Marine Brenier
Marine Brenier, née le à Nice, est une femme politique française.
Marine Brenier | |
Marine Brenier en 2017. | |
Fonctions | |
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Députée française | |
– (6 ans et 22 jours) |
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Élection | 29 mai 2016 |
RĂ©Ă©lection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 5e des Alpes-Maritimes |
Législature | XIVe et XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LR (2016-2017) LC/UAI (2017-2018) LR (2018-2022) |
Prédécesseur | Christian Estrosi |
Successeur | Christelle D'Intorni |
Conseillère municipale de Nice | |
En fonction depuis le (15 ans, 3 mois et 14 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
RĂ©Ă©lection | 30 mars 2014 15 mars 2020 |
Présidente des Jeunes Républicains | |
– (1 an, 10 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Stéphane Tiki Direction collégiale |
Successeur | Direction collégiale Aurane Reihanian |
Conseillère départementale des Alpes-Maritimes | |
– (1 an, 2 mois et 21 jours) |
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Élection | 29 mars 2015 |
Circonscription | Canton de Nice-2 |
Président | Éric Ciotti |
Prédécesseur | Jean-Auguste Icart |
Successeur | Valérie Sergi |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nice (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP (2007-2015) LR (2015-2022) SL (2018-2022) LFA (depuis 2017) Horizons (depuis 2022) |
Diplômée de | Université Nice-Sophia-Antipolis Université d'Aix-Marseille |
Profession | Juriste |
Adjointe au maire de Nice depuis 2008, elle est présidente des Jeunes Républicains entre 2015 et 2017, et députée entre 2016 et 2022, élue dans la cinquième circonscription des Alpes-Maritimes.
Députée Les Républicains[1], elle est commissaire aux affaires sociales à l'Assemblée nationale[2], membre de la Commission nationale d'investiture des Républicains[3] et également membre des partis politiques Libres[4], fondé par Valérie Pécresse, et La France audacieuse, fondé par Christian Estrosi[5].
Biographie
Origines et Ă©tudes
Issue d'une famille niçoise, elle est la fille d'un couple de dentistes[6].
Après avoir suivi des études de droit à la faculté de Nice, elle est diplômée de deux masters à l'université d'Aix (dont un en droit de la santé)[7] et exerce la profession de juriste[8] aux affaires juridiques du CHU de Nice[Note 1] - [11].
DĂ©buts politiques
Elle est liée à Christian Estrosi par sa famille depuis sa jeunesse. Adolescente, elle participe à ses côtés à des réunions politiques locales, à Nice[9].
En 2007, elle adhère à l'UMP à la suite de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle[8] et milite pendant la campagne[9]. Elle devient la même année responsable des jeunes UMP des Alpes-Maritimes[11].
Élue conseillère municipale de Nice en 2008 à seulement 21 ans (elle ne siège en réalité qu'à partir de 2009[9]), elle se voit chargée de la délégation au sport[12]. En , elle devient adjointe de territoire de la mairie de Nice, dirigée par Christian Estrosi[13]. L'année suivante, elle est élue conseillère départementale.
En , Marine Brenier est élue présidente des Jeunes Républicains, dans un contexte de forte abstention (77,1 %) et avec près d'un tiers de votes blancs[14]. Elle était la seule liste candidate, ce qui a suscité des critiques sur le verrouillage du scrutin[15] - [9].
À contre-courant de son parti qui y était majoritairement opposé, elle soutient le projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe[9].
Députée (2016-2022)
À la suite de la démission de Christian Estrosi de son poste de député de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, elle est investie le pour représenter Les Républicains à cette élection[16]. Son suppléant est Christian Estrosi. Le scrutin a lieu les 22 et [17]. Elle obtient 47 % des voix à l'issue du premier tour[18], puis 64 % au second tour, et est donc élue députée. Âgée de 29 ans, elle devient alors la vice-benjamine de l'Assemblée nationale, après Marion Maréchal[12].
Elle démissionne du conseil départemental des Alpes-Maritimes le .
Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Dans le cadre de sa campagne, elle est nommée oratrice nationale chargée de la jeunesse. Malgré la défaite de ce dernier au profit de François Fillon, elle reste présidente des Jeunes Républicains. Sous sa présidence a lieu en un remaniement du bureau national des Jeunes Républicains, qui est critiqué par plusieurs militants, évoquant une « purge », un « déni de démocratie » ou encore « une chasse aux sorcières »[19] - [20].
