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Lichen aquatique

Les lichens aquatiques « vrais » sont les lichens qui effectuent tout leur cycle de vie sous l'eau.

À titre de rappel, les lichens sont une association symbiotique entre un champignon et une ou plusieurs algues ou cyanobactĂ©ries ; le champignon forme habituellement la structure externe du lichen en incluant ses partenaires symbiotiques photosynthĂ©tiques Ă  l'intĂ©rieur[1], mais dans quelques cas rares (souvent plus ou moins aquatiques), c'est l'inverse qui se produit : l'algue formant l'enveloppe externe et englobant le champignon ; on parle alors plutĂŽt de « mycophycobioses Â» car tous les lichĂ©nologues ne sont pas d'accord pour les considĂ©rer comme des lichens vrais[2])
Certains lichens terrestres supportent une pĂ©riode d’inondation, plus ou moins longue selon leur type de photobionte, mais ils finissent par mourir littĂ©ralement « noyĂ©s »[3] s'il ne retrouvent pas Ă  temps les conditions d’une respiration atmosphĂ©rique ; ces lichens ne sont pas classĂ©s parmi les « lichens aquatiques »). Le suĂ©dois Santesson avait en 1939 dĂ©crit l'existence dans les zones inondables d'une « ligne des lichens » sur les troncs et rochers sous-laquelle les lichens terrestres ne survivaient pas et qui correspondait Ă  une zone souvent inondable. Les lichens dont le « partenaire algal Â» est du genre Trebouxia y survivent particuliĂšrement mal et dans certaines rĂ©gions le lichen Parmelia conspersa marque particuliĂšrement nettement le niveau des hautes-eaux des inondations[2].

Des lichens aquatiques existent en eau douce, saumĂątre et de mer, oĂč quand ils sont prĂ©sents, ils sont caractĂ©risĂ©s par une zonation verticale marquĂ©e, mais ils sont souvent discrets, car immergĂ©s et « crustacĂ©s », c'est-Ă -dire encroĂ»tants. Ils sont difficiles Ă  identifier par les non-spĂ©cialistes (Obstacle taxonomique).

Ce sont des organismes photoautotrophiques, c'est-Ă -dire capable de synthĂ©tiser de la matiĂšre organique, grĂące Ă  leur photobionte (composant vĂ©gĂ©tal ou cyanophycĂ© de l’association).

Ils sont sensibles Ă  la qualitĂ© physicochimiques de l’eau et notamment au pH, Ă  la conductivitĂ©, l'alcalinitĂ©, le taux de silice ou de magnĂ©sium et sont connus pour influencer l'apparition de plusieurs autres espĂšces aquatiques[4] - [5] - [6].

À la diffĂ©rence des lichens terrestres, les lichens aquatiques, par exemple des genres Dilabifilum et Heterococcus sont trĂšs vulnĂ©rables Ă  la dĂ©shydratation[7]. mĂȘme si quelques espĂšces la supportent temporairement, Ă  condition que l’air reste trĂšs humide.

Ils font partie des communautĂ©s Ă©piphytiques et du pĂ©riphyton (ils sont parfois eux-mĂȘmes ĂȘtre colonisĂ©s par d'autres espĂšces du pĂ©riphyton)

Ils sont souvent discrets, car immergés et crustacés, c'est-à-dire encroûtants, et difficiles à identifier par les non-spécialistes (Obstacle taxonomique). Localement, sur des roches exposées à un fort courant, ils constituent cependant la majeure partie du biote, la plupart des autres espÚces ne parvenant pas à s'accrocher au substrat ou à résister à la concurrence des lichens aquatiques.

Habitats

Ce sont les substrats durs, stables et éclairés toujours immergés, situés dans des eaux douces, saumùtres ou salées (zone tidale).

Leur diversitĂ© est plus Ă©levĂ©e dans les milieux extrĂȘmes (torrents, chutes, cascades)[8]. Ils sont souvent trouvĂ©s en altitude en zone tempĂ©rĂ©e, mais aussi sous les tropiques, ainsi 4 espĂšces du genre Verrucaria ont Ă©tĂ© observĂ©es Ă  des altitudes de 500 Ă  2 100 m en Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e par A. Aptroot (1998)[9])

TrĂšs sensibles au pH de l’eau, ils disparaissant gĂ©nĂ©ralement quand le pH de l'eau descend en dessous de 5, avec cependant une certaine tolĂ©rance chez certaines espĂšces, grĂące Ă  leur symbionte selon (ThĂŒs & Shultz, 2008)[10]. Les lichens aquatiques dont le symbiote photoactif est de type Dilabifilum (ex : Verrucaria aquatilis) ou Stichococcus) ou de type Diplosphaera sont associĂ©s aux eaux basiques (alcalines) alors que les espĂšces dont le symbionte photo-actif est une algue trebouxioide (Trentepohlia et Heterococcus) sont plutĂŽt associĂ©s Ă  des milieux neutres ou acides. Quelques espĂšces (Verrucaria hydrela et Hydropunctaria rheitrophila) sont connues pour leur grande marge de tolĂ©rance au pH, ce qui est probablement dĂ» au fait qu’elles sont capables de changer de symbionte quand le pH change[11]

Nombre d'espĂšces

Il est à ce jour largement inconnu, faute d'inventaires dans de nombreuses régions du monde (la plupart des données proviennent des zones tempérées).

