Louis-Edmond Panneton
Louis-Edmond Panneton (, Municipalité du Comté de Saint-Maurice, Canada-Est, Province du Canada - , Montréal, Québec, Canada) est un avocat, enseignant, politicien et juge québécois. Il a été bâtonnier du Québec.
Maire de Sherbrooke (1888-1889) Député de Sherbrooke (1892-1900) |
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Naissance | |
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Nationalité | |
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Activité | |
Père |
André Panneton |
Mère |
Marie Blondin |
Fratrie |
Henriette Panneton, Sévère Panneton, Léger Panneton, Joseph-Narcisse Panneton, François-Xavier Panneton, Joseph-Denis Panneton |
Conjoint |
Corinne Dorais |
Enfant |
Dorais Panneton, Jeanne Panneton, Paul-Édouard Panneton, Jean Panneton, Jacques Panneton |
Organisation | |
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Religion | |
Date de baptĂŞme |
6 juillet 1848 |
Parti politique | |
Membre de | |
Distinction |
Doctorat honoris causa en droit de l'Université de Montréal |
Esquire Conseiller de la reine |
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Origine et formation
Né dans ce qui est aujourd'hui Trois-Rivières-Ouest, un secteur de Trois-Rivières, Louis-Edmond Panneton est le fils d'André Panneton, fils de Joseph Panneton et Geneviève Rivard, et de Marie Blondin, fille de Pierre Blondin et Marie Levasseur[1] - [2] - [3]. Louis-Edmond a trois autres frères et sœurs qui ont atteint l'âge adulte, Henriette, Sévère et Françoix-Xavier, et trois frères mort en bas âge, Léger, Joseph-Narcisse et Joseph-Denis[2] - [3]. Né en 1848, Louis-Edmond est le benjamin de la famille Panneton[2] - [3].
Louis-Edmond Panneton reçoit son éducation au Séminaire de Trois-Rivières, où il s'oriente vers l'étude du droit. De 1860 à 1865, il s'adonne que c'est son cousin éloigné, Joseph-Élie Panneton, qui est le premier supérieur de l'institution d'enseignement[4] - [5]. Louis-Edmond et Joseph-Élie Panneton partagent le même ancêtre commun, Théodore-Marie Panneton, soit l'arrière-grand-père de Louis-Edmond[6] - [7]. Les Panneton sont présents sur le territoire québécois depuis le XVIIe siècle, lorsque Claude Panneton-Lefifre est arrivé en Nouvelle-France[8]. En 1865, Louis-Edmond Panneton déménage à Sherbrooke et complète sa formation en 1870[9] - [10] - [11]. Il est admis au sein du Barreau du Québec le 21 juin de la même année[10] - [11]. Louis-Edmond Panneton se spécialise dans le droit criminel[12].
Il devient également bachelier en droit en 1881 et est titulaire d'un diplôme d'études supérieures en droit de l'Université Bishop's en 1886[13].
Carrière professionnelle
Louis-Edmond Panneton fait partie d'une nouvelle vague de jeunes professionnels canadiens-français qui se sont installés à Sherbrooke autour des années 1870-1880[14]. Peu de temps après son arrivée dans les Cantons-de-l'Est, il devient conseiller juridique de la ville de Sherbrooke et c'est à ce titre qu'il est notamment envoyé au moins deux fois en Angleterre pour plaider devant le Conseil privé de Londres[12] - [15].
En 1877, Louis-Edmond Panneton devient commissaire scolaire et membre d'un jury catholique chargé d'octroyer des diplômes aux enseignants[9].
Il enseigne le droit civil à l'Université Bishop's, bien que de façon sporadique en raison de sa carrière d'avocat et de politicien[9].
Le 26 juin 1882, participe à l'incorporation de la Compagnie minière de Sherbrooke et de la Beauce en partenariat avec Frederic Borrommée Beaudry, François Calixte Lauzon, Joseph Azaire Archambault et Joseph T. Lachance Archambault[16]. En août 1882, il achète un lot de terre appartenant à Augusta Sanborn, l'épouse de John Sewell Sanborn[17]. Agissant à titre de promoteur immobilier, il fait construire un ensemble de quatre maisons sur son lot de terre en empruntant beaucoup d'argent, notamment à la corporation de l'Université Bishop. L'ensemble des maisons étaient destinées à une classe de gens aisée financièrement et est encore aujourd'hui connu sous le nom de Terrasse Panneton[17]. La famille Panneton en est restée propriétaire jusqu'en 1917[17]. La Terrasse Panneton est classée au sein du patrimoine immobilier du Québec[17] - [18].
