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Lope GarcĂ­a de Salazar

Lope García de Salazar (1399-1476) a été et un historien biscayen banderizo, auteur de Las Bienandanzas e Fortunas, un document à caractère historique et légendaire précieux.

Lope GarcĂ­a de Salazar
Biographie
Naissance
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Conflit
Ĺ’uvres principales
Monument dédié au seigneur féodal et historien, Lope García de Salazar à Portugalete

Biographie

Blason des Salazar.

Lope García de Salazar naît durant l’année 1399, une époque marquée par une forte crise sociale, un bouillon de culture pour les luttes des bandes dans lesquelles il sera immiscé depuis sa jeunesse. À seize ans il prend les armes et à dix-huit il assassinera à sa première victime, Lope Otxoa de Mendieta pour des intérêts dans les revenus du monastère de Galdames.

Il se marie avec Juana ButrĂłn y MĂşjica en 1425, alliĂ©s naturels des Salazar et membres du mĂŞme cĂ´tĂ© nobiliaire (l’Oñacino). De leur mariage naĂ®tront plusieurs fils, dont Juan « El Moro Â» et Lope de Salazar qui se combattront pour le contrĂ´le du droit d’aĂ®nesse de Salazar. Beaucoup d'auteurs s’accordent Ă  dire que la vie de Lope GarcĂ­a de Salazar a Ă©tĂ© pleine de violence, contre le cĂ´tĂ© Gamboino, et particulièrement contre les Velasco et les Ayala.

Les Velasco Ă©taient très nombreux dans l’immense royaume de Castille, avec beaucoup de pouvoir, Ă©tablissant un « Ă‰tat parallèle Â». Dans la mĂ©rindade des Enkarterri ils contrĂ´laient les secteurs de Balmaseda, les dĂ®mes Ă  Zalla et de la Valle de Villaverde en Cantabrie, en plus de la domination de la ville de Castro Urdiales, toujours en Cantabrie. Les Velasco et les Salazar essayaient de dĂ©velopper leur influence sur les mĂŞmes secteurs, s’affrontant irrĂ©mĂ©diablement dans de vĂ©ritables batailles. Les Velasco Ă©taient contigus aux Tours des Salazar dans les secteurs CiĂ©rvana, Galdames, Atxuriaga et de Zubiate.

Les Ayala étaient d’autres ennemis potentiels des Salazar, bien qu’étant la pointe de lance, avec ces derniers du côté Oñacino. Ils avaient de très bonnes relations avec les Velasco, ce qui les opposaient dans une certaine mesure des Salazar pour le contrôle de la bande. Leurs domaines dans les Enkarterri s’étendaient le long du cours de la rivière Cadagua, le Nervión-Ibaizabal, et par les secteurs de Barakaldo, Arrigorriaga et Ayala-Aiara (Alava/Araba). La famille Ayala était en pleine expansion sur les terres alavaises et guipuzcoanes n'ayant pas pu se développer vers l'occident, où on trouvait les Salazar et les Velasco. Les Ayala ont fait face aux Salazar pour le contrôle de Barakaldo et la vallée de Sámano, une localité de la municipalité de Castro-Urdiales en Cantabrie, (près des Marroquines, protégés des Ayala). Il y aura d'autres familles de la zone, comme les Avellaneda avec une faible participation, éloignés des secteurs de conflit et limité pour encaisser ses revenus. Lope García de Salazar disposait d'un vaste droit d'ainesse, puisqu'il contrôlait la majorité de la Merindad mineure des Enkarterri, excepté les vallées de Galdames et de Salcedo et toujours avec cette envie expansionniste vers les villes de Castro-Urdiales et de Barakaldo.

Le droit d’aĂ®nesse typique des lignĂ©es des bandes Ă©taient la maison-tour, destinĂ©e aux activitĂ©s militaires, la maison d’étage, oĂą rĂ©sidait gĂ©nĂ©ralement le parent plus âgĂ©, les terres cultivables et des revenus et recettes provenant d’activitĂ©s additionnelles, comme les forges ou dĂ®mes. Le droit d’aĂ®nesse personnel de Lope GarcĂ­a Ă©taient ses tours de San MartĂ­n de Muñatones (Musques), Santelices (Musques), la Sierra et Salazar (Portugalete). Les forges et les moulins, « les guĂ©s Â» et Achuriaga, les forges de Pobal et d'Arenao, les moulins Ă  eau de la Puente et de Fresnedo. Ă€ une partie de ces bĂ©nĂ©fices, il percevait Ă©galement des revenus additionnels, provenant du trafic du minerai de fer (70 000 maravĂ©dis[1] annuels), le PrĂ©vĂ´tĂ© de la ville de Portugalete et les pĂ©ages des ports de San Martin (aujourd’hui disparu) et Portugalete. Il profitait aussi de la couronne, en percevant le service d'armes rendu Ă  plus d'une occasion, comment en 1447 quand il a perçu quelque 160 000 maravĂ©dis. Il y a des donnĂ©es qui indiquent que Lope GarcĂ­a pouvait disposer de quelque 3 000 hommes Ă  son service, ces chiffres semblent impressionnants mais la rĂ©alitĂ© est que les Ayala et les Velasco disposaient d'une force militaire très supĂ©rieure, malgrĂ© ceci Lope GarcĂ­a pouvait adopter une attitude de dĂ©fense sans aucun danger.

Il y a une série de faits à souligner dans la vie de ce personnage biscayen. En 1451 il fera face à l'autorité monarchique castillane Jean II[2] par la nomination de Juan Hurtado de Mendoza comme corrégidor de Biscaye. Juan Hurtado de Mendoza avait déjà la charge de corrégidor de la merindad mineure des Enkarterri (junta - assemblée - d'Avellaneda) et cela supposait une perte de pouvoir pour les nobles locaux, subordonnés dans la merindad majeure et mineure à un seul pouvoir. Cette même année explosera l'hostilité avec son fils aîné Juan, en accordant le droit d'ainesse au segond, Lope, qui mourra dans la bataille de Torrellas en 1462. En 1457 il sera exilé pendant trois années par ordre du roi Henri IV[3] avec d'autres parents plus âgés de Biscaye et de Guipuzcoa pour s'opposer au nouvel ordre juridictionnel de plus grand pouvoir accordé aux conseils. En raison de ceci ils se sont exilés à Jimena de la Frontera, province andalouse de Cadix, d'où il retournera malade de fièvres.

Les "fraternels" et corrĂ©gidor de Biscaye l'accuseront d'insolence contre leur autoritĂ©, mais finalement en 1460, le roi pardonnera les exilĂ©s et leur permettra de retourner Ă  leurs fĂ©odaux. Après le dĂ©cès de son fils Lope dans la bataille de Torrellas. Juan, son aĂ®nĂ© lui rĂ©clame son droit successoral, mais est relĂ©guĂ© une fois de plus Ă  un second plan, Lope GarcĂ­a de Salazar en accordant le droit d'ainesse au fils de celui qui est dĂ©cĂ©dĂ©, Ochoa de Salazar. Le conjoint de Lope GarcĂ­a, Juana de ButrĂłn se rĂ©cuse la concession d'ainesse et essaye de le faire accorder Ă  l'aĂ®nĂ©. Ces conflits infidĂ©litĂ©s continus de Lope GarcĂ­a fait que Juana de ButrĂłn abandonne San MartĂ­n de Muñatones en 1469, en accordant la partie du droit d'ainesse qui lui appartenait Ă  l'aĂ®nĂ© Juan de Salazar. Ă€ partir de 1457 se dĂ©chaĂ®nent les Ă©vĂ©nements qui mèneront Lope GarcĂ­a de Salazar Ă  la dĂ©cadence, en arrivant Ă  solliciter l'aide Ă  son grand ennemi, Pedro de Velasco. Cette action de lâchetĂ© avec la dĂ©cision de soutenir les Haro (GamboĂ­nos) dans sa lutte contre la faction des Oñacinos, (Ă  laquelle appartenait Salazar) a fait que les salazariegos prennent leur fils, Juan de Salazar « le Moro Â» comme parent ainĂ©, chef.

En il enferme son père dans sa maison-tour de San MartĂ­n de Muñatones, Lope GarcĂ­a a Ă©tĂ© retenu dans son cette maison forte oĂą il Ă©crira son Ĺ“uvre « Historia des Buenas andanças e fortunes Â» grâce Ă  laquelle il est connu et par certains proclamĂ© comme le premier historien de Biscaye. Face aux tentatives de fuites il est envoyĂ© Ă  la tour de Salazar Ă  Portugalete, oĂą il mourra empoisonnĂ© avec des herbes dans le repas avec sa fille bâtarde MencĂ­a de Avellaneda.

Notes et références

  1. Le maravédis est une petite monnaie de billon (Le billon est un alliage d’argent et de cuivre, contenant souvent environ 50 % de cuivre, une teneur variable en argent, et auquel est ajouté environ 5 % de plomb.) espagnole. À l'origine, le maravédis s’appliqua à des monnaies maures d’or et d’argent. Mais à partir du XVe siècle, il ne sert plus qu’à désigner des monnaies de cuivre.
  2. Jean II (6 mars 1405 – 20 juillet 1454) fut roi de Castille de 1406 à sa mort. Il était le fils d'Henri et de sa femme Catherine de Lancastre, fille de Jean de Gand et de Constance de Castille. Jean II de Castille épousa en 1420, Marie d'Aragon.
  3. Henri IV de Castille, né à Valladolid en 1425, décédé à Madrid en 1474 fut roi de Castille et de León de 1454 à 1474. Il était fils de Jean II et de Marie d'Aragon (1396-1445).

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