Marcel Legay
Arthur Jacques Joseph Legay dit Marcel Legay, né le à Ruitz (Pas-de-Calais) et mort le à Paris 9e, est un chansonnier français[1]
Nom de naissance | Arthur Jacques Joseph Legay |
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Naissance |
Ruitz, Pas-de-Calais |
Décès |
Paris 9e |
Activité principale | auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | chanson française |
Instruments | Chant |
Années actives | 1876–1915 |
Il était surnommé « le barde au bouc noir » ou encore le « chauve chevelu ». Il est considéré comme le précurseur des chansonniers de Montmartre[2].
Biographie [3]
Le Site officiel de Marcel Legay, créé par son petit-neveu Yves Bertrand, est très complet en termes de biographie et de production artistique (liste des 872 chansons composées ; liste des 196 interprétations des chansons du maître, enregistrées entre 1898 et 2019 ; liste des livres de chansons ; liste des cabarets artistiques et cafés-concerts ; etc.).
Marcel Legay est issu d'une famille de porions du Pas-de-Calais. À la suite de la déclaration de la guerre franco-allemande de 1870, il s'engage au 20e chasseurs à pied, puis termine son service dans la musique du 43e régiment d'infanterie de Lille en tant que clarinettiste[4].
Il part ensuite s'installer Ă Paris en 1876 oĂą il commence Ă chanter et vendre ses chansons dans les rues de Montmartre et du quartier latin.
En 1881, il commence à chanter au Chat Noir alors que celui-ci venait d'ouvrir ses portes. Avec les hydropathes, dont il fait partie depuis 1879, il rejoint le groupe qui vient de faire de ce cabaret son lieu de prédilection. Il côtoie à cette période Aristide Bruant[5], Eugénie Buffet et Alphonse Allais.
En 1882 il met en musique la Chanson du semeur[6], chanson engagée de Jean Baptiste Clément (connu pour Le Temps des cerises) à l'Eldorado
En 1885 il ouvre le cabaret de la Franche Lippée[7] rue des Abbesses. Il se produit souvent dans différents cabarets comme les Quat'z'arts, le Chien Noir, le Lapin Agile, le moulin de la Galette. Il ouvrira plusieurs cabarets : l'Alouette (1899), le cabaret du Grillon (190?), les Noctambules (1904). Il est très ami avec Jules Jouy, compose beaucoup de musique pour Maurice Boukay dont celles publiées dans le livre Chansons rouges (Flammarion-1896). Innovateur artistique avec les superbes albums de musique Toute la Gamme (1886) et Les Rondes du Valet de carreau (1887), il mettra en musique des pages de prose tirées de Maupassant, Hugo, Louise Michel, etc. au cours de l'événement artistique exceptionnel "Prose en Musique - Audition unique", donné salle Kriegelstein en 1889.
Quelques chansons resteront populaires :
- Le bleu des bleuets (paroles Edmond Haraucourt, 1892), chantée notamment par Georges Brassens, Mathé Altéry et 10 autres interprètes.
- Sans rien dire (paroles Claude Moselle, 1899) chantée notamment par Jean Lumière, Cora Vaucaire et 12 autres interprètes.
- Écoute ô mon cœur [aussi appelée Chanson du pays d'Artois] (paroles Marcel Legay, 1904), chantée notamment par Louis Lynel, Jacques Douai et17 autres interprètes..
- Va danser (paroles de Gaston Couté, 1905) chantée par Édith Piaf, Monique Morelli, Paule-Andrée Cassidy et 20 autres interprètes.
La plupart des illustrations de ses chansons sont l'Ĺ“uvre de Steinlen.
Il se mariera avec Berthe Duthier.
Il meurt le [8]. Il repose avec sa femme au cimetière Saint-Vincent.
Ses Ĺ“uvres
- 1886 Toute la gamme (Ă©d. Brandus) 15 chansons
- 1887 Les rondes du valet de carreau (Marpon et Flammarion, Texte George Auriol, illustration Steinlein) / (réédition 1910, éd. librairie de la bonne chanson)
- Le valet de carreau
- Chanson du roy et de la reine
- La poupée
- La petite bobotte
- Le marchand de sable
- Buvons du lait
- Chanson des adieux
- La chanson des fous
- Chansons du peuple (Ă©d. Enoch) texte de M. Boukay/illustration Steinlein
- Première série
- Chanson des petits mendiants
- La chanson du myosotis
- La chanson de la violette
- La chanson de Floréal
- La chanson de Vendémiaire
- Chanson de l'hyménée (voix élevées)
- Deuxième série
- La chanson de Messidor
- La chanson de Brumaire
- La chanson de germinal
- La chanson de VentĂ´se
- La chanson de fructidor
- La chanson de Prairial (voix élevées) / 6bis. la même (pour voix grave)
- Première série
- 1895 Chansons cruelles chansons douces (poèmes d'André Barde, ed. Paul Ollendorff)
- Le bouquet
- Chanson de fou
- Turlurette
- La dame aux yeux crevés
- Ton cimetière
- Le bouclier en peau de femme
- Représailles
- Sujétion
- Dernier madrigal
- La terrible vengeance
- Le portrait
- Attente
- Vampirisme
- Hypocrisie
- Les 3 corbeaux
- Malgré tout!
