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Lord of War

Lord of War, ou Seigneur de guerre[1] au Québec, est un film franco-germano-américain écrit et réalisé par Andrew Niccol, sorti en 2005.

Lord of War
Description de l'image Lord of War.png.
Titre québécois Seigneur de guerre
Titre original Lord of War
RĂ©alisation Andrew Niccol
Scénario Andrew Niccol
Acteurs principaux
Sociétés de production Saturn Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la France France
Genre Thriller, drame
Durée 122 minutes
Sortie 2005

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Yuri Orlov (Nicolas Cage) et son frĂšre Vitali (Jared Leto) sont nĂ©s dans l'Ukraine soviĂ©tique durant la Guerre froide. Leurs parents Ă©migrent Ă  cette Ă©poque aux États-Unis en se faisant passer pour des juifs persĂ©cutĂ©s. Rapidement, Yuri se fait une place dans le trafic d'armes en commençant Ă  vendre Ă  des petits acheteurs dans le quartier dans lequel il a grandi, Little Odessa Ă  Brooklyn. Il ne se prĂ©occupe pas de l'idĂ©ologie de ses clients, ce n'est pas son affaire (« Ce n'est pas notre guerre »). Tant que des personnes veulent et peuvent acheter des armes, Yuri rĂ©pond prĂ©sent.

Vitali hésite avant de suivre Yuri dans ses affaires, voulant devenir cuisinier (« Il vaut mieux ne rien faire plutÎt que faire ça »). Mais l'appel des « frÚres d'armes » est le plus fort. Lors d'une transaction, Yuri et Vitali se retrouvent contraints à accepter de la drogue à la place de l'argent convenu. Vitali deviendra vite accro, jusqu'à s'enfuir avec un sachet entier de cocaïne, vite rattrapé par son frÚre. Il passera plusieurs mois en centre de désintoxication.

Yuri mÚne sa vie de trafiquant d'armes d'un cÎté, et celle de pÚre de famille de l'autre, marié au mannequin Ava Fountain. Doté d'un cynisme à toute épreuve, qui lui permet de faire face à sa conscience, Yuri Orlov sillonne le monde pour vendre ses armes, malgré les problÚmes que posent les agents d'Interpol, et notamment l'agent Jack Valentine, un policier idéaliste. Malgré tout, grùce à ses arrangements avec un officier de l'armée américaine, Oliver Southern, Yuri parvient à échapper aux forces de l'ordre. Son frÚre lui demande un jour si sa femme est au courant et il lui répond : « On ne parle pas de ces choses-là. Combien de vendeurs d'autos parlent de leur travail ? Combien de vendeurs de tabac ? Pourtant leurs deux produits tuent plus de monde chaque année que les miens. Et sur les miens, il y a un cran de sûreté. Si ces gens peuvent oublier leur travail quand ils rentrent chez eux, je le peux aussi. »

Par amour pour sa femme qui dĂ©couvre un jour le pot-aux-roses, il dĂ©cide de quitter le domaine de la vente d'armes. Mais AndrĂ© Baptiste, le prĂ©sident du Liberia, qui est son principal client, le force Ă  y revenir. Malheureusement, le jour de la transaction, Vitali, tĂ©moin du meurtre sauvage d'un enfant, dĂ©cide de dĂ©truire un camion transportant les armes, et il se fait tuer par les miliciens. MalgrĂ© la mort de Vitali, les massacres arrivent tout de mĂȘme, et Yuri reprend la phrase d'Edmund Burke : « On dit : le mal triomphe partout lĂ  oĂč les hommes de bonne volontĂ© ont Ă©chouĂ©. Il suffirait de dire : le mal triomphe partout. »

Yuri paye un mĂ©decin pour produire un faux certificat de dĂ©cĂšs, prĂ©tendant que son frĂšre est mort d'une crise cardiaque. MalgrĂ© cela, alors qu'il arrive Ă  l'aĂ©roport, une balle est dĂ©tectĂ©e dans le cadavre de son frĂšre et il est arrĂȘtĂ©. Valentine est content d'avoir enfin pu arrĂȘter celui qu'il considĂšre comme un monstre, mais Yuri dĂ©truit ses illusions, en lui disant qu'il sortira, car il est un mal nĂ©cessaire, puisqu'il approvisionne en armes les ennemis des ennemis des États-Unis. Oliver Southern arrive alors, fĂ©licite Jack, et laisse Yuri partir avec de l'argent.

