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Maurice Troillet

Maurice Troillet, né le au Châble (originaire de Bagnes) et mort le à Lausanne, est un homme politique suisse, membre du parti conservateur populaire.

Maurice Troillet
Illustration.
Fonctions
Conseiller aux États
–
LĂ©gislature 32e Ă  34e
Conseiller national
–
LĂ©gislature 26e Ă  31e
Conseiller d'État du Valais
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Châble
Date de dĂ©cès (Ă  81 ans)
Lieu de décès Lausanne
Nationalité Suisse
Parti politique Parti conservateur populaire
Profession avocat, banquier[1]

Il exerce une importante influence sur la politique valaisanne au milieu du XXe siècle.

Biographie

Fils de François-Narcisse, paysan de montagne, banquier, juge de paix et député au Grand Conseil, et de Célestine Filliez[2]. Il est l'oncle de l'écrivain et poète Maurice Chappaz et le grand-oncle de la vigneronne Marie-Thérèse Chappaz[3]. Il est célibataire[3].

Il réalise son école secondaire à Saint-Maurice, Fribourg, Brigue et Einsiedeln où il obtient sa maturité en [4]. Il étudie ensuite le droit à l'université de Fribourg durant deux ans[4], à Munich et Paris[2]. Il se présente alors, en , à l'examen de notariat qu'il réussit[4] - [5] puis à l'examen d'avocat, en , qu'il réussit également[4] - [6]. En , quand la banque privée paternelle se transforme en banque de l'hoirie Maurice Troillet à Bagnes et Martigny, Maurice Troillet en devint l'unique fondé de pouvoir[2].

Il est à l'origine de la création de la coopérative Provins[7] - [8].

Parcours politique

Il est Ă©lu dĂ©putĂ© au Grand Conseil valaisan lors des Ă©lections de [4] - [2], puis prĂ©sident de la commune de Bagnes en [4] - [2] mais doit se retirer de ce poste en Ă  la suite de sa nomination comme prĂ©fet d'Entremont[4] - [2]. Il est Ă©lu conseiller d'État en [4] - [2] et y reste jusqu'en , il dirige le dĂ©partement de l'intĂ©rieur[2]. Responsable du dĂ©veloppement Ă©conomique, agricole et viticole du Valais, le conservateur progressiste Maurice Troillet s'efforce d'amĂ©liorer les conditions d'existence de la population rurale. Afin de conquĂ©rir de nouvelles terres arables, il fit voter des crĂ©dits pour la correction du RhĂ´ne et l'assainissement de sa plaine (assèchement des marais). Avant , on put ainsi gagner 37 500 hectares entre Brigue et le LĂ©man. Maurice Troillet Ă©labore la loi sur l'agriculture de , qui permet de fonder les Ă©coles d'agriculture de Châteauneuf (commune de Sion) et de Viège. Par la loi sur les routes de , il encouragea la construction de routes dans les vallĂ©es latĂ©rales, pour empĂŞcher l'exode de la population montagnarde qui tendait Ă  abandonner les villages trop isolĂ©s. Maurice Troillet soutient la crĂ©ation d'associations et de coopĂ©ratives facilitant l'Ă©coulement de la production agricole (lait, fruits, lĂ©gumes, vin). Membre du conseiller national (dont il est prĂ©sident en 1936-1937)[9] et conseiller aux États[9], il y dĂ©fend l'agriculture et la viticulture[10].

Il s'affirme en défenseur de la ruralité et des régions de montagnes[1] - [11].

Candidat au Conseil fédéral en , il est devancé par le Tessinois Enrico Celio[12] qui le bat par 117 voix contre 41[13].

Considéré comme « l'homme d'État le plus visionnaire du Valais du XXe siècle »[2] - [14], il est également critiqué pour sa mainmise dans certains dossiers, considéré comme un dictateur par certains[1] - [14] - [13] - [15] - [16] - [17]. Le député Gaspard von Stockalper dit, en séance plénière du Grand Conseil valaisan le : « on ne peut pas rester honnête et collaborer avec Maurice Troillet »[13].

