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Les Travailleurs de la mer

Les Travailleurs de la mer est un roman de Victor Hugo écrit à Hauteville House durant l'exil du poète dans l'île anglo-normande de Guernesey et publié en 1866.

Les Travailleurs de la mer
Image illustrative de l’article Les Travailleurs de la mer
Gilliatt devra affronter la pieuvre…
(dessin de Hugo).

Auteur Victor Hugo
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Albert Lacroix et Cie
Date de parution 1866
Illustrateur Victor Hugo pour le manuscrit
Les Travailleurs de la mer, François Chifflart, Daniel Vigne...
Chronologie
La Durande encastrée entre les deux rochers de l'écueil Douvres,
illustration par François Chifflart.
Gilliatt sous La Durande,
illustration par Achille Granchi-Taylor.
Gilliatt et la pieuvre,
sculpture par Joseph Carlier (1879).

Dans l'édition de 1883, Victor Hugo adjoint une présentation de 80 pages à son roman, une « ode à la mer » intitulée « L'Archipel de la Manche ».

DĂ©dicace

Le roman est dédié à l'île de Guernesey et à ses habitants :

« Je dédie ce livre au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable. »

— V. H.

Troisième anankè : l'élément

Victor Hugo, dès son introduction, indique un troisième obstacle auquel l'homme est confronté :

« La religion, la société, la nature ; telles sont les trois luttes de l'homme. Ces trois luttes sont en même temps ses trois besoins ; il faut qu'il croie, de là le temple ; il faut qu'il crée, de là la cité ; il faut qu'il vive, de là la charrue et le navire. Mais ces trois solutions contiennent trois guerres. La mystérieuse difficulté de la vie sort de toutes les trois. L'homme a affaire à l'obstacle sous la forme superstition, sous la forme préjugé, et sous la forme élément. Un triple anankè[Note 1] règne sur nous, l'anankè des dogmes, l'anankè des lois, l'anankè des choses. Dans Notre-Dame de Paris, l'auteur a dénoncé le premier ; dans Les Misérables, il a signalé le second ; dans ce livre, il indique le troisième.
À ces trois fatalités qui enveloppent l'homme, se mêle la fatalité intérieure, l'anankè suprême, le cœur humain »

— Victor Hugo. Hauteville-House, mars 1866

Résumé

Mess Lethierry est propriétaire de La Durande, un vapeur échoué sur un écueil par la machination criminelle de son capitaine, le sieur Clubin. Fou de rage à l'idée que le moteur révolutionnaire de son steamer soit définitivement perdu, Lethierry promet de donner la main de sa nièce Déruchette à celui qui récupérera la machine de l'épave coincée entre les deux rochers de l'écueil Douvres au large de Guernesey. Gilliatt, pêcheur aussi robuste que rêveur, mais surtout épris de Déruchette, accepte le défi. Après maintes péripéties, notamment sa lutte contre les éléments et la pieuvre[Note 2] - [1], Gilliatt réussit sa mission, mais s'aperçoit à son retour que Déruchette s'est éprise en son absence du jeune pasteur Ebenezer, et que celui-ci l'aime en retour. Gilliatt se sacrifie et s'efface pour le bonheur de Déruchette. Après avoir aidé les jeunes gens à se marier en cachette et à embarquer à bord du sloop Cashmere, et alors que commence le flot de la marée montante, Gilliatt va s’asseoir dans un siège naturel creusé dans le roc du rivage, la « Chaise Gild-Holm-'Ur », où il se laisse submerger par la mer tout en regardant s'éloigner le navire qui emporte les nouveaux mariés.

Premières éditions courantes et illustrées

Avec sa préface datée de mars 1866, le roman a été publié simultanément en feuilleton, dans l'hebdomadaire français Le Soleil à partir du et à la Librairie internationale chez Lacroix & Verboeckhoven en 3 volumes (Paris, Bruxelles)[2]. Signalons toutefois la une du Journal illustré du annonçant le roman d'Hugo à paraître, et figurant une illustration d'Henri de Montaut qui représente le combat entre Gilliatt et la pieuvre. Dès mai 1866, sur l'insistance d'un imprimeur anglais, Hugo travaille à une édition illustrée à partir de ses propres lavis et qu'il souhaite voir « traduit en gravure » ; l'affaire traîne du côté français, d'autant que le poète hésite, et que le nom de l'illustrateur Gustave Brion est évoqué.

