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Luc-en-Diois

Luc-en-Diois est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Luc-en-Diois
Luc-en-Diois
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement DrĂ´me
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Diois
Maire
Mandat
JĂ©rĂ´me Mellet
2020-2026
Code postal 26310
Code commune 26167
DĂ©mographie
Gentilé Lucois, Lucoises
Population
municipale
543 hab. (2020 en augmentation de 33,09 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 23 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 36′ 56″ nord, 5° 27′ 12″ est
Altitude Min. 501 m
Max. 1 245 m
Superficie 23,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Die
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton du Diois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Luc-en-Diois
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Luc-en-Diois
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Luc-en-Diois
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Luc-en-Diois

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune est situĂ©e Ă  84 km au sud-est de Valence, Ă  53 km Ă  l'est de Crest et Ă  18 km au sud de Die.

    Relief et géologie

    Sites particuliers :

    Climat

    Le Ventayre, air chaud l'hivers, frais l'été[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Luc-en-Diois est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction de Die dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), terres arables (8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,2 %), prairies (4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,9 %), zones urbanisées (1,7 %), cultures permanentes (1,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site GĂ©oportail (carte IGN)[8] :

    Voies de communication et transports

    Viaduc du Claps.

    La commune est traversée par la route départementale 93 (axe de Valence à Gap) et possède une gare sur la ligne de Livron à Aspres-sur-Buëch.

    Toponymie

    Attestations

    • 77 : Lucus Augusti (Pline l'Ancien, Naturalis Historia, III, 37)[9] - [10].
    • 106-109 : Lucus municipium Vocontiorum est (Tacite, Historiae, I, 66)[9] - [10].
    • 333 : mansio Luco (Anonyme de Bordeaux).
    • Ve siècle : Lucus (Table de Peutinger)[9].
    • 1159 : castrum de Luco et castellum quod appellatur Luc (cartulaire de Die, 17)[9].
    • 1165 : castrum de Luc (cartulaire de Die, 6)[9].
    • 1178 : mention du mandement : mandamentum de Luco (cartulaire de Die, 1)[9].
    • 1201 : castrum Luci (Valbonnais, I, 122)[9].
    • XIVe siècle : mention du prieurĂ© : prioratus de Luco (pouillĂ© de Die)[9].
    • XVIe siècle : mention de la paroisse : capella de Luco (pouillĂ© de Die)[9].
    • 1509 : mention de l'Ă©glise : ecclesia parrochialis Beate Marie de Luco (visites Ă©piscopales)[9].
    • 1516 : mention de la paroisse : cura de Luco (pouillĂ© de Die)[9].
    • 1788 : Luc (Alman. du DauphinĂ©)[9].
    • 1891 : Luc-en-Diois, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Die[9].

    Étymologie

    Plusieurs hypothèses :

    • Lucus serait le mot latin pour dĂ©signer un bois sacrĂ© : Lucus Augusti (« Bois sacrĂ© d'Auguste »).

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    Luc-en-Diois et Vaison-la-Romaine sont les deux capitales de la cité de la tribu gauloise des Voconces.

    Les fouilles ont révélé les restes d'un grand temple, construit sur le même modèle que le temple d'Auguste et de Livie de Vienne. Un bras de statue monumentale (plus de m de haut) et de nombreuses inscriptions sont visibles au musée de Die et du Diois.

    Vestiges romains : autel octogonal orné, murs gallo-romains, monnaies[1].

    Pour des raisons inconnues, la capitale des Voconces est transférée vers Die au début du IIe siècle.

    Peu à peu, la ville va se dépeupler. L'itinéraire appelé l'Anonyme de Bordeaux la cite en 333 comme mansio Luco sur la voie romaine. Un fortin est installé à la même époque au sommet du pic de Luc[11], afin de surveiller la voie stratégique passant par la vallée de la Drôme, entre la Durance et le Rhône. Cette voie est la plus praticable en hiver pour relier Milan à Cologne sur le Rhin où combattent les armées romaines.

