Marc Porel
Marc Porel est un acteur français, né le à Lausanne (Suisse) et mort le à Casablanca (Maroc).
Nom de naissance | Marc Michel Marrier de Lagatinerie |
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Naissance |
Lausanne, (Suisse) |
Nationalité | Française |
Décès |
(Ă 34 ans) Casablanca, (Maroc) |
Profession | Acteur, scénariste |
Films notables |
Ludwig ou le Crépuscule des dieux La Horse Le Clan des Siciliens |
Biographie
Marc Porel naît en 1949 à Lausanne sous le nom d’état civil de Marc Michel Marrier de Lagatinerie. Il est le fils du comédien Gérard Landry (1912-1999), acteur ayant tourné dans plus de cent films, dont La Bête humaine (1938) de Jean Renoir et Trapèze (1956) de Carol Reed, et de la comédienne Jacqueline Porel (1918-2012). Par sa mère, il est l'arrière-petit-fils de la comédienne Réjane.
Marc Porel a deux demi-frères et une demi-sœur aînés, nés alors que sa mère était mariée à l'acteur François Périer : le photographe Jean-Marie Périer, reconnu par François Périer et fils biologique du chanteur Henri Salvador ; l'assistant metteur en scène Jean-Pierre Périer[1] (1943-1966) ; la journaliste Anne-Marie Périer, troisième épouse de Michel Sardou.
Remarqué par Jean-Claude Brialy, il fait, à 18 ans, ses débuts d'acteur dans le film de Costa-Gavras : Un homme de trop. On le voit ensuite aux côtés de Jean Gabin (dans Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil et La Horse de Pierre Granier-Deferre) et d'Alain Delon (Le Clan des Siciliens, Les Grands Fusils).
Au tout début des années 1970, il tient le premier rôle dans deux films français, Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro et Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray. Ces deux films reçoivent un accueil mitigé de la critique et du public. Marc Porel parlant très bien l'Italien, langue apprise au collège, et qu'il maîtrisera parfaitement par la suite, son beau-père François Périer le présente à des amis producteurs et réalisateurs Italiens.
Il accepte alors des propositions de films en Italie, notamment celles de Luchino Visconti pour qui il tourne dans : Ludwig ou le Crépuscule des dieux (rôle de Richard Hornig, écuyer, amant et homme de confiance du roi Louis II de Bavière), puis dans : L'Innocent (rôle de l'écrivain Filippo d'Arborio), le tout dernier long métrage du maître italien. Dans la version intégrale de Ludwig (d'une durée de 4 h 42 min), le rôle de Richard Hornig est plus étoffé et inclut une scène intime avec le roi.
Durant cette période, l'acteur est aussi à l'affiche d'œuvres de moindre valeur, desquelles n'émergent que La Longue Nuit de l'exorcisme (Non si sevizia un paperino) de Lucio Fulci (un des maîtres du giallo, sorte de polar italien, genre alors à son apogée dans la Péninsule), Virilità de Paolo Cavara qui connut un grand succès commercial et Caresses bourgeoises d'Eriprando Visconti (neveu de Luchino Visconti). Dans ce drame intimiste avec Claude Jade où il tient le rôle principal masculin, Marc Porel livre peut-être sa meilleure interprétation. Cette année-là (1977), il épouse l'actrice italienne Barbara Magnolfi, avec laquelle il avait joué dans Milano difendersi o morire, Difficile morire et La sorella di Ursula, films qui n'ont pas laissé un grand souvenir. Alors qu'une brillante carrière de « jeune premier » lui semblait initialement promise, l'acteur ne tourne bientôt quasiment plus que des films italiens de série B. Peut-être faut-il en chercher la raison dans le fait que, durablement ébranlé par la mort prématurée, en 1966, de son demi-frère Jean-Pierre[2], il se soit laissé aller à la consommation de substances toxiques, avec des répercussions sur sa santé mentale, sa vie professionnelle et finalement son existence même.
Marc Porel meurt en 1983 d'une overdose d'héroïne au Maroc, à l’âge de 34 ans[3]. Il avait tourné quatorze ans auparavant le rôle d'un trafiquant d'héroïne dans le film La Horse, « horse » signifiant héroïne en argot.
Marc Porel est le père de deux filles. L'aînée, Bérengère de Lagatinerie (1968-1991), née de son union avec le mannequin et actrice Bénédicte Lacoste, tourna dans le film Trocadéro bleu citron, avant de mourir accidentellement à l'âge de 22 ans. La benjamine, Camille, naît en en 1981 de son union avec l'actrice italienne Barbara Magnolfi célébrée en 1977.
L'acteur est enterré au cimetière de Passy, dans le caveau de son aïeule Réjane, aux côtés de sa mère Jacqueline Porel et de son beau-père François Périer[4]. Sa fille, Bérengère Lacoste-Marrier de Lagatinerie a reposé dans ce caveau jusqu'en 2006, année où ses restes ont été transférés dans le caveau des Lacoste, famille de sa mère, au cimetière ancien de Vincennes (8e division, 1re ligne, 14e tombe, concession 2 954). Son nom est gravé sur la pierre tombale du caveau de chaque cimetière[5].
