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Les VĂȘpres siciliennes

Les VĂȘpres siciliennes est un grand opĂ©ra en cinq actes de Giuseppe Verdi, sur un livret d'EugĂšne Scribe et Charles Duveyrier, crĂ©Ă© le Ă  l'OpĂ©ra de Paris salle Le Peletier.

Les VĂȘpres siciliennes
I vespri siciliani
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
I vespri siciliani par Francesco Hayez (1791-1882)
Galleria Nazionale d'Arte Moderna (Milan)
Genre Grand opéra
Nbre d'actes 5
Musique Giuseppe Verdi
Livret EugĂšne Scribe, Charles Duveyrier
Langue
originale
Français
Durée (approx.) 190 minutes
Création
Opéra de Paris Drapeau de la France France

Versions successives

Version italienne :

Personnages

  • HĂ©lĂšne (Elena), soprano
  • Henri (Arrigo), tĂ©nor
  • Guy de Montfort (Guido di Monforte), baryton
  • Jean Procida (Giovanni da Procida), basse
  • Le sire de BĂ©thune, basse
  • Le comte de Vaudemont, basse
  • Ninette (Ninetta), contralto
  • DaniĂ©li (Danieli), tĂ©nor lĂ©ger
  • Thibault (Tebaldo), tĂ©nor
  • Robert (Roberto), basse
  • Mainfroid (Manfredo), tĂ©nor
  • Soldats, peuple (chƓur)

Airs

  • Air « Au sein des mers » (« Giorno di pianto») - HĂ©lĂšne (acte I)
  • Air « Et toi, Palerme, beautĂ© qu'on outrage » (« O tu, Palermo, patria adorata»)- Procida (acte II)
  • Air « Au sein de la puissance » (« In braccio ale dovizie l») - Montfort (acte II)
  • Air « Ô jour de peine » (« Giorno di pianto») - Henri (acte IV)
  • Sicilienne « Merci, jeunes amies » (« Merce, dilette amiche ») - HĂ©lĂšne (acte V)
  • MĂ©lodie « La brise souffle au loin » (« La brezza aleggia intorno») - Henri (acte V)

GenĂšse

Dans les annĂ©es 1830, se dĂ©veloppe en France sous l'impulsion de compositeurs tels que Giacomo Meyerbeer et Jacques Fromental HalĂ©vy le genre du « grand opĂ©ra » : Ɠuvres en quatre ou cinq actes, avec distribution et orchestre de grande envergure, ballet, dĂ©cors et effets de scĂšne spectaculaires, basĂ©es sur des intrigues d'origine historique.

En 1852, un contrat est signĂ© entre Verdi, qui vient de remporter un immense succĂšs en Italie avec son Rigoletto d'aprĂšs Victor Hugo[1], et l'OpĂ©ra de Paris, alors mĂȘme que la mode est un peu passĂ©e, en vue d'une reprĂ©sentation lors de l’exposition universelle de 1855[2].

Alors que la pĂ©riode dite « patriotique » de Verdi s'est achevĂ©e avec La battaglia di Legnano, en 1849, le compositeur accepte de revenir Ă  un sujet politique en consacrant un opĂ©ra Ă  l'Ă©pisode des VĂȘpres siciliennes, soulĂšvement populaire Ă  Palerme puis dans le reste de la Sicile contre les Angevins qui dominaient l'Ăźle. Ce sujet possĂšde alors une forte dimension politique puisqu'en Italie, plusieurs mouvements prĂŽnent l'unification de la pĂ©ninsule, y compris en prenant les armes contre les forces Ă©trangĂšres qui occupent le pays[2]. Cette aspiration unitaire italienne est alors vue avec bienveillance par NapolĂ©on III aprĂšs l'engagement du PiĂ©mont aux cĂŽtĂ©s des troupes françaises et anglaises dans la guerre de CrimĂ©e[2].