Après la politique

Après son retrait du Conseil d'État en , il prend la tête du syndicat pour la réalisation du tunnel routier du Grand-Saint-Bernard et impose ce projet, malgré de vives et multiples oppositions. L'ouvrage est inauguré en , après la mort de celui qui reste l'homme d'État le plus visionnaire du Valais au XXe siècle[2].

Hommages

Photo du Buste de Maurice Troillet Ă  Sion
Buste de Mauriche Troillet Ă  Sion

Cinq ans après sa mort, en , un buste à son effigie est érigé à Sion[18].

L'avenue menant à l'école d'agriculture de Châteauneuf, qu'il a créée, porte son nom[19] - [20].

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ouvrage collectif, Souvenirs et tĂ©moignages publiĂ©s Ă  la mĂ©moire de Maurice Troillet (1880-1961), promoteur et rĂ©alisateur du tunnel routier du Grand Saint-Bernard, Sion, , 159 p. (lire en ligne)
  • AndrĂ© Guex, Le demi-siècle de Maurice Troillet : Essai sur l'aventure d'une gĂ©nĂ©ration, t. I (1913-1931), Lausanne, Payot, , 312 p. (lire en ligne)
  • AndrĂ© Guex, Le demi-siècle de Maurice Troillet : Essai sur l'aventure d'une gĂ©nĂ©ration, t. II (1932-1952), Lausanne, Payot, , 344 p. (lire en ligne)
  • AndrĂ© Guex, Le demi-siècle de Maurice Troillet : Essai sur l'aventure d'une gĂ©nĂ©ration, t. III (1953-1970), Lausanne, Payot, , 256 p. (lire en ligne)
  • Maurice Troillet et AndrĂ© Donnet, Correspondance relative Ă  l'adolescence de Maurice Troillet. : Cent cinquante-trois lettres (1889-1904), Martigny, , 298 p. (lire en ligne)
  • AndrĂ© Guex, Maurice Troillet : l'apprentissage d'un homme d'État (1905-1913), , 12 p. (lire en ligne), p. 535-546
  • AndrĂ© Guex, Pionners Suisses de l'Ă©conomie et de la technique Vol. 8 : Maurice Troillet (1880-1961), Zurich, SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes en matière d'histoire Ă©conomique,

Notes et références

  1. « Les hommes politiques et les bâtisseurs », sur valdebagnes.ch (consulté le ).
  2. Bernard Truffer (trad. Olivier Meuwly), « Maurice Troillet » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. « La Fondation Maurice Troillet, Maurice Chappaz, Corinna Bille », sur chappaz.ch (consulté le ).
  4. H. M., « Croquée sur le vif : L'adolescende de Maurice Troillet », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Canton du Valais : Décisions du Conseil d'État », Le Confédéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Nouvelles locales : Décisions du Conseil d'État - Pour Bagnes », Le Nouvelliste,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « 1930 : Le début de la coopération », sur provins.ch (consulté le ).
  8. Grégoire Baur, « Provins, la coopérative qui n’en est déjà plus une », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Maurice Troillet », sur parlament.ch (consulté le ).
  10. « Maurice Troillet : quand un Conseiller d'Etat cogne un député! », sur Valais Surprenant, (consulté le ).
  11. « Université populaire : L'ascension politique de Maurice Troillet », Journal de Sierre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Philippe Bender-Courthion, « Il y a cinquante ans, Maurice Troillet (1880-1961) », le Nouvelliste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Laurent Nicolet, « Le siècle dans les cantons romands (II): Le Valais », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Maurice Troillet », sur vslibre.wordpress.com, (consulté le ).
  15. Laurent Nicolet, « L'ami allemand de Maurice Troillet », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Pierre-Emmanuel Buss, « Marie-Thérèse Chappaz: «On peut cultiver la vigne sans produits de synthèse» », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Laurent Nicolet, « Un Valais réfractaire à l'industrie? », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Pour perpétuer le souvenir de M.Maurice Troillet », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Plusieurs personnalités répondent à nos questions à propos du buste rappelant le souvenir de Maurice Troillet », Feuille d'Avis du Valais,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Avenue Maurice Troillet », Journal de Sierre,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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