Melay (Maine-et-Loire)
Melay est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Melay | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
DĂ©partement | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Canton | Chemillé | ||||
Commune | Chemillé-en-Anjou | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Laurent Picard 2020-2026 |
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Code postal | 49120 | ||||
Code commune | 49199 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Melayons | ||||
Population | 1 608 hab. (2010) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 10′ 57″ nord, 0° 41′ 47″ ouest | ||||
Altitude | Min. 75 m Max. 212 m |
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Superficie | 22,7 km2 | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er janvier 2013 | ||||
Commune(s) d'intégration | Chemillé-Melay | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Le , les anciennes communes de Chemillé et de Melay se sont regroupées en l'ancienne commune nouvelle de Chemillé-Melay, dont Melay constituait une commune déléguée[1].
Le , l'ancienne commune nouvelle de Chemillé-Melay a été fusionnée avec les 11 autres anciennes communes de l'ancienne communauté de communes de la région de Chemillé, afin pour former la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou, dont Melay reste (de même que Chemillé et les 11 autres anciennes communes) une commune déléguée[2].
GĂ©ographie
Commune angevine des Mauges, Melay se situe au nord de Cossé-d'Anjou, sur la route D756, Chemillé - La Salle de Vihiers[3].
Son territoire a une superficie de près de 23 km2 (2 270 hectares)[4] et son altitude varie de 75 à 212 mètres[5].
Toponymie et héraldique
HĂ©raldique
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Blason ville de Melay : |
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Histoire
Généralités
Après la Révolution éclate une insurrection royaliste, et en 1793 celle de la guerre de Vendée. Tout l'Anjou sera concerné par ces événements. Le 25 janvier 1793, la 5e colonne du général Crouzat pénètre dans le bourg de Melay qu'il incendie et improvise un tribunal militaire qui siège au presbytère. Après un jugement expéditif, les 52 habitants arrêtés (principalement des femmes et 23 enfants)[9], suspectés d'activités contre-révolutionnaires, sont condamnés à mort en dépit du sauf-conduit accordé par un comité révolutionnaire local. Les condamnés sont conduits dans un pré derrière le presbytère où ils sont fusillés. Seules 4 des victimes survivent à l'exécution : Marie Boulestreau, Jeanne Belouin veuve Gourdon, Marie Hilaire, et Pierre Gourdon. Grâce aux indications données par ce dernier à ses descendants, la fosse commune ayant recueilli les restes des victimes est localisée et les corps sont exhumés en 1874[10]. Les ossements sont entreposés dans deux caveaux de la chapelle des Martyrs édifiée à cet effet en 1875 dans le cimetière tandis qu'une croix est érigée marque le lieu d'exécution[11].
- Sophie PINEAU, femme Viau âgée de 50 ans
- René MARTIN, âgé de 57 ans
- Perrine BOUTIN, âgée de 25 ans
- Michelle BARANGER, femme Leroux 34 ans et 2 enfants
- Françoise PLESSIS, femme Louis Crestin et 2 enfants
- Charlotte GABORY, femme Rabby et 1 enfant
- La mère et la belle-sœur de Charlotte Gabory
- Jeanne GASCHET, âgée de 20 ans
- Perrine BESSON, femme Gourdon et 4 enfants
- Marguerite HERVE, âgée de 46 ans
- Marie GREGOIRE femme Hilaire 34 ans
- Marie PASQUIER, femme Rabby, âgée de 50 ans
- Marie BORDET, femme Loittière et 4 enfants
- Louise JACOB, femme Boulestreau et sa fille Louise
- Angélique DURBECE, 39 ans et 2 filles
- Marie GASCHET, veuve Viau, âgée de 27 ans
- Perrine ROBINEAU, veuve Augereau, âgée de 60 ans
- Jeanne TURLAIS, femme Besson, âgée de 35 ans
- Marie SECHER, femme Dutour, 40 ans et 2 filles
- Perrine VIVION, femme Foucher, 36 ans et 3 enfants
- Perrine CAILLEAU, âgée de 24 ans
- Jeanne GOURDON, âgée de 4 ans
- Marie CASSIN, femme CAILLEAU, âgée de 30 ans
- Marie HILAIRE, femme QUENION, âgée de 40 ans
- Andrée GOUBAULT, veuve RABIN, âgée de 73 ans
- Michel VIAU, femme GOURDON et 2 enfants
Lors de la réorganisation administrative sous la Révolution, Melay est rattachée en 1790 au canton de Chemillé et au district de Cholet, puis en 1800 à l'arrondissement de Beaupreau et à sa disparition en 1857 à celui de Cholet[7].
Commune nouvelle de Chemillé-Melay
En 2012, les équipes municipales de Chemillé et de Melay initient un rapprochement entre les deux communes, sous la forme d'une commune nouvelle, régie par la loi du [12].
Ce projet est marqué par une opposition d'une partie de la population Melayonne. Une association est créée, SOS Melay[13], et une consultation des habitants est organisée par elle en [14] - [15]. La participation à cette consultation a été de 54 %, avec 86 % de votes exprimés contre le projet de commune nouvelle.
Malgré cet avis négatif, le conseil municipal de Melay vote le , à 10 voix contre 8, en faveur de la création d'une commune nouvelle Chemillé-Melay[16]. La question est portée auprès du préfet de Maine-et-Loire[17] - [18], qui valide le la création de la commune nouvelle[1] - [19].
Le , l’association SOS Melay dépose un recours judiciaire devant le tribunal administratif de Nantes en vue d'annuler l’arrêté préfectoral du portant création de la commune nouvelle Chemillé-Melay[20].
