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Le Pari (film, 1997)

Le Pari est un film français réalisé par Didier Bourdon et Bernard Campan, sorti en 1997.

Le Pari
Description de l'image Le Pari (film, 1997).png.
RĂ©alisation Didier Bourdon
Bernard Campan
Scénario Didier Bourdon
Bernard Campan
Acteurs principaux

Didier Bourdon
Bernard Campan
Isabelle Ferron
Isabel Otero

Sociétés de production Claude Berri
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 100 minutes
Sortie 1997

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis détaillé

Murielle et Victoria sont deux sœurs que tout oppose. Murielle vit à l'ouest de Paris avec Didier, un pharmacien. Ils sont parents adoptifs d'une petite fille d'origine africaine, Élodie, et mènent une existence très bourgeoise. Victoria, quant à elle, vit dans une ZUP à l'est de Paris avec Bernard, un professeur de technologie dans un lycée de banlieue. Les deux beaux-frères se détestent mais ont en commun d'être de grands fumeurs.

Alors que la famille est réunie à l'occasion de l'anniversaire du père de Murielle et Victoria, Didier et Bernard, harcelés indirectement par les discours moralisateurs de leur belle-mère et de leurs épouses respectives, font le pari d'arrêter de fumer pendant quinze jours.

Le lendemain, tant Didier que Bernard passent leur journĂ©e Ă  se pavaner auprès de leurs relations, vantant les mĂ©rites d'une vie sans tabac. Alors qu'ils sont fĂ©licitĂ©s pour cette dĂ©cision, leurs interlocuteurs restent Ă©berluĂ©s lorsqu'ils apprennent que cela ne fait qu'un seul jour que les deux compères ont « arrĂŞtĂ© la cigarette Â». Mais, rapidement, les choses se gâtent : Didier et Bernard, chacun de leur cĂ´tĂ©, sont Ă  la merci de la moindre rĂ©fĂ©rence plus ou moins directe Ă  la cigarette, ou voient des cigarettes partout.

Ă€ mesure que les jours passent sans tabac, Didier et Bernard voient leur irritabilitĂ© augmenter, tout comme leur appĂ©tit. Chacun tente de tenir le coup Ă  l'aide de mĂ©thodes alternatives (des patches Ă  la nicotine pour Didier, qui refuse d'en donner Ă  Bernard ; de l'acupuncture pour Bernard). Ă€ deux reprises, presque simultanĂ©ment, les deux compères manquent de craquer : lors d'une visite nocturne chez un buraliste (mais l'autre, ayant eu la mĂŞme idĂ©e, ils se « torpillent Â» mutuellement) et de façon plus intime, chez eux.

Finalement, quinze jours plus tard lors de la Fête des mères, les deux beaux-frères ont tenu leur pari. Mais, excédée par son époux qui n'a pas été fichu de commander des fleurs à temps pour sa mère, la femme de Didier lui fait une scène qui progressivement se transforme en règlement de comptes avec sa sœur. Souhaitant poursuivre l'expérience et arrêter définitivement la cigarette, Didier et Bernard veulent marquer le coup en en fumant une dernière. Hélas pour eux, leur beau-père, qui dans l'intervalle a pris lui aussi la décision d'arrêter, a jeté toutes ses cigarettes. Au milieu des deux sœurs qui se disputent, Didier et Bernard ont bien du mal à obtenir les clés de la voiture pour aller acheter un paquet de cigarettes. C'est à ce moment que les deux épouses révèlent les écarts de leur mari durant les quinze jours écoulés (la cigarette en papier toilette pour Didier et les paquets ouverts et respirés pour Bernard). Alors qu'une dispute encore plus grande est sur le point d'éclater, le beau-père fait un malaise. Didier et Bernard partent à la pharmacie chercher les médicaments, puisque Didier les avait utilisés sans vergogne pour sa propre consommation.

