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Maysaloun Hamoud

Maysaloun Hamoud, née en 1982 à Budapest, est une scénariste et réalisatrice d'origine palestinienne.

Maysaloun Hamoud
Description de cette image, également commentée ci-après
Maysaloun Hamoud lors de la projection de son film Je danserai si je veux, à l'Institut Van Leer de Jérusalem en juillet 2017.
Naissance
Budapest, Hongrie
Nationalité Drapeau de la Palestine Palestinienne
Profession Scénariste, Réalisatrice
Films notables Je danserai si je veux (2016)

Biographie

Née à Budapest, Maysaloun Hamoud grandit en Israël, loin de toute religion. Sa famille communiste la sensibilise très jeune à la politique. Elle étudie l'histoire à l'université hébraïque de Jérusalem et devient professeure[1]. À 22 ans, elle découvre le cinéma grâce à un ami qui étudie l’animation et décide de rejoindre la Minshar School for Arts and Design de Tel Aviv[2].

Carrière professionnelle

En 2010, Maysaloun Hamoud réalise Sense of Morning, un court métrage inspiré de l'ouvrage Une mémoire pour l’oubli (Memory of Forgetfulness) du poète et auteur palestinien Mahmoud Darwich, publié en 1987. En 1982, lors de la dernière nuit du siège de Beyrouth, un jeune poète palestinien, s'efforce d'atteindre la cuisine afin de poursuivre sa routine quotidienne de café et de cigarettes, malgré l'état de guerre[3].

En 2016, elle signe Je danserai si je veux, son premier long métrage de fiction. L'histoire prend place dans le quartier yéménite de Tel-Aviv qualifié d'underground palestinien. La réalisatrice s'intéresse à cette population en marge qui a choisi de ne pas reproduire les schémas familiaux et de défier les lois de la société en place[4].

Le film primé dans différents festivals internationaux brosse le portrait de Layla, Nour et Salma, trois jeunes colocataire en pleine révolte contre les carcans familiaux et religieux qui définissent les tabous de la société arabe israélienne contemporaine[5]. En raison des thématiques abordées telles l'homosexualité, l'alcool et la drogue, la réalisatrice est visée par une fatwa menée par des fondamentalistes religieux qui la condamne à mort[1]. Ce premier long métrage a été produit par le réalisateur israélien Shlomi Elkabetz, ancien professeur de Maysaloun Hamoud à la Minshar School of Art de Tel-Aviv[4].

En s'inspirant de sa propre expérience, Maysaloun Hamoud tient à démontrer le paradoxe de Tel Aviv qui malgré son goût de la modernité, reste empreinte de nombreuses traditions[6]. Si la réalisatrice reconnaît l'émergence d'une nouvelle vague de créations cinématographiques à la suite du printemps arabe en 2010, elle estime que la place des femmes dans le monde arabe sera toujours similaire tant que subsistera un système patriarcal[7]. Pour Maysaloun Hamoud, c’est aux femmes de faire la révolution[2].

En mai 2017, la réalisatrice est lauréate du prix Jeunes Talents lors de la 3e édition du Women in Motion, organisé en parallèle du Festival de Cannes. Cet évènement a pour objectif de valoriser le travail des femmes dans le 7e art[8].

Filmographie

Distinctions

Notes et références

Liens externes

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