    Du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution

    La seigneurie[9] :

    • Au point de vue fĂ©odal, Luc-en-Diois Ă©tait une terre (ou seigneurie) du patrimoine des anciens comtes de Diois.
    • Dès le XIIe siècle : elle est hommagĂ©e aux Ă©vĂŞques de Die.
    • Vers 1225 : la terre passe (par mariage) aux Agoult.
    • XVIe siècle : elle est appelĂ©e baronnie.
    • 1540 : elle passe aux Lhère de Glandage.
    • Elle passe (par mariage) aux La Baume-Suze.
    • 1705 : la terre appartient aux Gilbert de Sallières.
    • La moitiĂ© passe (par mariage) aux Morard.
    • Les Morard acquièrent l'autre moitiĂ©. Ils sont les derniers seigneurs.
    Claps de Luc, lithographie de Alexandre Debelle (1805-1897).

    En 1442, une partie du Pic de Luc, la montagne dominant le village, se détache du flanc opposé au village et se brise en blocs énormes, barrant la Drôme en amont de l'agglomération. L'amas rocheux reçut le nom de Claps[12]. Ainsi se formèrent deux lacs, l'un — le Grand Lac (5 km de long environ, 300 hectares de surface) — en amont de la montagne, et l'autre au pied du Pic de Luc, le Petit Lac (6 hectares).

    L'assèchement du Grand Lac par le percement du « saut de la Drôme », commencé avant la Révolution et continué après, provoqua plusieurs procès entre les chartreux, propriétaires des terres, et les habitants qui utilisaient les atterrissements (zones du lac naturellement comblées par la Drôme) comme pâturages et pour s'approvisionner en saules et broussailles[13].

    Avant 1790, Luc-en-Diois était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die. Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à la Vierge Marie, était celle d'un prieuré de bénédictins de la filiation d'Aurillac, connu dès le XIVe siècle, et dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes[9].

    Le mandement de Luc-en-Diois comprenait la commune de ce nom et peut-ĂŞtre celle de Miscon[9].

    De la RĂ©volution Ă  nos jours

    En 1790, Luc-en-Diois devient le chef-lieu d'un canton comprenant les municipalités de Barnave, Jansac, Luc-en-Diois, Miscon, Montlaur, Montmaur, Pennes, Poyols et Recoubeau. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) distrait de ce canton la commune de Montlaur mais y adjoint en retour onze communes (Aucelon, la Bâtie-Cramezin, la Bâtie-des-Fonts, Beaurières, Beaumont, Charens, Fourcinet, Jonchères, Lesches, le Pilhon et les Prés)[9].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871 ?
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874 ?
    1874 1878 ?
    1878 1884 ?
    1884 1888 ?
    1888 1892 ?
    1892 1896 ?
    1896 1900 ?
    1900 1904 ?
    1904 1908 ?
    1908 1912 ?
    1912 1919 ?
    1919 1925 ?
    1925 1929 ?
    1929 1935 ?
    1935 1945 ?
    1945 1947 ?
    1947 1953 ?
    1953 1959 ?
    1959 1965 ?
    1965 1971 ?
    1971 1977 ?
    1977 1983 ?
    1983 1989 ?
    1989 1995 LĂ©once Mirouse[14] DVD
    1995 2001 Raymond Parent DVD
    2001 2008 Raymond Parent
    2008 2014 Raymond Parent
    2014 2020 Jacques Sauvan (sans Ă©tiquette)
    2020 En cours
    (au 23 février 2023)
    JĂ©rĂ´me Mellet[15]

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Luc-en-Diois était le chef-lieu du canton. À la suite du redécoupage des cantons du département, la commune fait désormais partie du canton du Diois[16].

