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Le Discours d'un roi

Le Discours d'un roi (The King's Speech), ou Le Discours du roi au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un drame historique américano-australo-britannique réalisé par Tom Hooper, sorti en 2010.

Le Discours d’un roi
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Colin Firth et Helena Bonham Carter pendant le tournage.
Titre québécois Le Discours du roi
Titre original The King's Speech
RĂ©alisation Tom Hooper
Scénario David Seidler
Acteurs principaux
Sociétés de production UK Film Council
See-Saw Films
Bedlam Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame, historique, biopic
Durée 118 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Présentation générale

Dans les annĂ©es 1930, au Royaume-Uni le prince Albert, deuxiĂšme fils du roi George V, vit un grave problĂšme de bĂ©gaiement. L'abdication de son frĂšre aĂźnĂ© Édouard VIII l'oblige Ă  monter sur le trĂŽne sous le nom de George VI. Or, le roi doit s'exprimer en public, malgrĂ© son handicap. Sur l'insistance de sa femme, il rencontre Lionel Logue, orthophoniste australien aux mĂ©thodes peu orthodoxes. MalgrĂ© les rĂ©ticences du prince, la mĂ©thode de Logue fonctionne. Albert doit surmonter ses difficultĂ©s de langage pour prononcer, en , le discours radiophonique[1] d'entrĂ©e du Royaume-Uni dans la guerre contre l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale.

Synopsis détaillé

Tom Hooper sur le tournage du film Ă  Queen Street Mill Textile Museum[2].

Le prince Albert, duc d'York et second fils du roi George V, bégaie tout au long de son discours de clÎture de la British Empire Exhibition de 1925 au stade de Wembley, alors que son allocution est diffusée par la radio dans le monde entier. Le duc a renoncé à l'espoir de guérir. Sa femme Elizabeth le persuade de consulter Lionel Logue, un orthophoniste australien de Londres. Lors de leur premiÚre entrevue, Logue enfreint l'étiquette royale en appelant le prince « Bertie », surnom utilisé seulement par sa famille. Quand le duc estime que ni les méthodes, ni les maniÚres de Logue ne lui conviennent, Logue parie un shilling que le duc est capable de réciter sans peine le monologue de Hamlet « To be, or not to be » tout en écoutant Le Mariage de Figaro avec le casque. Logue enregistre la récitation sur un disque acétate. Persuadé qu'il a bégayé tout le temps, le prince Albert entre en colÚre, déclarant son état « désespéré » et il renvoie Logue. Celui-ci lui offre l'enregistrement en souvenir.

AprĂšs que le roi George V a prononcĂ© Ă  la radio son discours de NoĂ«l 1934, il explique Ă  son fils l'importance de la radiodiffusion pour une monarchie moderne. Il dĂ©clare que « David » (Edward, le prince de Galles), frĂšre aĂźnĂ© d'Albert et hĂ©ritier du trĂŽne, va mener au dĂ©sastre non seulement lui-mĂȘme, mais sa famille et son pays, car il va laisser l'Europe continentale Ă  la merci de l'Allemagne nazie et de la Russie communiste. Le roi George exige qu’Albert s’entraĂźne, en commençant par lire le discours de son pĂšre. Il fait un essai dĂ©sespĂ©rĂ© pour rĂ©ussir.

Par la suite, le duc Ă©coute l'enregistrement offert par Logue et s’entend rĂ©citer Shakespeare sans la moindre hĂ©sitation. Il retourne voir Logue. Avec sa femme, il insiste pour que Logue se borne Ă  des exercices mĂ©caniques, sans entreprendre une thĂ©rapie. Logue enseigne Ă  son patient des techniques de relaxation musculaire et de contrĂŽle de la respiration. Il continue Ă  sonder les racines psychologiques du bĂ©gaiement. Le duc rĂ©vĂšle certaines des pressions subies dans son enfance et les deux hommes commencent Ă  devenir amis.

En , George V meurt. David monte sur le trĂŽne sous le nom d’Édouard VIII. Il provoque une crise constitutionnelle par sa dĂ©termination Ă  se marier avec Wallis Simpson, une AmĂ©ricaine de la haute sociĂ©tĂ©, divorcĂ©e et toujours lĂ©galement mariĂ©e Ă  son deuxiĂšme Ă©poux. Lors d'une fĂȘte au chĂąteau de Balmoral, Albert insiste sur le fait qu’Édouard, en tant que chef de l'Église d'Angleterre, ne saurait Ă©pouser Mrs. Simpson, mĂȘme si elle obtient son deuxiĂšme divorce. Édouard, en rĂ©ponse, accuse son frĂšre de chercher Ă  se venger des brimades qu’il lui avait fait subir alors qu’il Ă©tait encore un enfant. Il reprend ses actes d’intimidation si bien qu’Albert rĂ©pond en bĂ©gayant de façon incontrĂŽlable.

Au cours de la sĂ©ance suivante, Albert fait part Ă  Logue de sa dĂ©ception : s’il s’exprime mieux lorsqu’il parle Ă  la plupart des gens, il balbutie encore quand il s’adresse Ă  son propre frĂšre. Il rĂ©vĂšle toute la sottise d'Édouard VIII dans sa relation avec Mrs. Simpson. Lorsque Logue maintient qu’Albert pourrait ĂȘtre un bon roi Ă  la place de son frĂšre, le prince qualifie une telle suggestion de trahison et, dans sa colĂšre, se moque de Logue et le renvoie. Lorsque le roi Édouard VIII abdique pour Ă©pouser Mrs. Simpson, Albert lui succĂšde sous le nom de George VI. Le nouveau roi et la reine vont voir Logue chez lui pour lui prĂ©senter des excuses, Ă  la grande surprise de Mrs. Logue, qui ignorait que le nouveau roi Ă©tait un patient de son mari.