En 1867, une première traduction en anglais paraît sous le titre The Toilers of the Sea, publiée à New York chez Harper & Brothers : elle est illustrée par deux gravures de Gustave Doré[3].

En 1869, Hetzel, associé à Lacroix, propose une édition illustrée à partir de 70 dessins de François Chifflart ; puis en 1876, sort l'édition de la Librairie illustrée dirigée par François Polo et Georges Decaux, comportant cette fois 62 reproductions de dessins de Daniel Vierge ; enfin, en 1882, l'éditeur Hugues fait paraître le roman avec un mélange d'illustrations signées Chifflart, Vigne, et Victor Hugo, ce dernier ayant fini par faire graver sur bois ses encres par Fortuné Méaulle la même année : ces gravures furent préalablement publiées en album ; on y trouve en revanche 62 planches, soit 9 de plus que pour l'édition Hugues[4].

Thèmes et contexte

Au-delà de l'histoire de machination crapuleuse et d'amour, des drames personnels des personnages campés avec une modernité surprenante, il s'agit d'un roman terraqué[Note 3], emmêlant eau et terre, en quête d'un regard sur les océans, comme d'une ode à la mer. S'il n'est nullement précurseur de l'intérêt scientifique contemporain du géographe Élisée Reclus sur les courants marins ou de l'historien Jules Michelet sur le désenclavement maritime, l'œuvre ouvre vers l'horizon des écrivains voyageurs du siècle suivant, à commencer par leurs précurseurs souvent immobiles que sont Jules Verne, Pierre Loti, Henry de Monfreid et Roger Vercel ou plus tard, Joseph Conrad et son Typhon avec la tempête fusionnant l'air du ciel et l'eau de la mer.