En 2000 selon le lichénologue anglais D.L Hawksworth (2000)[2], sur environ 700 espÚces marines identifiées à ce jour sur des roches cÎtiÚres et 200 en eau douce, la plupart de ces espÚces ne supportent pas une immersion permanente. Ceux qui le peuvent n'appartiennent qu'à quelques genres. Ces chiffres sont à comparer au nombre total de lichens terrestres et aquatiques connus à la fin des années 1990 (environ 13500 espÚces) ou à leur nombre estimé (17000 à 20000 espÚces selon Galloway (1992)[12].

L’inventaire naturaliste des lichens aquatiques est cependant encore Ă  complĂ©ter, voire Ă  construire dans d’autres parties du monde, surtout entre les deux tropiques. Des spĂ©ciations cryptiques ou semi-cryptiques sont soupçonnĂ©es ou Ă  l’étude, par exemple pour les espĂšces du genre Hydropunctaria. Dans certains cas l’identification semble impossible sur la base de critĂšres morphologiques ou chimiques et doit s’appuyer sur l’analyse gĂ©nĂ©tique. Ces analyses peuvent ĂȘtre rendues difficiles par la frĂ©quence de mosaĂŻques de diffĂ©rentes espĂšces de lichens plus ou moins intriquĂ©s[8].

En Europe, selon les donnĂ©es naturalistes actuellement disponibles les parties toujours immergĂ©es des ruisseaux et cours d'eau non-polluĂ©s en abritent rarement plus de cinq Ă  dix espĂšces pour un mĂȘme site[13] - [5] - [14]. On peut par exemple citer : Collema dichotomum, Hymenelia lacustris, Placynthium flabellosum, Poroscyphus kenmorensis, Staurothele jissa, Verrucaria aquatilis, V. funckii et V. praetermissma[2].

On en trouve aussi sur les bords des lacs et dans les sources et sur des substrats périodiquement exondées ; L'inventaire lichénologique de ces milieux peut facilement porter le nombre de lichens d'eau douce à 20-30 sur un bassin (avec environ 150 espÚces en Europe connues pour avoir une affinité plus ou moins forte pour habitats d'eau douce[15] - [11] - [16].

Le genre Verrucaria est en Europe le plus commun, et il est hautement polyphylétique insistent Gueidan et ses collÚgues (2009)[17] et comprenant plusieurs espÚces sont la position taxonomique est encore (en 2013) à confirmer[8].

Répartition géographique

Elle est presque inconnue, hormis en zone tempérée.

En Europe, les espĂšces et de la famille des Verrucariaceae sont les plus frĂ©quentes (et souvent dominantes), trouvĂ©es dans presque tous les cours d’eau selon ThĂŒs (2002)[18].

C’est parfois la seule famille prĂ©sente sur les substrats durs toujours submergĂ©s[18].

La tolĂ©rance individuelle des lichens Ă  la dessiccation est l’une des explications Ă  leur rĂ©partition gĂ©ographique globale et locale. Ceci vaut pour les zonations de lichens aquatiques sur les roches et bois morts ou vivants pĂ©riodiquement immergĂ©s des cours d’eau[19] - [20] - [21] - [22] - [23], trĂšs probablement en raison des capacitĂ©s de rĂ©sistances du (des) photobionte(s) aux fluctuations de niveau. Il a Ă©tĂ© remarquĂ© que certaines espĂšces, comme Verrucaria funckii survivent plus longtemps Ă  l’air si l’atmosphĂšre reste trĂšs humide[14].

Leur croissance est lente. Ils requiĂšrent donc des substrats stables et assez durs pour ne pas ĂȘtre sensibles Ă  l’érosion[18]. Ceci peut expliquer leur raretĂ© relative dans les environnements oĂč le calcaire est moins dur car cette roche est alors non seulement sensible Ă  l’érosion hydrique, mais Ă©galement vulnĂ©rable Ă  l’érosion chimique. Les lichens aquatiques sont donc plus frĂ©quents sur les roches siliceuses dures (dont le substrat souvent rugueux favorise en outre sans doute l'accroche des spores).

