Magdalena Valerio
Magdalena Valerio Cordero (/maɣðaˈlena βaˈlɛɾjo koɾˈðɛɾo/[alpha 1]), née le à Torremocha (province de Cáceres), est une femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Magdalena Valerio | |
Magdalena Valerio en 2019. | |
Fonctions | |
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Présidente du Conseil d'État espagnol | |
En fonction depuis le (7 mois et 29 jours) |
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Monarque | Felipe VI |
Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Prédécesseur | MarÃa Teresa Fernández de la Vega |
Députée aux Cortes Generales | |
– (3 ans, 5 mois et 2 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Guadalajara |
Législature | XIIIe et XIVe |
Groupe politique | Socialiste |
Successeur | Aurelio Zapata |
– (4 ans, 1 mois et 14 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Guadalajara |
Législature | Xe |
Groupe politique | Socialiste |
Ministre espagnole du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale | |
– (1 an, 7 mois et 6 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez I |
Prédécesseur | Fátima Báñez |
Successeur | Yolanda DÃaz (Travail) José Luis Escrivá (Sécurité sociale et Migrations) |
Biographie | |
Nom de naissance | Magdalena Valerio Cordero |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Torremocha (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | PSOE |
Diplômée de | Université complutense de Madrid |
Profession | Haute fonctionnaire |
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Ministres du Travail d'Espagne Présidents du Conseil d'État |
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Née en Estrémadure et formée en droit à l'université complutense de Madrid, elle s'installe en à Guadalajara et devient gestionnaire de la Sécurité sociale.
Elle obtient son premier mandat électoral en , comme conseillère municipale de Guadalajara. Après les élections de , elle est nommée adjointe au maire. Elle entre en au gouvernement de Castille-La Manche en tant que conseillère au Travail. Élue aux Cortes en , elle est désignée conseillère au Tourisme, puis conseillère à la Justice en .
Elle quitte l'exécutif en pour prendre le poste de déléguée dans la province de Guadalajara. Elle postule en tête de liste aux élections municipales de à Guadalajara et subit un échec cuisant avec deux fois moins d'élus que le maire sortant, facilement reconduit.
À la suite des élections législatives de , elle est élue au Congrès des députés, où elle se spécialise dans le système des retraites. Proche de Pedro Sánchez, elle devient porte-parole adjointe du groupe socialiste en , puis secrétaire exécutive à la Sécurité sociale du PSOE trois ans plus tard. En , elle est exclue de la liste des candidats aux élections générales, une décision confirmée en .
En , Sánchez la choisit comme ministre du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale. Elle ne parvient pas à mener la réforme de la primauté des conventions collectives avant la fin de son mandat en , lorsque son ministère est scindé en deux dans le cadre de la formation d'un gouvernement de coalition dont elle ne fait pas partie. Réélue députée de Guadalajara en , elle prend la présidence de la commission chargée des pensions de retraite au Congrès. Elle devient, trois ans plus tard, présidente du Conseil d'État.
Formation et vie professionnelle
Née à Torremocha, dans la province de Cáceres, le [1], Magdalena Valerio Cordero étudie le droit à l'université complutense de Madrid (UCM), où elle obtient sa licence en [2].
Elle travaille d'abord comme aide à la préparation des concours dans les champs du travail et de la Sécurité sociale dans une école préparatoire de Madrid, puis déménage en à Guadalajara, où son mari magistrat vient d'être affecté. Elle passe alors avec succès le concours du corps de gestion de la Sécurité sociale et de l'Institut national de l'emploi (INEM)[2].
D'abord chef des négociations de personnel à la direction provinciale de l'Institut des personnes âgées et des services sociaux (IMSERSO) entre et , elle est promue sous-directrice de la gestion économique et administrative, et secrétaire provinciale, de l'Institut national de la santé (INSALUD) en [2].
Engagement politique local
Débuts municipaux
Lors des élections municipales de , Magdalena Valerio se présente sur la liste socialiste à Guadalajara. Après que le Parti populaire (PP) a conservé le pouvoir, elle est choisie comme porte-parole du groupe des élus du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)[3]. À la suite des élections de , les socialistes prennent la mairie et Magdalena Valerio est désignée deuxième adjointe au maire Jesús Alique (es), déléguée à l'Économie, aux Finances, au Patrimoine, aux Marchés publics et à la Participation citoyenne[2].
