Longchamps (Eure)
Longchamps est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Longchamps | |
L'église Saint-Martin. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Normand |
Maire Mandat |
Nicolas Lainé 2020-2026 |
Code postal | 27150 |
Code commune | 27372 |
Démographie | |
Gentilé | Longchampains |
Population municipale |
684 hab. (2020 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 43″ nord, 1° 37′ 34″ est |
Altitude | Min. 94 m Max. 143 m |
Superficie | 15,43 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gisors |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Longchamps est située dans le Vexin normand, à 5 km d'Étrépagny, à 15 km de Gisors, à 12 km de Lyons-la-Forêt et à 20 km de Gournay-en-Bray.
Elle appartient à la communauté de communes du Vexin Normand. Elle est située au sein du triangle Rouen, Beauvais et Paris. Les communes voisines sont Morgny, Heudicourt, Lyons-la-Forêt et Étrépagny. C'est une commune rurale qui a vu sa population augmenter au fil des années.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buhy », sur la commune de Buhy, mise en service en 1986[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 727,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Longchamps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), zones urbanisées (2,5 %), forêts (0,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Longus Campus en 1035[23] - [24] (cartulaire de Saint-Étienne de Caen), Loncchamp et Longechamp en 1288[25], Lonc Champ-en-Lions en 1309 (charte de Philippe le Bel), Lonchamp en 1333, Lomchamp en 1470 (St-Allais), Longschamp en 1538 (procès-verbal de visite de la forêt de Bleue), Longchamp en 1716 (Cl. d’Aubigné)[25], Longchamps en 1793 et en 1801[26].
Il s'agit de la formation toponymique médiévale long champ dans laquelle le mot champ doit s'entendre au sens de « plaine dénudée, plaine cultivée », par opposition au bocage[23]. L'adjonction d'un -s final est aberrante[23].
Histoire
Moyen Âge
- Guillaume de Longchamps, Chancelier d'Angleterre (1189-1197).
- Étienne de Longchamps, frère du précédent. Familier de Richard Cœur de Lion, il l'accompagne lors de la 3e croisade pour devenir gouverneur de Saint-Jean d'Acre (1191-1192). Les pipe rolls le signalent comme prévôt de Lyons en 1198. En 1204, il passe au service de Philippe Auguste dont il devient un fidèle vassal. Il meurt à Bouvines en 1214 sous les yeux du roi capétien qu'il tentait de protéger.
- Néel de Longchamps, neveu des deux précédents.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2020, la commune comptait 684 habitants[Note 8], en augmentation de 12,13 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Prieuré Saint-Nicolas de Longchamps[33], moines bénédictins des XIIe et XVIIe siècles
- Château fort au lieu-dit Le Prieuré[34] du XIIe siècle [35]
- Chapelle Saint-Gourgon[36] du XVIe siècle
- Église Saint-Martin[37] (XVIe siècle) dans l'église plaque commémorative en souvenir de Michel de Roncherolles seigneur de Longchamps et de Mainneville, mort le , et autre plaque commémorative en souvenir de Philippe Leblan vicaire mort en 1738, âgé de 38 ans. Plaque commémorative des morts de la paroisse lors de la Première Guerre mondiale[38]; tableau du maître-autel, peint en 1847 par Henry Jeanne-Julien, verrière en six baies sur la vie de saint Martin par l'atelier Duhamel-Marette.
- Le monument aux morts est le modèle intitulé Le Poilu victorieux d'Eugène Bénet[39].
Personnalités liées à la commune
- Étienne de Longchamps, Anglo-normand (et autres membres de sa fratrie), tué lors de la bataille de Bouvines (1214)
Héraldique
Blason | D'or au lion d'azur, au bâton en bande de gueules brochant[40]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Buhy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Longchamps et Buhy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Buhy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Longchamps et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 136
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, p. 1304 - (ISBN 2600001336).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 126.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Une dernière pour le maire : Longchamps. Lors des vœux, Fabrice Levesque, a annoncé qu'il ne briguerait pas de quatrième mandat en mars », Paris Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Fabrice Levesque (SE), le maire de Longchamps, l'a annoncé lors de la cérémonie des vœux : il ne briguera pas un quatrième mandat lors des élections de mars ».
- « Municipales 2020. À Longchamps, dans l’Eure, le maire sortant Nicolas Lainé veut de la continuité : Sans surprise, Nicolas Lainé, maire sortant de Longchamps, a officialisé sa candidature pour un nouveau mandat. Aucune autre liste ne s’est pour l’heure déclarée », Paris Normandie,‎ .
- paris-normandie.fr, « Municipales. Dans l’Eure, nouveau duo d’adjoints autour de Nicolas Lainé, maire de Longchamps », Paris Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Avoir une seule liste sur la ligne de départ ne signifie pas pour autant un statu quo en matière de composition du conseil municipal. Mais Nicolas Lainé a été réélu, sans surprise, au poste de maire de Longchamps. Il sera entouré pour ce deuxième mandat d’un nouveau duo d’adjoints ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA00017089, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00017088.
- Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie
- Notice no IA00016968.
- Notice no IA00016969.
- Sur la plaque n'ont pas été reportés les noms de deux disparus : Eugène et Victorien Lecercle, morts respectivement les & .
- La liste des morts de la commune est disponible sur MémorialGenWeb.
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
Liens externes
- Longchamps sur le site de l'Institut géographique national
- MémorialGenWeb.
- Base Palissy.