Meslan
Meslan [melɑ̃] est une commune française située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Historiquement, elle fait partie du Vannetais et du Kemenet-Héboé.
Meslan | |
L'église Saint-Melaine. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Roi Morvan Communauté |
Maire Mandat |
Sébastien Wacrenier 2020-2026 |
Code postal | 56320 |
Code commune | 56131 |
Démographie | |
Gentilé | Meslannais, Meslannaises |
Population municipale |
1 438 hab. (2020 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Population agglomération |
25 412 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 59′ 42″ nord, 3° 25′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 35 m Max. 160 m |
Superficie | 37,13 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.meslan.fr/ |
Toponymie
Attesté sous les formes Metlan et Mezlan en 1282 [1]
Le nom de Meslan viendrait de saint Melan ou Melaine évêque de Rennes de 505 à 530[2].
Melann en breton semble dériver du gaulois Medio, milieu et lano, plaine. Meslan serait donc la « Plaine du milieu »[3].
Sur la commune de Meslan, on note la présence d'un village nommé le Clandy qui correspond probablement à l'emplacement d'une ancienne léproserie. Ce toponyme associant les termes Klan (« malade ») et Ty (« maison ») servait en effet à désigner au Moyen Âge ce type d'établissement
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Meslan est une commune rurale, bordée à l'ouest par la rivière Ellé. Elle sert de frontière naturelle avec les communes limitrophes de Le Faouët, Lanvénégen et Querrien. Les autres communes limitrophes ont pour nom Guilligomarc'h au sud, Berné à l'est et Priziac au nord. Le bourg communal est excentré à l'est et n'est distant du bourg voisin de Berné que de 3 km. La ville de Quimperlé est situé à 17 km au sud-ouest du bourg, la ville de Lorient à 28 km au sud, la ville de Pontivy à 34 km à l'est et la ville de Vannes à 63 km au sud-est.
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Relief et hydrographie
La commune est vallonnée et son territoire s'étage entre 35 m (fond de la vallée de l'Ellé à l'extrémité sud de la commune) et 160 m d'altitude (près du village de Restinois à l'extrémité nord de la commune). En plus de l'Ellé qui la borde à l'ouest, la commune est parcourue par de nombreux cours d'eau de taille plus modeste : le ruisseau de la Noguette, long de 6,2 km, qui se jette dans l'Ellé après avoir matérialisé la limite sud de la commune, le Stang Hingant, qui traverse la commune d'est en ouest avant de se jeter dans l'Aër à Pont-Tanguy, le ruisseau de Kerloas, long de 6,7 km, qui se jette dans le Scorff et le ruisseau du Moulin Julien, long de 3,1 km, qui se jette dans l'Ellé au pont de Loge-Coucou. Ces cours d'eau appartiennent tous au bassin de l'Ellé/Laïta à l'exception du ruisseau de Kerloas qui appartient au bassin du Scorff.
Géologie
Le sous-sol de Meslan est constitué de granite à cristaux de micas blanc sauf dans le quart nord où il s'agit de micaschiste[4]. Du minerai contenant de l'uranium a été extrait pendant une courte période allant de 1963 à 1977 sur deux sites de la commune : Rosglas et Kervrec'h.
Paysages
Le bocage a presque entièrement disparu à la suite du remembrement dans les années 1970. La commune possède par contre de nombreux secteurs boisés, en particulier au sud dans le quartier de Boblaye. La commune possède 679 ha de bois pour une superficie de 3 713 ha soit un taux de boisement de 18,3 % [5].
Voies de communication et transports
La commune est traversée selon un axe nord-ouest - sud-est par l'axe Lorient-Roscoff (D 769). Le bourg de Meslan est distant par la route de 31,7 km de Lorient, la ville la plus proche.
Urbanisme
Typologie
Meslan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [6] - [7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,8 % | 68 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 32,2 % | 1245 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 9,2 % | 356 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 20,6 % | 796 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 7,3 % | 282 |
Forêts de feuillus | 15,8 % | 612 |
Forêts de conifères | 4,8 % | 188 |
Forêts mélangées | 7,9 % | 306 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,4 % | 14 |
Source : Corine Land Cover[11] |
Morphologie urbaine
Le Bourg constitue la principale agglomération de la commune. Le reste de la population se disperse dans près de 80 lieux-dits et écarts. Le village de Bonijard constitue la plus importante agglomération après le Bourg.
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Logement
En 2019 on recensait 806 logements à Meslan. 643 logements étaient des résidences principales (79,8 %), 67 des résidences secondaires (8,4 %) et 96 des logements vacants (11,9 %). Sur ces 806 logements, 766 étaient des maisons (95,1 %) contre 34 seulement des appartements (4,3 %). Sur les 643 résidences principales, 103 avaient été construites avant 1919, soit un taux de 16,2 %. Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Meslan en 2019 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.
Meslan[12] | Morbihan[13] | France entière[14] | |
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Résidences principales (en %) | 79,8 | 74,9 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 8,4 | 17,9 | 9,8 |
Logements vacants (en %) | 11,4 | 16,2 | 8,1 |
Le bâti de type traditionnel, construit avec des matériaux locaux, reste néanmoins important, particulièrement dans les hameaux.
- Ancienne longère dans le village de Roscalet.
- Maison du centre bourg avec son vieux puits.
- Vieille maison du village de Bonigeard.
Histoire
Seigneuries et maisons nobles
Sous l'Ancien Régime, Meslan était le siège d'une vicomté qui fut rattachée à la baronnie du Faouët au XVIIe siècle par les du Fresnay. Les principaux seigneurs de la paroisse étaient les De Stanghingant qui résidaient aux XVe et XVIe siècles dans leur manoir de Restinois. Leurs armes étaient « de gueules au sautoir d'argent ». Au XVIIe siècle, la seigneurie passa par alliance à la famille Jeguic.
XVe siècle
En 1420, les maisons nobles étaient le manoir de Rosqualet (Roscalet) à Jean Mauléon, Kerancoet (Kerhoat) à Stanghingant, Restunoel (Restinois) à Jean Stanghingant, Kerflénic à Jean de la Villeneuve, Kermoil à N[15].
XVIe siècle
L'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint Mélaine, est reconstruite en 1577, selon une inscription gravée dans le porche sud de l'église.
XVIIe siècle
Pendant la Révolte des Bonnets rouges, Alain Maillard, prêtre de Lanvénégen, appelle les habitants de Meslan et Berné à la sédition, distribuant des papiers et clamant haut et fort qu'il s'agit de la gabelle que l'on veut leur faire payer.
XVIIIe siècle
La paroisse de Meslan compte 1800 communiants selon le géographe Jean-Baptiste Ogée à la veille de la Révolution Française. Il écrit au sujet de Meslan : La haute, moyenne et basse justice de Barrégan et de Meslan appartient à Monsieur de Rames. C'est un pays couvert qui renferme des terres de labeur, des prairies, et des landes. On y fait du cidre.
Révolution française
En 1790, la paroisse de Meslan est érigée en commune du canton et du district du Faouët. La période révolutionnaire voit patriotes et chouans s'affronter dans la région. En janvier 1791, le recteur de la paroisse, Jean René Duparc et le curé, Guillaume Le Moing, refusent de prêter le serment à la nouvelle constitution civile du clergé. Le 5 septembre 1791, le district du Faouët s'adresse à Guillaume Le Moing, ex-curé de Meslan : Nous avons appris que vous causez une grande fermentation dans la paroisse de Meslan par vos menées sourdes et hypocrites, vos propos incendiaires et discours séditieux. Nous vous enjoignons de sortir de la paroisse de Meslan et de vous en éloigner de plus de dix lieues dans le délai de 3 jours, faute de quoi vous serez conduit hors du département. Les biens des chapelles de Meslan (Saint-Armel, Saint-Georges et Saint-Patern) sont vendus aux enchères le au profit des patriotes qui s'en portent acquéreurs. Les journées du 9 et du sont particulièrement mouvementées à Meslan. Louis Trouboul, officier municipal de la commune, est tué de plusieurs coups de fusil par les chouans, après que ces derniers l'aient contraint à se mettre à genoux et à réciter son Confiteor. Les demeures du citoyen Puissant, recteur constitutionnel de la paroisse et celle d'Étienne Jamet, secrétaire greffier, sont pillées. Leurs occupants s'étaient déjà fort prudemment réfugiés au Faouët. L'arbre de la liberté est arraché. Réfugié au Faouët, Étienne Jamet se retrouvait à Meslan le pour les devoirs de sa charge de greffier. Il s'en revenait le lendemain quand il fut rejoint par des chouans sans doute prévenu de son passage. Son cadavre fut retrouvé au milieu du chemin, près du moulin de l'Etang en Meslan [16]. Jean Salvar, le fils du meunier du moulin de Restinois, était le capitaine des chouans pour le secteur de Meslan.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle, les landes et incultes couvraient selon le cadastre napoléonien une surface considérable, 1 635 hectares soit 43 % de la surface communale, la superficie de la commune étant de 3 801 hectares. Les terres labourables couvraient 1 383 ha, prés et pâturages 254 ha, bois 183 ha, vergers et jardins 230 ha, étangs 7 ha, surface des propriétés bâties 20 ha.[15].