C'est le premier opĂ©ra en français de Verdi, si l'on ne tient pas compte de JĂ©rusalem, qui est une version fortement remaniĂ©e des Lombards. Le livret, confiĂ© au plus grand dramaturge français de son Ă©poque, EugĂšne Scribe, en collaboration avec Charles Duveyrier, ne plaĂźt pas Ă  Verdi qui met du temps Ă  le mettre en musique, Scribe refusant toute modification[3] malgrĂ© les menaces de rupture de contrat de Verdi. Il conteste la façon dont Scribe prĂ©sente Jean de Procida comme un conspirateur assoiffĂ© de sang et de vengeance, sans sens de l'honneur, alors que le gouverneur français apparait comme magnanime et repenti de ses violences passĂ©es. « Plus je rĂ©flĂ©chis Ă  ce sujet, plus je suis persuadĂ© qu’il est pĂ©rilleux. Il blesse les Français puisqu’ils sont massacrĂ©s ; il blesse les Italiens, parce que M. Scribe, altĂ©rant le caractĂšre historique de Procida, en a fait (selon son systĂšme favori) un conspirateur commun, mettant dans sa main l’inĂ©vitable poignard. Mon Dieu ! dans l’histoire de chaque peuple il y a des vertus et des crimes, et nous ne sommes pas pires que les autres. De toute maniĂšre, je suis italien avant tout, et coĂ»te que coĂ»te je ne me rendrai jamais complice d’une injure faite Ă  mon pays. » Ă©crit Verdi[2].

Les rĂ©pĂ©titions sont Ă©galement marquĂ©es par l'absence de la chanteuse principale, Sophie Cruvelli, plus occupĂ©e par sa vie privĂ©e que par sa carriĂšre[4]. Verdi Ă©crit Ă  son collaborateur Francesco Maria Piave : « La Cruvelli s'est enfuie !!! OĂč ? Le diable seul le sait. Au dĂ©but, la nouvelle m'a quelque peu ennuyĂ© mais maintenant je ris sous cape. [
] Cette disparition me donne le droit de rĂ©silier mon contrat et je n'ai pas laissĂ© Ă©chapper l'occasion ; je l'ai officiellement demandĂ©[5]. » Bien que se plaignant de la mauvaise volontĂ© de Scribe et de l'ambiance dĂ©lĂ©tĂšre des rĂ©pĂ©titions[6], Verdi essuie toutefois un refus de la part de François-Louis Crosnier, alors administrateur du ThĂ©Ăątre impĂ©rial de l'OpĂ©ra, et continue son travail.

L'opéra est créé le suivant, salle Le Peletier, en présence de Napoléon III, de l'impératrice Eugénie et du duc de Porto[7].

Distribution de la création

Affiche pour la premiĂšre des VĂȘpres au ThĂ©Ăątre impĂ©rial de l'OpĂ©ra

Argument

L'action, inspirĂ©e d'un Ă©vĂšnement historique, se situe Ă  Palerme en , durant les fĂȘtes de PĂąques.

Acte I

La duchesse HĂ©lĂšne, dont le frĂšre a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort, est contrainte par un soldat français Ă  chanter. Celle-ci, avec son chant excite la haine des Siciliens contre les Français. Montfort, le gouverneur, intervient et calme tout le monde. Arrive Henri, qui vient juste d'ĂȘtre graciĂ©. Ignorant que Montfort est prĂ©sent, il se met Ă  l'insulter. Le gouverneur demande Ă  tout le monde de partir afin de rester seul avec le jeune imprudent. Il lui demande son nom mais celui-ci refuse puis il tente de l'acheter en lui offrant un grade dans son armĂ©e et essuie un nouveau refus. Montfort interdit alors Ă  Henri de parler avec la duchesse : celui-ci, Ă  nouveau, brave l'interdit.

Acte II

Dans une vallée proche de Palerme, se rencontrent Henri, HélÚne et Procida, arrivés clandestinement. Celui-ci annonce le soutien de Pierre d'Aragon en cas de début d'insurrection. Henri déclare son amour à la duchesse qui l'accepte à condition qu'il venge son frÚre. Henri reçoit une invitation de la part de Montfort et la refuse. Ce refus entraßne son arrestation et les Siciliens jurent de le venger. En outre, l'enlÚvement des femmes par les soldats français ne fait qu'accentuer la haine de ceux-ci.

