Muskiz
Muskiz en basque ou Musques en espagnol est une commune de Biscaye dans la communauté autonome du Pays basque en Espagne.
Nom officiel |
(eu) Muskiz |
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Nom local |
(es) Muskiz |
Pays | |
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Communauté autonome | |
Province | |
Comarque | |
Baigné par | |
Superficie |
22 km2 |
Altitude |
10 m |
Coordonnées |
43° 19′ 24″ N, 3° 07′ 18″ O |
Population |
7 367 hab. () |
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Densité |
334,9 hab./km2 () |
Gentilé |
Muskiztar |
Statut | |
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Chef de l'exécutif |
Borja Liaño Abarrategi (d) |
Langue officielle |
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Code postal |
48550 |
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INE |
48071 |
Immatriculation |
BI |
Site web |
À la suite du découpage moderne des comarques, Muskiz a été rattachée à la sous-comarque de Meatzaldea (Zona Minera en espagnol), intégrée à la comarque du Grand Bilbao. Cependant, d'un point de vue historique, Muskiz appartient aux Enkarterri (ou Encartaciones en espagnol) et à la Vallée de Somorrostro, entité disparue en 1805 qui constituait l'une des dix républiques ou Conseils des Enkarterri.
GĂ©ographie
GĂ©ographie physique
La commune, située sur le point le plus occidental de la côte biscaïenne, est limitée au nord par la mer Cantabrique, au sud par Galdames, et à l'est par Abanto-Zierbena et Zierbena. Par l'ouest, elle est limitrophe de Castro-Urdiales, ville appartenant à la communauté autonome uniprovinciale de Cantabrie.
La commune est encaissée dans la vallée de la rivière Mayor ou Barbadun qui se jette dans la mer Cantabrique à son passage par le quartier de l'Arena, plage dont le territoire est partagé avec Ciérvana.
Parmi les montagnes qui entourent Muskiz, le sommet le plus élevé est le pic Mello, au sud de la commune, qui culmine à 626 m. Les autres sommets principaux sont le Peña Corbera (361 m), le pic Garrigue (269 m), le pic Ramos (229 m) et le Janeo (203 m).
Localités
La municipalitĂ© est composĂ©e des localitĂ©s suivantes : Carrascal, CobarĂłn (ou Cobaron), El Cerro, El Crucero, El Haya (Zelaya), El Pobal, El Valle, La Campa, La CaserĂa, La Rabuda, La Rigada (Larrinaga), La Sequilla, Las Acacias, Laureta, Memerea, Nesilla, Oyancas, Pobeña, San Juan Somorrostro / Muskiz (localitĂ© principale de Muskiz), San Julian de Muskiz (ancienne capitale du Conseil et origine du nom de la localitĂ©), San MartĂn de Muñatones, Santelices,
Histoire
Antiquité
Les Romains, à la suite de la conquête de la région, exploitaient déjà les mines de fer de la région. Au Ier siècle, le géographe romain Pline l'Ancien précise dans son Histoire naturelle que :
- de tous les métaux, la plus longue veine est celle du fer. Dans la partie de la Cantabrie en bordure de mer, il y a une montagne extrêmement haute, tout de cette matière, chose incroyable.
Il semble donc que les Romains connaissaient l'existence de la veine de minerai de fer de la montagne Triano qui s'étendait dans l'actuelle zone minière de Biscaye, entre Barakaldo et Somorrostro.
La colonie romaine de Flaviobriga, fondée sur le site de Portugalete ou de Castro-Urdiales en 74, à l'époque de l'empereur romain Vespasien sur un noyau indigène préexistant, Portus Amanum ou Port des Amanos. Il existe également quelques preuves de présence romaine dans la ria du Barbadún et dans le territoire de Somorrostro.
Moyen Ă‚ge
Jusqu'au IXe siècle, il y a un grand vide documentaire. Dans la chronique d'Alphonse III, vers 880, on dit que son prédécesseur Alphonse Ier a repeuplé Carranza et Sopuerta. Le premier document écrit dans lequel on cite la vallée de Somorrostro, à laquelle appartient Muskiz, est daté de 1068. Apparemment, le processus d'acculturation romain ne serait pas arrivé à changer les us et coutumes de la population indigène, qui a continué d'exploiter les ressources agricoles et d'élevage des domaines mal définis territorialement.