Des espĂšces comme Verrucaria elaeomelaena et V. funckii sont communes dans les sources quand l'eau y Ă©merge entre des rochers, mais absentes des sources oĂč l'eau sourd de substrats sableux ou graveleux notent Nascimbene et al., (2007)[24].

Leur photobionte nĂ©cessite de la lumiĂšre. Les lichens aquatiques sont donc plus courant dans les zones exposĂ©es au soleil et Ă©pargnĂ©es par la sĂ©dimentation (organique ou minĂ©rale) remarquent Gilbert et ses collĂšgues en Grande-Bretagne en 1996/1997 tant pour les milieux aquatiques acides qu’alcalins[25] - [26] bien qu'au moins deux espĂšces prĂ©sentent une certaine tolĂ©rance Ă  une sĂ©dimentation modĂ©rĂ©e (Bacidina inundata et Verrucaria praetermissa) constatait ThĂŒs en 2002[18].

On suppose que les communautĂ©s de lichens aquatiques sont les plus riches dans les milieux oligotrophes et les plus pauvres en condition extrĂȘmes pour elles ou en condition eutrophe oĂč seules quelques espĂšces dominent les communautĂ©s, ce qui reste toutefois Ă  dĂ©montrer Ă  grande Ă©chelle.

Valeur bioindicatrice

Tout ou partie de ces espĂšces sont en rĂ©gression dans les contextes anthropisĂ©s (ou en ont rĂ©cemment disparu), ce qui semble leur donner une valeur bioindicatrice[27], par exemple pour l'Ă©valuation et le suivi de la qualitĂ© de l'eau, du bon Ă©tat Ă©cologique du bassin versant (qui est l'objectif de la directive cadre sur l'eau en Europe, de l'augmentation de la turbiditĂ© de l'eau, de fluctuations anormales de niveau, de l'acidification des eaux douce et des pluies ou encore de la stabilitĂ© des berges et/ou du fond, etc. selon thĂŒs (2002) [18], Gob & al. (2003)[28], Nascimbene & al. (2013)[8].
Nascimbene & al; (2013) ont montrĂ© que la rĂ©ponse des communautĂ©s de lichens aquatiques aux stress environnementaux ne pouvait pas ĂȘtre prĂ©dite par les autres biodindiateurs classiques des cours d'eau (diatomĂ©es, algues vertes, bryophytes), ce qui laisse penser que leur suivi permettrait de dĂ©crire et Ă©valuer des niches Ă©cologiques spĂ©cifiques, peut-ĂȘtre parce qu'ils associent Ă  la fois une algue et un champignon aquatique.

Cependant en raison de lacunes taxonomiques et mĂ©thodologique, d'une certaine difficultĂ© d'Ă©chantillonnage et Ă  cause, de la raretĂ© des experts et de la prĂ©sence d'espĂšces cryptiques et semi-cryptiques, leur utilisation pour une bioindication standardisĂ©e n'est pas encore d'actualitĂ© [8]. Mais ils pourraient peut ĂȘtre le devenir avec les progrĂšs et coĂ»ts en diminution du barcoding molĂ©culaire[8] et une amĂ©lioration de la connaissance de ces espĂšces et de leur biologie.

Par rapport Ă  d’autres biodinciateurs des cours d’eau, leur valeur biointĂ©gratrice et le nombre relativement rĂ©duit d’espĂšces potentiellement prĂ©sentes par type de cours d’eau pourrait faciliter le travail des biologistes chargĂ©s de l’évaluation[8]. De plus, en raison d’une croissance lente et de leur longĂ©vitĂ©, ils « mĂ©morisent » certaines informations d’intĂ©rĂȘt environnemental que les diatomĂ©s et les microalgues ou bactĂ©ries ne conservent pas [8]. En complĂ©ment de leur sensibilitĂ© au pH les lichens terrestres tolĂ©rant une submersion Ă©pisodique sont en outre sensible Ă  l’aciditĂ© des pluies et autres prĂ©cipitations [18].

À titre d’exemple F Monnet & al. ont proposĂ© en 2005 l’utilisation de l’espĂšce de lichen aquatique Dermatocarpon luridum comme bioindicateur de pollution du milieu aquatique par le cuivre (un mĂ©tal qui est Ă  la fois fongicide et algicide)[29].

Histoire scientifique

Dans les annĂ©es 1920, Frey semble ĂȘtre le premier (publication en 1922) Ă  avoir dĂ©crit et nommĂ© des communautĂ©s de lichens aquatiques, dans les Alpes suisses[30].