De 1885 à 1886, il est le président de la Eastern Townships Typographical Company, une imprimerie qui se charge notamment de publier le journal Le Pionnier[9].
Louis-Edmond Panneton est créé conseiller de la reine une première fois en 1887 par Henry Petty-Fitzmaurice, gouverneur général du Canada, et une seconde fois en 1899[1] - [11] - [13] - [19]. En 1887, il est élu bâtonnier du Barreau de Saint-François, un mandat qui se renouvellera en 1888 pour se poursuivre jusqu'en 1889[1]. Louis-Edmond Panneton est à nouveau élu bâtonnier de son barreau de section en 1896, 1898, 1905 et 1907[13].
De novembre 1890 à mars 1891, il est le propriétaire et un des rédacteurs du journal Le Peuple[13].
En mai 1907, Louis-Edmond Panneton est élu bâtonnier du Québec pour le bâtonnat de 1907-1908[20].
Carrière politique
En 1886, Louis-Edmond Panneton est élu à titre de conseiller municipal de la ville de Sherbrooke, représentant le quartier Centre[17]. Le 18 janvier 1888, Louis-Edmond Panneton devient le 14e maire de Sherbrooke, un poste qu'il maintient pendant un an exactement jusqu'au 18 janvier 1889[12] - [21]. Le maire sortant, William Michael Murray, a notamment intercédé en sa faveur[12]. Lors de son mandat à titre de maire, la ville de Sherbrooke refuse la prohibition, ouvre un parc dans l'est de la ville et vote l'augmentation du nombre de conseillers municipaux[12].
Louis-Edmond Panneton se présente aux élections générales québécoises de 1892 tenues le 8 mars dans la circonscription électorale de Sherbrooke sous la bannière du Parti conservateur du Québec[11] - [22]. L'association conservatrice de Sherbrooke, qui comptait de plus en plus de francophones dans ses rangs, a préféré choisir Panneton comme candidat conservateur plutôt que Joseph Gibb Robertson, député de Sherbrooke depuis 1867[14]. Ce dernier, conscient de l'appui de la communauté anglophone de Sherbrooke, s'est présenté comme candidat conservateur indépendant[14] - [22]. C'est finalement Panneton qui remporte la circonscription, en route vers un gouvernement majoritaire dirigé par Charles-Eugène Boucher de Boucherville[13] - [23]. Panneton l'emporte par seulement douze voix sur Gibbs et devient ainsi le premier député francophone de l'histoire de Sherbrooke[17] - [24]. En 1894, Louis-Edmond Panneton réussit à faire adopter une loi « pour donner aux bûcherons et gens de chantier un privilège pour le paiement de leur salaire sur le bois sur lequel ils ont travaillé »[25].
Lors des élections générales québécoises de 1897, tenues le 11 mai, Louis-Edmons Panneton cherche à se faire réélire comme député de la circonscription et affronte cette fois le candidat libéral Louis-Charles Bélanger[11] - [22] - [26]. C'est Panneton qui est réélu pour un second mandat, bien que son parti politique perde les élections et que ce soit l'équipe de Félix-Gabriel Marchand qui forme le nouveau gouvernement québécois[11] - [13] - [23] - [27] - [28].
Louis-Edmond Panneton est défait dans son comté lors des élections générales québécoises de 1900 et retourne à la pratique et l'enseignement du droit[13] - [17].
Haute magistrature
Le 7 décembre 1912, Louis-Edmond Panneton est nommé juge à la Cour supérieur du Québec pour le district judiciaire de Montréal[13] - [29]. Il a notamment été l'administrateur de la Loi sur la faillite de Montréal en 1920[13]. Le juge Panneton prend officiellement sa retraite en 1933[13]. Fait rare pour un juge, Louis-Edmond Panneton a pu conserver le titre de « l'honorable » jusqu'à sa mort en raison de ses services rendus[15].
Vie privée et décès
Le 6 juillet 1886, Louis-Edmond Panneton, 35 ans, épouse Corinne Dorais, 25 ans, fille de Louis-Trefflé Dorais (en) et de Marie-Louise-Elmire Poisson, à l'église Saint-Grégoire de Bécancour[9] - [10] - [30] - [31]. Cinq enfants sont connus du couple : Dorais, Jeanne, Paul-Édouard, Jean et Jacques. Dorais Panneton, l'aîné, deviendra juge comme son père[32] - [33].