NĂ©anmoins, Yuri n'est pas dupe. Il sait trĂšs bien qu'un jour il servira de bouc Ă©missaire. Il dĂ©clare alors que ceux qui hĂ©riteront de la terre seront les marchands d'armes, car tous les autres seront trop occupĂ©s Ă  s'entretuer, et que le secret de la survie est de « Ne jamais faire la guerre. Surtout pas contre soi-mĂȘme ».

Fiche technique

Distribution

Sources et légende : Version française (VF) sur Voxofilm[3]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[4]

Musique

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RĂ©ceptions critiques

Pour le site AllocinĂ©, les notes presse donnent un rĂ©sultat de 3,7⁄5, basĂ© sur 27 critiques, tandis que le public dĂ©cerne une note globale de 4,2⁄5, fondĂ©e sur 46640 votes. Le site Rotten Tomatoes, quant Ă  lui, attribue la note de 6,2⁄10, attribuĂ©e sur la base de 145 critiques.

Box-office

Le film sort dans 2 814 salles le aux États-Unis et rapporte 9 390 144 $ pour son premier week-end d'exploitation[5]. Il rapporte un total de 24 149 632 $ au box-office amĂ©ricain et 72 617 068 $ au box-office mondial, rĂ©sultat assez modeste par rapport Ă  son budget[6]. Lord of War sort en France, oĂč il est distribuĂ© dans 337 salles, en totalisant 467 953 entrĂ©es en premiĂšre semaine d'exploitation et 1 322 203 entrĂ©es en fin d'exploitation[6], soit plus de 8 318 000 $ de recettes, ce qui est le meilleur rĂ©sultat du long-mĂ©trage Ă  l'international[5].

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis 24 149 632 $ 7
Drapeau de la France France 1 322 203 entrĂ©es - 21
Monde Total mondial 72 617 068 $ - -

