Le Marais-la-Chapelle
Le Marais-la-Chapelle est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 104 habitants[Note 1].
Le Marais-la-Chapelle | |
L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Michel Noël 2020-2026 |
Code postal | 14620 |
Code commune | 14402 |
Démographie | |
Population municipale |
104 hab. (2020 ) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 54″ nord, 0° 01′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 64 m Max. 95 m |
Superficie | 2,42 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins de la campagne de Falaise, de la plaine d'Argentan et du pays d’Auge. Le carrefour de la Chapelle-Souquet est à 5,5 km au nord-ouest de Trun, à 9 km au sud-est de Morteaux-Coulibœuf, à 14 km à l'est de Falaise et à 18 km au nord d'Argentan[1].
Couvrant 242 hectares, le territoire du Marais-la-Chapelle est le moins étendu du canton de Morteaux-Coulibœuf.
Le point culminant (95 m) se situe en limite départementale au sud-est (avec Montreuil-la-Cambe et Fontaine-les-Bassets). Le point le plus bas (64 m) correspond à la sortie du Radon — affluent de la Dives — du territoire, à l'ouest.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Damblainville », sur la commune de Damblainville, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 734,2 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 46 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Le Marais-la-Chapelle est une commune rurale[Note 7] - [17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), forêts (7,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le Marais : le nom de la localité est attesté sous la forme Marescum en 1175[24].
Le toponyme est dû à la situation topographique près de la Dives[25].
La Chapelle, pour La Chapelle-Souquet, Souquet serait un patronyme[26].
Histoire
En 1823, Le Marais (164 habitants en 1821[27]) absorbe La Chapelle-Souquet (154 habitants[28]) à l'est de son territoire. La commune ainsi créée prend le nom de Le Marais-la-Chapelle.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2020, la commune comptait 104 habitants[Note 8], en diminution de 3,7 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le Marais-la-Chapelle a compté jusqu'à 305 habitants en 1831, mais les deux communes du Marais et de La Chapelle-Souquet, fusionnées en 1823, totalisaient 371 habitants lors du premier recensement républicain en 1793 (respectivement 167 et 204 habitants).
Lieux, monuments et patrimoine
- Église paroissiale Saint-Germain (XVe siècle, clocher-porche en bâtière de 1780). Elle faisait partie du diocèse de Séez et son patronage fut donné au XIe siècle par Roger de Montgomery à l'abbaye de Troarn[35] ; vestiges opus spicatum du XIe[36]. L'édifice date du XVe siècle, les baies, la tour et le porche de 1780. Fonts baptismaux, autel, retable et tabernacle du XVIIIe.
- L'église Sainte-Madeleine de La Chapelle-Fouquet du XIIIe siècle (décrite par de Caumont) s'est écroulée peu après les bombardements de 1944[37]. Elle était sous le patronage de commanderie de Villedieu-les-Bailleul et membre de la commanderie de Villedieu-les-Poêles (Manche)[38].
- Manoir presbytéral du deuxième quart du XVIIIe siècle, l'abbaye de Troarn nommant à la cure.
- Maisons et fermes des XVIIIe et XIXe siècles. Galeron décrit en 1830 l'existence de « 105 maisons très proprement bâties ».
- L'ancien chemin romain (dit Chemin Haussé) passe au pied de la Chapelle-Souquet[38].
Personnalités liées à la commune
- Georges Harant, né le à La Chapelle-Souquet, soldat en 1792, sous-lieutenant en 1807 (20e régiment d'infanterie de ligne), capitaine le , chevalier de la Légion d'honneur le [39].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Damblainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Marais-la-Chapelle et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Damblainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Marais-la-Chapelle et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 77.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 167.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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- « Christian Allais ne briguera pas de nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Le Marais-la-Chapelle (14620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2020 : « Municipales au Marais-la-Chapelle. Michel Noël réélu à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 411-413
- « Église paroissiale Saint Germain », notice no IA00000484, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Sainte-Madeleine », notice no IA00000483, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 410-411
- Dossier léonore LH 1265/87 consultable aux archives nationales