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Marcial Maciel Degollado

Marcial Maciel Degollado, nĂ© le Ă  Cotija de la Paz, dans l'État de Michoacan, au Mexique, et mort le Ă  Jacksonville, en Floride, aux États-Unis, est un prĂȘtre mexicain, fondateur de la LĂ©gion du Christ en 1941, et supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la congrĂ©gation des lĂ©gionnaires du Christ, qui revendique plus de 700 prĂȘtres et 3 000 sĂ©minaristes. Il fonda aussi Regnum Christi, une association de laĂŻcs ayant pour vocation l'Ă©vangĂ©lisation qui revendique plusieurs dizaines de milliers de membres.

Marcial Maciel Degollado
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom de naissance
Marcial Maciel Degollado
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
ParentĂšle
JesĂșs Degollado GuĂ­zar (d)
Raphaël Guízar Valencia
Autres informations
Ordre religieux
Regnum Christi (en)
Membre de
Condamné pour

Proche des papes et notamment de Jean-Paul II, il participa à plusieurs synodes, et devint consultant permanent de la Congrégation pour le clergé.

Il a Ă©tĂ© publiquement accusĂ© d'actes de pĂ©dophilie sur leurs personnes par d'anciens sĂ©minaristes, en 1956 et 1997[1] - [2], actes pour lesquels il a toujours clamĂ© son innocence. Il s'est retirĂ© de la direction de la LĂ©gion du Christ en 2005, Ă  85 ans, et s'est retirĂ© de toute vie publique en 2006, Ă  la demande du Vatican[3]. Mort aux États-Unis en 2008, il est enterrĂ© Ă  Cotija de la Paz.

AprÚs avoir longtemps soutenu l'innocence de son fondateur[4], la Légion du Christ a reconnu en 2009 que Marcial Maciel avait eu une relation stable avec une femme dont il avait eu une fille[5] et, en 2010, la véracité des accusations de pédophilie qui pesaient sur son fondateur[6]. Le , le Saint-SiÚge dénonce explicitement les délits de Marcial Maciel Degollado, le rapport le concernant faisant état de comportements trÚs graves et objectivement immoraux, confirmés par des témoignages incontestables. Les actes commis par lui démontrent, selon le Saint-SiÚge, une vie sans scrupules et une absence de sentiment religieux authentique[7] - [8].

En novembre 2017, son nom et sa fondation sont cités dans les révélations des Paradise Papers[9].

Jeunesse de Marcial Maciel Degollado

Enfance

Un groupe de Cristeros en 1928, photographie anonyme, EncarnaciĂłn de DĂ­az, Museo Nacional Cristero.

Marcial Maciel Degollado est nĂ© en 1920, dans une famille de grande tradition catholique : sa grand-mĂšre maternelle est la sƓur du saint RaphaĂ«l GuĂ­zar Valencia, et il compte plusieurs Ă©vĂȘques parmi ses parents proches. Il a six frĂšres et quatre sƓurs[10] - [11].

Sa mĂšre, Maura Degollado GuĂ­zar, Ă©tant la sƓur de l'un des derniers gĂ©nĂ©raux des Cristeros, sa famille est conduite Ă  quitter Cotija pour se rĂ©fugier dans les villes de Zamora et de Jamay. Marcial Maciel Degollado est alors confrontĂ© Ă  la pauvretĂ© et Ă  la guerre. Il a durant cette pĂ©riode cĂŽtoyĂ© JosĂ© Luis Sanchez del Rio, futur bienheureux[12] - [13] qui, Ă  l'Ăąge de 14 ans, suivit les Cristeros et fut assassinĂ© pour avoir refusĂ© d'apostasier[14].

Vocation

Marcial Maciel Degollado affirme avoir eu la vocation au sacerdoce lors d'une conversation tenue au mois de , Ă  l'Ăąge de 14 ans, avec des religieuses rĂ©fugiĂ©es Ă  Cotija en raison de persĂ©cutions religieuses. Elles lui demandĂšrent pourquoi il n'Ă©tait pas restĂ© au sĂ©minaire avec l'Ă©vĂȘque de Veracruz, Rafael GuĂ­zar Valencia. Degollado Ă©prouva Ă  cet instant la « certitude morale que la volontĂ© de Dieu Ă©tait qu['il ait] une vie sacerdotale »[15]. Il demanda alors Ă  ses parents d'entrer au sĂ©minaire, mais son pĂšre voulait qu'il mĂ»risse encore avant de partir, le considĂ©rant comme trop jeune, il partit donc un an plus tard[16].

Le , Marcial Maciel Degollado part de chez lui, avec l'autorisation de ses parents d'entrer au sĂ©minaire, les pĂšres carmes l'ayant acceptĂ© dans leur sĂ©minaire Ă  Puebla[17]. Le , en arrivant Ă  Mexico, Marcial Maciel Degollado rend visite Ă  son grand-oncle, l'Ă©vĂȘque de Veracruz Rafael GuĂ­zar Valencia qui lui demande de rester dans un sĂ©minaire, ce qu'il fit Ă  celui de VĂ©racruz dont le siĂšge Ă©tait Ă  Atzacapoptzalco[18]. Les sĂ©minaires Ă©tant interdits celui-ci Ă©tait clandestin, contraignant les sĂ©minaristes Ă  une grande discrĂ©tion sous peine d'ĂȘtre dĂ©noncĂ©s[19]. TrĂšs tĂŽt il commence les missions d'Ă©vangĂ©lisation en partant dans des communautĂ©s indigĂšnes, au cours de ses vacances.

Le , en priant lors de la fĂȘte du SacrĂ©-CƓur[20], il eut l'inspiration de fonder une communautĂ© de prĂȘtres missionnaires, qui Ă©vangĂ©liseraient en prenant le Christ pour modĂšle[21] - [22]. Degollado poursuit cependant ses Ă©tudes, et accompagne parfois des prĂȘtres dans leurs missions dans l'État de Veracruz.