En 1939, le suédois Santesson a formalisé le début d'une classification de ces espÚces particuliÚres[31].
Il en a distingué 5 communautés différentes (sozietÀten, au sens de la phytosociologie) dans le systÚme des lacs Aneboda en SuÚde, en suivant la tradition scandinave émergente de la phytosociologie qui classe des communautés constituées autour d'une espÚce dominante susceptible de caractériser un habitat (systÚme précisé par Braun-Blanquet en 1951)[30].

En 1955, Klement publie une ébauche d'état des lieux synoptique sur le sujet pour l'Europe centrale (mais en utilisant des données acquises selon des méthodologies différentes, précisent E. B. Gareth Jones & al.[30]).

En 1963, le Japonais Yoshimura décrit de son cÎté une communauté amphibie de lichens qu'il a nommé EndocarpetoDermatocarpetum minitati, dénomination qui selon Weber & al. (2000) requiert une validation, car ne respectant pas les lois qui président à la dénomination des communautés en phytosociologie[30];

En 1972, le domaine n'est encore explorĂ© que par quelques spĂ©cialistes, dont plusieurs, avec Wirth font le constat de lacunes de connaissance notamment liĂ©es Ă  la grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des zones prospectĂ©es et au manque de mĂ©thode unifiĂ©e. Wirth avait lui-mĂȘme testĂ© une mĂ©thode d'Ă©chantillonnage plus construite de communautĂ©s saxicoles en Europe centrale non-alpine. La mĂ©thode sera reprise par ThĂŒs en 2002[18]. et rĂ©intĂ©grĂ©e dans une approche phytosociologique, Ă©galement pour des communautĂ©s saxicoles de roches siliceuses. Les travaux faits jusqu'alors concernent presque uniquement des communautĂ©s vivant sur des roches dures siliceuses (exceptĂ© concernant la description du Verrucario-Staurotheletum cataleptae par Wirth en 1972, qui porte sur des communautĂ©s lichĂ©niques de grandes riviĂšres alpines de milieux calcaires)[30].

En 1973, les communautĂ©s de cours d'eau calcaire ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©crites par Asta et al (1973), travail qui sera complĂ©tĂ© en 2005, puis 2009 par Coste pour le dĂ©partement du Tarn[30].

En 1977, James & al. (1977) publient les résultats d'un travail sur les lichens d'eau douce de milieux siliceux des ßles britanniques, mais sans publier de relevés et sans précision sur les modalités méthodologiques de dénomination des communautés décrites.

En 1992, en Espagne Pereira (1992) Ă©tudie Ă  la fois les lichens aquatiques de cours d'eau acides et alcalins. En 2006, J. Nascimbene & P.L Nimis publient une synthĂšse sur les lichens aquatiques des Alpes italiennes[32].

En 2013, Nascimbene publie[8] une synthÚse sur le potentiel de ces espÚces pour la bio-indication, voire pour des pratiques de biosurveillance de routine, par exemple en application de la directive cadre sur l'eau de l'Union européenne[8]. Selon lui, quelques barriÚres méthodologiques (dont concernant un « échantillonnage statistiquement robuste » et de connaissance scientifique restent à lever, mais les lichens d'eau douce seraient de bons bioindicateurs pour les cours d'eau[8].
Les lacunes taxonomiques pourraient ĂȘtre levĂ©es par une rĂ©vision de la systĂ©matique basĂ©es sur l'ADN. Une liste europĂ©enne des lichens d'eau douce pourrait alors ĂȘtre publiĂ©e et ĂȘtre une « base pour le dĂ©veloppement d'outils modernes d'identification »[8].
Nascimbene & al suggÚrent aussi de produire des modÚles (sur la base d'essais comparatifs notamment, mais aussi d'inventaires quantitatifs plus exhaustifs, et conduits à des échelles spatiales variées) pour établir des méthodes simplifiées parallÚles basées sur des espÚces indicatrices et des groupes morphologiques adéquats[8].

Difficultés méthodologiques

Les études sont parfois rendues difficiles par les difficultés d'échantillonnage notamment dans les aires protégées quand la rigueur scientifique voudrait que l'on échantillonne de maniÚre exhaustive (et par des méthodes actuellement invasives) d'importantes surfaces de roches submergées.

Notes et références

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  6. Nascimbene J., ThĂŒs h., marini L., Nimis P.L. (2007), Freshwater lichens in springs of the eastern italian alps : floristics, ecology and potential for bioindication. International Journal of Limnology 43, 285-292
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  27. voir chap. 15.7 in Freshwater lichens as bioindicators in Freshwater Fungi: and Fungal-like Organisms edited by E. B. Gareth Jones, Kevin D Hyde, Ka-Lai Pang
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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