Linda Kebbab
Linda Kebbab est une syndicaliste policière française, née en à Vaulx-en-Velin. Elle est déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière depuis 2018[1] et vice-présidente du cercle de réflexion Initiative Sécurité Intérieure qu’elle a cofondé en 2021[2].
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Biographie
Linda Kebbab est née dans la banlieue de Lyon de deux parents immigrés algériens. Son père est éboueur, sa mère, femme au foyer.
Parlant couramment l’arabe dialectal algérien, elle poursuit des études de langues en anglais, arabe littéraire et russe[3], mais renonce à devenir reporter après le décès de sa mère[4]. Elle dirige alors une société d'import-export dans le textile, mais veut se sentir d'« utilité publique »[5].
Parent isolé[6], elle s'engage dans la police en 2007[7] après avoir intégré l'École nationale de police de Fos-sur-Mer[8]. Elle est d'abord affectée à une brigade de police-secours à Créteil. Elle adhère au syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière, dont elle devient déléguée nationale en 2018, juste avant la crise des Gilets jaunes[5].
Habituée des plateaux de télévision, Linda Kebbab y défend régulièrement les forces de l'ordre[9]. En 2020, Valeurs actuelles la qualifie de « figure incontournable de l'univers médiatique »[7], même si elle estime que « les policiers qui s’expriment subissent des pressions »[10].
Elle soutient la proposition de loi relative à la sécurité globale et notamment son article 24, controversé[11].
En 2020, elle publie son autobiographie, dans laquelle elle aborde notamment le mouvement des Gilets jaunes, qui a fait plus de 27 000 blessés dont 1 944 dans les rangs de la police[12] - [13].
Prix
En 2021, Linda Kebbab est lauréate de la catégorie Coup de cœur du prix de la Femme d'influence de Patricia Chapelotte[14].
Affaires judiciaires
À la suite de ses interventions médiatiques, Linda Kebbab est régulièrement menacée et prise à partie sur les réseaux sociaux.
En 2018, l'un de ses cyberharceleurs est condamné à 4 mois de prison ferme et 1 000 euros de dommages-intérêts[15].
En , le journaliste Taha Bouhafs la qualifie d'« arabe de service » sur Twitter. Il est condamné le pour le délit d'injure publique à raison de l'origine à une amende de 1 500 €, outre des dommages-intérêts[16] - [17]. Il interjette appel[18]. Le , il est à nouveau condamné en appel pour injure raciste ; il annonce se pourvoir en cassation[19].
Publication
- Gardienne de la paix et de la révolte, éditions Stock, 2020
Références
- Guillaume Poingt, « Linda Kebbab, policière révoltée », sur Le Figaro,
- «Initiative sécurité intérieure» : Fauvergue et Péchenard lancent un think tank «transpartisan», sur leparisien.fr,
- « Linda Kebbab, syndicaliste médiatique et "porte-souffrance" des policiers », sur lepoint.fr, .
- Vincent Monnier, « C’est l’une des rares femmes syndicalistes de la police : 10 choses à savoir sur Linda Kebbab », sur Nouvel Obs, .
- « Linda Kebbab, syndicaliste médiatique et "porte-souffrance" des policiers », sur L'Express, .
- Pauline Delassus, « Linda Kebbab, la révolte policière », sur Paris Match, .
- Amaury Bucco, « Linda Kebbab, cheville ouvrière des luttes de la police », sur Valeurs actuelles, .
- Mikael Corre, « Linda Kebbab, de la banlieue lyonnaise à la police nationale », sur La Croix, .
- A.L., « Une policière invite Yann Moix à venir patrouiller », sur BFM TV, .
- Étienne Girard, « Linda Kebbab : "Les policiers qui s’expriment subissent des pressions" », sur Marianne, .
- Sonia Devillers, « Linda Kebbab ou la télé inversée », sur France Inter, .
- Thibaut Chevillard, « "Les policiers en ont marre d’être pris pour cible", dénonce Linda Kebbab, syndicaliste », sur 20 Minutes, .
- Paul Sugy, « Linda Kebbab, l'ange gardien de la paix », Le Figaro Magazine, 4 décembre 2020, p. 46.
- « France : Une policière d'origine algérienne désignée "Femme d'influence 2021" »
, sur observalgerie.com, (consulté le ). - Claire Hache, « "Je suis la syndicaliste la plus en danger" : Linda Kebbab, la flic qui parle cash », sur L'Express, .
- Guillaume Poingt, « "Arabe de service" : Taha Bouhafs reconnu coupable d'injures raciales envers Linda Kebbab », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Vincent Gény, « "Arabe de service" : Taha Bouhafs condamné pour injure envers la policière Linda Kebbab », marianne.net, 28 septembre 2021.
- Guillaume Poingt, « "Arabe de service" : Taha Bouhafs reconnu coupable d'injures raciales envers Linda Kebbab », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Paris. Taha Bouhafs condamné en appel pour injure raciste envers la policière Linda Kebbab », sur actu.fr (consulté le ).