Personnages phares

  • Gilliatt — PĂŞcheur de Guernesey, certains disent que c'est le fils du diable, d'autres qu'il a le pouvoir de guĂ©rir les gens : « Les filles le trouvaient laid. Il n'Ă©tait pas laid. Il Ă©tait beau peut-ĂŞtre. Il avait dans le profil quelque chose d'un barbare antique. Au repos, il ressemblait Ă  un dace de la colonne Trajane. Son oreille Ă©tait petite, dĂ©licate, sans lambeau, et d'une admirable forme acoustique. Il avait entre les deux yeux cette fière ride verticale de l'homme hardi et persĂ©vĂ©rant. Les deux coins de sa bouche tombaient, ce qui est amer ; son front Ă©tait d'une courbe noble et sereine, sa prunelle franche regardait bien, quoique troublĂ©e par le clignement que donne aux pĂŞcheurs la rĂ©verbĂ©ration des vagues. Son rire Ă©tait puĂ©ril et charmant. Pas de plus pur ivoire que ses dents. Mais le hâle l'avait fait presque nègre. On ne se mĂŞle pas impunĂ©ment Ă  l'ocĂ©an, Ă  la tempĂŞte et Ă  la nuit ; Ă  trente ans, il en paraissait quarante-cinq. Il avait le sombre masque du vent et de la mer. On l'avait surnommĂ© Gilliatt le Malin[5]. »
  • Mess Lethierry — PropriĂ©taire de La Durande, le premier bateau Ă  vapeur de l'Ă®le : « Mess Lethierry, l'homme notable de Saint-Sampson, Ă©tait un matelot terrible. Il avait beaucoup naviguĂ©. Il avait Ă©tĂ© mousse, voilier, gabier, timonier, contremaĂ®tre d'Ă©quipage, pilote, patron[Note 6]. Il Ă©tait maintenant armateur. Il n'y avait pas un autre homme comme lui pour savoir la mer. […] On le voyait ainsi de loin dans la rafale, debout sur l'embarcation, ruisselant de pluie, mĂŞlĂ© aux Ă©clairs, avec la face d'un lion qui aurait une crinière d'Ă©cume. […] Mess Lethierry Ă©tait guernesiais, c'est-Ă -dire normand, c'est-Ă -dire anglais, c'est-Ă -dire français. Il avait en lui cette patrie quadruple, immergĂ©e et comme noyĂ©e dans sa grande patrie de l'ocĂ©an. Toute sa vie et partout, il avait gardĂ© ses mĹ“urs de pĂŞcheur normand. […] Cela ne l'empĂŞchait point d'ouvrir un bouquin dans l'occasion, de se plaire Ă  un livre, de savoir des noms de philosophes et de poètes, et de baragouiner un peu toutes les langues. Gilliatt Ă©tait un sauvage. Mess Lethierry en Ă©tait un autre. […] Ce sauvage avait ses Ă©lĂ©gances. […] Il ne s'Ă©tait jamais mariĂ©. Il n'avait pas voulu ou pas trouvĂ©. Cela tenait peut-ĂŞtre Ă  ce que ce matelot prĂ©tendait Ă  des mains de duchesse. On ne rencontre guère de ces mains-lĂ  dans les pĂŞcheuses de Portbail[6]. »
  • DĂ©ruchette — Jeune nièce de mess Lethierry : « DĂ©ruchette n'Ă©tait pas une parisienne, mais n'Ă©tait pas non plus une guernesiaise. Elle Ă©tait nĂ©e Ă  Saint-Pierre-Port, mais mess Lethierry l'avait Ă©levĂ©e. Il l'avait Ă©levĂ©e pour ĂŞtre mignonne ; elle l'Ă©tait. DĂ©ruchette avait le regard indolent, et agressif sans le savoir. […] DĂ©ruchette avait les plus jolies petites mains du monde et des pieds assortis aux mains, pattes de mouche, disait mess Lethierry. Elle avait dans toute sa personne la bontĂ© et la douceur, pour famille et pour richesse mess Lethierry, son oncle, pour travail de se laisser vivre, pour talent quelques chansons, pour science la beautĂ©, pour esprit l'innocence, pour cĹ“ur l'ignorance ; elle avait la gracieuse paresse crĂ©ole, mĂŞlĂ©e d'Ă©tourderie et de vivacitĂ©, la gaietĂ© taquine de l'enfance avec une pente Ă  la mĂ©lancolie, des toilettes un peu insulaires, Ă©lĂ©gantes, mais incorrectes, des chapeaux de fleurs toute l'annĂ©e, le front naĂŻf, le cou souple et tentant, les cheveux châtains, la peau blanche avec quelques taches de rousseur l'Ă©tĂ©, la bouche grande et saine, et sur cette bouche l'adorable et dangereuse clartĂ© du sourire. C'Ă©tait lĂ  DĂ©ruchette[7]. »
  • Ebenezer Caudray — Jeune rĂ©vĂ©rend anglican, rĂ©cemment arrivĂ© sur Guernesey : « Étant prĂŞtre, il avait au moins vingt-cinq ans ; il en paraissait dix-huit. Il offrait cette harmonie, et aussi ce contraste, qu'en lui l'âme semblait faite pour la passion et le corps pour l'amour. Il Ă©tait blond, rose, frais, très fin et très souple dans son costume sĂ©vère, avec des joues de jeune fille et des mains dĂ©licates ; il avait une allure vive et naturelle, quoique rĂ©primĂ©e. Tout en lui Ă©tait charme, Ă©lĂ©gance, et presque voluptĂ©. La beautĂ© de son regard corrigeait cet excès de grâce. Son sourire sincère, qui montrait des dents d'enfant, Ă©tait pensif et religieux. C'Ă©tait la gentillesse d'un page et la dignitĂ© d'un Ă©vĂŞque. Sous ses Ă©pais cheveux blonds, si dorĂ©s qu'ils paraissaient coquets, son crâne Ă©tait Ă©levĂ©, candide et bien fait. Une ride lĂ©gère Ă  double inflexion entre les deux sourcils Ă©veillait confusĂ©ment l'idĂ©e de l'oiseau de la pensĂ©e planant, ailes dĂ©ployĂ©es, au milieu de ce front. On sentait, en le voyant, un de ces ĂŞtres bienveillants, innocents et purs, qui progressent en sens inverse de l'humanitĂ© vulgaire, qui l'illusion fait sages et que l'expĂ©rience fait enthousiastes. Sa jeunesse transparente laissait voir la maturitĂ© intĂ©rieure[8]. »
Pointe du Décollé à Saint-Lunaire
(Ille-et-Vilaine)
.
C'est là que Hugo situe l'assassinat du garde-côte par Rantaine dont sieur Clubin est témoin[Note 7].
  • Sieur Clubin : capitaine de La Durande. Il a la confiance de Mess Lethierry, une confiance bien mal placĂ©e, car il mĂ©dite sa ruine et a pour projet de dĂ©truire son navire en l'Ă©chouant volontairement sur l'Ă©cueil des Hanois. Finalement, Ă  la suite de la confusion due Ă  la brume, il naufrage La Durande sur les Roches Douvres, un Ă©cueil bien connu entre Guernesey et Saint-Malo (mĂŞme si Hugo se plait Ă  brouiller les pistes en prĂ©cisant qu'une tempĂŞte ultĂ©rieure Ă  l'Ă©poque du rĂ©cit a totalement modifiĂ© l'aspect des lieux). Il compte ensuite s'enfuir Ă  la nage (c'est un nageur extraordinaire, une raretĂ© chez les gens de mer de cette Ă©poque) en emportant une forte somme d'argent que lui a confiĂ©e Lethierry.
  • Rantaine : associĂ© de mess Lethierry. Il a roulĂ© sa bosse aux quatre coins du monde, en aventurier, c'est un homme cultivĂ© et talentueux mais qui porte en lui une fĂŞlure secrète. Il n'a pas la droiture monolithique de Lethierry, il a fait des sĂ©jours en prison et un beau jour a disparu avec la caisse, emportant la part de capital appartenant Ă  Mess Lethierry. Après plusieurs annĂ©es d'aventures et d'absence, pris de scrupules, il cherche Ă  rembourser son ancien associĂ©, mais le chèque au porteur finit dans les mains de Clubin, qui est totalement malhonnĂŞte.
La Durande dessinée par Victor Hugo.
Lavis d'encre de Chine (1866).
  • La Durande : suivant en cela l'habitude des marins qui prĂŞtent Ă  leurs navires une vĂ©ritable personnalitĂ© (fĂ©minine dans le domaine d'expression anglo-saxon) Victor Hugo a traitĂ© La Durande comme un personnage Ă  part entière ou presque, lui consacrant pas moins de trois chapitres dans la troisième partie du Livre. Il prĂ©cise que La Durande est le deuxième amour de MaĂ®tre Lethierry (le premier Ă©tant sa nièce DĂ©ruchette) qui a construit la coque de ses propres mains et en partie conçu la machine. Hugo insiste sur le fait que le nom de baptĂŞme du navire et celui de la jeune fille ont une origine commune, DĂ©ruchette Ă©tant le diminutif de Durande, une sainte rĂ©vĂ©rĂ©e dans l'Angoumois. Retraçant rapidement l'historique de la navigation Ă  vapeur, notamment Ă  travers Denis Papin et Robert Fulton, et insistant largement sur les anathèmes jetĂ©s par les gens d'Ă©glise, ennemis du progrès, sur les premiers navires Ă  vapeur (qui rĂ©unissent l'eau et le feu, deux Ă©lĂ©ments que le CrĂ©ateur avait voulu sĂ©parer, Victor Hugo (Ă©galement auteur de LĂ©viathan un long poème consacrĂ© au Great Eastern) dĂ©crit le navire, Ă©galement surnommĂ© le « bateau-diable » ou « La galiote Ă  Lethierry » avec une remarquable prĂ©cision technique, en insistant sur le fait qu'il s'agit d'un navire lancĂ© dans la dĂ©cennie 1820-1830, fonctionnel mais encore inabouti, qui ferait sourire les ingĂ©nieurs de 1866 : c'est une « Ă©bauche », Ă  la fois « monstre comme fĹ“tus et merveille comme germe ». Les considĂ©rations techniques sur la coque du navire (extrĂŞmement solide, mais pataude, trop large et peu Ă©volutive Ă  la voile), son grĂ©ement, ses apparaux...etc. sont pertinentes et dĂ©notent une bonne connaissance de l'architecture navale et de la manĹ“uvre. Les pages consacrĂ©es Ă  la machine ont la prĂ©cision d'un manuel technique (cf citation ci-dessous) et permettent d'identifier prĂ©cisĂ©ment le type de machine. Il s'agit d'une machine « sauterelle » (Grasshopper beam engine[9]), variante de la machine Ă  balancier latĂ©ral avec un système d'articulation particulier (articulation de la bielle placĂ©e entre celle de la tige du piston et le pivot du levier du balancier), un type de machine bien adaptĂ©e Ă  l'entraĂ®nement des roues Ă  aubes, très utilisĂ©e avant l'invention de l'hĂ©lice marine et des machines Ă  cylindres oscillants : « Quant Ă  la machine, elle Ă©tait puissante. La force Ă©tait d’un cheval pour trois tonneaux, ce qui est presque une force de remorqueur. Les roues Ă©taient bien placĂ©es, un peu en avant du centre de gravitĂ© du navire. La machine avait une pression maximum de deux atmosphères. Elle usait beaucoup de charbon, quoiqu’elle fĂ»t Ă  condensation et Ă  dĂ©tente. Elle n’avait pas de volant Ă  cause de l’instabilitĂ© du point d’appui, et elle y remĂ©diait, comme on le fait encore aujourd’hui, par un double appareil faisant alterner deux manivelles fixĂ©es aux extrĂ©mitĂ©s de l’arbre de rotation et disposĂ©es de manière que l’une fĂ»t toujours Ă  son point fort quand l’autre Ă©tait Ă  son point mort. Toute la machine reposait sur une seule plaque de fonte ; de sorte que, mĂŞme dans un cas de grave avarie, aucun coup de mer ne lui Ă´tait l’équilibre et que la coque dĂ©formĂ©e ne pouvait dĂ©former la machine. Pour rendre la machine plus solide encore, on avait placĂ© la bielle principale près du cylindre, ce qui transportait du milieu Ă  l’extrĂ©mitĂ© le centre d’oscillation du balancier. Depuis on a inventĂ© les cylindres oscillants qui permettent de supprimer les bielles ; mais, Ă  cette Ă©poque, la bielle près du cylindre semblait le dernier mot de la machinerie[10]. »