Filmographie
- 1967 : Un homme de trop de Costa-Gavras : Octave
- 1968 : Des garçons et des filles d'Étienne Périer : Pierre
- 1969 : Une fille nommée Amour (Una ragazza chiamata Amore) de Sergio Gobbi
- 1969 : La Promesse de Paul Feyder et Robert Freeman : Olivier / le fils de Philippe (également connu sous le titre L'Échelle blanche)
- 1969 : Le Clan des Siciliens, d'Henri Verneuil : Sergio Manalese
- 1970 : Tumuc Humac de Jean-Marie PĂ©rier : Marc
- 1970 : La Horse de Pierre Granier-Deferre : Henri
- 1970 : Le Dernier Saut d'Édouard Luntz : Le danseur arrêté
- 1970 : La Route de Salina (Road to Salina) de Georges Lautner : Rocky
- 1971 : Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro : Jean Dubreuil
- 1971 : Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray : Gilles Lantier
- 1972 : La Longue Nuit de l'exorcisme (Non si sevizia un paperino) de Lucio Fulci : Don Alberto Avallone
- 1972 : Ludwig ou le Crépuscule des dieux (Ludwig), de Luchino Visconti : Richard Hornig
- 1973 : Un officier de police sans importance, de Jean Larriaga : Camille Fresse
- 1973 : Les Grands Fusils (Tony Arzenta) de Duccio Tessari : Domenico Maggio
- 1974 : Un parfum d'amour (VirilitĂ ) de Paolo Cavara : Roberto
- 1974 : Nipoti miei diletti de Franco Rossetti : Marco
- 1974 : Die Ameisen kommen de Jochen Richter : Alain
- 1975 : La Grande Bagarre (Il soldato di ventura), de Pasquale Festa Campanile : Duc de Namur
- 1975 : Quand la ville s'Ă©veille de Pierre Grasset : Alex Fitzi
- 1975 : Ursula l'anti-gang (Colpo in canna) de Fernando Di Leo : Manuel
- 1976 : Il Marsigliese de Giacomo Battiato (feuilleton TV)
- 1976 : Uomini si nasce poliziotti si muore de Ruggero Deodato : Fred
- 1976 : L'Innocent (L'innocente) de Luchino Visconti : Filippo D'Arborio
- 1977 : Difficile morire d'Umberto Silva
- 1977 : L'Emmurée vivante (Sette note in nero), de Lucio Fulci : Luca Fattori
- 1978 : La SĹ“ur d'Ursula (La sorella di Ursula) d'Enzo Milioni (it) : Gianni, le policier sous couverture
- 1978 : Coup de gueule (Milano... difendersi o morire) de Gianni Martucci
- 1978 : Caresses bourgeoises (Una spirale di nebbia) d'Eriprando Visconti : Fabrizio Sangermano
- 1979 : Porci con la P.38 de Gianfranco Pagani : Morris
- 1979 : L'albero della maldicenza (it) de Giacinto Bonacquisti (it) : Mario
- 1979 : La venere d'Ille de Lamberto et Mario Bava (téléfilm)
- 1980 : La pagella de Ninì Grassia : Commissaire Vincenzo Saliani
- 1980 : Je vais craquer de François Leterrier : Chris
- 1981 : La Désobéissance (La disubbidienza) d'Aldo Lado : Alfio
- 1981 : La Chartreuse de Parme (La Certosa di Parma), téléfilm de Mauro Bolognini : Lieutenant Robert
- 1981 : Le Marquis s'amuse (Il marchese del Grillo) de Mario Monicelli : Blanchard
- 1983 : Delitto carnale (it) de Cesare Canevari : Max
Notes et références
- Jean-Pierre Périer fut assistant metteur en scène de Costa-Gavras dans Compartiment tueurs et d'Anatole Litvak dans La Nuit des généraux. Il se défenestre à la suite d'une prise de drogue excessive en 1966, selon les propos de son frère Jean-Marie Périer sur Europe 1 dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'émission d'Isabelle Morizet du dimanche après-midi ).
- « Marc Porel, l'auto-destruction d'un ange », sur maniaco-deprebis.com (consulté le ) : « […] ce jeune homme plein de charme et si drôle dans la vie cache en fait un être fragile, torturé et surtout auto-destructeur. Le suicide de son frère va lui asséner le coup fatal. Marc ne se remettra jamais de cette tragédie. Il va lentement plonger dans l'univers de l'héroïne […] ».
- « Mon frère (Marc Porel) est mort d'une overdose. On l'a trouvé une seringue dans le bras, au Maroc (dans une chambre d'hôtel) », selon les propos de son frère Jean-Marie Périer sur Europe 1 dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'émission d'Isabelle Morizet du dimanche après-midi .
- « Tombe de Réjane, Jacqueline Porel, François Périer, Marc Porel et Bérengère de Lagatinerie au cimetière de Passy », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
- Photographies des inscriptions sur la pierre tombale de chaque caveau. Sur le site tombes-sepultures.com. (consulté le 4 mars 2022)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Trocadéro bleu-citron