- Le cadavre
- Purification
- MĂ©pris
- Au long des haies
- Ton rire
- Le ruisseau
- Aumone
- Nostalgie d'autrefois
- Lied platonique
- Ton sein
- Chanson d'automne
- Chanson d'hiver
- Ta peau
- Au soleil
- Coin du feu
- La gloire du mensonge
- Avatar
- Chansons rouges (Wikisource), 1896, Flammarion, texte de M. Boukay/illustration Théophile Alexandre Steinlen
- Chanson de Misère
- Chanson du RĂ©mouleur
- Chanson de l’Oubli
- Chanson de l’Aiguille
- La ForĂŞt rouge
- La Vigne rouge
- La Cité rouge
- Le Moulin rouge
- Noël rouge
- La Voleuse
- Les quatre Dames
- La Chanson du pauvre chanteur
- L’Agonie de l’Artiste
- Nocturne rouge
- Aubade rouge
- Fermez la porte
- En face
- Les Ventres
- Chanson de Nature
- Le Mot passé
- La Dernière Bastille
- La Chanson du Laboureur
- Le Lys rouge
- Les Chardons
- Les Pissenlits
- Chanson des Maréchaux
- Et puis après
- Le roi Plutus
- L’Homme de bronze
- Tu t’en iras les pieds devant
- La Madeleine
- La Femme libre
- Le Coq rouge
- Reine du Monde
- L’Étoile rouge
- Le Soleil rouge
- 1896 Chansons de cœur (ed. Ollendorff, poésie d'Emile Antoine, couverture Steinlein)
- 1898 Chansons Fragiles (ed. Flammarion, poèmes de Paul Romilly)
- 1900 Les ritournelles (ed. Baudoux, poèmes de Paul Moselle), réédition en 1915 ed. Vanier : 20 chansons
- (?) Les chansons nouvelles (Ed. Enoch poèmes de Emile Antoine, Andre Barde, Maurice Boukay, J-L Croze, Leon Durocher, L Hérel, Paul Marroc, Henri Murger, Camille Soubise) : 15 chansons (dont 4 Les cloches / 8 pourquoi files-tu)
- 1906 le Chansonnier Marcel Legay ; Les dix plus grand succès
- La Musique pour Tous (portrait dessiné par Lucien Victor Guirand de Scevola).
- Chanson de Fou (paroles de André Barde) / Et voilà pourquoi Madeleine ou l'école buissonière[9] (paroles de Léon Durocher) / le Bleu des Bleuets (paroles de Edmond Haraucourt)
- le chapelet d'amour (paroles de Villemer et H.Ryon) / Jean-Pierre (paroles de Richepin)
- le serment trahi (paroles de G. Montoya) / premier aveu (paroles de Marcel Legay) / les muguets blancs (paroles de Jehan Sarrazin)
- Y a d'la gloire (paroles de Léon Durocher) / mes moutons (poésie de Charles Quinel)
- Autres chansons:
- Sur des textes de LĂ©on Durocher : le marchand de clous d'or (1903) / la Montmartroise
- de ses propres textes : Écoute ô mon cœur (ed Braun-Philippo 1904) / l'heure du rendez vous (illustration Steinlein)
- À la dérive (collection Grimaud, poème de Jean Richepin, 1889) / Mes moutons (texte Charles Quinel.ed joubert) / Le gueux (?) / La chanson des couleurs (texte Y. Lug) /
- La sainte bohème (ed. imprimerie des annales, 1894,texte Théodore de Banville) / Sans rien dire (texte Moselle, ed. Rouart)
Notes et références
- 10 ans de bohème, Emile Goudeau, Édition Champ Vallon 2000,p. 517
- archives/grande encyclopédie Larousse ed 1971-1976 p. 2826.
- Le chansonnier Marcel Legay -- Le son d'une belle âme, Yves Bertrand, L'Harmattan, Collection Cabaret, 2015.
- Leon De Bercy Montmartre et ses chansons, H. Daragon Ă©diteur (Paris-1902).
- La chanson de proximité: caveaux cabarets et autres petits lieux, Michèle Trihoreau, l'Harmattan 2010, p47
- Robert Brécy, La chanson de la commune: Chansons et poèmes inspirés par la commune de 1871, les éditions ouvrières, 1991
- English, Joel Schechter, Poular Theatre: A sourcebook p183 2003
- L'express du midi, 18 mars 1915
- « Et voila pourquoi Madeleine ou l'Ecole buissonnière : chanson », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative Ă la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :