Les Anses-d'Arlet
Les Anses-d'Arlet est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Martinique. Ses habitants sont appelĂ©s les ArlĂ©siens et son bourg Ă©ponyme fait partie de ses localitĂ©s de pĂȘcheurs. Elle tire son nom d'un chef caraĂŻbe nommĂ© Arlet. Elle figure parmi les quatre communes les plus touristiques de la Martinique, si on rapporte le nombre de lits touristiques Ă sa population[1].
Les Anses-d'Arlet | |||
Vue du centre des Anses-d'Arlet depuis la jetée. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
RĂ©gion | Martinique | ||
DĂ©partement | Martinique | ||
Arrondissement | Le Marin | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique | ||
Maire Mandat |
EugĂšne Larcher 2020-2026 |
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Code postal | 97217 | ||
Code commune | 97202 | ||
DĂ©mographie | |||
Gentilé | Arlésiens | ||
Population municipale |
3 630 hab. (2020 en diminution de 5,49 % par rapport Ă 2014) | ||
Densité | 140 hab./km2 | ||
GĂ©ographie | |||
CoordonnĂ©es | 14° 29âČ 26âł nord, 61° 04âČ 50âł ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 478 m |
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Superficie | 25,92 km2 | ||
Type | Commune rurale et littorale | ||
Aire d'attraction | Fort-de-France (commune de la couronne) |
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Ălections | |||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||
Localisation | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Martinique
GĂ©olocalisation sur la carte : Martinique
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GĂ©ographie
Localisation
La commune s'Ă©tend sur trois anses principales de la cĂŽte sud caraĂŻbe de la Martinique :
- Grande-Anse, au nord, du cap Salomon Ă la pointe LĂ©zarde ;
- Les Anses-d'Arlet, au centre (le bourg) ;
- Petite-Anse, au sud.
PrĂšs de Grande-Anse se trouvent deux autres petites anses, accessibles par la route des Anses menant, du sud vers le nord, aux Trois-Ălets :
La particularitĂ© de ces deux anses est que « normalement », les plages du Nord de la Martinique sont de sable noir et celles du Sud de sable blanc ; or, pourtant sĂ©parĂ©es par une simple avancĂ©e sur la mer, l'une est de sable blanc (d'origine bioclastique[2]), l'autre de sable noir (d'origine volcanique[2]), constituant la seule plage de sable noir du Sud de la Martinique[3] (d'oĂč probablement son nom d'Anse-Noire). Ă Anse-Noire, l'avancĂ©e sur la mer est dotĂ©e d'un plongeoir naturel appelĂ© le point Y ; Ă©galement d'une grotte : la grotte des Chauves-Souris.
Urbanisme
Typologie
Les Anses-d'Arlet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].
La commune, bordĂ©e par la mer des CaraĂŻbes Ă l'ouest, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[10] - [11].
Toponymie
Au dĂ©but de la colonisation, deux frĂšres caraĂŻbes, Arlet et Pilote, auraient abandonnĂ© leurs biens et leurs terres aux colons du Nord de la Martinique pour se rĂ©fugier dans le Sud, Ă la suite dâun traitĂ© signĂ© entre eux. De ce fait, Arlet s'installa dans la rĂ©gion Ă laquelle il a donnĂ© son nom.
De nouveau, Arlet abandonna ses terres aux Français pour se retirer encore plus au sud et les jĂ©suites sây installĂšrent en 1665. Ils nây restĂšrent pas longtemps et laissĂšrent leur place aux capucins. Cette rĂ©gion de lâĂźle se peupla peu Ă peu ; les habitants avaient soin des chapelles Ă lâusage des missionnaires.
Histoire
La premiĂšre chapelle fut dĂ©diĂ©e Ă saint Antoine de Padoue ; un baptĂȘme y fut cĂ©lĂ©brĂ© en 1671 par le pĂšre Simon. En 1673, cette chapelle fut remplacĂ©e par une Ă©glise. De grosses rĂ©parations ont Ă©tĂ© entreprises en 1687 par les soins financiers des « paroissiens » sous forme dâoffrandes. Cette Ă©glise fut dĂ©truite durant les annĂ©es 1762 et 1763 par les Anglais qui incendiĂšrent tout. Il fallut attendre quelques annĂ©es pour que la population fut Ă mĂȘme de reconstruire les maisons et de sâoccuper des Ă©difices religieux. LâĂ©glise fut remise sur pied grĂące au concours de Henri Larcher, riche habitant de la rĂ©gion. En tĂ©moignage de reconnaissance pour son bienfaiteur, elle fut placĂ©e sous le patronage de saint Henri .
Jusquâen 1676, il nây avait pas de paroisse Ă©tablie dans cette partie de lâĂźle ; les services religieux Ă©taient faits par des prĂȘtres de passage (jĂ©suites, capucins et dominicains). Câest Ă partir de cette date quâun dâentre eux fut chargĂ© des Anses-dâArlet et du Diamant.