Membre du gouvernement de Castille-La Manche
Magdalena Valerio abandonne son mandat municipal au bout de deux ans, quand José MarÃa Barreda l'appelle au conseil de gouvernement de la Junte des communautés de Castille-La Manche en tant que conseillère[alpha 2] au Travail et à l'Emploi[3]. Pour les élections parlementaires de , elle est placée en tête de la liste socialiste dans la circonscription de Guadalajara[4].
Après avoir été élue députée aux Cortes[5], elle continue de siéger au sein du gouvernement de la communauté autonome, en tant que conseillère au Tourisme et à l'Artisanat. En , elle prend les fonctions de conseillère à la Justice et aux Administrations publiques[3].
Défaite aux élections municipales de 2011
Magdalena Valerio quitte l'exécutif régional en , pour devenir déléguée de la Junte dans la province de Guadalajara. Elle postule ensuite aux primaires socialistes et se fait investir tête de liste dans la capitale provinciale. Toutefois, aux élections municipales de , le PP du maire Antonio Román remporte 16 conseillers municipaux sur 25, un record historique. Le PSOE en obtient deux fois moins[2]. Elle retrouve ses anciennes fonctions de porte-parole du principal groupe d'opposition municipale[3].
Parcours politique national
Députée au Congrès
Pour les élections législatives anticipées du , Magdalena Valerio est placée en tête de la liste du Parti socialiste ouvrier espagnol dans la circonscription de Guadalajara[6]. Elle devient alors porte-parole adjointe du groupe socialiste au sein de la commission de Suivi et d'Évaluation des accords du pacte de Tolède, une commission dont elle défend l'importance. Elle est promue en porte-parole adjointe du groupe parlementaire[7].
Politiquement opposée au président de Castille-La Manche Emiliano GarcÃa-Page, elle apporte cette même année son soutien à Pedro Sánchez lors des primaires du congrès fédéral extraordinaire du PSOE et après avoir appris qu'elle est atteinte d'un cancer du sein[8].
Dans la perspective des élections législatives du , la commission exécutive provinciale socialiste de Guadalajara lui préfère MarÃa Luz RodrÃguez comme tête de liste et Valerio perd alors son mandat. Lors du scrutin anticipé du , c'est Pablo Bellido qui obtient l'investiture[2]. Lors du 39e congrès fédéral du PSOE, elle appuie la candidature de Sánchez avec l'ancienne secrétaire générale provinciale MarÃa Antonia Pérez Léon et le porte-parole du groupe municipal Daniel Jiménez[2]. Après la victoire de Sánchez, elle est appelée pour siéger à la commission exécutive fédérale en tant que responsable de la Sécurité sociale et du pacte de Tolède[8].
Ministre du Travail
Le , Magdalena Valerio est nommée à 59 ans ministre du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale dans le gouvernement minoritaire formé par Sánchez. Elle doit alors faire face à plusieurs défis : la lutte contre le chômage, restaurer la solvabilité de la Sécurité sociale et assurer le niveau de pouvoir d'achat des retraités[9].
Une semaine après sa prise de fonction, elle participe, aux côtés de Pedro Sánchez, à une réunion avec les partenaires sociaux. À sa sortie, elle annonce que le gouvernement renonce à abroger la réforme du droit du travail adoptée sous Mariano Rajoy, un texte vertement critiqué alors par le PSOE, reconnaissant que « l'arithmétique parlementaire est ce qu'elle est » et faire preuve de « pragmatisme » face à celle-ci. Elle précise cependant qu'il existe, selon elle, « des sujets pouvant donner lieu à un consensus social et politique », concernant par exemple les conventions collectives[10]. Le suivant, elle confirme cette volonté lors de son audition par la commission de l'Emploi du Congrès des députés, appelant à « sauver la convention collective de branche » et à « retrouver la négociation collective [en limitant] la primauté des accords d'entreprise, car ils ne représentent pas nécessairement les équilibres nécessaires »[11].
En dépit de sa volonté d'avancer sur ce sujet au début de l'année , en cherchant à rapprocher les points de vue d'Unidos Podemos, du Parti démocrate européen catalan et du Parti nationaliste basque[12], elle est contrainte d'y renoncer après que le président du gouvernement a dû convoquer les élections générales anticipées du 28 avril[13].
Retour au Congrès des députés
Pour le scrutin anticipé, Magdalena Valerio est investie tête de liste dans la circonscription de Guadalajara par le comité exécutif provincial du PSOE au début du mois de [14]. Après que le Congrès a été incapable d'investir un président du gouvernement, de nouvelles élections sont convoquées le , auxquelles elle est de nouveau candidate, en première place sur la liste dans Guadalajara[15].