En 1872, la population bovine sur la commune s'élevait à 1 941 individus dont 242 bœufs de travail, 30 taureaux, 626 vaches, 265 veaux de moins de 3 mois, 778 taurillons, bovillons et génisses. La population ovine s'élevait à 668 individus dont 440 brebis, 37 moutons, 13 béliers et 118 agneaux. La population caprine s'élevait à 44 individus. La population porcine s'élevait à 588 individus dont 336 cochons de lait, 120 truies, 90 cochons et 42 verrats. La population chevaline s'élevait à 230 individus dont 107 juments, 101 chevaux et 22 poulains. On dénombrait aussi 1 430 poules et poulets sur la commune. Les ruches étaient au nombre de 538. On ne recensait que 47 chiens domestiques[17].
En 1872, seulement 25 hommes âgés de 20 ans et plus sur les 381 recensés sur la commune, (6,5 % du total) et 26 femmes âgées de 20 ans et plus sur les 413 recensées sur la commune (6,3 % du total), savaient lire et écrire [17].
Première Guerre mondiale
Meslan paie un lourd tribut à la guerre 14-18 avec 103 tués selon les chiffres des registres communaux de Meslan et 119 tués selon les chiffres du monument aux morts de la commune pour une population de 2 400 habitants. Les deux premiers à tomber sur le champ d'honneur sont Joseph Marie Bahuon et Paul Carré le à Maissin en Belgique. Parmi eux 4 sont morts en Belgique, 3 ( François Flegeo, Jean Marie Eveno, Joseph Marie Guennec) sont morts en Turquie, 1 (Yves Marie Yquel) est mort en Albanie, 2 (Jean-Marie Perron, Joseph Louis Christien ) sont morts en Macédoine du Nord, 1 (Guillaume Jeaan Moren) est mort en captivité en Allemagne , 1 (Mathurin Simon) est mort en mer. La plupart des autres sont décédés sur le sol français[18].
Seconde Guerre mondiale
Les champs de Villéon, zone rectangulaire encadrée de bois, situés dans le sud de la commune dans le quartier de Boblaye, ont servi de lieu de parachutage dans la nuit du à des containers d'armes et à un groupe radio constitué de trois hommes. Cet endroit avait été choisi en raison de son isolement, le quartier de Boblaye, constitué d'une maison de maître et de fermes en dépendant, étant très boisé (600 ha dont 300 ha de bois) et difficile d'accès, les routes étant peu praticables. Les parachutages se déroulèrent bien. En effet les allemands ne découvrirent le lieu des parachutages que quelques jours plus tard. Les maquisards des environs disposèrent de suffisamment de temps pour venir récupérer les armes contenus dans les containers. Cependant, un des hommes du groupe radio, Odgen Smith, resta suspendu à un chêne au bas du champ de Villéon, avant qu'un groupe de fermiers ne l'aperçoive dans la matinée et ne le détache[19].
La commune de Meslan fut le théâtre d'accrochages entre les maquisards et les troupes allemandes au moment où ces derniers, en pleine déroute face à l'avancée des américains dans la péninsule, se repliaient sur la base de Lorient. Un premier accrochage eu lieu dans la nuit du 3 au 4 aout 1944 à Botquédan entre un convoi non motorisé en provenance de Plouray et les maquisards. Le lendemain un accrochage eu lieu au même endroit entre une colonne motorisée constituée d'une quarantaine de véhicules provenant de Carhaix et les maquisards. Les maquisards, soixante à soixante-dix hommes armés de 7 fusils mitrailleurs, de 35 fusils et de mitraillettes arrosèrent copieusement les six premiers véhicules de la colonne, faisant certainement de nombreuses victimes[19].
Langue
La langue vernaculaire en usage sur la commune, avant le basculement linguistique survenu au cours du siècle dernier, était le bas vannetais du Pays Pourlet, un sous dialecte du breton vannetais.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
Meslan est la commune du Morbihan qui a enregistré la plus forte baisse de population entre les recensements de 1990 et 1999 : - 17,8 %.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2020, la commune comptait 1 438 habitants[Note 3], en augmentation de 1,55 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 713 hommes pour 708 femmes, soit un taux de 50,18 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Voir Économie à Roi Morvan Communauté
Secteur primaire
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Meslan, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[27].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Nombre d’exploitations | 94 | 49 | 33 |
Équivalent Unité de travail annuel (UTA) | 146 | 61 | 50 |
Surface agricole utile (SAU) (ha) | 2 083 | 1 918 | 1 539 |
Cheptel (nombre de têtes) | 6 379 | 4 204 | 3 806 |
Superficie en terres labourables (ha) | 1 650 | 1 376 | 1 313 |
Superficie en cultures permanentes (ha) | 2 | 2 | 0 |
Superficie toujours en herbe (ha) | 426 | 540 | 226 |
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d’exploitations agricoles en Vaches laitières | 59 | 18 | 12 |
Nombre de têtes en Vaches laitières | 1278 | 749 | 613 |
Nombre d’exploitations agricoles en Vaches nourrices (allaitantes) | 15 | 12 | 10 |
Nombre de têtes en Vaches nourrices (allaitantes) | 305 | 399 | 205 |
Nombre d’exploitations agricoles en Poulets de chair et coqs | 45 | 9 | 3 |
Nombre de têtes en Poulets de chair et coqs | 176 473 | 99 000 | 95 150 |
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d’exploitations agricoles ayant des Cultures de céréales (blé tendre, Maïs-grain et maïs-semence) | 70 | 27 | 16 |
Superficie des Cultures de céréales (blé tendre, Maïs-grain et maïs-semence) (ha) | 371 | 433 | 312 |
Nombre d’exploitations agricoles ayant des Cultures en blé tendre | 53 | 16 | 9 |
Superficie des Cultures en blé tendre (ha) | 181 | 149 | 126 |
Nombre d’exploitations agricoles ayant des Cultures en maïs-grain et maïs-semence | 5 | 10 | 4 |
Superficie des Cultures en maïs-grain et maïs-semence (ha) | 50 | 87 | 63 |
Culture locale et patrimoine
Chapelle Sainte-Catherine et fontaine
La chapelle, située dans le village de Bonigeard, date de la seconde moitié du XVIIe siècle. Autrefois sur le lambris de la nef figurait cette inscription : FAIT PAR MOI IAN SCORDIA/ANTOUEN GARIN FABRIC/SAINQUIEM JUILLET L'AN 1698.
L'édifice est en forme de croix latine. La charpente ressemble à une coque de bateau renversée et semble avoir été construite selon les règles de la construction navale de l'époque. Les murs, autrefois couverts d'un crépi et blanchi à la chaux, ont été mis à nu lors des travaux de restauration des années 1971-1974. La statuaire se compose de quatre statues en bois polychrome du XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Sainte Catherine, la patronne des lieux, y est représentée coiffée d'une couronne, habillée avec recherche selon la mode du XVIe siècle. Elle y côtoie saint Cornély, coiffé d'une tiare et tenant une croix papale, Sainte Hélène, coiffée d'une couronne et tenant un livre dans la main gauche et Saint Diboen, en position d'orant : les deux mains levées pour la prière. Saint Cornély fait partie des saints guérisseurs et protecteur du bétail, en particulier des bêtes à corne. Plus populaire que sainte Catherine, il a fini par la détrôner et lors de son pardon, le 3e dimanche de septembre, il recevait de nombreuses offrandes, notamment de crins coupés à l'extrémité de queue des bovins.
À proximité de la chapelle se trouve une fontaine de dévotion. Celle-ci a été restaurée en 1983. Elle se compose d'un bassin de forme rectangulaire et d'une niche concave à coquille abritant une statue en granite de saint Diboen datant du XVIe siècle. Le saint y figure tête nue, vêtu d'une robe, portant une aumônière à la ceinture. La main droite est tendue à l'avant, paume ouverte vers l'eau, tandis que la main gauche est collée à son oreille. Il était en effet invoqué pour les maux d'oreilles et la surdité.
- Charpente portant l'inscription fait par moi Ian Scordia, Antouen Garin fabric, 5 juillet 1698.
- Statue de Sainte Hélène, XVIIe siècle, chapelle Sainte-Catherine.
- Statue de Saint Diboan, XVIIe siècle, chapelle Sainte-Catherine.
- Statue de Saint Cornély, XVIIIe siècle, chapelle Sainte-Catherine, réalisée par Ollivier Cadic, maître menuisier sculpteur à Guiscriff.
- statue de Sainte-Catherine, chapelle Sainte-Catherine.
Calvaire de Bonigeard
Le calvaire, Inscrit MH (1933), granite, XVIe siècle : fragments provenant de l'ancien calvaire de Bonigeard remontés à une époque récente sur un socle situé au carrefour du village, dans le voisinage immédiat de la chapelle Sainte-Catherine.
- Calvaire de Bonigeard.
- Le village de Bonigeard avec son calvaire, sa chapelle et trois villageoises vaquant à leurs occupations vers 1911.
