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Lieusaint (Manche)

Lieusaint [ljøsɛ̃] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 401 habitants[Note 1].

Lieusaint
Lieusaint (Manche)
L'église Saint-Éloi.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Jean-Paul Lemoigne
2020-2026
Code postal 50700
Code commune 50270
Démographie
Gentilé Lieusainais
Population
municipale
401 hab. (2020 en diminution de 3,84 % par rapport à 2014)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 28′ 30″ nord, 1° 28′ 40″ ouest
Altitude Min. 9 m
Max. 44 m
Superficie 5,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valognes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lieusaint
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Lieusaint
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Lieusaint
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Lieusaint
Liens
Site web www.lieusaint50.fr

    Géographie

    La commune est au centre de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 4,5 km au sud de Valognes, à km à l'ouest de Montebourg, à 11 km au nord de Saint-Sauveur-le-Vicomte et à 14 km à l'est de Bricquebec[1].

    Le point culminant (44 m) se situe en limite nord, au lieu-dit le Gibet, sur la D 24. Le point le plus bas (m) correspond à la sortie du Merderet du territoire, au sud-est.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 10,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 836 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bricquebec », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1969[10] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 1 207,9 mm pour la période 1981-2010[12].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 21 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Lieusaint est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), terres arables (16,7 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes : Lisainz en 1144, Locus sanctorum en 1266, Lieussains en 1320, Liussains en 1344 et Lieuxains en 1441[24].

    L'origine du toponyme n'est pas clairement définie. Il pourrait être issu d'un anthroponyme germanique tel que Leotsindus[24] ou pourrait désigner un cimetière ou un lieu de culte[25].

    Le gentilé est Lieusainais[26].

    Histoire

    Au haut Moyen Âge, le fisc de Lieusaint dépendait du diocèse de Bayeux[27].

    Dans le cimetière de l'église, on a découvert un sarcophage, en calcaire de Sainteny, que l'on a daté du VIIe siècle. Sa cuve mesure 1,90 mètre de large. La tête du sarcophage semble être une demi-base de colonne romaine réemployée, gravée du nom de la défunte « SUNNOVIRA ». Il est aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Valognes[28].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    (avant 2001) 2004 Gaston Brostin
    2004[29] mars 2014 Jacques Lecourt Agriculteur
    mars 2014[30] En cours Jean-Paul Lemoigne SE Retraité DDE
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[31].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].

    En 2020, la commune comptait 401 habitants[Note 9], en diminution de 3,84 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Les différents recensements depuis la Révolution révèlent une relative stabilité de la démographie communale. Si un minimum a été atteint en 1921 (209 habitants), un premier maximum datant de 1821 (334 habitants) n'a été dépassé qu'en 1990 (345 habitants).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    276257330334323321324305315
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    310300302281265266279280236
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    247244242209214220248271248
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    278270259270345331343350371
    2014 2019 2020 - - - - - -
    417399401------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La Forge de saint Éloi.
    • Église Saint-Éloi : église cruciforme du XIIIe siècle et remaniée aux XVe et XVIIe siècles avec clocher en bâtière, abritant quelques Å“uvres classées à titre d'objets aux monuments historiques (stalles, statues, bas-reliefs, fonts baptismaux)[36]. Dans le mur extérieur sud de l'église est encastrée une pierre calcaire gravée en lettres onciales romaines datant probablement de l'époque carolingienne. L'inscription est : « XVII K(A)L(ENDAS) JULI / OBIIT HERMER / SACERDOS / VIII K(A)L(ENDAS) MAI(I) / OBIT FRULE ORA P(RO) EIS » qui se traduit par : « le 17 jour avant les calendes de juillet est mort le prêtre Hermer. Le 8 jour avant les calendes de mai est mort Frule. Prie pour eux. »[28], et sur le tympan du portail sud on peut voir un haut-relief du XVe siècle représentant les saints Éloi et Oculi à leur établi d'orfèvres[37].
    L'église a appartenu au diocèse de Bayeux, comme celles de Sainte-Mère-Église, Vierville, Neufville, Chef-du-Pont et Sainte-Marie-du-Mont[38].
    • Manoir de Thurin (XVIe siècle).
    • Ferme-manoir de Beaulieu (XVIIe siècle), et son colombier.
    • Ferme-manoir de la Madeleine (XVIe – XIXe siècle), ancienne léproserie.
    • Vestiges de la ferme-manoir de la Fresnée (XVIe siècle).
    • Ferme-manoir de la Baronnerie (XVIe siècle).
    • Ferme-manoir du Haut-Pithois (XVIe siècle).
    • Ferme-manoir de la Fosse (XVIe siècle).
    • Ferme-manoir d'Azeville (XIXe siècle).
    • Ferme-manoir de la Belloterie (XVIe siècle).

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Bricquebec - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Lieusaint et Bricquebec-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Bricquebec - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Lieusaint et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 850.
    25. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 165.
    26. « ouest-france.fr - Mairie de Lieusaint » (consulté le ).
    27. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 41.
    28. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 39.
    29. « Jacques Lecourt a été élu », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. « Jean-Paul Lemoigne est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Lieusaint (50700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    36. « Œuvres mobilières à Lieusaint », base Palissy, ministère français de la Culture.
    37. Girard et Lecœur 2005, p. 117.
    38. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 161.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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