Adaptations

Bandes dessinées, albums illustrés

Cinéma

1918 : Les Travailleurs de la mer, film muet d'André Antoine et Léonard Antoine.

Télévision

1986 : Les Travailleurs de la mer, téléfilm réalisé par Edmond Séchan et adapté par Jean-Claude Carrière, avec Aurélien Recoing (Gilliatt)[Note 8].

Critiques

« Cette “Iliade à un” est une épopée de l'océan et du progrès. “Après avoir vaincu l'impossible cosmique, les obstacles du temps et de l'espace, il se heurte à un autre impossible, celui-là irréductible, celui du cœur féminin, de ses penchants et de ses secrets.” »

— Marc Eigeldinger.

Expositions

Juin-septembre 2013 : Victor Hugo et la mer[11], Musée des manuscrits du Mont Saint-Michel, Scriptorial et musée d'art et d'histoire d'Avranches.

Notes et références

Notes

  1. Du grec anankè, fatalité.
  2. « Pieuvre » : mot introduit dans la langue française par Victor Hugo avec ce roman.
  3. Du bas latin, terraqueus, de terra, terre, et aqua, eau. Composé de terre et d'eau (Dictionnaire encyclopédique Quillet).
  4. D'après le dessin plume et lavis exécuté par Victor Hugo.
  5. Accompagné par le recteur Jacquemin Hérode (Première partie : Sieur Clubin — VII. Imprudence de faire des questions à un livre — 3. Ne tentez pas la bible).
  6. Patron-pĂŞcheur ou patron de pĂŞche.
  7. « Ses deux poings, comme lâchés par une détente, frappèrent les deux épaules du garde-côte. Le choc fut sinistre. Le garde-côte n'eut pas le temps de pousser un cri. Il tomba la tête la première du haut de la falaise dans la mer. […] Rien ne reparut. Seulement, à l'endroit où le garde-côte s'était englouti, il s'était formé à la surface de l'eau une sorte d'épaisseur brune qui s'élargissait sur le balancement de la lame. Il est probable que le garde-côte s'était brisé le crâne sur quelque roche sous-marine » (Première partie : Sieur Clubin — V. Le Revolver — 8. Carambolage de la bille rouge et de la bille noire).
  8. Production dans le cadre des célébrations du centenaire de la mort de Victor Hugo.

Références

  1. Source : Raoul Mortier (dir.), Dictionnaire encyclopédique Quillet, Paris, Librairie Aristide Quillet, (BNF 33146540).
  2. Lire sur Gallica, en ligne.
  3. Notice des collections de l'université du Michigan, en ligne.
  4. Lire sur Gallica, en ligne.
  5. Première partie : Sieur Clubin — I. De quoi se compose une mauvaise réputation — 6. La Panse.
  6. Première partie : Sieur Clubin — II. Mess Lethierry — 1. Vie agitée et conscience tranquille / 2. Un goût qu’il avait.
  7. Première partie : Sieur Clubin — III. Durande et Déruchette — 1. Babil et fumée.
  8. Première partie : Sieur Clubin — VII. Imprudence de faire des questions à un livre — 3. Ne tentez pas la bible.
  9. Grasshopper beam engine, page Wikipédia en anglais
  10. Première partie : Sieur Clubin — III. Durande et Déruchette — 5. Le Bateau-diable.
  11. [PDF]Dossier de presse, en ligne.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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