Durant cette pĂ©riode, le gouverneur de Veracruz dĂ©cide d'interdire les Ă©glises et demande de les fermer au public en 1937, crĂ©ant des affrontements entre forces gouvernementales et catholiques, conduisant Ă  la mort de LĂ©onor SĂĄnchez. Une grande manifestation eut lieu Ă  Orizaba, et Marcial Maciel Degollado fut amenĂ© Ă  nĂ©gocier avec l'armĂ©e et permit d'Ă©viter une rĂ©pression. Quelques jours plus tard les Ă©glises n'Ă©tant pas ouvertes, de nouvelles manifestations eurent lieu dont Degollado fut l'un des leaders[23]; il affirma Ă  la foule que les Ă©glises Ă©taient de nouveau ouvertes, alors mĂȘme que l'autorisation du gouvernement n'Ă©tait pas encore arrivĂ©e[24], contribuant ainsi Ă  la rĂ©ouverture des Ă©glises de maniĂšre pacifique.

En Ă  la mort de son grand-oncle, le saint Rafael Guizar Valencia, les supĂ©rieurs de Marcial Maciel Degollado Ă©tant contre son projet de fondation d'une nouvelle congrĂ©gation religieuse, il est exclu du sĂ©minaire de Veracruz et arrive Ă  poursuivre ses Ă©tudes dans le sĂ©minaire de Montezuma, l'Ă©vĂȘque de Chihuahua envoyant ses sĂ©minaristes au Nouveau-Mexique (États-Unis)[25] afin d'Ă©viter les persĂ©cutions religieuses au Mexique. LĂ  encore, trĂšs vite, son idĂ©e de fonder une congrĂ©gation contribue Ă  lui faire abandonner le sĂ©minaire Ă  NoĂ«l 1939, du fait de l'opposition de ses supĂ©rieurs et de l'Ă©vĂȘque de Chihuahua. Marcial Maciel Degollado est finalement acceptĂ© par l'Ă©vĂȘque de Cuernavaca, avec Francisco GonzĂĄlez Arias, qui l'envoie dans le sĂ©minaire du Nouveau-Mexique, mais pour y ĂȘtre de nouveau exclu en [26].

Fondation de la LĂ©gion du Christ

Création de la fondation

La basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico oĂč fut ordonnĂ© Marcial Maciel Degollado.

L'Ă©vĂȘque de Cuernavaca demanda Ă  Marcial Maciel Degollado de continuer ses Ă©tudes afin d'ĂȘtre prĂȘtre avant de lancer sa fondation. Son Ă©vĂȘque lui propose la crĂ©ation d'une extension du sĂ©minaire de Cuernavaca, qui pourrait ĂȘtre le futur centre des Missionnaires du SacrĂ©-CƓur, nom d'origine de la LĂ©gion du Christ. Le , l'Ă©vĂȘque propose Ă  Degollado de lancer une fondation. Plusieurs jeunes rejoignent Degollado afin de fonder la congrĂ©gation avec l'aide d'un chapelain. Le vendredi [27], la congrĂ©gation est fondĂ©e sans grands moyens financiers. Pendant la journĂ©e, Marcial Maciel Degollado s'occupe des sĂ©minaristes et, la nuit, il continue ses Ă©tudes avec des professeurs[28]. Le , Marcial Maciel Degollado est ordonnĂ© prĂȘtre dans la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico[29].

Rencontre avec le pape Pie XII et début de reconnaissance

Afin de pouvoir poursuivre son Ɠuvre, Marcial Maciel Degollado avait besoin de l'approbation diocĂ©saine, mais aussi du Nihil obstat du Vatican. En 1946, Degollado part avec ses sĂ©minaristes pour Rome afin de rencontrer le pape. En 1946 le pape Pie XII[30] semble intĂ©ressĂ© par la fondation de Degollado, la LĂ©gion devant ĂȘtre ut castrorum acies ordinata[31] et le pape insiste pour que cette communautĂ© s'attache Ă  la formation des leaders catholiques[32]. C'est Ă  ce moment que Marcial Maciel Degollado prĂ©sente la constitution des lĂ©gionnaires du Christ Ă  la SacrĂ© CongrĂ©gation pour les religieux.

De retour au Mexique Degollado obtient l'accord de l'Ă©vĂȘque de Cuernavaca afin d'emmener tous les sĂ©minaristes faire leurs Ă©tudes en Espagne, Ă  l'universitĂ© pontificale de Comillas, en Cantabrie, vivant dans la maison offerte par le marquis de Comillas. Les premiers sĂ©minaristes espagnols intĂšgrent la LĂ©gion du Christ. Le , la congrĂ©gation des lĂ©gionnaires du Christ reçoit le Nihil obstat, ainsi que l'Ă©rection canonique[33], le l'Ă©rection canonique est Ă©rigĂ©e.

Accusations contre Marcial Maciel Degollado

Le , Ă  la suite de premiĂšres accusations graves portĂ©es contre Marcial Maciel Degollado, le Vatican demande que l'on n'Ă©rige pas canoniquement la congrĂ©gation. On accuse ainsi Degollado de 18 chefs d'accusation, dont mensonges, alcoolisme, sĂ©questration de jeunes sĂ©minaristes qui auraient l'interdiction de se confesser Ă  un autre prĂȘtre[34], trafic de drogue[35], et manque d'attention Ă  la formation des sĂ©minaristes
 Les accusations continuent pendant plusieurs annĂ©es, au point que le Vatican demande Ă  l'Ă©vĂȘque du lieu de dissoudre la congrĂ©gation. Marcial Maciel Degollado voit alors le cardinal de la CongrĂ©gation pour les religieux, qui affirme l'invaliditĂ© de cette annulation, le cardinal n'ayant pas signĂ© l'acte de dissolution.

