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Louis Justin Marie de Talaru

Louis-Justin-Marie, marquis de Talaru (né le à Paris où il est mort le ), est un militaire, diplomate et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Louis Justin Marie de Talaru
Fonctions
Membre de la Chambre des pairs
(Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France)
–
Ambassadeur de France en Espagne
–
Prédécesseur Auguste Osipovitch, comte Pelletier de Lagarde
Successeur Edmond de Bois Le Comte
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès
Lieu de décès Ancien 10e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France

Louis Justin Marie de Talaru

Biographie

Façade méridionale du château de Chamarande.
Façade est du château de Chalmazel.

Talaru Ă©tait officier des armĂ©es du roi au moment de la RĂ©volution française. Tandis que sa mère et sa sĹ“ur restaient en France sans ĂŞtre trop inquiĂ©tĂ©es, il Ă©migra en 1791 et servit quelque temps Ă  l'armĂ©e des princes. En , les propriĂ©tĂ©s des Talaru sont vendues aux enchères, et Chaussins est adjugĂ© pour 44 000 livres Ă  sept habitants d'Abrest.

Il rentra en France sous le Consulat et vécut retiré jusqu'à la Restauration. Dès son retour d'exil, il avait voulu racheter ses biens, mais l'opération s'avéra impossible. Néanmoins, il reprit possession des domaine et château de Chamarande.

Nommé pair de France le , il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, fut l'un des membres de la Chambre haute les plus hostiles à la loi de recrutement par la raison qu'elle était attentatoire aux prérogatives royales.

Il acquit en 1818 le «domaine de Fantaisie» également connu sous le nom de «château du Maine » situé dans un quadrilatère entre les actuelles rue du Château, rue Didot, rue Raymond-Losserand et rue Pernety, plus proche de Paris que son château de Chamarande. Il y fit des travaux d'embellissement et réaménagea le parc[1].

Maréchal de camp le , il occupa quelque temps l'ambassade de France en Espagne[2].

Trois ministres en fuite pendant la Révolution de 1830, les barons d'Haussez et Capelle et le comte de Montbel s'étant refugiés dans son domaine de Fantaisie, cette propriété lui fut confisquée comme bien national.

Ayant prêté serment au gouvernement de Juillet, il siégea à la Chambre haute jusqu'à la Révolution française de 1848 et récupéra son château de Chamarande mais non sa propriété parisienne[3].

Le marquis de Talaru mourut en 1850 : sans hĂ©ritiers, de sa fortune très importante, il lĂ©guait 2 millions au « comte de Chambord »[4] et fit don du château et des bois de Chalmazel Ă  la communautĂ© des SĹ“urs de Saint Joseph afin d'y Ă©tablir un hĂ´pital pour le canton et de soigner les malades.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de marquis-pair héréditaire

Parti d'or et d'azur Ă  la cotice de gueules brochante.[5]

Vie familiale

Louis Justin Marie était l'unique fils (il avait toutefois une sœur) de Louis-François ( - Paris † - Paris), vicomte de Talaru, seigneur de Chaussins, Male, Peroux, Quinssiat, le Pavillon, etc., frère cadet César Marie, marquis de Talaru et de Chalmazel.

Ce dernier avait été successivement garde de la Marine (), enseigne de vaisseau (1748) puis lieutenant en 1756. Il passa du service de Mer àcelui de Terre et était mestre de camp de cavalerie en 1758, premier maître d'hôtel de la Reine en 1770, au renouvellement de la maison de Sa Majesté. Il fut reçu chevalier des ordres du roi au sacre du roi, en 1775, et reçu le .

Il avait épousé, par contrat du , Henriette Jeanne Élise de Becdelièvre, mademoiselle de Cany ( † après 1789), fille de feu Pierre-Jacques-Louis de Becdelièvre (1718-1771), marquis de Quevilly, seigneur de Cany, dit le marquis de Cany et de Charlotte Paulmier de La Bucaille (1718-1754). Elle a été présentée le de ladite année 1767, par Madame la marquise de Talaru[6], sa belle-sœur, et nommée en dame pour accompagner de Madame Adélaïde, tante du Roi.

Portrait « en sultane » de Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans, par Élisabeth Vigée Le Brun, 1785.

Le dernier marquis de Talaru avait épousé en 1802 Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans ( † - Paris), connue sous le nom de marquise de Clermont-Tonnerre[7], veuve du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, dame pour accompagner (1782-1789) Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, union sans postérité. Le , à Paris, il se remaria avec Louise Ernestine de Rosières de Sorans (1814-1838), nièce de sa première épouse.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Francis Mandin, La véritable histoire du château du Maine, Paris, Jepublie, , 190 p. (ISBN 978-2-9548499-0-4), p. 115
  2. M. de Chateaubriand Ă  M. de Talaru
    Paris, .
    Je ne suis plus ministre, mon cher ami ; on prétend que vous l'êtes. Quand je vous obtins l'ambassade de Madrid, je dis à plusieurs personnes qui s'en souviennent encore : « Je viens de nommer mon successeur. » Je désire avoir été prophète. C'est M. de Villèle qui a le portefeuille par intérim.
    Chateaubriand
  3. Francis Mandin, La véritable histoire du château du Maine, Paris, Jepublie, , 190 p. (ISBN 978-2-9548499-0-4), p. 116
  4. D.Thuret (Allier Généalogie, décembre 2010)
  5. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 13, Vve Duchesne, , 2e éd. (lire en ligne)
  6. Marie Augustine Justine de Sassenage (vers 1730 † ), dame de la Dauphine (Marie-Josèphe de Saxe) « surnuméraire » (1750), dame pour accompagner Marie-Josèphe de Savoie comtesse de Provence (1770).
  7. marquise de Clermont-Tonnerre : titre de courtoisie, son beau-père vécut trop longtemps pour que son mari ait le temps de devenir marquis

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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