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Louis-Jérôme Gohier

Louis Gohier, plus exactement Louis-Jérôme Gohier (né à Semblançay, en Indre-et-Loire, le , et mort à Eaubonne, dans le Val-d'Oise, le ), est un député français, qui fut Directeur et président du Directoire lors du coup d'État du 18 brumaire.

Biographie

Louis-Jérôme Gohier est le fils d'un notaire royal. Avocat au Parlement de Bretagne en 1784, il est élu député par le département d'Ille-et-Vilaine à la Législative en septembre 1791. Secrétaire général du ministre de la Justice en octobre 1792, il remplace Garat à la tête de ce ministère le , ceci jusqu'au , il y fit preuve d'un grand zèle. Président des Tribunaux Civils puis Criminels, du département de la Seine, il entre au Tribunal de cassation sous le Directoire. Le , il remplace Treilhard comme Directeur. Quatre mois et demi plus tard, président du Directoire, lors du 18 brumaire, qu'il n'a su ni prévoir ni empêcher, il refuse de démissionner et sera mis en garde à vue avec Moulin, son collègue directeur. Estimé par Bonaparte (celui-ci le décrit dans ses Mémoires comme « intègre et franc »), il accepte de lui le titre de Consul de France à Amsterdam ; mais en 1810, il refuse la même situation qui lui est proposée aux États-Unis d'Amérique. À partir de cette date, il vivra retiré des affaires publiques.

Il a laissé sur le tard, dans sa vieillesse, des Mémoires, des pièces de théâtre, quelques pièces de vers gauches et laborieuses (vers qualifiés de « fort mauvais » par les contemporains[1]).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[2].

Sa fille unique, Louise Jeanne Madeleine Gohier (née le - Rennes), descendante, par sa mère, du célèbre ministre protestant Pierre Dumoulin, épouse le aux Pays-Bas, le général Merlin. Union sans postérité. Il adopte à titre posthume Marie d'Hervilly, alors artiste-peintre, qui deviendra après son mariage avec Samuel Hahnemann la première femme médecin homéopathe.

Iconographie

Le Musée Carnavalet à Paris conserve son portrait peint par Jacques-Augustin-Catherine Pajou en 180(2) ou 180(5).

Une médaille à son effigie a été exécutée par Émile Rogat en 1831. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 279).

Citation

  • « Les esclaves n’ont point d’état civil. L’homme libre seul a une cité, une patrie : lui seul naît, vit et meurt en citoyen. Tous les actes relatifs à sa naissance, à son mariage et à son décès doivent donc annoncer ce grand caractère. » [3]

Notes et références

  1. voir Claude Augé et alii, Nouveau Larousse illustré, vol. 4, Paris, Société du Nouveau Larousse, 1897-1903, p. 885.
  2. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 178
  3. Cité par Gérard Noiriel, « L'identification des citoyens. Naissance de l'état civil républicain », Genèses. Sciences sociales et histoire, no 1, , p. 3-28 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographe

Liens externes

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