Nullement freiné, Maciel va ensuite fonder à la demande du cardinal de la Congrégation pour les religieux, un collÚge et un séminaire pour les légionnaires du Christ à Rome, pour la formation des séminaristes, qui est achevé à l'automne 1950[36]. Le Centre d'études supérieures de la Légion du Christ[37], inauguré le [38], qui est le siÚge de la direction générale de la Légion du Christ, marquera la proximité de la Légion du Christ avec le Saint-SiÚge.

À partir de 1954 commence la crĂ©ation, grĂące Ă  des dons, du premier collĂšge de la LĂ©gion du Christ, qui se concentre sur l'Ă©ducation et, plus tard, sur la formation des Ă©lites.

À cette Ă©poque, un sĂ©minariste de Mexico Ă©crit au cardinal Valerio Valeri, prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour les Religieux, lui racontant qu’il a vu Maciel s'injecter de la drogue, et avoir un comportement dĂ©placĂ© avec de jeunes garçons. Ces inquiĂ©tudes sont partagĂ©es par un prĂȘtre qui dirige alors la grande Ă©cole de la LĂ©gion. Le cardinal Valeri dĂ©cide, en 1956, de suspendre Degollado de ses fonctions, et demande Ă  des prĂȘtres carmes de s'occuper des maisons dirigĂ©es par la congrĂ©gation[2]. Une visite apostolique est menĂ©e pour vĂ©rifier la teneur des soupçons dont Degollado est l'objet[39]. Mais en 1959, les visiteurs du Vatican concluent l'enquĂȘte par un non-lieu, bien que le principal enquĂȘteur fasse Ă©tat, dans le rapport, de ses doutes sur l'innocence de Maciel. L'un des adolescents alors interrogĂ©s dira plus tard que lui, et les autres jeunes, avaient tous menti pour protĂ©ger Degollado qu'ils admiraient[39] - [2] - [40]. Celui-ci est rĂ©tabli dans ses fonctions de supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral par le cardinal Clemente Micara, vicaire gĂ©nĂ©ral de Rome. Le dĂ©cret est signĂ© par le cardinal Micara Ă  un moment oĂč il n'Ă©tait pourtant pas autorisĂ© Ă  le faire, pendant la vacance du siĂšge apostolique, entre la mort de Pie XII et l'Ă©lection de Jean XXIII[2].

Regnum Christi

Marcial Maciel Degollado commence en 1959 à rédiger les premiers statuts de Regnum Christi, mouvement catholique pour les laïcs, les familles ou des laïcs consacrés, afin de leur donner une formation apostolique. Il voit alors dans le concile Vatican II, qui donne une place importante aux laïcs, notamment dans le décret conciliaire Apostolicam Actuositatem[41] publié en 1965, un appui à ce projet[42].

Reconnaissance officielle

Decretum Laudis

Le , aprĂšs de nombreuses annĂ©es d'enquĂȘte et de dĂ©veloppement, la LĂ©gion du Christ, alors prĂ©sente au Mexique, en Espagne, en Italie, en Irlande et aux États-Unis et disposant dĂ©jĂ  de ses premiers collĂšges et de l'universitĂ© Anahuac[43] - [44], reçoit la concession du Decretum laudis[35]. La congrĂ©gation est alors officiellement reconnue et ne dĂ©pend plus du diocĂšse, mais directement du Saint-SiĂšge. Elle est donc sous l'autoritĂ© du pape[45].

Prélature du pape

Le pape Paul VI confie aux lĂ©gionnaires du Christ, le , la prĂ©lature territoriale de Chetumal-CancĂșn, au Mexique. Il nomme un lĂ©gionnaire Ă©vĂȘque, pour un territoire de 52 000 kmÂČ et plus d'un million d'habitants[46]. La LĂ©gion du Christ construira plus de 230 Ă©glises, des Ă©coles, et son territoire sera un lieu de refuge pendant la guerre civile guatĂ©maltĂšque, dans un milieu souvent hostile du fait de la jungle, et des ouragans. Le pape Paul VI demande aux lĂ©gionnaires du Christ en 1974, d’ĂȘtre « des combattants au nom de JĂ©sus » : « Il faut ĂȘtre conquĂ©rants, ĂȘtre lĂ©gionnaires pour combattre et dĂ©fendre[23]. »

Pontificat de Jean-Paul II

L'Ă©lection de Jean-Paul II amĂšne un pape qui demande Ă  faire sa premiĂšre visite pastorale au Mexique. Marcial Maciel Degollado et la LĂ©gion du Christ participent activement Ă  cette visite pontificale au Mexique, ce qui contribue Ă  rapprocher Maciel du pape Jean-Paul II.

Le [47] a lieu une relecture de la constitution de la congrégation à la suite du Concile Vatican II, par la Congrégation pour les religieux. Elle conduit à l'« approbation définitive » des constitutions des Légionnaires du Christ par le Vatican.

En 1992, lors de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques d'AmĂ©rique latine, le pape Jean-Paul II demande Ă  Degollado de l'accompagner[48]. En , Marcial Maciel Degollado est rĂ©Ă©lu supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la LĂ©gion du Christ au deuxiĂšme chapitre gĂ©nĂ©ral. Le pape Jean-Paul II demande Ă  Degollado de participer au synode des Ă©vĂȘques sur la vie consacrĂ©e et sa mission dans l'Église et dans le monde qui se tient Ă  Rome entre le 2 et le . Il devient consultant permanent de la CongrĂ©gation pour le clergĂ© Ă  partir de 1994, et membre de l'assemblĂ©e spĂ©ciale du synode des Ă©vĂȘques pour l'AmĂ©rique Ă  Rome en 1997.

La Légion du Christ fonde en 1993, avec l'accord du pape, un athénée pontifical[49], l'Université pontificale Regina Apostolorum[50] - [51], créant une université de théologie, philosophie, et de bioéthique. C'est la premiÚre université de bioéthique du monde.

Le pape soutient de nombreuses fois la Légion du Christ, rendant des visites aux légionnaires à Rome, écrivant une lettre à Marcial Maciel Degollado pour les cinquante ans de son ordination, en 1994[52]. Jean-Paul II écrit à cette occasion :

« Depuis le jour de votre ordination sacerdotale, Vous avez voulu mettre le Christ, l’Homme Nouveau qui rĂ©vĂšle l’infini amour du PĂšre aux hommes qui ont besoin de rĂ©demption, comme critĂšre, centre et modĂšle de toute votre vie, et de celle de ceux qui, depuis 1941 vous ont suivi, dĂ©couvrant en Vous un pĂšre spirituel proche et un guide efficace dans l’aventure passionnante du don total Ă  Dieu dans le sacerdoce[52]. »

Le pape ordonne mĂȘme certains lĂ©gionnaires dans la basilique Saint-Pierre de Rome lors du cinquantenaire de la fondation. Le , Regnum Christi reçoit une approbation dĂ©finitive de ses statuts par Rome.

Le , le pape reçoit en audience les Légionnaires du Christ et les membres de Regnum Christi à l'occasion des soixante années de ministÚre sacerdotal de Marcial Maciel Degollado et lui rend un hommage appuyé dans son discours[53] :

« J'adresse tout d'abord mon salut affectueux au cher PĂšre Maciel, que j'accompagne volontiers de mes vƓux les plus cordiaux pour un ministĂšre sacerdotal empli des dons de l'Esprit Saint [
] L'heureux anniversaire qui nous voit tous rassemblĂ©s autour du fondateur, alors qu'il nous invite Ă  faire mĂ©moire des dons qu'il a reçus du Seigneur au cours de ces soixante annĂ©es de ministĂšre sacerdotal, constitue dans le mĂȘme temps l'occasion de rĂ©affirmer les engagements que vous avez pris au service de l'Évangile en tant que LĂ©gionnaires du Christ. »

Accusations contre Marcial Maciel Degollado

Plaintes de 1946 Ă  1958

En 1948, des mises en cause visent dĂ©jĂ  Maciel et conduisent Rome Ă  annuler l’autorisation canonique de la LĂ©gion.

En 1956, le prĂ©fet de la CongrĂ©gation des religieux, le cardinal Valerio Valeri reçoit des plaintes trĂšs graves d’abus sexuels sur des mineurs, en provenance du Mexique et suspend Maciel de ses fonctions[54]. En 1958, la mort de Pie XII arrĂȘte l'enquĂȘte.

Pendant la période de vacance du siÚge pontifical, le cardinal vicaire de Rome, Clemente Micara rétablit Maciel dans sa charge.

Durant les quarante années suivantes, toutes les accusations reçues contre Maciel sont considérées comme étant des calomnies.

Plaintes en 1998

En 1976, 1978 et 1989, l'Ă©vĂȘque John McGann envoie au Vatican une lettre d'un ancien prĂȘtre de la lĂ©gion du Christ, accusant Ă  nouveau Marcial Maciel Degollado d'abus sexuels[55]. Celles-ci restent sans effets[55], l'enquĂȘte de 1956-1959, qui donnait comme non fondĂ©es les accusations contre Degollado, ayant portĂ© un discrĂ©dit sur les allĂ©gations ultĂ©rieures[39] - [56]. En 1997, un quotidien amĂ©ricain The Hartford Courant publie des accusations contre lui, huit membres de la LĂ©gion du Christ disant avoir Ă©tĂ© abusĂ©s dans les annĂ©es 1950-1960, alors qu'ils avaient entre 10 et 16 ans[1] - [57]. La mĂȘme annĂ©e, une enquĂȘte du quotidien mexicain La Jornada, le met Ă©galement en cause[39]. En 1998, le Saint-SiĂšge est officiellement saisi par ces huit personnes[39] - [57].

D'aprĂšs Jean-Marie Guenois, journaliste Ă  La Croix, l’instruction de ce dossier est, selon le tĂ©moignage du cardinal Ratzinger Ă  l’évĂȘque de Coatzacoalcos (Mexique), gelĂ©e en 1999 Ă  la demande de Jean-Paul II, en raison de la floraison de vocations dans cette Ɠuvre et parce que les faits, qui remonteraient Ă  plus de trente ans, sont prescrits[57]. Il est possible qu'une partie des membres de la curie romaine aient voulu protĂ©ger la congrĂ©gation en lui Ă©vitant un scandale touchant son fondateur, les dirigeants des LĂ©gionnaires du Christ bĂ©nĂ©ficiant en effet de prĂ©cieux appuis Ă  Rome[58] - [55]. D'aprĂšs le National Catholic reporter, le cardinal Angelo Sodano, secrĂ©taire d'État du Saint-SiĂšge, s'est ainsi personnellement opposĂ© Ă  la poursuite de l'enquĂȘte par le cardinal Ratzinger et la congrĂ©gation pour la doctrine de la foi[55] - [59]. Degollado continue, comme il l'a toujours fait, de proclamer son innocence[57].

Reprise de l'enquĂȘte fin 2004

Toutefois, en , alors que Marcial Maciel Degollado vient, Ă  nouveau, d'ĂȘtre honorĂ© au Vatican pour l'ensemble de son Ɠuvre, le cardinal Ratzinger dĂ©cide, de son propre chef, la reprise de l'enquĂȘte[55] - [59] - [60].

Le , Marcial Maciel Degollado, aprĂšs avoir dirigĂ© la congrĂ©gation des lĂ©gionnaires du Christ pendant plus de 64 ans, ne souhaite pas ĂȘtre rĂ©Ă©lu comme supĂ©rieur[61]. Le chapitre gĂ©nĂ©ral de la congrĂ©gation de la LĂ©gion du Christ dĂ©cide alors d'Ă©lire un nouveau supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral, le pĂšre Álvaro Corcuera MartĂ­nez del RĂ­o[35], qui devient ainsi le nouveau supĂ©rieur de la LĂ©gion du Christ.