Autour du film

  • Andrew Niccol s'est inspirĂ© de cinq vĂ©ritables trafiquants d'armes pour crĂ©er le personnage de Yuri dont le plus ressemblant est Viktor Bout[7]. Il a mĂȘme poussĂ© la recherche jusqu'Ă  prendre contact avec certains de ces « professionnels ». Le personnage d'AndrĂ© Baptiste, le prĂ©sident du Liberia, serait quant Ă  lui inspirĂ© du vĂ©ritable ancien prĂ©sident, Charles Ghankay Taylor.
  • La plupart des Ă©vĂ©nements du film ont des prĂ©cĂ©dents, mĂȘme la libĂ©ration assez mystĂ©rieuse d'un trafiquant d'armes arrĂȘtĂ© aux États-Unis[8].
  • Andrew Niccol a utilisĂ© plusieurs « accessoires » qui Ă©taient tout Ă  fait rĂ©els et revenant mĂȘme moins cher que des factices. Pour un plan du film devant se situer en Ukraine, au lieu d'utiliser les images de synthĂšse pour recrĂ©er une cinquantaine de chars d'assaut, il trouva un homme en RĂ©publique tchĂšque possĂ©dant 100 chars T-72 de fabrication russe et acceptant de lui en louer quelques-uns. Il explique cela ainsi : « En fait, je suis allĂ© en RĂ©publique tchĂšque et j'ai trouvĂ© un type qui possĂšde, Ă  titre privĂ©, 100 tanks T-72 russes. Cela ne lui a posĂ© aucun problĂšme de me les louer (...) Quand un type vous dit : je peux te livrer 50 tanks, je te les apporte mardi Ă  9 h du matin, vous ĂȘtes sĂ»r de les y trouver tous parfaitement alignĂ©s »[9]. Les chars furent vendus peu aprĂšs le tournage. Il achĂšte Ă©galement 3 000 vrais AK-47, moins chers que des faux, qu'il a ensuite revendus Ă  perte, afin que cela ne soit pas considĂ©rĂ© comme du trafic illĂ©gal.
  • L'avion cargo Antonov An-12 utilisĂ© dans le film fut louĂ© au russe Evgeny Zakharov et est soupçonnĂ© d'avoir servi Ă  de vrais trafics d'armes illĂ©gaux. Il s'Ă©crasa peu de temps aprĂšs le tournage, le 8 janvier 2005, tuant ses six membres d'Ă©quipage, collĂšgues des pilotes visibles dans le film.
  • Niccol dut signaler Ă  l'OTAN qu'il tournait un film afin que ceux-ci ne prennent pas d'Ă©ventuels clichĂ©s satellites pour une armĂ©e en formation[10] - [11].
  • AprĂšs la mort de son frĂšre, Yuri cite Oscar Wilde : "Il y a deux tragĂ©dies dans la vie, la premiĂšre est de ne pas avoir ce que l'on dĂ©sire, la seconde, c'est de l'avoir."
  • Le tournage s'est dĂ©roulĂ© aux États-Unis (New York et Wendover), en Afrique du Sud et en RĂ©publique tchĂšque.
  • Dans la version originale du film, le Liberia est prĂ©sentĂ© comme Ă©tant un pays francophone, alors qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© d'un pays anglophone.
  • Le rĂŽle d'Ava Fontaine, la compagne de Yuri Orlov devait ĂȘtre initialement incarnĂ© par Monica Bellucci mais celle-ci dut renoncer pour conflits d'emploi du temps.
  • Ironiquement, Yuri Orlov est Ă©galement le nom d'un chercheur en physique nuclĂ©aire, ancien dissident soviĂ©tique et militant des droits de l'homme (voir Yuri Orlov).
  • Interpol est basĂ© en France Ă  Lyon et non pas aux États-Unis et ne dispose d'aucun agent.
  • Dans le gĂ©nĂ©rique de fin, il est rappelĂ© que les plus grands marchands d'armes sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, la France et la Chine, tous membres permanents du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU.
  • Le 8 mai 2023, une suite intitulĂ©e Lords of War est annoncĂ©e avec Nicolas Cage et Bill SkarsgĂ„rd. Le film explorera la suite de l'histoire de Yuri Orlov (Nicolas Cage), mais aussi son fils illĂ©gitime, Anton (Bill SkarsgĂ„rd)[12].

Bibliographie

Notes et références

  1. « Seigneur de guerre »
  2. http://www.cnc.fr/web/fr/rechercher-une-oeuvre/-/visa/114182
  3. « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm, consulté le 4 février 2023
  4. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 4 février 2023
  5. (en) « Lord of War (2005) », sur Box Office Mojo (consulté le )
  6. « Lord of War (2005) », sur Jp'S Box-office (consulté le )
  7. (fr) « Portrait du trafiquant d'armes "Victor Bout" »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), par Alain Astaud
  8. (en-US) Douglas Martin, « Edwin P. Wilson, the Spy Who Lived It Up, Dies at 84 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  9. www.allocine.fr
  10. « Lord of War (2005) - IMDb » [vidéo], sur imdb.com (consulté le ).
  11. (en) Brian B., « Andrew Niccol Is Lord of War [Exclusive] », sur movieweb.com, (consulté le ).
  12. Eklecty-City, « Lord of War : Nicolas Cage rempile pour une suite avec Bill SkarsgÄrd », sur Eklecty-City, (consulté le )

Liens externes

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