Par la suite, les deux hommes contactent une association de fumeurs anonymes, qui ressemble vaguement à une secte et où on les dissuade de la cigarette avec des méthodes basiques en utilisant des photographies. Gilbert, un des pensionnaires se distingue pour son côté zélé, étant le seul à repérer la photographie du « gars qui fume dans le rétro ». Des cours de judo leur sont également dispensés, les participants devant exécuter une technique de projection pour mettre au sol une personne qui leur propose une cigarette. Toutes les activités sont régies par le mantra suivant : « Le tabac, c'est tabou ! On en viendra tous à bout ! »

Quelques jours plus tard, Didier et Bernard accompagnent leurs Ă©pouses Ă  une soirĂ©e de gala mettant en scène des grands noms de la tĂ©lĂ©vision. Tandis que l'Ă©pouse de Didier se flatte d'avoir obtenu un autographe de « Bernard Â» Lhermitte, celui-ci et Bernard s'enivrent au champagne. La femme de Bernard se fait lourdement draguer par un animateur de tĂ©lĂ©vision. Après un bref esclandre et alors que Didier vient de se faire passer pour un grand producteur de cinĂ©ma pornographique, les deux amis quittent les lieux, non sans faire la traditionnelle prise de judo Ă  deux hĂ´tesses qui proposaient innocemment des cigarettes aux invitĂ©s.

Ne sachant où dormir, Didier et Bernard se rendent chez Gilbert, le fayot des fumeurs anonymes. Mais Gilbert les assomme en leur racontant sa vie banale, notamment de sa fille qui vit à Rocheville pour laquelle il s'est engagé à cesser de fumer. Finalement, les deux amis vont dormir dans le lit de Gilbert, entouré de poupées en porcelaine et de chats. Lorsque l'un d'eux leur tombe dessus au beau milieu de la nuit, Didier et Bernard quittent précipitamment les lieux, surprenant au passage Gilbert en pleine crise de déviance, travesti en femme, en train de fumer clandestinement.

Les deux décident de retourner à l'appartement de Bernard. Victoria, son épouse est absente, mais des centaines de mégots encore fumants ont été écrasés partout dans l'appartement. Dépité, Bernard est « réconforté » par Didier qui lui affirme maladroitement que son épouse a fait cela pour « rigoler ». Le lendemain, Didier retourne à la pharmacie, que sa femme gère en son absence. Après une brève altercation avec un cliente, Didier est jeté dehors par son épouse.

Quelques mois plus tard, alors que Didier s'est installĂ© chez Bernard et que les deux compères, devenus livreurs de pizza, ont dĂ©jĂ  considĂ©rablement grossi, ce dernier prĂ©pare une lettre piĂ©gĂ©e qu'il compte envoyer au prĂ©sentateur tĂ©lĂ©, que la presse commence Ă  prĂ©senter comme l'amant de Victoria. La fille de Didier se prĂ©sente au domicile. Mais Bernard, sous l'injonction de Didier, prĂ©tend que son père n'est pas lĂ . La fillette lui laisse un paquet de cigarettes ainsi qu'une lettre truffĂ©e de fautes d'orthographe, lui enjoignant de « refumer Â» et de « revenir Â». HĂ©sitants, les deux hommes se rĂ©signent Ă  fumer l'une des cigarettes du paquet ; mais Didier fait un malaise et les deux se rendent en pleine nuit Ă  la pharmacie. Cependant, Murielle a changĂ© les codes d'accès du système de sĂ©curitĂ© et l'alarme se dĂ©clenche. La police intervient alors que Didier et Bernard, en pleine panique, emportaient tout le stock de mĂ©dicaments.

Au commissariat, Didier et Bernard tentent d'expliquer la situation, mais face à l'hermétisme des policiers, ils perdent patience et finissent par avouer une série de crimes insensés. Finalement, un ami de Didier, qui est aussi son médecin traitant, vient les sortir de prison.