Le , le cardinal Ratzinger envoie Charles Scicluna au Mexique pour auditionner des témoins[57]. Malgré les dénégations du fondateur des Légionnaires du Christ, la Congrégation pour la doctrine de la foi semble juger crédibles les accusations de crimes sexuels contre le P. Marcial Maciel[62].

Le Saint-SiÚge réagit en effet officiellement le , soit plus d'un an aprÚs le retrait de Marcial Maciel Degollado de la vie publique, en publiant un communiqué :

« En 1998, la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi a commencĂ© Ă  recevoir des accusations, dĂ©jĂ  en partie rendues publiques, contre le pĂšre Marcial Maciel Degollado, fondateur de la CongrĂ©gation des LĂ©gionnaires du Christ, pour des dĂ©lits rĂ©servĂ©s Ă  la compĂ©tence exclusive du dicastĂšre. En 2002, le pĂšre Maciel a publiĂ© une dĂ©claration niant les accusations et exprimant sa peine pour l’offense faite par quelques anciens LĂ©gionnaires du Christ. En 2005, en raison de son Ăąge avancĂ©, le pĂšre Maciel s’est retirĂ© de la charge de supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la CongrĂ©gation des LĂ©gionnaires du Christ. Tous ces Ă©lĂ©ments ont fait l’objet d’un examen attentif de la part de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, et, en vertu du motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela promulguĂ© le 30 avril 2001 par le serviteur de Dieu Jean-Paul II, Son Éminence le cardinal Joseph Ratzinger, alors prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, a autorisĂ© l’ouverture d’une enquĂȘte sur les accusations. Entre-temps est survenue la mort du pape Jean-Paul II et l’élection du cardinal Ratzinger comme nouveau Pontife. AprĂšs avoir soumis les rĂ©sultats de l’enquĂȘte Ă  un examen attentif, la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, sous la conduite du nouveau prĂ©fet, Son Éminence le cardinal William Levada, a dĂ©cidĂ© – en tenant compte aussi bien de l’ñge avancĂ© du pĂšre Maciel que de sa santĂ© fragile – de renoncer Ă  un procĂšs canonique et d’inviter le pĂšre Ă  une vie rĂ©servĂ©e de priĂšre et de pĂ©nitence, en renonçant Ă  tout ministĂšre public. Le Saint-PĂšre a approuvĂ© ces dĂ©cisions[3]. »

Certains journalistes voient dans le communiquĂ© du Saint-SiĂšge une sanction ou la reconnaissance d'une culpabilitĂ© de Degollado[63] - [62]. La confĂ©rence des ÉvĂȘques mexicains rĂ©affirme son soutien uniquement Ă  l'Ɠuvre de la LĂ©gion du Christ[64].

De son cĂŽtĂ©, la LĂ©gion du Christ continue de croire en l'innocence de son fondateur. Le jour mĂȘme, le , elle publie un communiquĂ© dans lequel elle dĂ©clare, Ă  propos du « p. Marcial Maciel, notre vĂ©nĂ©rĂ© pĂšre fondateur », que « le pĂšre Marcial Maciel a reçu tout au long de sa vie un nombre important d’accusations. » et que « face aux accusations portĂ©es contre lui, il a affirmĂ© son innocence et, suivant l’exemple de JĂ©sus-Christ, il a toujours fait le choix de ne se dĂ©fendre d’aucune maniĂšre. » Et qu'ainsi « avec l’esprit d’obĂ©issance Ă  l’Église qui l’a toujours caractĂ©risĂ©, il a acceptĂ© ce communiquĂ© avec foi, avec une sĂ©rĂ©nitĂ© totale et une conscience tranquille, sachant qu’il s’agit d’une nouvelle croix que Dieu, le PĂšre de MisĂ©ricorde, a permis qu’il endure et qui sera source de nombreuses grĂąces pour la LĂ©gion du Christ et pour le Mouvement Regnum Christi » et que « nous, les LĂ©gionnaires et les membres du Mouvement Regnum Christi, Ă  l’exemple du pĂšre Maciel et unis Ă  lui, accueillons et accueillerons toujours toutes les dispositions du Saint-SiĂšge avec un profond esprit d’obĂ©issance et de foi, et renouvelons notre engagement Ă  travailler de toutes nos forces pour rĂ©aliser notre charisme de la charitĂ© et Ă©tendre le Royaume du Christ en servant l’Église[4]. »

Mort et funérailles

À la suite de la dĂ©cision de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi communiquĂ©e le [3], Marcial Maciel Degollado se retire de toute vie publique et s'installe aux États-Unis dans une villa retirĂ©e. Il meurt de maladie Ă  Jacksonville, en Floride[65]. Il aurait refusĂ© les derniers sacrements[66]. Son corps est alors emmenĂ© au Mexique, Ă  Cotija, oĂč ont lieu les funĂ©railles[67]. ConformĂ©ment aux souhaits du Vatican, acceptĂ©s par Marcial Maciel Degollado[68], ces funĂ©railles sont cĂ©lĂ©brĂ©es en privĂ©. Le cardinal Franc RodĂ©, prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour les instituts de vie consacrĂ©e et les sociĂ©tĂ©s de vie apostolique lui rend alors un « vibrant hommage »[69]. Franc RodĂ© est considĂ©rĂ© par le vaticaniste Sandro Magister comme le « dernier grand protecteur » de la LĂ©gion du Christ et de son fondateur Marcial Maciel Degollado[70].

Reconnaissance d'une double vie et d'abus sur mineurs

Le , le New-York Times rĂ©vĂšle que Marcial Maciel Degollado a menĂ© une double vie et a eu, au moins, une fille[39] - [71]. Le , Jim Fair, porte-parole des LĂ©gionnaires du Christ aux États-Unis, confirme que Marcial Maciel Degollado a eu une liaison avec une femme dont il a eu une fille. « Nous sommes peinĂ©s et attristĂ©s pour toutes les souffrances que certains actes du P. Maciel ont provoquĂ©es Ă  l'Église et Ă  ses membres. Nous prĂ©sentons nos excuses pour le scandale que cela entraĂźne[5]. » Le journal La Croix rapporte, le , que « les LĂ©gionnaires du Christ admettent la double vie de leur fondateur[72]. »

Le , la LĂ©gion du Christ annonce qu'elle doit recevoir une visite apostolique par des Ă©vĂȘques envoyĂ©s par Rome[73]. Fin , l'existence de trois fils mexicains, nĂ©s d'une autre mĂšre, est dĂ©voilĂ©e par la presse[39]. En , deux de ses fils dĂ©noncent des viols commis Ă  leur encontre par leur pĂšre[74].

La double vie de Degollado, utilisant parfois une fausse identité, et gérant d'une façon opaque une fortune considérable, est de plus en plus mise au jour[74]. Pour le sociologue et psychanalyste Fernando Gonzalez, auteur de deux ouvrages sur la Légion du Christ, son fondateur « était un calculateur rusé qui s'adaptait parfaitement à chaque situation »[39] - [75].

Une partie de la hiĂ©rarchie catholique est aussi trĂšs critique envers Marcial Maciel Degollado. Pour Edwin O'Brien, archevĂȘque de Baltimore, Degollado est un « entrepreneur gĂ©nial qui, avec des tromperies systĂ©matiques, a utilisĂ© la foi pour manipuler les autres en fonction de ses intĂ©rĂȘts Ă©goĂŻstes[39]. »

Cette double vie pourrait avoir Ă©tĂ© protĂ©gĂ©e par certains membres de sa congrĂ©gation. Ainsi, par un vƓu spĂ©cial, levĂ© seulement en 2006 Ă  la demande expresse du Saint-SiĂšge, les prĂȘtres de la congrĂ©gation s'obligeaient Ă  ne pas critiquer leurs supĂ©rieurs[39] - [75]. Plusieurs prĂȘtres de la congrĂ©gation la quittent en 2009, soulignant des manquements de leurs responsables dans l'Ă©lucidation des affaires concernant Marcial Maciel Degollado[75].

Le , la LĂ©gion du Christ annonce la fin de la phase d'enquĂȘte de visite apostolique qui avait commencĂ© le [76]. Le , dans un communiquĂ© signĂ© par l'ensemble de sa direction, la LĂ©gion du Christ atteste la rĂ©alitĂ© des « actes d'abus sexuels sur des sĂ©minaristes mineurs » dont Degollado Ă©tait accusĂ©. Les signataires dĂ©clarent :

« Nous voulons demander pardon Ă  toutes les personnes qui l’ont accusĂ© dans le passĂ©, que nous n’avons pas crues et que nous n’avons pas su Ă©couter, car Ă  cette Ă©poque nous ne pouvions pas imaginer de tels comportements[6]. »

Le , les Ă©vĂȘques chargĂ©s de l'enquĂȘte apostolique rendent leur rapport au pape. D'aprĂšs un communiquĂ© du Saint-SiĂšge, publiĂ© le 1er mai, des comportements trĂšs graves et objectivement criminels de Marcial Maciel Degollado sont confirmĂ©s par des tĂ©moignages incontestables[8]. Ils se « prĂ©sentent parfois comme de vrais dĂ©lits et dĂ©montrent une vie sans scrupules ni authentique sentiment religieux ». Le communiquĂ© mentionne aussi que « le fondateur avait crĂ©Ă© autour de lui un mĂ©canisme de dĂ©fense qui l'a rendu inattaquable pendant longtemps ».

D'aprĂšs plusieurs vaticanistes, les dirigeants de la congrĂ©gation sont remis en cause, le Saint-SiĂšge dĂ©nonçant implicitement une Ă©poque d'occultation. Un dĂ©lĂ©guĂ© du Saint-SiĂšge va ĂȘtre nommĂ© pour procĂ©der Ă  des rĂ©formes au sein de la congrĂ©gation. L'identitĂ© de la congrĂ©gation, et son exercice de l'autoritĂ© doivent notamment ĂȘtre redĂ©finis[7].

Ambiguïté entretenue sur le lieu du décÚs

Le faire-part de dĂ©cĂšs de Marcial Maciel Degollado par les lĂ©gionnaires ne prĂ©cise pas le lieu de son dĂ©cĂšs[77]. Le , les premiers communiquĂ©s et dĂ©pĂȘches de presse Ă©manant de la LĂ©gion du Christ[78] et une premiĂšre dĂ©pĂȘche de l'Associated Press[79] prĂ©cisent seulement « les États-Unis » comme lieu de sĂ  mort. Puis, une dĂ©pĂȘche de l'Associated Press[80], citant des sources chez les lĂ©gionnaires du Christ annonce sa mort « de cause naturelle Ă  Houston oĂč il vivait dans une rĂ©sidence collective avec d'autres prĂȘtres lĂ©gionnaires ». C'est cette version qui a Ă©tĂ© reprise mondialement. De rares journaux mexicains ont Ă©voquĂ© Jacksonville ou l'hĂŽpital de Miami, en Floride[81], mais cette information n'a pas Ă©tĂ© reprise. C'est la version du dĂ©cĂšs Ă  Houston qui a Ă©tĂ© largement reprise. Or, le , les journalistes Idoia Sota et JosĂ© M. Vidal, qui avaient auparavant publiĂ©, le , le premier interview de Norma Hilda, la mĂšre de Normita, la fille de Marcial Maciel Degollado[82] rĂ©vĂšlent, dans un article publiĂ© dans le supplĂ©ment Cronica de El Mundo, les dĂ©tails de la mort de Marcial Maciel Degollado dans une grande rĂ©sidence confortable des lĂ©gionnaires du Christ Ă  Jacksonville, en Floride, entourĂ© d'un peu plus d'une douzaine de personnes, dont, entre autres, Álvaro Corcuera, le directeur gĂ©nĂ©ral de la LĂ©gion du Christ, Luis Garza Medina (en), le vicaire gĂ©nĂ©ral, Evaristo Sada, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, les pĂšres Marcelino de AndrĂ©s, Alfonso Corona et John Devlin, son secrĂ©taire personnel, ainsi que Norma et Normita, sa maĂźtresse et sa fille, et un « prĂȘtre exorciste ».

