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Maurice Faustino-Lafetat

Maurice Faustino-Lafetat, dit aussi Mario Faustino-Lafetat, est un peintre français né le 6 septembre 1917 à Paris et mort le à Lagny-sur-Marne[1].

Biographie

Né en 1917, Maurice Faustino-Lafetat, durant huit années de sa jeunesse, réside avec ses parents dans l'impasse Vandal du quatorzième arrondissement de Paris, où il fréquente les gitans qui ont un campement dans un tout proche terrain vague qu'il appelle alors « ma zone » (Ma zone : la rue Vandal, titre d'un tableau représentant le campement, peint vers 1945)[2]. Avant son évolution « vers la clarté, la traduction d'une lumière dorée qui baigne nombre de ses toiles », observe Jean-Louis Augé, Faustino Lafetat, déjà « veille de très près à la construction de ses peintures, à leur composition rigoureuse »[3]. Ses œuvres les plus anciennes, « encore empruntes d'une formation rigoureuse et du désespoir de la jeunesse » — c'est probablement dans le campement gitan qu'il gagne le second prénom de Mario dont il continuera volontiers à se faire appeler — précèdent de la sorte la période structurée qui, plus tard, dans les années 1970, le fera défini post-cubiste.

Maurice Faustino-Lafetat est élève de l'École du Louvre en 1945, puis de l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1950. Le , il épouse Suzanne Boudon ; leur fille Agnès naîtra en 1964[2].

Cet artiste, vivant et travaillant au 1 avenue Suzanne à Lagny-sur-Marne[4] ne datant pas ses toiles, le musée Goya[2], en indiquant ses principales villégiatures, permet d'en situer une partie dans le temps : L'Italie (1954), les environs de Dunkerque (notamment Gravelines et Grand-Fort-Philippe (vers 1955), l'Auvergne (1956), Le Havre (avec son ami Franck Innocent) et l'Espagne (notamment Tolède) en 1959, Le Loir-et-Cher (notamment Mesland, de nouveau avec Franck Innocent) et l'Auvergne en 1960, la Bretagne (notamment Rothéneuf), le Tyrol et l'Autriche en 1960, la Provence en 1967, la Cote d'Azur (notamment Nice vers 1973), Venise et l'Égypte (vers 1980), New York (vers 1984).

Distinctions

RĂ©ception critique

  • « La peinture de Maurice Faustino-Lafetat est un regard portĂ© sur la sociĂ©tĂ© nouvelle... Son univers pictural est Ă  la fois expressionniste et constructiviste. Expressionniste car il s'agit de rĂ©vĂ©ler la valeur première des choses et en dĂ©finir la substance spirituelle. L'ambiance des lieux est ainsi restituĂ©e par l'Ĺ“il observateur du peintre: Maurice Faustino-Lafetat complète ces descriptions Ă©motionnelles par une dĂ©marche constructiviste. Le rapport entre l'idĂ©e et sa reprĂ©sentation ne se rompt pas. La composition architecturĂ©e en est sa complĂ©mentaritĂ©. Les rythmes sont Ă©tablis en une armature de lignes composantes. Savamment disposĂ©es, les constructions ajoutent la magie Ă  une lumière dirigĂ©e, puis canalisĂ©e dans les mĂ©andres des composantes du tableau... Maurice Faustino-Lafetat allie les compositions Ă  l'idĂ©e du sujet, dans une synthèse picturale, vĂ©ritable tĂ©moignage de la sociĂ©tĂ© actuelle. » - Patrick-F. Barrer[5]
  • « Beaucoup pourraient lui reprocher un certain classicisme, une ressemblance avec Lhote ou La Fresnaye, un cubisme appropriĂ©. Rien de tout cela n'est vĂ©ritable si l'on se penche sur un parcours oĂą, de façon indĂ©niable, le paysage l'emporte sur tout autre genre. Faustino-Lafetat Ă©tait un peintre vĂ©ritable sachant traduire la force et la poĂ©sie des Ă©lĂ©ments, le dilemme de la couleur qui laisse sur les images de notre monde d'Ă©tonnantes splendeurs, des gammes colorĂ©es sans rapport avec notre raison quotidienne. » - Jean-Louis AugĂ©[3]

Collections publiques

France

Drapeau de la Suisse Suisse

  • Berne, ambassade de France : La Casbah, huile sur toile.

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Henguez, Paris, de 1960 Ă  1980.
  • Palais des congrès, Paris, de 1960 Ă  1990.
  • Club International, Paris, de 1960 Ă  1990.
  • Galerie S. Lorenz, Paris, de 1960 Ă  1990.
  • Galerie A. Cernucchi, New York, de 1960 Ă  990.
  • MusĂ©e des beaux-arts de Montbard, de 1960 Ă  1990.
  • Palais de Brest, de 1960 Ă  1990.
  • Palais de Deauville, de 1960 Ă  1990.
  • Galerie Philips, New-York, 1960, 1990.
  • Maurice Faustino-Lafetat - RĂ©trospective, musĂ©e Goya, Castres, 1999[2].

Expositions collectives

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Faustino-Lafetat, 1917-1988, Castres, Éditions du Musée Goya, 1999.
  3. Collectif, Faustino-Lafetat, 1917-1998, Castres, Éditions du Musée Goya, 1999.
  4. Alain Favelle (préface), Annuaire des peintres, sculpteurs, experts, galeries de France et professionnels des arts graphiques, Patrick Bertrand éditeur d'art, Sainte-Hélène-sur-Mer, 1995, p. 415.
  5. Patrick-F. Barrer, « Maurice Faustino Lafetat », L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992, p. 224.
  6. C.R.A.S.C., Images d'Oran, voir note 13
  7. Inventaire des collections du musée Goya.
  8. Véronique Houques et Claude Houques, Histoire de la Société des artistes indépendants normands 1938-2005, Rouen, , 451 p.
  9. French Art now - Salon France America, catalogue d'exposition, Association pour la promotion du patrimoine artistique français, Évry / International Association for contemporary Art, Chicago, 1991, p. 240.
  10. Le Salon - La nuit, catalogue du Salon des artistes français 1977.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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