Huit ans plus tard, les deux bourgs furent Ă©rigĂ©s en paroisses sĂ©parĂ©es mais continuĂšrent pendant de longues annĂ©es Ă avoir un desservant commun qui rĂ©sidait aux Anses. En vertu dâun dĂ©cret publiĂ© le , le gouverneur du moment, Mackau, avec lâapprobation du conseil, divisa la Martinique en vingt communes. Câest ainsi que fut crĂ©Ă©e la commune du Sud qui englobait les Anses-dâArlet (oĂč le maire rĂ©sidait), le Diamant et Sainte-Luce. Elle Ă©tait administrĂ©e par un maire, trois adjoints et neuf membres du conseil de Sainte-Luce fut dĂ©tachĂ©e en 1848 et le Diamant en 1862.
Le clocher, symbole de la ville, avait été détruit par l'ouragan Dean en 2007, et il a été reconstruit à partir de avec son apparence actuelle, imitant son aspect d'avant 1930[1].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Les Anses-d'Arlet appartiennent Ă lâarrondissement du Marin et vote pour les reprĂ©sentants de lâAssemblĂ©e de Martinique. Avant 2015, elle Ă©lisait son reprĂ©sentant au conseil gĂ©nĂ©ral dans le canton des Anses-d'Arlet, entitĂ© dont elle Ă©tait le chef-lieu.
Pour lâĂ©lection des dĂ©putĂ©s, la commune fait partie de la quatriĂšme circonscription de la Martinique.
Intercommunalité
La commune appartient à la communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique.
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[13].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1961, premier recensement postĂ©rieur Ă la dĂ©partementalisation de 1946. Ă partir de 2006, les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement par l'Insee. Le recensement repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[15].
En 2020, la commune comptait 3 630 habitants[Note 3], en diminution de 5,49 % par rapport Ă 2014 (Martinique : â5,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Sports
Le volley-ball est le sport roi aux Anses-d'Arlet. Depuis plusieurs années, le RC Arlésien et le Rayon de Petite-Anse dominent ce sport en Martinique. Les deux équipes de volley-ball de la commune ont de nombreux titres de champion de Martinique à leur actif.
Ăquipement sportif :
- Stade municipal des Anses-d'Arlet.
Clubs sportifs :
- Anses d'Arlet FC, football
- RC Arlésien, volley-ball
- Rayon de Petite-Anse, volley-ball
Anciens clubs de foot : RC Arlésien (section football) et l'AS Gallochat, ces 2 clubs ont fusionné pour donner naissance à l'association Anses d'Arlet Football Club.
Ăconomie
En 1999, le taux de chĂŽmage pour la commune fut de 44 %[18].
Le nombre total de ménages est de 1105 pour la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Henri des Anses-d'Arlet, en bordure de plage, est connue comme un des plus beaux sites de Martinique, notamment en raison de son alignement exact avec le ponton. Cette église a été touchée par l'ouragan Dean en 2007, elle a été totalement restaurée selon son apparence d'avant 1930[1], en 2008. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1995[19].
- Le sentier de randonnĂ©e cĂŽtier, partant d'Anse d'Arlet, le long du Morne Champagne, rejoignant Grande Anse, puis Anse Dufour Ă travers les forĂȘts du Morne RĂ©duit.
- Les mornesË Morne Larcher (478 m), Morne Jacqueline (223 m), Morne Genty (400 m), Morne Champagne (104 m), Morne RĂ©duit Masson (194 m), Morne Mathurin (273 m), Morne RĂ©duit (307 m), Morne Yoyo (294 m), Morne Baguidi (146 m), Gros Morne (264 m), Morne Bigot (467 m) font partie des aires volcaniques et forestiĂšres de la Martinique, proposĂ©es depuis 2014, au classement au patrimoine mondial.
Voir aussi
Bibliographie
- Serge Bourgeat et Catherine Bras, « Mise en tourisme et cartepostalisation : le cas des Anses-dâArlet (Martinique) », GĂ©oconfluences, .
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Serge Bourgeat et Catherine Bras, « Mise en tourisme et cartepostalisation : le cas des Anses-dâArlet (Martinique) », sur GĂ©oconfluences,
- B. Le Moigne et J.-P. Rançon (avec la collaboration dâA-V. Barras, J-C. Audru, M. Le Roy et A. Nachbau), « Anse Noire et Anse Dufour », dans Inventaire du patrimoine gĂ©ologique de la Martinique : Rapport BRGM/RP-61443-FR, (lire en ligne [PDF])
- « Anse Noire », sur La Martinique, Comité martiniquais du tourisme (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- Membre fondateur du Parti Martiniquais Socialiste
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Les Anses-d'Arlet, consultée le 30 octobre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
- Données INSEE compulsée par Linternaute - Emploi à Les Anses-d'Arlet
- « Ăglise paroissiale Saint-Henri », sur www.pop.culture.gouv.fr (consultĂ© le )