Avec la diffusion du christianisme apparaît un nouvel élément de référence économique et social : l'église. Les églises sont généralisées à partir du XIe siècle. Parmi les plus anciennes de la zone, il faut indiquer celle de Sainte-Marie de Pobeña et celle de la Cerrada de Ranes, à Cardeo (dans la commune de Zierbena).
En 1212, Diego Lopez II de Haro, seigneur de Biscaye, fait don Ă Sancho Ortiz MarroquĂn de Montehermoso de plusieurs Ă©glises de la vallĂ©e de Somorrostro, dont celle de San Julián de Muskiz, ainsi que le droit de douane sur les minĂ©raux qui passent par la ria de BarbadĂşn. C'est Ă cette Ă©poque que San Julián de Muskiz est Ă©rigĂ© en paroisse. Autour de sa juridiction est crĂ©Ă© le conseil de San Julián de Muskiz. L'actuel Muskiz, situĂ© Ă l’extrĂ©mitĂ© occidentale de la seigneurie de Biscaye, est alors un des quatre conseils de la vallĂ©e de Somorrostro, qui regroupe les quatre conseils occidentaux des Enkarterri, avec les trois conseils orientaux. Muskiz est alors une terre des seigneurs fĂ©odaux et de maison-tour.
Au XIVe siècle, grâce Ă Lope GarcĂa de Salazar, nous avons une information sur les Ă©vĂ©nements de la Biscaye bas mĂ©diĂ©vale parce que dans son livre Bienandanzas et Fortunas on reprend les faits les plus importants de ces conflits entre les deux cĂ´tĂ©s. La famille Salazar, Ă laquelle appartenait le chroniqueur, a dĂ©tenu le contrĂ´le de la vallĂ©e de Somorrostro depuis le château de Muñatones. Cette famille Ă©tablie Ă Muskiz s'apparentant, vers 1256, avec celle des Muñatones. Tout comme d'autres parents plus grands, cette famille Ă©tait propriĂ©taire des terres et des hommes, jouissait de revenus, d'exonĂ©ration fiscale et soumettait Ă son autoritĂ© les habitants de la zone d'influence.
La prolifération de tours à Muskiz est déterminée par le règlement des Salazar à Muñatones, ceux qui, contrôlant le territoire depuis son domaine, installent ses parents dans les différents quartiers de la commune : Pobeña, Montaño, Memerea, San Julian, Santelices, la Rigada. Ces maisons-tour étaient d'authentiques centres d'exploitation et administration des ressources des environs. La construction la plus significative de cette période est le château de Muñatones.
Le château de Muñatones, dans la vallĂ©e du Barbadun, a Ă©tĂ© construit par Juan Lopez de Salazar vers 1260. Cette maison-tour sera reconstruite au XVe siècle et, encore de nos jours, est conservĂ© en bon Ă©tat. Un autre membre de la famille, Lope GarcĂa de Salazar Ă©crira en Ă©tant emprisonnĂ© dans ce mĂŞme château l'Ĺ“uvre Bienandanzas et Fortunas, qui rapporte les guerres des bandes[1] mĂ©diĂ©vales en Biscaye. Le majorat personnel de Lope Garcia de Salazar Ă Muskiz Ă©taient ses tours de San MartĂn Muñatones et de Santelices, la forge du Pobal et de l'Arenao, cette dernière Ă Galdames, et les moulins Ă eau la Puente et de Fresnedo. IndĂ©pendamment de ces bĂ©nĂ©fices, il percevait des revenus additionnels, provenant du trafic du minerai de fer (70 000 maravĂ©dis annuels), la PrĂ©vĂ´tĂ© de la ville de Portugalete et les pĂ©ages des ports de San MartĂn Ă Muskiz (aujourd'hui disparu) et Portugalete.
