Mercedes Tomasa San MartĂn y Escalada
Mercedes Tomasa de San MartĂn y Escalada (Mendoza, - Brunoy, ), surnommĂ©e Merceditas, est la fille unique du gĂ©nĂ©ral JosĂ© de San MartĂn et de MarĂa de los Remedios de Escalada. Elle a Ă©pousĂ© le diplomate et mĂ©decin Mariano Severo Balcarce.
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Décès |
(Ă 58 ans) Brunoy |
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Biographie
Enfance argentine
Mercedes Tomasa naĂ®t Ă Mendoza le [1]. Fille du gĂ©nĂ©ral JosĂ© de San MartĂn et de MarĂa de los Remedios de Escalada, elle est baptisĂ©e Ă Mendoza par le vicaire gĂ©nĂ©ral militaire JosĂ© Lorenzo GĂĽiraldes le [2] - [3]. NĂ©e avant l'indĂ©pendance, elle est donc nĂ©e espagnole comme le stipule son acte de baptĂŞme. Son parrain est le sergent major Don JosĂ© Antonio Alvarez de Condarco et sa marraine est doña Josefa Alvarez[3]. Un an plus tard, le gĂ©nĂ©ral San MartĂn est nommĂ© gouverneur de Cuyo dans le but d'entreprendre la campagne de libĂ©ration du Chili. Mercedes et sa mère partent alors vivre dans la maison de ses grands-parents JosĂ© Escalada et Tomasa Quintana Ă Buenos Aires[1] - [4] - [2]. Les autoritĂ©s portègnes voulant attribuer une rente au gĂ©nĂ©ral San MartĂn, celui-ci refuse mais doit accepter une rente pour sa fille Mercedes de 600 pesos annuellement (une loi lui interdisait de prendre la moindre mesure de nature Ă priver son enfant d'un avantage Ă venir). Cette rente sera versĂ©e Ă Mercedes jusqu'en 1824[5].
JosĂ© de San MartĂn ne peut pas accompagner son Ă©pouse et sa fille en raison d'obstacles mis par le prĂ©sident Bernardino Rivadavia, qui cherche Ă Ă©viter que San MartĂn entre dans la ville. En 1818, après la Bataille de MaipĂş et la victoire de la campagne Libertadora au Chili, San MartĂn revient Ă Buenos Aires, d'oĂą, une fois rĂ©uni avec sa famille, il repart avec elles pour s'installer Ă nouveau Ă Mendoza et Ă la Chacra de Barriales[4]. Lorsque Mercedes a environ deux ans, la santĂ© de sa mère Remedios s'aggrave. Cela oblige San MartĂn Ă retourner Ă nouveau Ă Buenos Aires pour y laisser Mercedes aux soins de ses grands-parents et surtout de sa tante MarĂa Eugenia Escalada de DemarĂa[2] tandis qu'il repart au Chili pour continuer la campagne de libĂ©ration vers le PĂ©rou. Le , Remedios dĂ©cède de tuberculose et Mercedes reste donc Ă la charge de sa grand-mère Tomasa[1] - [4].
Exil en Europe
Le [1], après la guerre d'indĂ©pendance, San MartĂn, accusĂ© par Rivadavia d'ĂŞtre devenu un conspirateur, embarque avec sa fille sur la frĂ©gate française Le Bayonnais et s'exile en Europe[2]. Ils se rendent d'abord en France, au Havre, puis en Grande-Bretagne[1] - [4]. Mercedes y est accueillie par la famille Heywood et elle Ă©tudie au Hampstead College de Londres, et une fois ses Ă©tudes terminĂ©es, les San MartĂn s'installent pour un temps en Belgique. Ensuite ils s'Ă©tablissent en France au 18 rue Providence[2] et en 1834 dĂ©mĂ©nagent Ă Grand Bourg près d'Évry oĂą il rĂ©sident jusqu'en 1848[1].
Épouse de diplomate
En 1831, le père et la fille contractent le cholĂ©ra et sont soignĂ©s par le mĂ©decin argentin Mariano Severo Balcarce[1]. Mercedes et Mariano Balcarce se marient le . Ils auront deux filles[6] - [1]. Le couple doit revenir Ă Buenos Aires pour des obligations politiques de Mariano Balcarce et ils y restent plus d'une annĂ©e[2]. Durant cette pĂ©riode, le , Mercedes donne naissance Ă sa première fille MarĂa Mercedes[4] - [7]. Ă€ la fin de 1835 les Balcarce retournent en France ; Mercedes ne reviendra jamais dans son pays natal. Le couple s'installe dans la propriĂ©tĂ© du gĂ©nĂ©ral San MartĂn au Grand Bourg ; quelques mois plus tard, le , y naĂ®t la deuxième fille du couple, Josefa Dominga[4] - [7]. En 1848, en raison des mouvements rĂ©volutionnaires qui secouent la France, JosĂ© San MartĂn et sa famille dĂ©cident de se dĂ©placer dans une petite ville plus retirĂ©e, Boulogne-sur-Mer oĂą le gĂ©nĂ©ral argentin dĂ©cède deux ans plus tard assistĂ© jusqu'Ă son dernier souffle de sa fille et de son gendre[8].
