Castillon (Calvados)
Castillon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 352 habitants[Note 1].
Castillon | |
L'église Saint-Cassien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Alexandre Chicot 2020-2026 |
Code postal | 14490 |
Code commune | 14140 |
Démographie | |
Gentilé | Castillonais |
Population municipale |
352 hab. (2020 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 11″ nord, 0° 47′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 39 m Max. 132 m |
Superficie | 11,02 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Castillon est située à dix kilomètres à l'ouest de Bayeux, dans la vallée de la Drôme.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 26 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Castillon est une commune rurale[Note 7] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), terres arables (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (0,3 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Castellio en 1114[23].
Le nom de Castillon trouve son origine dans le mot castellionem qui aboutit dans les dialectes normand et picard, à castillon, qui signifie « petit château ». Il a, parfois, été donné à des sommets rocheux dont la forme évoquait, de loin, un château.
Le gentilé est Castillonais.
Histoire
L'oppidum gaulois de Castillon a fait l'objet de fouilles par J. Gouvest sous la direction du Centre de recherches archéologiques médiévales de Caen à partir de 1960. Le plus grand du territoire des Bajocasses avec ses 35 hectares, il semble le chef-lieu de ce peuple gaulois lors de la conquête romaine.
L'étude du mobilier céramique lors d'un diagnostic archéologique en 2014 semble témoigner d'une implantation gauloise dès le IIIe siècle av. J.-C., peut-être antérieure à la fondation de l'oppidum[24].
L'enceinte était défendue au nord et au nord-ouest par la vallée de la Drôme et à l'est par deux de ses petits affluents. Un rempart de dix-huit mètres de largeur et de trois mètres et demi de hauteur au sud, précédé d'un fossé de sept mètres de largeur, coupe le plateau isolant l'oppidum. On franchissait ce système de retranchement par une route empierrée et une large porte. Les fouilles ont fait apparaître ce rempart doublé d'un fossé, constitué d'une masse de terre soutenues extérieurement par des plaques de schistes[25] (encore haut de deux mètres en 1960 dans sa partie la plus haute et évalué à quatre mètres à son origine), armé tous les deux mètres de pieux verticaux enfoncés dans le sol. De l'habitat, il ne reste aucune trace, bien qu'Arcisse de Caumont ait mentionné la découverte de débris d'armes et d'un pot contenant 180 monnaies gauloises[26]. Des traces de l'oppidum sont encore visibles aujourd'hui.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2020, la commune comptait 352 habitants[Note 8], en augmentation de 5,71 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Castillon a compté jusqu'à 933 habitants en 1806.
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[34].
Lieux et monuments
- Oppidum gaulois.
- Ancien village fortifié[25].
- Château (1762), inscrit aux monuments historiques[35] avec son moulin à eau.
- Église Saint-Cassien (XVe siècle).
- ifs du cimetière, qui valent à celui-ci d'être un site classé[36]. Leur âge n'est pas connu mais ils sont certainement antérieurs à l'édification de l'église du XVe siècle[37]. Ils furent photographiés en 1895 par Henri Gadeau de Kerville qui souhaita en même temps la conservation et la protection de ces vénérables témoins des âges lointains[38]. Le plus gros a une circonférence d'environ 7,45 à 1,30 m, le second a une circonférence de 6 m.
- Le pont de Sully, sur la Drôme, en limite avec Vaubadon qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [39].
- Jardins de Castillon-Plantbessin, créés en 1985.
- Ifs de Castillon.
- L'église Saint-Cassien et ses deux ifs.
- Le pont de Sully.
Personnalités liées à la commune
- Louis Gassion (1881 à Castillon - 1944), contorsionniste, artiste de cirque, père d'Édith Piaf[40].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Castillon sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Castillon sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Castillon et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Castillon et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 -Toponymie générale de la France: Tome 3, (ISBN 2600028846)
- Pierre Giraud, « Castillon – 4 rue de la Gare [notice archéologique] », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne],‎ (lire en ligne, consulté le )
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 57 (Castillon).
- Statistiques monumentales du Calvados 1846-1867, Arcisse de Caumont.
- « Le maire honoraire et un adjoint à l'honneur aux vœux », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Castillon. Denis Marie brigue un deuxième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Castillon. Alexandre Chicot a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Domaine de Castillon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [PDF] « DREAL de Basse-Normandie » (consulté le )
- http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14075f.pdf
- Henri Gadeau de Kerville, Les Vieux Arbres de la Normandie : étude botanico-historique Rouen, Société des amis des sciences naturelles de Rouen, 2 volumes, J.B. Baillière, Paris, 1890-1932
- « Pont », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site de la comédie musicale Piaf je t'aime » (consulté le )