Outre les Salazar, d'autres lignées des bandes ont construit leurs maison-tour dans le territoire de Muskiz. Les Salcedo, Marroquines, Puchetas, Santelices ou Bañales. La légende raconte qu'on est arrivé à avoir 17 maison-tour dans le territoire de Somorrostro réparties dans les nombreux quartiers et les lieux de population de la commune.
DĂ©mographie
1897 | 1900 | 1910 | 1920 | 1930 | 1940 | 1950 | 1960 | 1970 | 1981 | 1991 | 2001 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2,468 | 2,663 | 4,069 | 4,239 | 4,345 | 4,060 | 4,077 | 4,733 | 6,011 | 6,054 | 6,358 | 6,558 | 6,839 |
Politique
Les élections aux Juntes générales de Biscaye de 2011 ont donné le Parti nationaliste basque (PNV-EAJ) vainqueur des élections à Muskiz. Les sièges ont été répartis comme suit :
Parti | Sièges | Nombre de voix[2] |
Parti nationaliste basque (PNV-EAJ) | 5 | 1 473 (34,75 %) |
Biltzen | 3 | 782 (18,45 %) |
Parti socialiste du Pays basque (PSE-EE) | 2 | 707 (16,68 %) |
Eusko Alkartasuna | 2 | 604 (14,25 %) |
Por Muskiz, Bai | 1 | 483 (11,39 %) |
Alderdi Popularra (PP) | - | 109 (2,57 %) |
Économie
L'Ă©conomie de Muskiz est liĂ©e Ă l'entreprise Petronor, qui y construit dans les annĂ©es 1970 la plus grande raffinerie de pĂ©trole d'Espagne. La tour de la raffinerie, de 222 mètres de haut, est appelĂ©e la CatalĂtica. Le logo de l'entreprise est une stylisation du château des Muñecones.
Patrimoine
FĂŞtes
La fête patronale de Muskiz se tient le jour de la saint Jean-Baptiste, le . En plus de cette fête commune à toute la commune, les différentes localités peuvent avoir des fêtes supplémentaires :
- saint Julien : le premier week-end de janvier.
- carnaval : saint Jean ().
- El CovarĂłn : 1er mai.
- La Glorieta : le premier week-end de juillet.
- Memerea : sainte Marie-Madeleine ()
- La Rigada : Notre-Dame et saint Roch (15-)
- Pobeña : Vierge du Secours ()
- La Rabuda : en septembre.
- fĂŞte agricole : en septembre.
- fĂŞte de la chasse et de la pĂŞche : en septembre.
- Pobeña : El Socorrillo (premier dimanche d'octobre)
Personnalités liées à la commune
- Rubén Ruiz Ibárruri (1920-1942) : fils de la Pasionaria, soldat de l'armée populaire de la République, puis lieutenant de l'Armée rouge.
- MarĂa SalomĂ© Loredo y Otaola de Subiza (1854 - 1928) : femme pieuse rĂ©vĂ©rĂ©e en Argentine.
- JosĂ© AgustĂn de Llano y de la Cuadra (1722 - 1794) : ministre d'État et ambassadeur en Allemagne, durant le règne de Charles IV.
- Nicolás de la Cuadra (1663-1728), peintre barroque.
- Lope GarcĂa de Salazar (1400-1476) : seigneur et historien, auteur de Bienandanzas e Fortunas.
- Urko Olazabal (1978-), acteur basque.
Notes et références
- La guerre des bandes opposait les partisans de deux familles: les Oñas et les Gamboins. Les Oñacins étaient des partisans de la lignée guipuscoane des Oñas. Elle était menée par la famille Mendoza, avec comme alliés les Beaumontais et la couronne de Castille. Les Gamboins étaient les partisans de la lignée guipuscoane des Gamboa. Ils étaient alliés aux Agramontais (qui apparaissent pour la première fois au début du XIIe siècle avec Sanche VII le Fort) et le Royaume de Navarre.
- 2011ko udal hauteskundeen emaitzak euskadi.net webgunean 2011/08/14an kontsultatua
Voir aussi
Sources
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Musques » (voir la liste des auteurs).