Acte III

Montfort, dans son cabinet, relit une lettre de la mĂšre d'Henri, exĂ©cutĂ©e depuis dix mois, dont il apprend ĂȘtre le pĂšre d'Henri. Celui-ci arrive et apprend la vĂ©ritĂ© concernant son pĂšre, qu'il croyait en exil. Il refuse de le reconnaĂźtre comme son pĂšre. Le soir, un bal masquĂ© a lieu et parmi les danseurs, Henri reconnaĂźt Procida et HĂ©lĂšne, venus le dĂ©livrer et tuer Montfort. Henri empĂȘche ses amis de le faire, au moment oĂč Procida sort sa dague. Les conjurĂ©s sont arrĂȘtĂ©s.

Acte IV

Procida et HélÚne ont été déportés à la forteresse. Henri les rejoint pour tenter de se disculper. S'il y arrive auprÚs d'HélÚne qui lui conserve son amour, l'annonce de son lien de parenté avec Monfort ruine les espoirs de Procida qui a reçu la nouvelle de l'arrivée des armes. Monfort arrive pour annoncer l'arrivée du bourreau et fait le chantage suivant à Henri : soit celui-ci le reconnaßt publiquement comme son pÚre, soit ses amis sont exécutés. Celui-ci finit par céder et Monfort annonce les noces entre Henri et la duchesse. Celle-ci hésite à accepter mais Procida l'incite à le faire.

Acte V

Dans les jardins du palais, se prĂ©pare la fĂȘte pour le mariage. Procida retrouve HĂ©lĂšne et lui annonce que, dĂšs que les cloches sonneront, l'insurrection commencera. Elle retire sa parole au grand dĂ©sespoir d'Henri. Montfort arrive et ordonne que le mariage ait lieu. Les cloches sonnent et les Français sont massacrĂ©s.

Numéros musicaux

  • Ouverture

Acte I

  • no 1 Introduction
    • ChƓur « Beau pays de France ! » (Thibault, Robert, De BĂ©thune, Vaudemont, Soldats, Siciliens, Siciliennes) – ScĂšne I
    • RĂ©cit « Quelle est cette beautĂ© » (Vaudemont, De BĂ©thune, Danieli, HĂ©lĂšne, Robert, Thibault, Ninetta) – ScĂšne II
    • Air « Au sein des mers » (HĂ©lĂšne) – ScĂšne II (suite)
    • Ensemble Quels accents ! quel langage ! (Peuple, Thibault, Robert, Français, HĂ©lĂšne, Danieli, Ninetta, Soldats) – ScĂšne II (suite)
  • no 2 Quatuor « Quelle horreur m'environne ! » (HĂ©lĂšne, Ninetta, Danieli, Montfort) – ScĂšne III
  • RĂ©cit « HĂ©lĂšne ! - Ô ciel !
 Henri !
 » (Henri, HĂ©lĂšne, Ninetta, Montfort) – ScĂšne IV
  • no 3 Duo
    • Tempo d'attacco « Quel est ton nom ? » (Montfort, Henri) – ScĂšne V
    • Cantabile « Punis mon audace ! » (Henri, Montfort) – ScĂšne V (suite)
    • Cabalette « TĂ©mĂ©raire ! » (Montfort, Henri) – ScĂšne V (fin)

Acte II

  • no 4 Entr'acte, Air et ChƓur
    • RĂ©cit « Palerme... ĂŽ mon pays ! » (Procida) – ScĂšne I
    • Cantabile « Et toi, Palerme » (Procida) – ScĂšne I (suite)
    • RĂ©cit « À tous nos conjurĂ©s » (Procida) – ScĂšne I (suite)
    • Cabalette (ChƓur) « Dans l'ombre et le silence » (Procida, ChƓur) – ScĂšne I (suite)
  • no 5 RĂ©cit, ScĂšne et Duo
    • RĂ©cit « FidĂšles Ă  ma voix ! » (Procida, HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne II
    • Duo « Comment, dans ma reconnaissance » (HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne III
    • Cantabile « PrĂšs du tombeau peut-ĂȘtre » (HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne III (suite)
  • no 6 RĂ©cit, Tarantelle et ScĂšne
    • RĂ©cit « À vous, et de la part de notre gouverneur ! » (De BĂ©thune, Henri, HĂ©lĂšne, Procida) – ScĂšnes IV-V
    • Marche des douze fiancĂ©s et Tarantelle « VoilĂ , par saint Denis ! » (Robert, Procida, Thibault) – ScĂšne VI
    • ChƓur « Vivent les conquĂȘtes ! » (Robert, Thibault, Soldats français, Siciliens et Siciliennes, Ninetta) – ScĂšne VII
    • ChƓur final « Interdits, accablĂ©s » (ChƓur, Danieli, HĂ©lĂšne, Procida, Mainfroid) – ScĂšnes VIII-IX

