Maria Jolas
Maria Jolas, née Maria McDonald à Louisville (Kentucky) aux États-Unis le et morte à Paris le , est avec son mari Eugene Jolas[1] la fondatrice de la revue littéraire transition à Paris.
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(Ă 94 ans) Paris |
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Biographie
Maria Jolas est d'origine sudiste et appartient à une longue lignée (elle est l'arrière-petite-nièce du président Thomas Jefferson) ; on se souvenait, dans sa famille, d'avoir eu des esclaves. Mais en 1919, elle part à l'aventure, pour apprendre le chant, en Europe et tout particulièrement à Paris. Elle fait partie de cette grande et célèbre génération des Américains de Paris.
De 1927 à 1930, Eugène et Maria Jolas sont locataires de « La Boisserie » à Colombey les Deux Églises (avant son rachat par le Général de Gaulle en [2]) d’où ils lancent leur revue littéraire.
Au printemps 1940, Maria Jolas, qui a dĂ©mĂ©nagĂ© dans un château situĂ© près de Saint-GĂ©rand-le-Puy l'Ă©cole bilingue pour les expatriĂ©s amĂ©ricains qu'elle a crĂ©Ă©e Ă Neuilly vers 1925[3], propose Ă son amie Peggy Guggenheim d'y hĂ©berger tout ou partie de son importante collection de tableaux (Kandinsky, Klee, Picabia, Juan Gris, LĂ©ger, Gleizes, Marcoussis, Delaunay, Severini, Mondrian, MirĂł, Ernst, Chirico, Tanguy, DalĂ, Magritte, Brauner) que sur la recommandation de Fernand LĂ©ger, cette dernière a demandĂ© en vain aux conservateurs du MusĂ©e du Louvre d'Ă©vacuer de Paris afin d'Ă©chapper Ă la rapacitĂ© des dignitaires du rĂ©gime nazi[4].
Les Jolas, en 1941, regagnent les États-Unis, mais la France les a marqués à jamais. Ils rencontrent les intellectuels émigrés, André Breton par exemple, et Maria fonde, à New York, la cantine “La Marseillaise” destinée aux marins de la France libre. À la fin de la guerre, les Jolas reviennent en France, à Paris.
Figure bien connue dans les conférences de paix, Maria Jolas est active en Europe en s'opposant à la guerre du Vietnam de 1965 à 1975. Maria Jolas est présidente du Paris American Committee to Stop-War (PACS) comptant plusieurs centaines de membres, formé en 1965 et interdit par le gouvernement français en . Elle traduit également de nombreux ouvrages, dont La Poétique de l'espace de Gaston Bachelard.
Mère de la compositrice Betsy Jolas (1926) et de l'ethnologue Tina Jolas (1929-1999), Maria Jolas meurt à Paris à l'âge de 94 ans.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria Jolas » (voir la liste des auteurs).
- Jeanne A. Ojala, p. 260–263
- Jean Lacouture, De Gaulle. 1, Le rebelle, 1984, p. 187
- Maurice Bernard, p. 48, 49, 147, 374
- VĂ©ronique Chalmet
Bibliographie
- (en) Jeanne A. Ojala, Women in World History|Women in World History, Vol. 8: Jab-Kyt, Waterford, CT, Yorkin Publications, , 260–263 p. (ISBN 0-7876-4067-0), « Jolas, Maria ».
- (en) Maria Jolas et Mary Ann Caws (en) (préf. Mary Ann Caws, professeur à l'université de la Ville de New York), Maria Jolas : woman of action : a memoir and other writings (biographie), Columbia, University of South Carolina Press, (ISBN 1570035504 et 9781570035500, OCLC 474981686).
- Véronique Chalmet, Peggy Guggenheim : Un fantasme d'éternité (Réédition : Petite bibliothèque Payot, 2013, p. 219-223), Payot et Rivages, .
- Maurice Bernard (préf. Patrick Fridenson), Plusieurs vies en une seule : Autobiographie, Paris, Hémisphères Editions, , 402 p. (ISBN 978-2-37701-060-8, présentation en ligne), p. 48, 49, 147, 374.
Liens externes
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