Le Passage (Isère)
Le Passage est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Passage | |||||
Le château du Passage. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Vals du Dauphiné | ||||
Maire Mandat |
Laurent Michel 2020-2026 |
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Code postal | 38490 | ||||
Code commune | 38296 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
918 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 137 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ 00″ nord, 5° 30′ 46″ est | ||||
Altitude | 471 m Min. 365 m Max. 521 m |
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Superficie | 6,68 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-André-le-Gaz (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de La Tour-du-Pin | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.le-passage-en-dauphine.fr | ||||
Historiquement, le village se situait dans la province du Dauphiné et plus précisément dans la région naturelle des Terres froides. En 2000, la commune adhère à la communauté de communes Les Vallons de la Tour, puis en 2017 à la communauté de communes Les Vals du Dauphiné, intercommunalité plus importante et dont le siège est fixé dans la ville voisine de La Tour-du-Pin et ses habitants sont dénommés les Passageois[1].
GĂ©ographie
Situation et description
Positionnée dans la région naturelle des Terres froides, la commune est proche des agglomérations de La Tour-du-Pin et des Abrets-en-Dauphiné, approximativement à égale distance des agglomérations de Lyon, Chambéry et Grenoble, non loin des premiers contreforts des Alpes.
Communes limitrophes
Le territoire communal est bordé par six communes, toutes situés dans le département de l'Isère
Hydrographie
Le territoire communal est bordé dans sa partie méridionale et occidentale par la Bourbre, affluent en rive gauche du Rhône et d'une longueur de 72,2 km[2].
Climat
Le secteur du Nord-Isère et des Terres froides présente un climat de type semi-continental[3] qui se caractérise par des précipitations plus importantes en été qu'en hiver.
Les étés, généralement assez chauds peuvent être plus ou moins tempérés par l'altitude qui reste cependant modeste. En hiver, la bise de Nord prend une place importante, vent du beau temps qui se charge parfois de nuages durs à crever en prenant un axe Nord Ouest, la bise noire[4].
Urbanisme
Typologie
Le Passage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-André-le-Gaz, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[8] et 3 586 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9] - [10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,5 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), terres arables (20,3 %), zones urbanisées (11 %), zones humides intérieures (1,3 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Logements
La municipalité répond à l'obligation de mise à disposition de logement social, pour compléter le parc existant. un chantier de construction est en cours, confié à la Société Dauphinoise pour l'Habitat, à terme un immeuble de 8 logements seront accessibles. Avec la construction de maisons individuelles à proximité, la population de la commune s'en verra augmentée [14].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune du Passage est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone n°4, située plus à l'est, vers le massif de la Chartreuse[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Toponymie
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom du Passage pourrait être lié au déplacement de l'armée d'Hannibal et la découverte d'un bouclier attribué (à tort ou à raison) à cet événement[17].
Le bouclier retrouvé serait en réalité un bouclier mérovingien, et l'origine du nom du village serait en réalité lié à la facilité de l'itinéraire emprunté pour relier les deux vallées « Pas sage » (passage facile pour traverser), contrairement au village de Panissage « Pas non sage » (passage difficile).
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
La légende raconte que c'est par ce village que serait passé le Carthaginois Hannibal Barca, ses éléphants et son armée, lors de la Deuxième guerre punique (IIIe siècle av. J.-C.), pour se rendre en Italie. En effet un bouclier carthaginois fut retrouvé lors de fouilles. Ce serait donc en partie pour cette raison que le village fut nommé Le Passage.
Selon le site de la mairie qui s'appuie sur un ouvrage dénommé Patrimoine en Isère, les Vals du Dauphiné, publié en avril 2013, ce bouclier est en fait d'origine mérovingienne [18].
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2020, la commune comptait 918 habitants[Note 2], en augmentation de 17,24 % par rapport à 2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité sur le canton, la communauté des communes et quelquefois sur la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Cultes
La communauté catholique et l'église du Passage (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte-Anne qui, elle-même, est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[24].
Économie
Le village dispose d'une Ă©picerie ainsi que de deux restaurants. L'Ă©conomie du village repose sur l'agriculture, l'artisanat et le commerce.
Sur la commune de Le Passage est installé le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Haute Bourbre, dont la mission est de :
- collecter et dépolluer les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel,
- capter et distribuer une eau potable de qualité,
- contrôler les installations individuelles et assister techniquement lors de la réalisation d'un dispositif d'assainissement individuel[25].
Le Syndicat mixte d'eau et assainissement de la Haute Bourbre, dessert depuis 1964 les communes de : Chassignieu, Chélieu, Doissin, Montagnieu, Le Passage, St Blandine, St Clair de la Tour, St Didier de la Tour, St Ondras, St Victor de Cessieu, Virieu sur Bourbre; Blandin et Montrevel depuis 1972; Panissage depuis 1976; Châbons depuis 1980; Le Pin et Valencogne depuis 1992.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Le château du Passage
Édifié durant le XVe et modifié durant les XVIIe et XIXe siècles, cet édifice fait l'objet d'un classement et d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du : les deux salons et la chambre du rez-de-chaussée de l'aile sud (avec leur décor) et le grand escalier (avec la cage) sont classés ; la chapelle, les façades et les toitures, la salle à manger du rez-de-chaussée et la salle de billard (avec leur décor) sont inscrites[26].
Autres monuments
- L'église paroissiale Saint-Étienne du Passage.
- Le monument aux morts municipal qui se présente sous la forme d'une colonne quadrangulaire avec l'inscription « Pro Patria » avec la liste des victimes de la première guerre mondiale et de la période d'Indochine (1946-1954)[27].
Personnalités liées à la commune
- Joachim Jérôme Quiot du Passage, (1775-1849), châtelain du Passage, général d'Empire qui s'illustre à Waterloo y est décédé.
- Le général La Fayette, en revenant de Vizille où il est allé rendre visite à sa petite-fille, est invité par M. Sapey, ancien sous-préfet, à passer la nuit du 3 au 4 septembre 1829 dans sa maison de campagne située au Passage. Un banquet est dressé où sont invitées plus de soixante personnes parmi lesquelles MM. Lanet aîné (négociant), Chevallier (notaire), Dioque (ancien conservateur des hypothèques à Genève). La Fayette se retire à 23 heures pour aller se coucher. le lendemain, il se rend à Bourgoin en passant par Cessieu.
HĂ©raldique
Blason | Tiercé en pairle: au 1er de gueules à lame de scie circulaire d'argent, au 2e d'azur à la tour avec son avant-mur senestre d'or, ouverts, ajourés et maçonnés de sable, au 3e d'or au dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé, lorré et peautré de gueules[28]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Nom des habitants des communes françaises », sur habitants.fr (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - la Bourbre (V17-0400) » (consulté le ).
- Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
- Gérard Espinasse, « Deux plaines du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers (Etude physique) », Revue de géographie alpine, vol. 37, no 1,‎ , p. 5–70 (DOI 10.3406/rga.1949.5456, lire en ligne, consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-André-le-Gaz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- informations données par la mairie de Le Passage
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- André Planck, "L'origine du nom des communes du département de l'Isère", (ISBN 2-84424-043-7) édition L'atelier, 2006, page 63
- Site de la mairie du Paasage "le bouclier d'Hannibal", consulté le 9 août 2019
- « Résultats municipales 2020 à Le Passage », sur lemonde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site de messe-infos, page sur la paroisse Sainte-Anne
- « Château », notice no PA00117234, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site monumentsmorts.univ-lille.fr, page sur le monument aux morts du Passage.
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).