Théâtre du Tertre
Le théâtre du Tertre est un ancien théâtre qui était situé au 81 rue Lepic dans le 18e arrondissement de Paris (France), à côté du moulin de la galette, au cœur de Montmartre. C'était le théâtre situé le plus haut dans Paris, et un lieu d'expérimentation théâtral où Eugène Ionesco fit ses débuts.
Type | Théâtre |
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Lieu | Paris XVIIIe, France |
Coordonnées | 48° 53′ 15″ nord, 2° 20′ 14″ est |
Entièrement reconstruit en 1983 par son nouveau propriétaire, le réalisateur Claude Lelouch, il porte un temps le nom de Studio 13, puis Ciné 13 Théâtre. L'entrée se fait cette fois de l'autre côté du bâtiment, au 1 avenue Junot. En 2018, il est racheté par sa fille, Salomé Lelouch, qui le renomme Théâtre Lepic.
Historique
Le théâtre du Tertre ouvre ses portes le , sous la direction de l'écrivain Georges Charaire et du metteur en scène Pierre Sonnier[1]. Le premier spectacle représenté est Habeas Corpus d'Yves Jamiaque[2].
Ami de Charaire, Eugène Ionesco y fait ses débuts — le lieu sera l’un des principaux théâtres d’essai de la capitale —, les peintres Claude Grosperrin, Frédéric Menguy et Claude Raimbourg leur première exposition[1].
Le metteur en scène Pierre Arnaudeau et la comédienne Fabiène Mai en assurent ensuite l’exploitation de 1959 à 1975, mais malgré les travaux entrepris et les succès tant publics que critiques, le théâtre doit fermer. Afin de pouvoir organiser des soirées privées, un autre théâtre est construit à quelques mètres de là et le réalisateur Claude Lelouch décide en 1982 de le racheter[1].
Ciné 13 Théâtre et Théâtre Lepic
En 1983, d'abord sous le nom de Studio 13, puis de Ciné 13 Théâtre[1], la salle est entièrement reconstruite par son nouveau propriétaire. L'entrée se fait cette fois de l'autre côté du bâtiment, au 1 avenue Junot.
En 2018, Salomé Lelouch, fille du réalisateur, rachète le site à son père et le rebaptise Théâtre Lepic.
Programmation partielle
- : Habeas Corpus d'Yves Jamiaque, mise en scène Pierre Sonnier[3]
- 1954-1955 : À son image de Jean Lescure, mise en scène Jean-Claude Dumoutier[4]
- 1955-1956 : Protée de Paul Claudel, mise en scène Jacques Ber
- 1956-1957 : Huis clos de Jean-Paul Sartre, mise en scène Daniel Brémont
- 1959-1960 : Vassa Geleznova de Maxime Gorki, mise en scène Gabriel Garran
- 1961-1962 : L'Impromptu des collines d’Albert Husson, mise en scène Julien Bertheau
- 1962-1963 : Sortie de l'acteur de Michel de Ghelderode, mise en scène Hélène Bernsen
- 1963-1964 : Le Libertin de Jacques Bour, mise en scène Pierre Arnaudeau
- 1964-1965 : La Dame au petit chien de Lazare Kobrynski, mise en scène Alain Quercy
- 1965-1966 : Léo Burckart de Gérard de Nerval, mise en scène Pierre Arnaudeau
- 1967-1968 : La Main courante de Simon Bruleport, mise en scène Pierre Arnaudeau
- 1969-1970 : Comédie pour un homme qui meurt de Bernard Mazeas, mise en scène Jean Le Lame
- 1971 : Créanciers d'August Strindberg, mise en scène André Cellier
- 1972-1973 : Heureusement ce n'est pas tous les jours dimanche de Jean-Jacques Varoujean mise en scène Gabriel Cinque
- 1973-1974 : Mozart ou le Requiem inachevé de Gabrielle Dalret, mise en scène Catherine Brieux
- 1974 : Le Sauvage d'Anton Tchekhov, mise en scène Pierre Arnaudeau[5]
Créations
- 1962 : Sortie de l'acteur de Michel de Ghelderode
- 1963 : L'Assemblée des femmes d'après Aristophane, mise en scène Paul Dupar
- 1964 : Le Garde-chasse de Lazare Kobrynski
- 1973 : Chicago dans mon placard d’Aristide-Christian Charpentier, mise en scène Pierre Arnaudeau
Notes et références
- Du Théâtre du Tertre au Théâtre Lepic, sur Montmartre Addict.
- Petites scènes, grand théâtre, ouvrage collectif, Geneviève Latour, 1986
- Habeas corpus ou Le jeu de la tête perdue, data.bnf.fr
- A son image, La Mémoire du Théâtre
- Le Sauvage, data.bnf.fr
Liens externes
- Les Archives du spectacle
- Théâtre du Tertre : Compagnie de l'Autobus, extrait du journal télévisé de la RTF du sur le site de l'INA, durée : 1 min 22 s [vidéo]