Acte III

  • no 7 Entr'acte et Air
    • RĂ©cit « Oui, je fus bien coupable » (Montfort, De BĂ©thune) ScĂšnes I-II
    • Air « Au sein de la puissance » (Montfort) – ScĂšne III
  • no 8 Duo
    • RĂ©cit « Je n'en puis revenir! » (Henri, Montfort) – ScĂšne IV
    • Duo « Quand ma bontĂ© toujours nouvelle » (Montfort, Henri) – ScĂšne IV (suite)
  • no 9 Marche – ScĂšne V
  • no 10 Divertissement : Les Saisons – ScĂšne V (suite)
    • L'Hiver
    • Le Printemps
    • L’ÉtĂ©
    • L'Automne
  • no 11 Final
    • « Ô fĂȘte brillante ! » (Procida, Henri, HĂ©lĂšne, Siciliens, Français) – ScĂšne VI
    • « De ces plaisir, pour toi nouveaux » (Montfort, Henri, Procida) – ScĂšne VII
    • Morceau d'ensemble « Coup terrible qui m'accable / Sort terrible qui m'accable / Dieu sauveur et secourable » (HĂ©lĂšne, Henri, Danieli, Montfort, Procida, Vaudemont, de BĂ©thune, Siciliens, Français) – ScĂšne VII (suite)

Acte IV

  • no 12 Entr'acte, RĂ©cit et Air /Entr'acte, RĂ©cit et Romance (1863)
    • RĂ©cit « C'est Guy de Montfort ! » (Henri) – ScĂšne I
    • Cantabile « Ô jour de peine et de souffrance ! » – Tempo di mezzo « On vient » – Cabalette «Autour de moi tout m'abandonne » (Henri) – ScĂšne I (suite) / Romance « Ô toi que j'ai chĂ©rie » (1863)
  • no 13 Duo
    • RĂ©cit « De courroux et d'effroi » (HĂ©lĂšne) – ScĂšne II
    • Tempo d'attacco « Écoute un instant ma priĂšre ! » (HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne II (suite)
    • Cantabile « Ami ! le cƓur d'HĂ©lĂšne » (HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne II (suite)
    • Cabalette « Pour moi rayonne » (Henri, HĂ©lĂšne) - ScĂšne II
  • no 14 RĂ©cit et ScĂšne
    • RĂ©cit « Par une main amie » (Procida, HĂ©lĂšne, De BĂ©thune, Montfort, Henri) – ScĂšnes III-IV-V
  • no 15 Quatuor « Adieu, mon pays, je succombe » (Procida, Montfort, HĂ©lĂšne, Henri) – ScĂšne V (suite)
  • no 16 Final
    • Final « De profundis ad te clamavi » (ChƓur, HĂ©lĂšne, Henri, Montfort, Procida) – ScĂšne V (suite)
    • Ensemble « Ô surprise! ĂŽ mystĂšre ! » (HĂ©lĂšne, Henri, Montfort, Procida, Siciliens, Français) – ScĂšne V (suite)

Acte V

  • no 17 Entr'acte et ChƓur « CĂ©lĂ©brons ensemble l'hymen glorieux » (Chevaliers, Jeunes filles) – ScĂšne I
  • no 18 Sicilienne et ChƓur « Merci, jeunes amies » (HĂ©lĂšne) – ScĂšne II
  • no 19 MĂ©lodie « La brise souffle au loin » (Henri, HĂ©lĂšne) – ScĂšne II (suite)
  • no 20 ScĂšne et Trio, ScĂšne et ChƓur final
    • RĂ©cit « À ton dĂ©vouement gĂ©nĂ©reux » (Procida, HĂ©lĂšne) – ScĂšne III
    • Trio « Sort fatal » (HĂ©lĂšne, Henri, Procida) – ScĂšne IV
    • ScĂšne « Ah ! venez compatir Ă  ma douleur mortelle ! » (Henri, Montfort, Procida) – ScĂšne V
    • ChƓur « Oui, vengeance ! vengeance ! » (ChƓur, Henri, Montfort, HĂ©lĂšne, Procida) – ScĂšne V (suite)

RĂ©ception

Le dĂ©cor pour l'acte 5 de la version italienne des VĂȘpres siciliennes. Projet de Filippo Peroni, entre 1855 et 1878, dates qui correspondent Ă  la premiĂšre de l'opĂ©ra et au dĂ©cĂšs de l'artiste.