Chapelle Saint-Paterne et fontaine
La chapelle, située dans le hameau de Ouennec, est une fondation de René du Fresnay, chevalier de l'ordre du Roy, vicomte de Meslan, baron du Faouët et de Barrégan. La construction porte les dates 1641 et 1642 mais a subi des remaniements en 1754 et 1919. Construite au milieu du XVIIe siècle, le poids de la tradition et les hésitations des constructeurs face à un art nouveau y sont manifestes, notamment dans la forme des ouvertures et leur répartition. La forme évolue d'est en ouest. Les arcs sont fortement brisés dans le chœur et faiblement brisés dans la nef. Les fenêtres des pans diagonaux du transept ainsi que la porte dans le bras nord sont murés.
- La chapelle Saint-Paterne.
Chapelle Saint-Georges et fontaine
- Saint-Georges, une modeste chapelle de campagne.
Château et Manoir de Boblaye
Le manoir du lieu éxistait dès 1323. Etienne Gauvin le vendit à Hervé de Léon. En 1363, il passa par alliance à la famille de Rohan. Enfin en 1645, il est acquis par Charles Le Puillon, sénéchal de Pont-Scorff. Depuis il est resté dans cette famille. Le manoir actuel, de style Louis XIII, a été édifié en 1666. Il a perdu sa toiture à 4 pans en 1947, qui a été remplacé par une toiture à 2 pans sur pignon qui a détruit son caractère. Son enceinte comprenait porte cochère et porte piétonne et une tourelle cylindrique.
Manoir de Stanghingant
Dénommé château au XIXe siècle, ce n'est plus maintenant qu'un vieux manoir pratiquement ruiné. C'était le berceau d'une grande famille dont on retrouve la trace dans les paroisses voisines. Les Stanghingant possédèrent le lieu au moins de 1427 jusqu'en 1684. Par mariage il passa aux Jeguic qui édifièrent le manoir actuel.
Manoir de Kerroualch
Le nom de la seigneurie s'est un peu modifié avec le temps. On parle de la Villa Mouale en 1282, puis de Kerrouarc'h, de Keranmoal en 1499 et de Kermoual en 1766. Elle appartient à Henry Le Moign en 1427 et demeura dans la famille jusqu'en 1481. Elle passa par alliance à la famille de Kerancourchin à la suite du mariage de Nicolas de Kerancourhin avec Catherine Le Moign en 1514. Le manoir actuel date du XVIIe siècle. L'accès à l'étage se fait par un escalier à vis situé dans une grosse tour arrière. L'ensemble fut restauré par René Baellec, son propriétaire de l'époque, entre 1701 et 1724.
- Le manoir de Kerroualch.
Manoir de Restinois
La seigneurie, parfois dite de Restingoez ou Restunoel appartenait aux Stanghingant en 1650 avant de passer par alliance aux Hayeux. Elle est vendue en 1699 à Pierre Audouyn, avocat au Parlement de Bretagne; Son manoir, très simple mais mutilé, a sa partie centrale datée de 1799.
Divers
- fontaine Saint Louis
Héraldique
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Les armes de la commune de Meslan se blasonnent ainsi : |
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Personnalités liées à la commune
- Mathurin Picarda, ancien vicaire apostolique de Sénégambie (actuel Sénégal), né à Meslan en 1845, mort à Dakar en 1889.
- Mathurin Le Hors, ingénieur et botaniste, né à Meslan en 1886, mort à Saint-Pierre en 1952.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 189 Lire en ligne.
- Daniel Delattre, 2004, "Autrefois Mezlan au XVe siècle. Tire son nom de Saint-Melan ou Melaine, évêque de Rennes de 505 à 530".
- Hervé Abalain - 2000 - Noms de lieux bretons - Page 84.
- « carte géologique du socle département du Morbihan » (consulté le ).
- Meslan sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lorient », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Meslan » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans le Morbihan » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
- Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne de Jean Ogée, Nouvelle édition, tome 2, 1845
- Laurent Léna, Le Faouët sous la Révolution et l'empire, Priziac, .
- archives départementales du Morbihna, 3 ES 131/1872 - Meslan 1872
- https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=8141&dpt=56
- René Le Guenic, les maquisards chez nous en 1944, imprimerie Basse Bretagne, 2013
- « Municipales à Meslan. Le maire Sébastien Wacrenier, épaulé par trois adjoints », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Meslan (56131) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Morbihan (56) », (consulté le ).
- « Recensement agricole 2010 - Principaux résultats par commune », sur le site « Agreste » du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Meslan
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Meslan sur le site de l'Institut géographique national