À la suite de ce nouveau scrutin, le PSOE forme début un gouvernement de coalition avec Unidas Podemos, dans lequel le ministère de Magdalena Valerio est scindé en deux : le ministère du Travail revient à la communiste Yolanda DÃaz[16] et celui de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations est confié au technocrate José Luis Escrivá[17]. Un mois plus tard, l'ex-ministre est choisie pour occuper la présidence de la commission parlementaire du Suivi des accords du pacte de Tolède, qui concerne le système des pensions de retraite[18].
Présidente du Conseil d'État
Le , le gouvernement fait savoir qu'elle sera prochainement nommée présidente du Conseil d'État en remplacement de MarÃa Teresa Fernández de la Vega, démissionnaire après plus de quatre ans en fonction[19]. Elle démissionne alors du Congrès, deux jours plus tard, son siège revenant au premier non-élu et candidat en deuxième position sur sa liste en , Aurelio Zapata Simón[20].
Après l'avoir auditionnée le suivant, la commission constitutionnelle du Congrès émet un avis favorable à sa nomination à la majorité des groupes parlementaires, seul Vox votant contre tandis que le Parti populaire s'abstient[21]. Elle est formellement nommée lors du conseil des ministres du , et entre en fonction le lendemain avec la publication du décret de sa nomination au Bulletin officiel de l'État (BOE)[22].
Notes et références
Notes
- Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
- En Espagne, un conseiller (consejero) est un membre de gouvernement d'une communauté autonome.
Références
- (es) Congrès des députés, « X Legislatura (2011-2016) Valerio Cordero, Magdalena », sur congreso.es (consulté le ).
- (es) « La sanchista Magdalena Valerio, ministra de Trabajo », Guadalajara Diario,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « La extremeña Magdalena Valerio, nueva ministra de Trabajo », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Junte électorale centrale, « Edicto de 30-04-2007, de la Junta Electoral Provincial de Guadalajara, referente a las candidaturas proclamadas para la Elecciones a Cortes de Castilla-La Mancha, a celebrar el próximo dÃa 27 mayo de 2007 (DOCM núm. 90, de 1 de mayo de 2007). », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
- (es) Cortes de Castille-La Manche, « Magdalena Valerio Cordero », sur cortesclm.es (consulté le ).
- (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre (BOE núm. 257, de 25 de octubre de 2011). », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
- (es) « Magdalena Valerio, nueva ministra de Trabajo », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Magdalena Valerio, la "incondicional" de Pedro Sánchez en territorio GarcÃa-Page que asume la cartera de Trabajo », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Magdalena Valerio, ministra de Trabajo, Migraciones y Seguridad Social », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Manuel V. Gómez, « El Gobierno renuncia a derogar toda la reforma laboral por su debilidad parlamentaria », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Manuel V. Gómez, « Cambios en la reforma laboral: el convenio sectorial prevalecerá sobre el de empresa para los salarios », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Anabel DÃez et Manuel V. Gómez, « El Gobierno se apresura a pactar reformas antes de las elecciones de mayo », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Carlos E. Cué, « El Gobierno admite su fracaso con el cambio de la reforma laboral », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Valerio será la cabeza de lista del PSOE al Congreso por Guadalajara », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El PSOE de Guadalajara repite candidatos el 10N », GuadalajaraRadio.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Manuel Sánchez, « Sánchez confirma oficialmente a Iglesias y anuncia que habrá cuatro vicepresidencias », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Gonzalo Cortizo, Laura OlÃas et Rodrigo Ponce de León, « José Luis Escrivá, nuevo ministro de Seguridad Social, Inclusión y Migraciones », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) José Marcos, « Las exministras Carcedo y Valerio presidirán dos comisiones en el Congreso », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) José MarÃa Brunet, « La exministra de Trabajo Magdalena Valerio, nueva presidenta del Consejo de Estado », El PaÃs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Agence EFE, « El abogado y exentrenador Aurelio Zapata sustituirá a Magdalena Valerio en el Congreso », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Julián Cazallas, « El Congreso da luz verde a Magdalena Valerio para presidir el Consejo de Estado: "Un honor" », El Español/El Digital Castilla La Mancha,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (es) MarÃa Alonso, « Magdalena Valerio, en el BOE este martes », La Crónica de Guadalajara,‎ (lire en ligne, consulté le ).