Bernard, ayant appris la relation entre son épouse et le bellâtre de la télévision, se rue à son appartement et, à la suite d'une manipulation maladroite, voit sa lettre piégée lui exploser à la figure. Par la suite, Didier lui rend visite à l'hôpital. Dans un premier temps, il confond son ami avec un malade intubé de toutes parts, puis il pense que Bernard veut se suicider. En fin de compte, Bernard veut simplement fumer une cigarette dans un paquet qu'une infirmière lui a laissé. Didier cherche d'abord à l'en dissuader, puis perd patience et déclame alors qu’il « ne demande pas mieux que le cancer ! » À ce moment, l'homme intubé leur demande, d'une voix rauque et agonisante « une dernière cigarette », ce qui interrompt le geste des deux hommes.

Après la convalescence de Bernard, on retrouve les deux hommes dans un centre de remise en forme. S'étant nourri exclusivement de pizzas durant un an, les deux compères sont désormais très gros. Finalement, ils n'en peuvent plus du régime imposé ici et investissent la cuisine afin de se concocter un bon repas. Alors qu'ils sont sur le point de fumer une cigarette de fortune, ils sont interrompus par une employée qui leur apprend que leur beau-père vient de mourir. Les deux hommes se rendent incognito aux funérailles mais sont reconnus par la fille de Didier, qui lui saute dans les bras. Murielle et Victoria retrouvent alors leurs époux respectifs.

Un an plus tard, Bernard et Didier se retrouvent dans les montagnes. Didier a manifestement divorcé de Murielle alors que Victoria attend son premier enfant. Sur le chemin, les deux hommes rencontrent un berger qui fume comme un pompier, mais qui maintient une forme olympique. Intrigués, ils cherchent à en savoir davantage.

Fiche technique

Distribution

Production

Choix des interprètes

Le trio Les Inconnus étant, au moment du film, toujours dans l’impossibilité contractuelle de se produire ensemble, Pascal Légitimus ne fait pas partie de la distribution. On le voit par contre brièvement comme figurant lors du cocktail de Télé Zap. Son père Théo Légitimus joue quant à lui le rôle d’un client de la pharmacie de Didier.

Tournage

Le tournage s'est déroulé à Montreuil (comme au début du film, dans le quartier de la Croix-de-chavaux et au collège Lenain de-Tillemont) et à Paris. La scène des obsèques de M. Ramirez a été tourné au cimetière des Bulvis à Rueil-Malmaison.

Éditions vidéo

  • Le DVD du film sort le chez PathĂ©. Le Blu-ray du film sort le , toujours chez PathĂ©.

Analyse

  • Le logotype de TĂ©lĂ© Zap, journal pour lequel Victoria travaille, s'inspire directement de celui de TĂ©lĂ© Z.
  • Au moment de la soirĂ©e, le producteur se trompe de prĂ©nom et signe un autographe Ă  Muriel, il Ă©crit Ă  Muriel qui est plus belle qu Isabelle en dĂ©signant la sĹ“ur de celle-ci alors qu'elle s'appelle Victoria mais l'actrice s'appelle vraiment Isabelle. Faute gardĂ©e au montage.

Références à d'autres œuvres

  • Victoria dĂ©couvre que Bernard a tapĂ© sur une machine Ă  Ă©crire le texte « Le tabac c'est tabou, on en viendra tous Ă  bout » de la mĂŞme manière que le personnage de Jack Torrance (Jack Nicholson) quand celui-ci dactylographie des centaines de fois la phrase « Trop de travail et pas de plaisir font de Jack un enfant terne » dans le film Shining (1980) de Stanley Kubrick.
  • Au bout d'une heure de film, alors que Didier et Bernard quittent le domicile de Gilbert, on aperçoit celui-ci avec une perruque blonde pour femme, en train de fumer. Ce dernier s'en s'explique : « C'est pas moi, c'est elle ! » en dĂ©signant un vieux mannequin en bois. Ce passage est une allusion au personnage de Norman Bates (Anthony Perkins) dans le film Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock.

Notes et références

  1. Pascal Légitimus apparaît une fraction de seconde lors de la scène du cocktail de Télé Zap.

Liens externes

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