la Moskowa le [2] - [4], mais participe aux batailles de Maloyaroslavets le , et de la Bérézina du 26 au [4]. Le , il est présent à Lützen, et le soir même il est envoyé en Pologne par l'Empereur. Il participe à la deuxième partie de la campagne de Saxe à la tête de la 7e division de cavalerie légère, rattachée au 4e corps de cavalerie du général Kellermann[6]. Il se distingue à Leipzig du 16 au et rejoint la France avec les restes de l'armée française[4].
En 1814, il commande la 3e compagnie des gardes d'honneur polonais[2] et participe à la bataille de Paris les 30 et . À la tête de sa compagnie et des élèves de l'École Polytechnique[1], il défend les Buttes-Chaumont[4].
Royaume du Congrès
En , après l'abdication de Napoléon Ier, le général Sokolnicki rentre en Pologne et passe au service du Royaume du Congrès comme général de division de 2e classe[2]. Admis à la retraite, il décède des suites d'une chute de cheval le [2].
Distinctions
Le général Sokolnicki est officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre militaire du Grand-duché de Varsovie[2].
Notes et références
- Tulard 1999, p. 775
- Six 1934
- Smith 1998, p. 317
- Martinien 1906
- François-Guy Hourtoulle, La Moskowa Borodino : La bataille des redoutes, Paris, Histoire & collections, , 120 p. (ISBN 2-908182-95-5), p. 56
- René Reiss, Kellermann, Paris, Tallandier, , 735 p. (ISBN 978-2-84734-468-4), p. 539
Bibliographie
- Aristide Martinien, « Les généraux du Grand-duché de Varsovie », Le carnet de la Sabretache, vol. 15,‎ , p. 267 (lire en ligne)
- (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9)
- Michał Sokolnicki dans Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1789-1814, t. 2, Paris, Saffroy, , p. 460-461
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)