Unité SGP Police-Force Ouvrière
Unité SGP Police-Force Ouvrière est un syndicat de la Police nationale française, né de la fusion, le , d'Unité Police et du SGP FO.
Un seul intérêt, l’intérêt commun ! On ne lâche rien ! Police & Patrie, État d’urgence pour notre métier |
Fondation | |
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Fusion de |
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Type | |
Objectif |
Défense des intérêts des fonctionnaires de police |
Pays |
Secrétaire général |
Grégory Joron |
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Représentativité |
40,38 % |
Site web |
Aux élections professionnelles de 2010 en France il obtient 40,38 % des voix, devenant le premier syndicat dans la Police nationale. À l'occasion de ces élections professionnelles de 2010, ces deux syndicats avaient conclu une alliance électorale qui les avait conduits à la première place. Il est majoritaire aux dernières élections professionnelles de 2018.
Le SGP est affilié à la confédération Force ouvrière.
Historique
En 1999, le SGP s'affilie à FO, en négociant un statut particulier d'autonomie. Auparavant, il a été, en 1969, l'une des forces à l'origine de la création de la Fédération autonome des syndicats de police (FASP), dont il est sorti 27 ans plus tard (en 1996), lorsque celle-ci a connu des difficultés financières, et qu'une autre partie des syndicats regroupés dans la FASP en est également sortie pour créer le syndicat UNSA Police.
Lors des élections de 2006, SGP-FO n'obtient que 15,34 % des voix, l'UNSA Police 41 %, et Alliance Police nationale 36,5 %.
Le SGP, contre toute attente, a bénéficié de l'arrivée d'une opposition qui a décidé de quitter l'UNSA[1]. Cette structure (Unité Police) a tenté à partir de 2008 de reconstituer une fédération d'ampleur, en s'alliant de nouveau avec les syndicats de l'UNSA Police. Mais il s'est heurté à une scission intervenue en 2009 au sein de l'UNSA Police, car la majorité du bureau national n'a pas voulu de la fusion, même si une forte minorité l'approuvait[2], ce qui a empêché les nouveaux alliés de reprendre le sigle UNSA. Ils ont alors décidé de s'affilier à FO. Les trois quarts des électeurs de l'UNSA Police ont, en revanche, approuvé ce rapprochement lors des élections professionnelles dans la police nationale.
Le Syndicat général de la police-Force ouvrière est ainsi issu du rapprochement du SGP-FO et d’Unité Police, née le , à la suite de trois décisions de justice successives les condamnant pour usage abusif du nom et du logo UNSA. Pour les élections professionnelles de , il a présenté des listes communes avec UNITE Police, en créant l'Union Unité SGP Police. Cette union milite en particulier pour le renforcement des effectifs policiers[3]. Lors de ces élections, les deux alliés ont obtenu près de 48 % des voix contre un peu moins de 10 % pour l'UNSA Police et 37,6 % pour Alliance Police nationale. Ce sont là les trois organisations syndicales représentatives au sein de la police, au milieu des années 2010[4].
Dans un article de Mediapart[5], le syndicat conteste la réalité des violences policières liées à la répression du mouvement des gilets jaunes. Son président, Yves Lefebvre, commentant l'accident survenu à un manifestant ayant eu la main arrachée en ramassant une grenade au sol, a notamment déclaré : « Je vais être très cru, mais c’est bien fait pour sa gueule ».
Références
- Anne Vidalie, « Qui est aux commandes d'Unité SGP Police? », L'Express, (lire en ligne)
- Sur le site UNSA Police.
- Jean-Marc Leclerc, « Syndicats de police : la gauche en position de force », Le Figaro, (lire en ligne)
- Fabien Jobard et Jacques de Maillard, Sociologie de la police, Armand Colin, (lire en ligne), « Syndicats et organisations policières »
- Karl Laske, « Eborgnements, tabassages, humiliations: les syndicats de police imposent l’omerta », sur Mediapart (consulté le )