Les deux journalistes donnent une piste d'explication Ă  l’ambiguĂŻtĂ© entretenue sur le lieu de la mort de Maciel. Il fallait du temps aux secrĂ©taires de Maciel et plusieurs lieux de dĂ©cĂšs plausibles afin de rĂ©aliser les dĂ©marches administratives liĂ©es aux dĂ©cĂšs des multiples personnages incarnĂ©s par Degollado : alias « RaĂșl Rivas, l’amant de Norme Hilda et pĂšre de Normita (toutes les deux vivent confortablement Ă  Madrid) », « Jaime Alberto GonzĂĄlez RamĂ­rez, conjoint d'une femme mexicaine et pĂšre de trois garçons Ă  Cuernavaca », et « encore le pĂšre d'un garçon vivant en Angleterre et celui d'une jeune fille vivant en Suisse », et aussi « Juan Rivas », avec les documents, comptes bancaires, propriĂ©tĂ©s, fidĂ©icommis, correspondant Ă  ces multiples personnages.

Finalement, la LĂ©gion du Christ reconnaĂźt, sur son site Internet en anglais[83], espagnol[84] et italien[85] Jacksonville comme lieu de la mort de Maciel — mais pas (au ) sur ses sites en allemand, français, portugais et corĂ©en.

Publications

  • La Formation sacerdotale, Ă©ditions Mame, (ISBN 2-7289-0806-0, BNF 35819457)
  • Marcial Maciel et Jesus Colina, Ma vie, c'est le Christ, Éditions Mame, (ISBN 2-7289-1106-1)