Elle soutient le candidat LR François Fillon, qui échoue à l'élection présidentielle[21]. Elle signe ensuite une tribune de soutien à Emmanuel Macron pour le second tour du scrutin, qui oppose le candidat En marche ! à Marine Le Pen[22]. La République en marche ! ne lui oppose pas de candidat lors des élections législatives[23], le président de la commission d'investiture de LREM, Jean-Paul Delevoye, indiquant que cela « fait partie des gestes politiques que nous avons faits à l’égard de celles et ceux qui ont manifesté avec sincérité leur volonté de soutenir le projet présidentiel »[24]. Elle l'emporte au second tour face à la candidate du Front national avec 61,21 % des voix[25], soit le meilleur score obtenu par un candidat LR dans les Alpes-Maritimes.
Le , elle est suspendue de ses fonctions de présidente des Jeunes Républicains, notamment en raison de son rapprochement avec Emmanuel Macron et du fait que, statutairement, elle est trop âgée pour être encore membre du mouvement de jeunesse LR[26].
À l'Assemblée, elle rejoint à son arrivée en 2017 le groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants pour le quitter en , rejoignant celui de LR[27].
Le 14 janvier 2020, Marine Brenier est condamnée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à verser 1 000 euros de dommages et intérêts à son adversaire lors de l'élection législative de 2016 : elle était accusée d'irrégularités (affichage en dehors des emplacements autorisés, tweet électoral le jour du premier tour, etc.)[28].
À l'Assemblée nationale, elle porte notamment les sujets de la santé, avec des thématiques sur les hôpitaux et établissements privés, sur les professions libérales et paramédicales, sur le handicap, sur la sécurité sociale et sur la psychiatrie. Elle s'intéresse aussi aux questions relatives à la sécurité et à l'écologie. Elle a par ailleurs été commissaire spéciale sur le projet de loi bioéthique et commissaire spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant un système universel de retraite et le projet de loi organique relatif au système universel de retraite.
En tant que membre de la commission d'enquête chargée d'évaluer les politiques publiques de santé environnementale, elle a été nommée en avril 2020 rapporteure dans le cadre de la mission de suivi du financement de la Sécurité sociale à la suite de la crise du Covid-19. L'objet de cette mission est double : contrôler l'action du gouvernement et s'assurer que les promesses d'aides soient bien tenues[29].
Marine Brenier se présente aux élections législatives 2022, investie par la coalition Ensemble[30]. Elle avait quitté Les Républicains quelques jours auparavant[31]. Elle reçoit le soutien de Nicolas Sarkozy[32]. Elle affronte au deuxième tour Christelle D'Intorni, proche d'Éric Ciotti. Ce duel a été vu dans le paysage politique comme un affrontement par procuration entre Christian Estrosi et Éric Ciotti[33]. L'entre-deux-tours est particulièrement tendu, entre tweets acerbes, appels à la démission, retrait de délégations et plaintes en diffamation. Elle évoque « de loin la pire campagne que je n’ai jamais eue à faire »[34]. Elle s’incline cependant face à Christelle d’Intorni, avec 42,46 % des voix.
Fin de vie libre et choisie
Sous la XVe législature, elle s'implique pour réformer la loi Léonetti, sur la fin de vie[35]. Elle dépose ainsi le 17 décembre 2020 une proposition de loi visant à affirmer le libre choix de la fin de vie et à assurer un accès universel aux soins palliatifs en France[36]. « Avec cette proposition de loi, la volonté est de répondre à toutes les situations pour éviter des souffrances causées par des maladies, notamment incurables. Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, provoquant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander une assistance médicalisée pour mourir par une aide active »[37]. Il s’agit ainsi d’offrir un droit supplémentaire aux personnes, souffrantes et en fin de vie, qui veulent partir dignement[37]. Le 8 avril, le texte a été examiné par l’Assemblée nationale mais il s’est opposé à une obstruction parlementaire de masse avec plus de 3 000 amendements, dont une grande majorité déposée par le groupe de la députée Marine Brenier (Les Républicains)[35] - [38] - [36].
Endométriose
Marine Brenier est cosignataire d’une proposition de loi visant à faire reconnaître la lutte contre l’endométriose « Grande cause nationale 2021 »[39]. Elle soutient les associations qui se battent pour que cette maladie, qui touche une femme sur dix en moyenne, soit reconnue comme une affection de longue durée[40]. En août 2020, elle a notamment interpellé le ministre des Solidarités et de la Santé sur les difficultés et les inégalités que connaissent les femmes atteintes d'endométriose[41].
Violences conjugales
Alors qu’une femme sur dix est victime de violences au sein du couple, Marine Brenier a déposé en septembre 2019 une proposition de loi visant à instaurer une présomption de légitime défense pour violences conjugales[42]. Elle défend les affaires judiciaires à ce sujet, comme celle récemment de Valérie Bacot[43].
Depuis 2022
Après sa défaite aux élections législatives de 2022, elle redevient adjointe au maire de Nice, déléguée à la Famille et à la Petite enfance[44].
