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Les Triplettes de Belleville

Les Triplettes de Belleville est un film d'animation franco-belgo-québécois écrit (d'après son œuvre) et réalisé par Sylvain Chomet, sorti en 2003. Le film a été récompensé par plusieurs prix.

Les Triplettes de Belleville
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo-titre du film.
RĂ©alisation Sylvain Chomet
Scénario Sylvain Chomet
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau du Canada Canada
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Lettonie Lettonie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Animation, aventure
DurĂ©e 78 minutes
Sortie 2003

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis détaillé

Le film commence par un spectacle de variétés, mettant en scène trois chanteuses (encore jeunes), Rose, Violette, et Blanche, les Triplettes de Belleville. On voit ce même spectacle diffusé sur une télévision. En France, Mme Souza élève son petit-fils, Champion, jeune garçon triste et orphelin. Tous les deux sont en train de regarder le spectacle des triplettes, diffusé à la télévision. Le programme s'interrompt alors pour laisser place à un avertissement d'interruption momentanée. Mme Souza demande alors à Champion si le "film" est fini. Champion mélancolique ne lui répond pas, et préfère changer de chaîne, pour un concert de piano. Voyant que l'instrument attire l'attention du jeune garçon, Mme Souza ressort alors un vieux piano et essaye de distraire Champion en lui jouant une gamme. Mais le garçon toujours aussi triste reste indifférent. La grand-mère pense alors que le petit garçon doit se sentir seul. Elle lui achète alors un chien : Bruno. Le chien ne parvenant pas à le dérider, elle lui achète un train électrique. Peine perdue, le garçon est toujours aussi mélancolique. Finalement, en rangeant la chambre de Champion, Madame Souza découvre un livre contenant des photos de cyclistes célèbres, que le jeune garçon semble admirer, ainsi qu'un cliché de ses parents assis sur un vélo en amoureux. La grand-mère décide donc d'acheter un tricycle, pour remonter le moral de Champion. L'enfant se révélant enfin passionné par quelque chose, commence à pédaler joyeusement. Après quelques années passées à suivre un entraînement dur et rigoureux, le jeune Champion, s'engage sur les routes du Tour de France. Néanmoins, Champion se retrouve à la traîne, épuisé, et est enlevé par de mystérieux hommes tout de noir vêtus qui l'emmènent, ainsi que deux autres concurrents, de l'autre côté de l'Atlantique.

Pour retrouver son petit-fils, Mme Souza n'hésite pas à traverser l'Océan sur un pédalo jusqu'à la lointaine Belleville. Arrivée aux États-Unis, elle se retrouve sans le sou, mais fait la rencontre (en musique et en chanson) de trois vieilles dames, Rose, Violette et Blanche, les Triplettes de Belleville. Les Triplettes emmènent Mme Souza dans leur appartement, puis, après un plantureux dîner aux grenouilles, la font participer à l'un de leurs spectacles en tant que musicienne. Pendant ce spectacle, Mme Souza aperçoit des membres de la Mafia française, qui ressemblent étrangement aux hommes qui ont enlevé Champion. Aidée par les Triplettes, elle parvient à les suivre et à libérer son petit-fils après une course-poursuite homérique. Le film se termine sur Champion, regardant un spectacle de variétés à la télévision. À côté de lui, la place sur le banc de sa grand-mère (vide). Se remémorant son passé, le jeune garçon se souvient alors du spectacle de variété, visionné autrefois en compagnie de sa grand-mère. La voix de sa grand-mère lui parvient alors, lui demandant à nouveau si le "film" est fini (comme au début). Champion se tourne vers le côté du banc vide, et clôture le film avec cette unique phrase : "C'est fini mémé".

Fiche technique

Distribution

  • Lina Boudreau : Rose Triplette
  • Mari-Lou Gauthier : Violette Triplette
  • Michèle Caucheteux : Blanche Triplette
  • BĂ©atrice Bonifassi : les trois Triplettes (voix chantĂ©es)
  • Charles PrĂ©vost-Linton : chant
  • Monica Viegas : Madame Souza
  • Jean-Claude Donda : le commentateur sportif, mendiant Ă  Belleville
  • Michel Robin : Champion (adulte)
  • Matthieu Chedid : chant (gĂ©nĂ©rique de fin)