La crĂ©ation Ă  l'OpĂ©ra Ă  Paris connaĂźt un grand succĂšs, attirant de riches PiĂ©montais et Lombards Ă  Paris[2]. Berlioz, entre autres, Ă©voque « la majestĂ© souveraine de la musique ». L’Ɠuvre est reprĂ©sentĂ©e soixante-deux fois.

Elle est également jouée en 1856 à Lyon, Barcelone, Madrid, en Hongrie, en Belgique, au Portugal, en Allemagne, en Autriche, en Russie, en Angleterre, à Buenos-Aires... sous le titre de I Vespri siciliani[2].

Verdi entreprend rapidement de faire adapter son opéra en italien, afin de le rendre plus « exportable ». Une premiÚre version due au poÚte Arnaldo Fusinato en collaboration étroite avec Verdi est créée le au Teatro Regio de Parme puis au Teatro Regio de Turin sous le titre Giovanna di Guzman (parfois Giovanna de Guzman ou Giovanna di Gusman), l'action étant transposée en 1640 au Portugal sous occupation espagnole afin d'éviter la censure.

La version italienne adopte plus explicitement la charge patriotique de l’Ɠuvre et amoindrit la figure nĂ©gative de Procida[2].

La distribution est la suivante :

  • Caterina Goldberg Strossi : Giovanna di Guzman[9]
  • Antonio Giuglini : Enrico[10]
  • Francesco Cresci : Michele de Vasconcello[11]
  • Giorgio Atry : Don Giovanni Ribera Pinto[12]
  • Guglielmo Giordani : BĂ©thune
  • Angelo Corazzani : Vaudemont
  • Teresa Lenci Marsili : Ninetta
  • Raffaele Giorgi : Tebaldo
  • Raimondo Buffagni : Roberto
  • Carlo Salvatore Poggiali : Danieli
  • Giovanni Battista Garulli : Manfredo
Concertatore : Giovanni Rossi
Chef d'orchestre : Nicola De Giovanni
Chorégraphie : Michele D'Amore
Costumes : Antonio Lanari[13] - [14]

Entre 1855 et 1856, l'opĂ©ra est jouĂ© dans au moins quatorze thĂ©Ăątres, et notamment seize fois Ă  Turin et Ă  Parme et quatorze Ă  la Scala de Milan. Parfois des adaptations sont exigĂ©es comme une rĂ©conciliation gĂ©nĂ©rale finale Ă  Palerme, la suppressions des allusions religieuses et politiques Ă  Rome[2]. DotĂ©e d'un nouveau livret d'Enrico Caimi, l’Ɠuvre est reprise le Ă  la Scala de Milan. Elle portera Ă©galement les titres de Batilde di Turenna (pour sa crĂ©ation au Teatro San Carlo de Naples en 1857), Giovanna di Braganza et Giovanna di Sicilia avant de retrouver son titre original italianisĂ©, I vespri siciliani, Ă  la crĂ©ation du Royaume d'Italie en 1861.

À l'occasion d'une reprise des VĂȘpres siciliennes Ă  l'opĂ©ra, Verdi composa pour le tĂ©nor Pierre-François Villaret la romance Ô toi que j'ai chĂ©rie, crĂ©Ă©e le 6 juillet 1863[15]. Ce morceau alternatif, qui substitua l'air original d'Henri au quatriĂšme acte, a Ă©tĂ© enregistrĂ© sur disque[16] - [17], mais n'est presque jamais entendu au thĂ©Ăątre mĂȘme lorsqu'on donne l'opĂ©ra dans sa version originale en français. Ainsi, aucune version DVD ne le prĂ©sente, et il est absent de la version en CD dirigĂ©e par Mario Rossi.

