Louis-Jean-Baptiste Le Coupé
Le baron Louis-Jean-Baptiste Le Coupé, né le à Granville et mort le à Paris (1er arrondissement ancien), était un amiral et administrateur colonial français.
Louis-Jean-Baptiste Le Coupé | |
Naissance | Granville |
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Décès | (à 68 ans) Paris |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Royaume de France |
Grade | Contre-amiral |
Années de service | 1792 – 1840 |
Commandement | Major-général de la marine à Brest |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes Expédition d'Espagne |
Distinctions | LĂ©gion d'honneur (commandeur) Ordre de Saint-Louis (chevalier) |
Autres fonctions | Gouverneur du Sénégal (1820-1832) Membre du Conseil d'Amirauté |
Famille | Louis Henri de Gueydon (neveu) |
Biographie
Louis-Jean-Baptiste Le Coupé es le fils d'un capitaine de navire, François Le Coupé de Précourt (1740-1807), et est l'oncle de l'amiral Louis Henri de Gueydon. Il rentre dans la marine, devient aspirant de marine en 1792 et sert sans discontinuer sous la Révolution française et le Premier Empire. Enseigne de vaisseau en 1796, lieutenant de vaisseau en 1806, capitaine de frégate en 1811, il est promu capitaine de vaisseau le .
Il épouse Adélaïde de Ponthieu, veuve de Scipion de Rostaing, en 1814.
Il occupe le poste de sous-directeur du port de Brest au moment de sa nomination en qualité de commandant pour le Roi et administrateur du Sénégal. Succédant au colonel Julien Schmaltz, il prend ses fonctions à Saint-Louis-du-Sénégal le . Durant son séjour, il signe le un traité de paix et d'amitié avec Hamet-Dou, roi de la tribu des Braknas[1], après en avoir conclu un analogue avec les Trarzas le 7 du même mois[2]. Cependant, échouant à appliquer la politique neutraliste parrainant un voisinage pacifique entre les Maures et les Peuls édictée par Paris[3], afin de concilier le commerce de la gomme arabique et la colonisation agricole, il est remplacé le par Jacques-François Roger. Il ramène du Sénégal un guépard destiné à la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris[4].
Son rappel prématuré en métropole est adouci par le titre de baron qui lui est accordé le . Il commande une frégate au sein de l'escadre française qui croise au large de Cadix durant l'Expédition d'Espagne en 1823-1824[5]. Chef de la station navale française à Cuba en 1828-1829[6], il est élevé au rang de contre-amiral le . Nommé au poste de major-général de la marine à Brest le , il achève sa carrière au sein du Conseil d'Amirauté dont il est fait membre le .
L'amiral Le Coupé était chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur.
Une « rue Amiral-Lecoupé-Grainville », à Granville, est baptisée en son hommage.
Sources
- Vicomte Albert Révérend : Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, tome 4, p.257-258.
- Dossier de Légion d'honneur de l'amiral Le Coupé.
Notes et références
- Alexandre de Clercq : Recueil des traités de la France, tome III, 1816-1830, p.273
- Idem, tome IV, p.312.
- Mahamadou Maïga : Le bassin du fleuve Sénégal : De la traite négrière au développement sous-régional autocentré, L'Harmattan, 1995, p.34.
- Georges Cuvier : Recherches sur les ossements fossiles, tome 7, 1835, p.410.
- Annales maritimes et coloniales.
- Jacques Penot : Les relations entre la France et le Mexique de 1808 Ă 1840, 1976.