Synthèse des résultats électoraux
Élections législatives
Notes et références
Notes
- Après avoir décidé de ne pas passer le concours de la fonction publique en 2012 ; Le Figaro indique - dans un article du 5 avril 2016 - qu'elle avait échoué à ce concours[9] (qu'elle a préparé à l'IEP d'Aix-en-Provence)[10].
Références
- « Groupe Les Républicains - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « NosDéputés.fr par Regards Citoyens », sur NosDéputés.fr (consulté le )
- « Nos instances », sur les Républicains, (consulté le )
- « La députée niçoise Marine Brenier rejoint le mouvement Libres! de Valérie Pécresse », sur Nice-Matin, (consulté le )
- « Les principaux élus de La France Audacieuse :: La France Audacieuse », sur www.la-france-audacieuse.fr (consulté le )
- Laurent David Samama, « Qui est Marine Brenier, la protégée d’Estrosi devenue présidente des Jeunes Républicains ? » sur Les Inrocks, 2 avril 2016.
- Antoine Giannini, « Marine Brenier (UMP) et Mélanie Russo (PS) : Des jeunes femmes prêtes pour la relève politique » sur Nice-Matin, 7 juin 2013
- Julien Vacheron, « Marine Brenier, l’atout jeune d’Estrosi » sur Nice-Matin, 17 juillet 2011
- La Revue de Charles, « La Revue de Charles »
- Tristan Quinault Maupoil, « La présidente des Jeunes Républicains bien partie pour faire son entrée à l'Assemblée » sur lefigaro.fr, 5 avril 2016
- Portrait de Marine Brenier, nouvelle présidente des Jeunes Républicains sur leparisien.fr, 11 septembre 2015.
- Qui est Marine Brenier, qui succède à Christian Estrosi dans les Alpes-Maritimes, article sur metronews.fr, 30 mai 2016.
- Les adjoints et leurs délégations au nouveau conseil municipal de Nice sur Nice-Matin, 4 avril 2014.
- Tristan Quinault Maupoil, « Marine Brenier, élue présidente des Jeunes Républicains dans la douleur » sur lefigaro.fr, 10 septembre 2015.
- Étienne Baldit, « Président des Jeunes Républicains : vers une élection à une seule liste » sur lelab.europe1.fr, 28 juillet 2015.
- T.P., « Législative partielle: Marine Brenier sera la candidate des Républicains », sur Nice-Matin,
- Amandine Réaux, « Après avoir démissionné de son mandat de député, Christian Estrosi est suppléant à la législative partielle » sur Le Lab, 30 avril 2016
- Kevin Boderau, « Marine Brenier en tête au premier tour des législatives partielles » sur France Bleu, 23 mai 2016.
- Étienne Baldit, « Des Jeunes Républicains crient au scandale démocratique après une réorganisation décidée par le parti », lelab.europe1.fr, 16 février 2017.
- Guillaume Petit, « Jeunes Républicains : un remaniement au profit des fillonistes passe mal », lci.fr, 16 février 2017.
- Tiphaine Paucot-Landelle, « Christian Estrosi sifflé à plusieurs reprises lors du meeting de François Fillon à Nice », lci.fr, 18 avril 2017.
- « "Nous, Jeunes Républicains, voterons pour Emmanuel Macron" », lopinion.fr, 26 avril 2017.
- Laurent de Boissieu, « Analyse des circonscriptions sans candidat macroniste », sur ipolitique.fr, (consulté le ).
- Denis Carreaux, « Le patron des investitures d'En Marche! explique pourquoi il n'y aura pas de candidat officiel de son parti face à Marine Brenier », nicematin.fr, 23 mai 2017.
- Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- « Macron-compatible, la députée Marine Brenier démise de ses fonctions de présidente des Jeunes populaires », nicematin.com, 11 juillet 2017.
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- « La député azuréenne Marine Brenier condamnée à verser des dommages au candidat qu'elle avait battu aux législatives », sur Nice-Matin, (consulté le )
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- « Législatives : La majorité investit 263 nouveaux candidats dont Véran, Fesneau et l'ex LR Reda », sur BFM TV, (consulté le ).
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- « Assemblée nationale : Christelle D’Intorni, une victoire au nom d’Eric Ciotti », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Présidence des Républicains : Eric Ciotti, le « porte-flingue » et éternel « numéro deux » bien placé pour devenir président », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Législatives 2022 : à droite, bataille d’ego dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « France Bleu »
- « Nice-Matin »
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- « Le Monde »
- « Assemblée Nationale »
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- « Nos Députés »
- « Assemblée Nationale »
- « La Nouvelle République »
- « Composition du conseil municipal », sur nice.fr (consulté le ).