La premiĂšre reprĂ©sentation des VĂȘpres en italien Ă  l'OpĂ©ra Garnier eut lieu le , aprĂšs que la reprĂ©sentation prĂ©vue pour le eut Ă©tĂ© annulĂ©e Ă  cause de la mort du prĂ©sident Georges Pompidou[7].

Discographie partielle

en français
en italien


Notes et références

  1. Il faudra toutefois attendre 1857 pour la crĂ©ation parisienne, Hugo Ă©tant parvenu jusque-lĂ  Ă  faire interdire l’Ɠuvre pour plagiat.
  2. Brigitte Urbani, « LE THÈME DES VÊPRES SICILIENNES EN ITALIE AU XIX e SIÈCLE », PRISMI : Revue d'Ă©tudes italiennes, no 2,‎ , p. 199 (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. Alors qu'il a repris, sans en informer Verdi, des passages entiers du livret du Duc d'Albe, écrit pour Jacques Fromental Halévy puis utilisé en 1839 par Gaetano Donizetti pour son opéra, créé de façon posthume en 1882.
  4. Bertrand Dermoncourt, L'Univers de l'opéra, p. 1122.
  5. Lettre de Verdi à Piave du 30 octobre 1854 citée dans Mary Jane Phillips-Matz, Giuseppe Verdi, Fayard, Paris, 1996, p. 405 (ISBN 2-213-59659-X).
  6. Les VĂȘpres siciliennes (livret), op. cit., p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  7. Les VĂȘpres siciliennes (livret), op. cit., p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  8. Historiquement, Charles d'Anjou, roi de Sicile de 1266 à 1285, avait fait exécuter Conradin de Hohenstaufen, petit-fils de Frédéric d'Autriche, mort en 1250. La parenté d'HélÚne semble donc fictive.
  9. Elena dans la version de 1861.
  10. Arrigo dans la version de 1861.
  11. Guido di Montforte dans la version de 1861.
  12. Giovanni da Procida dans la version de 1861.
  13. (it) Eduardo Rescigno, Dizionario verdiano, BUR Dizionari, Rizzoli, Milan, 2001 (ISBN 88-1786628-8).
  14. (it) Cronologia del Teatro Regio di Parma (1829-2001)
  15. (de) Anselm Gerhard et Uwe Schweikert, Verdi-Handbuch, Stuttgart, Kassel, Metzler, BÀrenreiter, 2001 (premiÚre édition), 2013 (deuxiÚme édition, revue et amplifiée), p. 590
  16. (en) Michael Cookson, « Giuseppe VERDI (1813-1901) Rarities » (consulté le )
  17. (en) Roland Graeme, « Verdi Arias (review) », The Opera Quarterly, Oxford University Press, vol. 18, no 2,‎ , pp. 295-297 (lire en ligne)
  18. (en) Robert J Farr, « Giuseppe VERDI (1813-1901). Les VĂȘpres Siciliennes. Grand opera in five acts. Libretto by Scribe and Duveyrier The original version of the opera as performed at the AcadĂ©mie ImpĂ©riale de Musique, Paris, (The Opera) on 13 June 1855 » (consultĂ© le )

Annexes

Bibliographie

  • ThĂ©Ăątre national de l'OpĂ©ra de Paris, Les VĂȘpres siciliennes (livret), Billaudot, Paris, 1979, lire en ligne sur Gallica
  • Alain Duault, Pierre Enckell, Elisabeth Giuliani, Jean-Michel BrĂšque, Michel Orcel, Bruno Poindefert, Alain Arnaud, Anselm Gerhard, Jacques Bourgeois, Jean Cabourg, Georges Voisin, Michel Pazdro, Dominique Ravier, Les VĂȘpres siciliennes, L'Avant-scĂšne opĂ©ra, Éditions PremiĂšres Loges, Paris, 1985 (ISBN 2-84385-059-2)
  • Marie-Aude Roux, « Les VĂȘpres siciliennes » dans Jean Cabourg (dir.), Guide des opĂ©ras de Verdi, coll. « Les Indispensables de la musique », Fayard, Paris, 1990, p. 609-683 (ISBN 2-213-02409-X)
  • Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, Giuseppe Verdi, Bleu Nuit Éditeur, Paris, 2013 (ISBN 978-2-35884-022-4)

Articles connexes

Liens externes

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