Nom de la commune | Population (2010) | Surface (hectares) | Alt. mini (mètres) | Alt. maxi (mètres) |
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Chemillé | 7 028 | 4 920 | 42 | 114 |
Melay | 1 608 | 2 270 | 75 | 212 |
Ensemble | 8 636 | 7 190 | 42 | 212 |
En 2014, un nouveau projet de fusion se dessine. Il est présenté à la population en avril et [22]. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [23] - [24].
Politique et administration
Administration actuelle
Le , Melay devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-Melay et dispose d'un maire délégué[1]. Le , elle intègre la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou dont elle constitue également une commune déléguée[2].
Administration ancienne
Melay est érigée en municipalité en 1790[7].
Intercommunalité
Au , la commune était intégrée à la communauté de communes de la région de Chemillé, créée en 1994, qui regroupait treize communes jusqu'en , dont Chemillé et Melay, et qui a disparu en 2015 quand ses communes ont été réunies au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou.
Autres circonscriptions
Au , la commune de Melay faisait partie du canton de Chemillé et de l'arrondissement de Cholet. Le canton de Chemillé comprenait à cette date dix communes, dont Chemillé et Melay. C'est l'un des quarante et un cantons que compte le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département.
À cette date, Melay faisait partie de la deuxième circonscription de Maine-et-Loire, composée de cinq cantons dont Chemillé, Chalonnes-sur-Loire et Les Ponts-de-Cé. La deuxième circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en [30] - [Note 2].
En 2010, la commune comptait 1 608 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,9 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 19,6 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 16,4 %) ;
- 49,1 % de femmes (0 Ă 14 ans = 22,3 %, 15 Ă 29 ans = 15,7 %, 30 Ă 44 ans = 21,5 %, 45 Ă 59 ans = 23,8 %, plus de 60 ans = 16,6 %).
Économie
Sur 135 établissements présents sur la commune à fin 2010, 27 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 14 % du secteur de la construction, 35 % de celui du commerce et des services et 19 % du secteur de l'administration et de la santé[34].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La Chapelle des Martyrs.
Voir aussi
Bibliographie
- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau, , 2e éd. (BNF 34649310, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté no 2012317-0003 portant création de la commune nouvelle de Chemillé- Melay, du 12 novembre 2012 (JORF no 0292 du 15 décembre 2012 page 19589 texte no 22).
- Préfecture de Maine-et-Loire, « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », (consulté le ), Arrêté DRCL/BCL/2015-58 du 24 septembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou.
- IGN et BRGM, Géoportail Melay (49), consulté le 20 septembre 2012.
- Ign, Répertoire Géographique des Communes (superficies RGC 2011), consulté le 6 janvier 2013 - Données consultables sur WikiAnjou.
- Ign, Répertoire Géographique des Communes (altitudes RGC 2011), consulté le 6 janvier 2013 — Données consultables sur WikiAnjou.
- Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874-1878, Édition révisée de 1978 par J. Levron P. d'Herbécourt R. Favreau et C. Souchon, t. 2 p. 436 et suivantes.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Armorial des communes de Maine-et-Loire - GĂ©rard Byron-Clouzard, Le blason des communes de l'Anjou, 1991.
- « Les Colonnes Infernales 1794 », sur patboch.free.fr (consulté le )
- La rédaction, « 25 janvier 1794, le massacre de Melay », sur Vendée Chouannerie Le Web Magazine des Guerres de Vendée (consulté le )
- « Melay. Une croix et une chapelle pour se souvenir des Martyrs de Melay », sur www.ouest-france.fr,
- Communauté de Communes de la Région de Chemillé, Comptes rendus du conseil municipal de Melay, octobre 2012.
- Journal Officiel, Les annonces du JO Associations (annonce 898, parue 02/06/2012, sous le numéro 20120022), consulté le 10 novembre 2012.
- SOS MELAY, Site de l'association, consulté le 2 novembre 2012.
- Ouest-France, Pour SOS Melay, le résultat de la consultation est « limpide », du 18 octobre 2012.
- Ouest-France, Melay-Chemillé : vote favorable à la fusion des communes, du 22 octobre 2012.
- Ouest-France, Fusion Melay-Chemillé : les questions en suspens, du 23 octobre 2012.
- Ouest-France, SOS Melay écrit au préfet et menace d'un recours, du 27 octobre 2012.
- Courrier de l'Ouest, Le préfet valide Chemillé-Melay, Édition du 19 novembre 2012.
- Ouest-France, Melay. Commune nouvelle : SOS Melay dépose un recours devant le tribunal, du 4 janvier 2013.
- Population : Insee, Populations municipales 2010, mis Ă jour le
Surfaces et altitudes : IGN, Répertoire Géographique des Communes (RGC 2011), consulté le 23 novembre 2012. - « Le projet de commune nouvelle bientôt présenté à la population », sur Ouest-France, article du 3 avril 2015.
- Le Courrier de l'Ouest, « Chemillé : Le conseil se prononce pour la commune nouvelle », sur courrierdelouest.fr, article du 3 juillet 2015.
- « Feu vert pour trois communes nouvelles », sur Ouest-France, article du 3 juillet 2015.
- « Lionel Cottenceau élu maire de Chemillé-Melay », sur Ouest-France, .
- « Chemillé-en-Anjou. Les maires délégués de Chemillé-en-Anjou », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur, Résultats des élections municipales 2008 (Melay), 16 mars 2008.
- « Avec 18 voix, Thérèse Coulon a été élue maire vendredi », sur Ouest-France, .
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- [ Calendrier départemental des recensements], sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2008 2010 .
- « Évolution et structure de la population à Melay en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Insee, Statistiques locales du territoire de Melay (49), consultées le 30 décembre 2012.