Le Tronquay (Calvados)
Le Tronquay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 783 habitants[Note 1].
Le Tronquay | |
La mairie. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Patricia Gady-Duquesne 2020-2026 |
Code postal | 14490 |
Code commune | 14714 |
Démographie | |
Gentilé | Tronquinois |
Population municipale |
783 hab. (2020 ) |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 41″ nord, 0° 49′ 25″ ouest |
Altitude | Min. 35 m Max. 106 m |
Superficie | 13,07 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au cœur du Bessin. Son bourg est à 5 km à l'est du Molay-Littry, à 9 km au nord de Balleroy et à 12 km au sud-ouest de Bayeux[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 28 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Le Tronquay est une commune rurale[Note 7] - [17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18] - [19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,6 %), forêts (17,7 %), terres arables (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (1,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Troncheium en 1252, équivalent du normand, et masculin de l'oïl tronchaye « lieu où il y a beaucoup de souches laissées dans le sol »[24].
Le Tronquay signifie « l'endroit où il y a des troncs d'arbre »[25] ou « futaie »[26]. Il s'agit d'une formation romane relativement récente comme l'indique la présence de l'article. On y reconnaît le terme « tronc » qui est issu du latin truncus et le suffixe masculin -ay (autrement graphié -ey ou -et) qui sert à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce et dont la forme féminine -aye a donné le suffixe moderne -aie. Il est issu ultimement du latin -etus[25].
Homonymie avec Le Tronquay (Eure).
Histoire
À Pâques 1796, la bande de David la Terreur commet plusieurs massacres dans les environs de Bayeux. Après l’assassinat de l'abbé Hébert au Tronquay, vingt-deux pseudo-Chouans après avoir atterris et dénoncés par Angélique Lehaguais, née Porée-Hergas (1739-1796), fermière à Lamberville furent arrêtés quelque temps plus tard et passée par les armes à Caen, à l'exception d'un, Jean David, qui revint avec deux comparses venger ses frères le en exécutant la fermière[28].
Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.
Héraldique
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Les armoiries de Le Tronquay se blasonnent ainsi : Le léopards d'or des armoiries du Tronquay rappelle les armoiries de la Normandie. |
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Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2020, la commune comptait 783 habitants[Note 9], en augmentation de 2,22 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le Tronquay a compté jusqu'à 1 197 habitants en 1831.
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[36].
Lieux et monuments
- Église Saint-Jacques du XIXe siècle.
- Chapelle Notre-Dame du XIXe siècle.
L'église Saint-Jacques. La croix hosannière dans le cimetière. La chapelle Notre-Dame. Le monument aux morts.
Activité et manifestations
Sports
L'Éveil sportif du Tronquay fait évoluer deux équipes masculines ainsi qu'une équipe féminine à huit de football en divisions de district[37].
Voir aussi
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, F. Le Blanc-Hardel, (lire en ligne), p. 328-329
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Le Tronquay sur le site de l'intercommunalité Balleroy Le Molay-Littry
- Résumé statistique du Tronquay sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Tronquay et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Tronquay et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1218.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Éditions Charles Corlet/Presses Universitaires de Caen, 1993, (ISBN 2-905461-80-2), p. 260.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard. p. 202.
- « La commune du Tronquay », sur ibml.fr, communauté de communes Intercom Balleroy Le Molay-Littry (consulté le )
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 295.
- Voir Le Calvados armorié, Denis Joulain.
- « Le binôme Gady-Duquesne Richard à Trévières », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2020 : « Municipales au Tronquay. Patricia Gady-Duquesne élue pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Év. S. du Tronquay », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).