Le Pré-d'Auge
Le Pré-d'Auge est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 858 habitants[Note 1].
Le Pré-d'Auge | |
Le site classé : le château, l'église et la source Saint-Méen. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lisieux Normandie |
Maire Mandat |
Denis Pouteau 2020-2026 |
Code postal | 14340 |
Code commune | 14520 |
Démographie | |
Gentilé | Pré d'Augeois |
Population municipale |
858 hab. (2020 ) |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 07″ nord, 0° 08′ 08″ est |
Altitude | Min. 72 m Max. 178 m |
Superficie | 10,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lisieux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mézidon-Canon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au cœur du pays d'Auge. Son bourg est à 7,5 km à l'est de Cambremer et à 8 km à l'ouest de Lisieux[1]. La partie nord de l'agglomération de La Boissière, traversée par l'ancienne route nationale 13, est sur le territoire du Pré-d'Auge.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lisieux_sapc », sur la commune de Lisieux, mise en service en 1994[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 892,4 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 23 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Le Pré-d'Auge est une commune rurale[Note 7] - [17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), terres arables (2,5 %), zones urbanisées (2,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Pratum Algie au XIVe siècle[24].
L'origine du toponyme par le latin pratum et l'ancien français qui en est issu, prée, confirment la référence à un « pré »[24].
La région située aux confins du pays d'Ouche, de l’autre côté de la Touques, reçut le nom de pays d’Auge. Il semblerait que cette partie du territoire était occupée par une forêt existant encore au Xe siècle : « Quoddam monasterium Sagiensi urbi vicinum quod est in saltu Algie situm »[Note 9].
Le gentilé est Pré d'Augeois.
Histoire
Le Pré-d'Auge était un village de potiers, fabriquant la céramique du Pré-d'Auge entre le XVIe siècle[25] et la fin du XIXe siècle. Les suites de Palissy (vaisselle), les pavés et épis de faîtage ont fait sa renommée.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2020, la commune comptait 858 habitants[Note 10], en diminution de 2,17 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Le Pré-d'Auge comptait 998 habitants, population jamais atteinte depuis.
Lieux et monuments
- La fontaine miraculeuse de Saint-Méen. Située derrière l'église, en plein milieu d'un champ, son eau aurait la vertu de guérir les maladies de la peau. Une petite statue de saint Méen est logée dans une cavité du chêne millénaire voisin de la source, où ont été accrochés, selon une très ancienne tradition, les nombreux mouchoirs utilisés pour nettoyer les plaies avec cette eau « miraculeuse ».
- L'église Saint-Ouen avec façade romane et porche du XVIe siècle. Le clocher date de 1761. L'église et le cimetière forment un site inscrit depuis le [33]. Son maitre-autel-retable avec statues, tabernacle, gradin et portes, est classé à titre d'objet monuments historiques[34]
- Le château de la Rivière-Pré-d'Auge date du XVIIe siècle. Il avait été précédé par un manoir, aujourd'hui disparu, construit sur le Mont-Rosty, à quelque distance du château actuel. Le château, le parc, la fontaine Saint-Méen et un chêne sont un site classé depuis le [35].
- L'Hostellerie Henri IV (auberge de La Boissière), du XVIe siècle. Inscrite au titre des Monuments historiques en 1978, elle en est radiée depuis 2011[36].
- La source miraculeuse de Saint-Méen, avec le chêne millénaire.
- L'église Saint-Ouen.
- Vue de la source et du chêne au milieu du pré.
Activité et manifestations
Jumelages
- Abbotskerswell (Royaume-Uni) depuis 1992 (jumelage partagé avec Les Monceaux[37]).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Citèe au IXe siècle, par l’évêque Adelelme, dans la Vie de sainte Opportune.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lisieux_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Pré-d'Auge et Lisieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lisieux_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Pré-d'Auge et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Le correspondant, 1892.
- « Dominique Julienne ne repart pas en mars », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Denis Pouteau a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Trois adjoints vont épauler Denis Pouteau », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- [PDF] « Site de la DREAL de Basse-Normandie - Fiche 14094 » (consulté le )
- « Œuvres mobilières au Pré-d'Auge », base Palissy, ministère français de la Culture.
- [PDF] « Site de la DREAL de Basse-Normandie - Fiche 14018 » (consulté le )
- « Hostellerie Henri IV », notice no PA00111624, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Comité de jumelage », sur jumelage.lepredauge.free.fr (consulté le )
Liens externes
- Résumé statistique du Pré-d'Auge sur le site de l'Insee
- Comité de jumelage Le Pré d'Auge - Les Monceaux
* Le Pré d'Auge : un patrimoine exceptionnel : céramiques, légendes, confréries de charité...