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Autour du film

  • Le style graphique des Triplettes de Belleville rappelle celui de Nicolas de CrĂ©cy dont Sylvain Chomet Ă©tait l'ami et le collaborateur ; un collectif de professionnels de l'animation a regrettĂ© l'absence de mention Ă  ce sujet dans le gĂ©nĂ©rique[1] tandis que CrĂ©cy a considĂ©rĂ© que Chomet avait « plagiĂ© l'univers Â» du Bibendum cĂ©leste[2].
  • La scène d'introduction met en scène les triplettes de Belleville (encore jeunes), mais aussi, Charles Trenet en chef d'orchestre, Fred Astaire, qui se fait attaquer par ses chaussures, et JosĂ©phine Baker, attaquĂ©e, elle, par les hommes du public, et enfin Django Reinhardt en guitariste qui joue avec ses pieds ;
  • Le chien Bruno voit des trains depuis sa fenĂŞtre, tel que Elwood dans Les Blues Brothers
  • Le film fait aussi apparaĂ®tre d'autres cĂ©lĂ©britĂ©s tel que Cab Calloway en serveur de restaurant et Fausto Coppi en l'un des trois cyclistes de Belleville ;
  • L'accordĂ©oniste du film, Roberte Rivette, est une parodie d'Yvette Horner ;
  • Le film inspirera la chanteuse Marcella Puppini qui, en 2004, fondera le trio The Puppini Sisters ;
  • On aperçoit un extrait du film Jour de fĂŞte de Jacques Tati lorsque les Triplettes regardent la tĂ©lĂ©vision ; la girouette sur la maison de Champion fait Ă©galement penser au facteur du film de Tati et l'affiche du film Les Vacances de Monsieur Hulot apparaĂ®t aussi dans l'appartement des triplettes de Belleville ;
  • Blanche, une des Triplettes lit un livre intitulĂ© Mabassine, dont les dessins sont typiquement ceux de la bande dessinĂ©e BĂ©cassine.
  • Le pianiste de l'interlude est une parodie de Glenn Gould jouant le prĂ©lude no 2 en do mineur BWV 847 du Clavier bien tempĂ©rĂ©. Ce prĂ©lude est repris et variĂ© tout au long du film : une reprise jazz de ce mĂŞme prĂ©lude peut ĂŞtre entendue au dĂ©but de la scène du restaurant, on le reconnaĂ®t aussi lorsque Madame Souza joue sur une roue de vĂ©lo avec les Triplettes, sous le pont. On en entend une variation très lente lors de la montĂ©e de la cĂ´te qui contraindra Champion Ă  abandonner ;
  • Dans la scène oĂą Roberte Rivette est coincĂ©e sous un pont, on aperçoit l'agent de police du court mĂ©trage La Vieille Dame et les Pigeons ;
  • Ă€ l'arrivĂ©e de l'Ă©tape du Tour de France, on peut voir le sponsor La Walkyrie, parodie du cĂ©lèbre fromage La vache qui rit ;
  • La traversĂ©e de l'Atlantique se fait sur fond du Kyrie de la Grand-Messe en ut mineur de Mozart.
  • Dans l'Ă©pisode 14 de la saison 22 de la sĂ©rie Les Simpson, lors d'un festival de court mĂ©trage, l'un des nommĂ©s est Les Frangins de Beauville. Dans l'extrait prĂ©sentĂ©, on voit trois Français caricaturaux autour d'une table avec du fromage, du vin et une tour Eiffel en cure-dent ainsi que Bruno, le chien du film Les Triplettes de Belleville. De plus, la musique utilisĂ©e est celle du film.
  • Les dĂ©cors du films sont largement inspirĂ©s du roman graphique de Nicolas de CrĂ©cy, Le Bibendum cĂ©leste[3].

Spectacle

À partir de 2013, Benoît Charest accompagné du Terrible Orchestre de Belleville donneront des spectacles de Ciné-concert où ils interprèteront la musique des Triplettes de Belleville, en synchronie avec le film projeté sur grand écran[4].

Notes et références

  1. Lorenzio Récio et al., « Les Emprunts des Triplettes de Belleville », BoDoï, no 67,‎ , p. 84.
  2. Nicolas de Crécy (int. par Didier Pasamonik), « Nicolas de Crécy : « En tant que lecteur, ce sont les expérimentations radicales qui m'intéressent. » », sur Actua BD, .
  3. « Les Triplettes de Crécy », sur triplettesdecrecy.blogspot.fr (consulté le )
  4. « Bio de Benoit Charest », sur http://www.benoitcharest.com/ (consulté le )

Liens externes

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