Lors des prĂ©paratifs de son couronnement Ă  l'abbaye de Westminster, George VI apprend que Logue n’a aucune qualification officielle, contrairement Ă  ce qu'il avait cru. Logue explique comment il a aidĂ© des soldats australiens en Ă©tat de choc qui revenaient de la PremiĂšre Guerre mondiale. George VI reste convaincu de son inaptitude pour le trĂŽne. Logue s’assied nonchalamment sur le siĂšge du roi Edward et Ă©carte la Pierre du destin qui se trouve au-dessous comme une simple babiole. PiquĂ© au vif par ce qui semble de la part de Logue un manque de respect, le roi explose de colĂšre et se surprend alors par l’éloquence avec laquelle il le fait.

DĂšs la dĂ©claration de guerre Ă  l'Allemagne nazie en , George VI convoque Logue Ă  Buckingham Palace pour prĂ©parer l’allocution radiophonique qu’il doit adresser Ă  des millions d'auditeurs en Grande-Bretagne et dans l'Empire. Conscient du dĂ©fi qui l’attend, Winston Churchill et le Premier ministre Neville Chamberlain lui tĂ©moignent leurs soutiens. Le roi et Logue s'installent dans le studio. Le roi prononce son discours avec une certaine maĂźtrise sous la direction de Logue. À la fin de son discours, George VI parle sans difficultĂ© avec peu de conseils de Logue, puis aucun. Le roi et sa famille s’avancent vers le balcon du palais, d'oĂč ils reçoivent les applaudissements des milliers de personnes qui s’étaient rassemblĂ©es.

Un intertitre explique que Logue restait toujours prĂ©sent lors des discours du roi George VI au cours de la guerre, et qu’ils sont restĂ©s amis tout le reste de leur vie.

Fiche technique

Distribution

Version française
Sources et légende : Version française (VF) sur Allodoublage[3] et RS Doublage[4] ; Version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca [5].

Distinctions

Tom Hooper (à gauche) avec Colin Firth (à droite) à la cérémonie d'attribution d'une étoile à l'acteur sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard, en janvier 2011.

Le film a reçu 118 nominations et a remporté 43 récompenses.

RĂ©compenses

  • Festival du film d'Aspen 2011 : prix du public

Nominations

  • Alliance of Women Film Journalists 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleure distribution
    • Meilleur scĂ©nario original
  • British Independent Film Awards 2011 :
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Guy Pearce)
    • Meilleure direction artistique
  • Broadcast Film Critics Association 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleure distribution
    • Meilleure photographie
    • Meilleurs costumes
    • Meilleure musique (Alexandre Desplat)
  • Chicago Film Critics Association 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleur scĂ©nario
  • Dallas-Fort Worth Film Critics Association Awards 2010 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur (Colin Firth)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
  • Detroit Film Critics Society Awards 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleure distribution
  • Houston Film Critics Society 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur acteur (Colin Firth)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
  • Las Vegas Film Critics Society 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur (Colin Firth)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure direction artistique
    • Meilleurs costumes
  • London Film Critics Circle Awards 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur scĂ©nario
    • Meilleur film britannique
    • Meilleur rĂ©alisateur britannique (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur britannique (Colin Firth)
    • Meilleure actrice britannique (Helena Bonham Carter)
  • Phoenix Film Critics Society 2011 :
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleure distribution
    • Meilleure direction artistique
    • Meilleurs costumes
  • St. Louis Film Awards Critics Association 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur rĂ©alisateur (Tom Hooper)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleure actrice dans un second rĂŽle (Helena Bonham Carter)
    • Meilleure direction artistique
  • San Diego Film Critics Society 2011 :
    • Meilleur film
    • Meilleur acteur (Colin Firth)
    • Meilleur acteur dans un second rĂŽle (Geoffrey Rush)
    • Meilleur scĂ©nario

Analyse

Différences avec la réalité historique

La découverte en 2009 des journaux de Lionel Logue dans le grenier de Mark, le petit-fils de l'orthophoniste, suggÚre, contrairement au film, que la thérapie n'utilisait pas de jurons et que l'amitié entre les deux hommes n'allait pas jusqu'à la familiarité, Logue nommant respectueusement le roi « Votre Majesté » et non « Bertie »[8].

D'autre part, la thérapie a commencé dÚs , donc bien avant la mort de George V, et s'est poursuivie jusque dans les années 1940.

Notes et références

  1. (en) « Discours original de George VI le 3 septembre 1939 », sur BBC, BBC News, (consulté le )
  2. (en) « Queen Street Mill Textile Museum », sur Lancashire Museums
  3. Allodoublage
  4. RS Doublage
  5. « Fiche du doublage québécois du film », consulté le 30 mars 2020
  6. (en) « Oscars: Colin Firth gets a well-deserved win for The King's Speech », sur Los Angeles Times (consulté le )
  7. (en) « The 24th European Film Awards: Winners », sur europeanfilmacademy.org (consulté le )
  8. Peter Conradi (en), « La vraie histoire de l'homme qui sauva la voix du roi », sur Lefigaro.fr,

Annexes

Bibliographie

  • Mark Logue, Peter Conradi (Mark Logue est un des petit-fils de Lionel Logue. Peter Conradi est journaliste au Sunday Times.) (trad. de l'anglais), Le discours d'un roi : l'histoire de l'homme qui sauva la monarchie britannique, Paris, Plon, , 305 p. (ISBN 978-2-259-21492-6).

Liens externes

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