    Population et société

    DĂ©mographie

    En 2020 en augmentation de 33,09 % par rapport Ă  2014, la commune de Luc-en-Diois comptait 543 habitants. Ă€ partir du XXIe siècle, les recensements rĂ©els des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    468483503547697745800906922
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0261 0461 0059099321 0421 1411 1241 015
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    920869785705716712679673577
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    545518452450478490526532422
    2017 2020 - - - - - - -
    527543-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • École primaire / crĂŞche

    Santé

    • Maison de santĂ©, pharmacie, osthĂ©opathe

    Manifestations culturelles et festivités

    • FĂŞte : troisième dimanche de juillet[1].

    Loisirs

    • PĂŞche[1].Camping Piscine Tennis Jardin public Boulodrome

    Sports

    • Luc-en-Diois est un des plus anciens sites d'envol pour le parapente. Le championnat de France 1991 se dĂ©roula sur le site du Clamontard du 25 au [19].
    • Une via ferrata : « le Claps »[20].

    MĂ©dias

    • RDWA studio radio107.1FM/Espace de vie sociale

    Cultes

    • Protestant
    • Catholique

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : vignes (vins AOC Châtillon-en-Diois et Clairette de Die), pâturages, lavande, noix[1].

    • Foire mensuelle sauf en juillet et aoĂ»t[1].

    Hydroélectricité

    Une microcentrale hydroélectrique est implantée sur le cours de la Drôme au débouché du Claps. Elle est construite entre 1922 et 1924[21]. Sa production annuelle varie du simple au triple en fonction du débit de la rivière.

    Production de la microcentrale du Claps (2014-2021)[21]
    Année Production (MW/h)
    2014 2366
    2015 1413,5
    2016 1016
    2017 1256
    2018 3421
    2019 1909
    2020 1473
    2021 1673,5

    Artisanat d'art

    • Poterie[1].Artisan du vitrail / Galerie d art

    Tourisme

    • Station climatique d'Ă©tĂ©[1].
    • Station verte[1].MusĂ©e de la bourrellerie. Collection de fossiles de l abbĂ© Froment.
    • Parcours photographique et historique du village
    • Office du tourisme

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église de la Sainte-Vierge.
      Église de la Sainte-Vierge.
    • Chapelle protestante.
      Chapelle protestante.

    Patrimoine culturel

    • Salle des fĂŞtes des Voconces : salle polyvalente de 200 places
    • Petit théâtre datant de 1927
    • Bibliothèque municipale
    • Atelier de bourrellerie

    Patrimoine naturel

    • Le Claps, Ă©boulement de roches barrant la DrĂ´me (site inscrit)[1].
    • Le Saut de la DrĂ´me : deux cascades[1].

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique, logotype et devise

    Luc-en-Diois possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Luc-en-Diois.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    8. https://www.geoportail.gouv.fr/
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 199 (Luc-en-Diois).
    10. « Lucus - Dictionnaire Gaffiot français-latin - Page 925 », sur www.lexilogos.com (consulté le ).
    11. J. Planchon, Y. Teyssonneyre, Deux exemples de fortifications romaines dans les Alpes occidentales, Dialogues d'Histoire Ancienne, no 37/1, 2011, p. 61-91.
    12. Terme occitan clap ou clapas, « bloc de rocher ». La même origine se retrouve dans le mot provençal « clapier » : amoncellement de débris rocheux au pied d'une paroi; éboulis, tas de pierres.
    13. Roger Pierre, « Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution », Études drômoises, no 64, mars 1985, p. 20.
    14. Parrainages d'Edouard Balladur - https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000370850&dateTexte=&categorieLien=id
    15. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    16. Décret no 2014-191 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Drôme
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Classement du championnat 1991.
    20. Via ferrata « le Claps » - Récits de passionnés (Impressions, conseils, topo et photos).
    21. « Microcentrale du Claps », Le Lucois, bulletin municipal no 6, Hiver 2022, p. 4.
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