En 1876, il part en voyage aux États-Unis et, en 1878, fait le tour de l'Europe[9].
Louis-Edmond Panneton a fait partie de nombreux clubs au fil de sa vie: en 1878, il est président du club Cartier, un club pour conservateurs, en plus de devenir plus tard le vice-président de la Ligue anti-tuberculose et le président de la Library and Art Union[9] - [13]. Il a aussi été président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke en 1880, 1907 et 1908[13]. La rue Panneton à Sherbrooke lui est dédiée[34].
Il est décédé à Montréal le 5 août 1935, à l'âge de 87 ans[15] - [29] - [35]. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal le 8 août suivant[10].
Hommages et distinctions
Titre honorifique
Titre de civilité
Doctorat honorifique
- Doctorat honoris causa en droit de l'Université de Montréal en 1931[10].
Notes et références
- Charles Herbert MackintoshJohn Alexander Gemmili, The Canadian Parliamentary Companion..., Canada, , 476 p., p. 292-293
- « Généalogie Andre Panneton », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Marie Blondin », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « https://www.septentrion.qc.ca/banque-images/2017-01-136 », sur Septentrion (consulté le )
- « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Joseph-Elie Panneton », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Theodore-Marie Panneton », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Claude Panneton », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- George Maclean Rose, A Cyclopædia of Canadian Biography: Being Chiefly Men of the Time. A Collection of Persons Distinguished in Professional and Political Life; Leaders in the Commerce and Industry of Canada, and Successful Pioneers, Canada, Rose publishing Company, , 816 p., p. 351
- « Généalogie Louis-Edmond Panneton », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- The Canadian Parliamentary Guide, Canada, P.G. Normandin, , 428 p., p. 172
- « Louis-Edmond Panneton, maire de Sherbrooke (1888-01-18 à 1889-01-18) », sur patrimoine.espaceweb.usherbrooke.ca (consulté le )
- « Louis-Edmond Panneton - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
- Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke: De l'age de la vapeur à l'ère de l'électricité, 1867-1896, Canada, GGC Éditions, , p. 113-195
- « Titre : La presse Éditeur : Montréal :[La presse], 1884-2017 Contenu spécifique : lundi 5 août 1935 »
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- « Terrasse Panneton - Unité 3 - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
- « Terrasse Panneton - Unité 1 - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
- Narcisse Omer Coté, Political Appointments, Parliaments and the Judicial Bench in the Dominion of Canada, 1867 to 1895, Thoburn & Company, , 507 p., p. 415
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- Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec: 1867-1989, Canada, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, , 692 p., p. 239
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- « Titre : Le progrès de l'Est : organe des populations des Cantons de l'Est Éditeur : Sherbrooke :E. Bélanger & cie,1883- Contenu spécifique : mardi 8 mai 1917 »
- « Titre : La presse Éditeur : Montréal :[La presse],1884-2017 Contenu spécifique : samedi 20 novembre 1897 »
- « Titre : Gazette officielle du Québec. Québec official gazette. Éditeur : Québec :Éditeur officiel du Québec,1973- Contenu spécifique : samedi 24 (no 30) »
- La revue du droit, Volume 14, Canada, , p. 60
- « Généalogie Corinne Dorais », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Louis Panneton », sur www.mesaieux.com (consulté le )
- Bar of the Province of Québec, La Revue du Barreau de la province de Québec, Volume 14, Canada, Le Barreau, , p. 218
- Bar of the Province of Québec, La Revue du Barreau de la province de Québec, Volume 24, Canada, Le Barreau, , p. 357
- « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
- « OBITUARY »
- « Galerie des bâtonniers et bâtonnières », sur Barreau de Québec (consulté le )
- Le Barreau du Québec, « Bâtonnier du Québec », sur Le Barreau du Québec (consulté le )
Voir aussi
Droit
- Avocat, Juriste
- Droit au Québec, Droit civil
- Histoire du droit au Québec, XIXe siècle en droit au Québec, XXe siècle en droit au Québec
- Système judiciaire du Québec, Loi du Québec
- Barreau du Québec, Bâtonnier du Québec
- Barreau de Saint-François, Districts judiciaires du Québec
- Code civil du Bas-Canada, Code criminel du Canada
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :