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MarĂ­a de los Remedios de Escalada

MarĂ­a de los Remedios de Escalada (Buenos Aires, Vice-royautĂ© du RĂ­o de la Plata, 1797 ― Buenos Aires, Argentine, 1823), appelĂ©e simplement Remedios de Escalada, ou Remedios Escalada, en Argentine, Ă©tait l’épouse de JosĂ© de San MartĂ­n et la mère de Merceditas, fille unique du Libertador.  

MarĂ­a de los Remedios de Escalada
MarĂ­a de los Remedios de Escalada.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  25 ans)
Buenos Aires
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Père
Antonio José de Escalada (d)
Mère
Tomasa de la Quintana (d)
Fratrie
Manuel Escalada (d)
Mariano Escalada (d)
MarĂ­a de las Nieves de Escalada (d)
Conjoint
Enfant

Biographie

Fille de Tomasa de la Quintana et d'Antonio José de Escalada, elle naquit et grandit au sein d’une famille de haut prestige social, qui avait fait fortune dans le commerce et qui accueillit avant et après la révolution de Mai de nombreuses réunions de patriotes.

C’est vers cette époque qu’elle fit la connaissance de José de San Martín, l’un des généraux qui, après avoir combattu contre les armées napoléoniennes en Espagne, venaient de rentrer à Buenos Aires. Quoique certains historiens affirment qu’il y eut entre eux un coup de foudre, le statut aristocratique des Escalada, les coutumes sociales de l’époque, ainsi que les desseins politiques de San Martín lui-même portent plutôt à croire qu’il s’agissait d’un mariage arrangé entre les Escalada et San Martín[1], apportant à ceux-là le bénéfice d’une alliance avec un général à la carrière prometteuse, et à celui-ci l’avantage de briser son isolement social en tissant des liens avec l’aristocratie de la capitale[2]. Toutefois, San Martín fut souvent en désaccord avant sa famille d’adoption, rejetant leur vision aristocratique, comme en témoigne tel incident qui les opposa lors d'un dîner chez Bernardino Rivadavia[3].

Le mariage fut cĂ©lĂ©brĂ© le , au terme de brèves fiançailles, lors d’une cĂ©rĂ©monie intime dans la basilique de la Merced Ă  Buenos Aires, qui eut pour tĂ©moins, entre autres, Carlos MarĂ­a de Alvear et son Ă©pouse, Carmen Quintanilla. MarĂ­a Ă©tait alors âgĂ©e de 14 ans, tandis que San MartĂ­n dĂ©clarait ĂŞtre âgĂ© de 31 ans, soit d’être nĂ© en 1781 ; or, cette date de naissance est en contradiction avec les autres âges dĂ©clarĂ©s par San MartĂ­n au cours de sa vie, et il est vraisemblable qu’il tint Ă  passer pour plus jeune qu’il n’était, pour amenuiser la diffĂ©rence d’âge avec son Ă©pouse[4].

Après le mariage, en raison des devoirs militaires de San Martín, Remedios resta tout d’abord au domicile de sa famille et ne le rejoignit que fin 1814, dans la ville de Mendoza, dans l’ouest de l'Argentine, où son mari, jusqu’alors retenu par ses responsabilités en tant que commandant du régiment des Grenadiers à cheval nouvellement créé, venait d’être nommé en août gouverneur de l'intendance de Cuyo, dont le chef-lieu était Mendoza. S’étant bientôt insérée dans la bonne société locale, elle apporta son concours à la mise sur pied de l’armée des Andes en persuadant les dames de Mendoza de faire don de leurs bijoux personnels pour aider à financer l’équipement de cette armée, ce qu’elles firent effectivement le .

C’est aussi à cette même époque, le , que naquit Mercedes Tomasa, son unique fille et future compagne du père expatrié en France.

Buste de Remedios Escalada Ă  l'Institut national sanmartiniano.

Cette même année encore, au jour de Noël, que le couple passa au foyer des Ferrari, San Martín souleva l’idée de doter l’armée des Andes d’une bannière, après quoi Remedios, avec ses amies, en conçut une et la confectionna en peu de jours.

Le départ de San Martín pour le Chili, à la tête de l’armée des Andes, participant à la traversée historique par celle-ci de la cordillère des Andes en , amena une nouvelle période de séparation pour les époux. En outre, atteinte par la tuberculose début 1819, et son état de santé se détériorant, María décida le de s’en retourner dans sa ville natale, où elle se logea de nouveau dans la maison parentale. Son état de santé était tel alors que l’on prévit d’emporter avec elle un cercueil pour le cas où elle vînt à mourir durant le voyage. Pour la protéger des bandes de chemineaux qui infestaient la région, Manuel Belgrano disposa qu’elle fût gardée pendant le trajet (long de 970 km) par une escorte, laquelle fut commandée jusqu’à Rosario par José María Paz.

Gravement malade, elle fut transportĂ©e dans une propriĂ©tĂ© de la rue Caseros y Monasterio, oĂą elle ne cessa, jusqu'Ă  son dernier instant, de rĂ©clamer San MartĂ­n Ă  ses cĂ´tĂ©s. Celui-ci, après avoir dĂ©missionnĂ© comme chef d’État du Protectorat du PĂ©rou, instituĂ© en 1821 Ă  la suite de la capitulation espagnole, revint Ă  Mendoza, d’oĂą il se proposait, en , de faire le voyage de Buenos Aires pour s’y rendre au chevet de sa femme alitĂ©e. Cependant, en raison sans doute de rancĹ“urs que l’on avait gardĂ©s Ă  son encontre Ă  Buenos Aires et qui remontaient Ă  son refus de se porter militairement au secours du Directeur suprĂŞme assiĂ©gĂ© par les caudillos fĂ©dĂ©ralistes en 1820, sa demande de sauf-conduit pour voyager Ă  la capitale fut rejetĂ©e par le ministre Rivadavia. DĂ©couragĂ©, mais se mettant en route nĂ©anmoins, San MartĂ­n arriva Ă  Buenos Aires plusieurs semaines après la mort de sa femme, dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l’âge de 25 ans, le . Il fit construire pour elle un mausolĂ©e en marbre au cimetière de Recoleta Ă  Buenos Aires ; une dalle de pierre porte l’inscription : « Ci-gĂ®t Remedios Escalada, Ă©pouse et amie du gĂ©nĂ©ral San MartĂ­n. Â»

Notes et références

  1. Galasso, p. 81
  2. Galasso, p. 82
  3. Galasso, p. 84
  4. Galasso, p. 83

Bibliographie

  • Lily Sosa de Newton, Diccionario Biográfico de Mujeres Argentina, Editorial Plus Ultra. (ISBN 978-950-21-0774-5)
  • Norberto Galasso, Seamos Libres y lo demás no importa nada : vida de San MartĂ­n, Buenos Aires, Colihue, , 599 p. (ISBN 978-950-581-779-5, lire en ligne)
  • Historical Dictionary of Argentina. Londres, Scarecrow Press, 1978.

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