Après la mort de San MartĂn, la famille Balcarce s'installe Ă Brunoy, dans la banlieue de Paris. Le , la fille aĂ®nĂ©e de Mercedes, MarĂa Mercedes y dĂ©cède âgĂ©e de seulement 27 ans[2]. Mercedes se consacre dĂ©sormais Ă des tâches artistiques[2], mondaines ou protocolaires. En Mai 1873, au Havre, elle coupera le cordon du lancement d'un grand navire Ă vapeur appelĂ© le San Martin en l'honneur de son père[9].
Elle se trouve à Brunoy lorsque, soudainement, dans l'après-midi du elle meurt à l'âge de 58 ans[1] - [7] - [2].
Sa fille cadette Josefa Dominga Balcarce (1836-1924), Ă©pouse en 1861 du diplomate Fernando GutiĂ©rrez de Estrada et dernière descendante du gĂ©nĂ©ral San MartĂn, est la fondatrice d'un centre d'accueil pour personnes âgĂ©es pauvres Ă Brunoy qui est toujours une maison de retraite. Elle obtient la LĂ©gion d'honneur après la Première Guerre Mondiale pour avoir mis ses locaux Ă disposition de l'armĂ©e française, qui en fit un hĂ´pital militaire[10].
Retour de ses restes en Argentine
En 1951, les corps de Mercedes San MartĂn y Escalada, de son Ă©poux et de sa fille aĂ®nĂ©e MarĂa Mercedes, sont rapatriĂ©s et enterrĂ©s dans le mausolĂ©e de la Basilique San Francisco, Ă Mendoza[1] - [2].
La fille de San MartĂn est restĂ©e honorĂ©e dans la province de Mendoza oĂą le jour de sa naissance est cĂ©lèbrĂ©e comme le Jour du Père en son honneur[1].
Maximes
En 1825, JosĂ© de San MartĂn avait dĂ©cidĂ© d'Ă©crire les Maximes qui devaient rĂ©gir l'Ă©ducation de sa fille « Merceditas »[4]. On y trouve douze phrases qui reprĂ©sentent les vertus civiles du Libertador et ses idĂ©aux Ă©ducatifs fondĂ©s sur l'amour et sur le respect du prochain[3].
- Humaniser son caractère et le sensibiliser, y compris avec les insectes qui ne nous font pas de mal.
- Lui inspirer l'amour de la vérité et la haine du mensonge.
- Lui inspirer grande confiance et amitié, mais en y unissant le respect.
- Stimuler en Mercedes la charité aux pauvres.
- Respect de la propriété d'autrui.
- L'habituer Ă garder un secret.
- Lui inspirer sentiment de respect vers toutes les religions.
- Douceur envers les domestiques, les pauvres et les vieux.
- Qu'elle parle peu mais juste.
- L'habituer à avoir de bonnes manières à table.
- Amour de l'hygiène, mépris du luxe.
- Lui inspirer l'Amour à la Patrie et de la liberté.
Références
- (es) « La trajinada relaciĂłn entre San MartĂn y su hija Mercedes » [archive du ], sur losandes.com.ar (consultĂ© le )
- (es) Carlos Campana, « La vida desconocida de Mercedes Tomasa San MartĂn y Escalada », Correveidile,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- Instituto Nacional Sanmartiniano (Argentina), Documentos para la historia del libertador General San Martin, vol. 1, Buenos Aires, 1953 pages totales=470
- (es) « El 24 de agosto de 1816 naciĂł Mercedes Tomasa de San MartĂn », sur colegioyapeyu.edu.ar (consultĂ© le )
- Denise Anne Clailier, San MartĂn par lui-mĂŞme et par ses contemporains, Editions du Jasmin, , 385 p. (ISBN 9782352844228)
- Juan Lucio Torres, El español como soldado argentino, Ediciones de la Torre, , 270 p. (ISBN 9788479605780, lire en ligne).
- (es) « Josefa Balcarce, nieta de San MartĂn », sur lanacion.com.ar (consultĂ© le )
- Carlos A. de Olazabal, « Le libérateur général José de San Martin », Le Gaulois,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « La journée », Gazette Nationale ou le Moniteur Universel,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
- « Les 100 ans de la fondation Gutierrez », sur valdyerres.com, .