Notes et références

  1. (en) Head of Worldwide Catholic Order Accused of History of Abuse, By Gerald Renner and Jason Berry, The Hartford Courant, February 23, 1997, résumé seulement, accÚs payant pour l'article ; article complet.
  2. (en) Jason Berry, « How father Maciel built his empire », sur ncronline.org, National catholic reporter, (consulté le ).
  3. « CommuniquĂ© du Saint-SiĂšge du 19 mai 2006 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  4. Communiqué de la Légion du Christ à la suite de la réaction du Saint-SiÚge du 19 mai 2006.
  5. ZF09020603 « La Légion du Christ regrette la conduite de son fondateur », communiqué du .
  6. « Communiqué du Saint SiÚge sur la Congrégation des Légionnaires du Christ » du .
  7. AFP, « Pédophilie : le pape reprend le contrÎle des Légionnaires du Christ », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  8. Saint-SiÚge, « Communiqué du Saint-SiÚge sur les Légionnaires du Christ », sur Saint-SiÚge, Bureau de presse du Saint-SiÚge, (consulté le ).
  9. « « Paradise Papers » : les lĂ©gionnaires du Christ en mission dans les paradis fiscaux », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. Maciel, Colina et 2003, p. 11-12.
  11. Monzon 2005, p. 17.
  12. Maciel et Colina 2003, p. 17.
  13. Béatification de José Luis Sanchez del Rio sur le site officiel du Vatican.
  14. Entretien du pĂšre Maciel Ă  l'agence ZENIT.
  15. Maciel et Colina 2003, p. 21-22.
  16. Maciel et Colina 2003, p. 22-23.
  17. Maciel et Colina 2003, p. 24.
  18. Monzon 2005, p. 326.
  19. Monzon 2005, p. 39
  20. « Biographie du pĂšre Marcial Maciel faisant Ă©tat de la fĂȘte du SacrĂ©-CƓur »
  21. Monzon 2005, p. 43 Ă  46
  22. Maciel et Colina 2003, p. 24-25.
  23. Article du Monde diplomatique sur les légionnaires du Christ, décembre 1996 page 3.
  24. Maciel et Colina 2003, p. 26 Ă  29
  25. Maciel et Colina 2003, p. 29-30.
  26. Maciel et Colina 2003, p. 29 Ă  35
  27. Site officiel des légionnaires du Christ affirmant la date du comme fondateur.
  28. Maciel et Colina 2003, p. 37 Ă  44
  29. Biographie du fondateur sur le site de la LĂ©gion du Christ.
  30. Article du journal Monde diplomatique citant le pape Pie XII.
  31. Extrait latine du Cantique des cantiques 6, 4 comme des troupes sous leurs banniĂšres.
  32. Maciel et Colina 2003, p. 50
  33. Maciel et Colina 2003, p. 56
  34. 'Maciel et Colina 2003, p. 56 Ă  59
  35. « Copie archivée » (version du 4 août 2008 sur Internet Archive). Extrait de l'article du journal Le Monde du 19 avril 2006.
  36. Maciel et Colina 2003, p. 59 Ă  63
  37. Construite au 677 Via Aurélia, 00165 Rome, Italie.
  38. Historique de la fondation sur le site de Regnum Christi.
  39. Joëlle Stolz, « Les multiples vies du PÚre Maciel », sur lemonde.fr, Le monde, 4 et 5 janvier 2010 (consulté le ).
  40. Article du journal Le Monde du 19 avril 2006 « Copie archivée » (version du 4 août 2008 sur Internet Archive).
  41. DĂ©cret conciliaire Apostolicam Actuositatem sur le site du Vatican.
  42. Maciel et Colina 2003, p. 130
  43. (es) Site officiel de la premiÚre université fondée par Marcial Maciel Degollado.
  44. Courte présentation en français de l'université.
  45. Site de Regnum Christi parlant du 50e anniversaire du DĂ©cretum Laudis.
  46. Maciel et Colina 2003, p. 146 Ă  149
  47. Date sur le site officiel.
  48. Maciel et Colina 2003, p. 170
  49. Maciel et Colina 2003, p. 196 Ă  200
  50. Site officiel de l'université pontificale Regina Apostolorum.
  51. Présentation française de l'UPRA.
  52. (es)Carta de su Santidad Juan Pablo II al padre Marcial Maciel Degollado con ocasiĂłn del 50 aniversario de su ordenaciĂłn sacerdotal, , vatican.va.
  53. Discours du pape Jean-Paul II aux légionnaires du Christ et les membres de Regnum Christi , vatican.va.
  54. Voir par exemple la lettre de Sergio MĂ©ndez Arceo, ÉvĂȘque mexicain, au SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation des religieux Arcadio Larraona (LĂ©gionnaires du Christ : Jean-Paul II savait tout sur Maciel et depuis longtemps
).
  55. Jason Berry, « Money paved way for Maciel's influence in the Vatican », sur ncronline.org, Nat. Cath. Reporter, (consulté le ).
  56. exlcblog, « Précisions intéressantes à propos de l'article de Jason Berry », sur exlcblog, Prévention à l'égard de la légion du Christ, (consulté le ).
  57. Jean-Marie Guenois, « Le Vatican sanctionne le fondateur des Légionnaires du Christ », sur lacroix.fr, La Croix, (consulté le ).
  58. Jean Mercier, Faut-il revoir la gouvernance, in La Vie no 3370, 1er avril 2010
  59. Damian Thompson, « A vast sex and money scandal threatens the Vatican. But, once again, Ratzinger emerges as the campaigner against 'filth' », sur blogs.telegraph.co.uk, Damian Thompson, (consulté le ).
  60. le Figaro, « Le Vatican condamne le fondateur des Légionnaires du Christ » [archive du ], sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
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  62. le Figaro, « Le Vatican condamne le fondateur des Légionnaires du Christ » [archive du ], sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
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  64. CommuniquĂ© de la ConfĂ©rence des ÉvĂȘques mexicains Ă  la suite du communiquĂ© du Saint-SiĂšge.
  65. (es)https://www.lavozdegalicia.es/noticia/sociedad/2008/01/31/muere-marcial-maciel-fundador-legionarios-cristo/00031201804293246272605.htm
  66. « Le fondateur des LĂ©gionnaires est mort sans se confesser et en rejetant Dieu », Golias,‎ (lire en ligne)
  67. Communiqué officiel de la Légion du Christ lors du décÚs du P. Marcial
  68. photographies des funérailles de Marcial Maciel Degollado sur le site du Regnum Christi.
  69. « Les Légionnaires du Christ, soldats de l'évangélisation », La Croix, (consulté le )
  70. « Le fantÎme de Maciel continue à hanter le chùteau », (consulté le )
  71. Claire Lesegretain, Elodie Maurot avec Isabelle de Gaulmyn (à Rome), « Les Légionnaires du Christ admettent la double vie de leur fondateur », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  72. « Les Légionnaires du Christ admettent la double vie de leur fondateur », La Croix, .
  73. « Annonce d’une visite apostolique chez les LĂ©gionnaires du Christ », 31 mars 2009, communiquĂ© de la LĂ©gion du Christ.
  74. « Les multiples vies du PĂšre Maciel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  75. « La difficile refondation des LĂ©gionnaires du Christ », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
  76. « DĂ©but d’une nouvelle Ă©tape de la visite apostolique », communiquĂ© de la LĂ©gion du Christ.
  77. Captures par archive.org du 10 juin et du : DĂ©cĂšs du pĂšre Marcial Maciel, L.C. par la LĂ©gion du Christ
  78. DécÚs du P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, communiqué Zenit ZF08013102 du 31-01-2008
  79. (en) Religious order leader Maciel dies dĂ©pĂȘche AP, depuis le Vatican, 31 janvier 2008, publiĂ©e par USA Today
  80. Mexican founder of conservative order dies in Houston, DĂ©pĂȘche Associated Press du 31 janvier 2008, reprise par YNN Austin
  81. (es) Un hombre polémico, Juan Ignacio Morales Castañeda, Correo, 4 février 2008
  82. La fille du pécheur Légionnaire du Christ, Idoia Sota, José Manuel Vidal et Mario Valle, 9 août 2009, supplément Cronica de El Mundo, traduction française de l'article original (es) sur exlcblog.info
  83. (en) Synopsis of the History of the Legion of Christ sur le site anglais de la LĂ©gion du Christ, puis The Legion of Christ and Regnum Christi: History of their shared charism and service to the Church sur le nouveau site anglais.
  84. (es) SĂ­ntesis de la historia de la LegiĂłn de Cristo sur le site espagnol de la LĂ©gion du Christ, puis Nuestra historia sur le nouveau site espagnol
  85. (it) La storia della Legione di Cristo in sintesi sur le site italien de la LĂ©gion du Christ

Annexes

Bibliographie

  • Gonzague Monzon, Un oui inconditionnel, la vie du pĂšre M. Maciel, Ă©ditions Pierre TĂ©qui, , 207 p. (ISBN 9782740311929)
  • (es) Fernando M. Gonzalez, Marcial Maciel: Los Legionarios De Cristo : Testimonios Y Documentos Ineditos, Ă©ditions TusQuets, 2007 (ISBN 9-7069-9150-6)

Articles connexes

Liens externes

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