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Jennifer Ehle

Jennifer Ehle [ˈdÍĄÊ’É›nÉȘfɚ ˈiːli][1], nĂ©e le Ă  Winston-Salem en Caroline du Nord, est une actrice amĂ©ricaine d'origine anglaise.

Jennifer Ehle
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Jennifer Ehle au Festival international du film de Toronto
le .
Nom de naissance Jennifer Anne Ehle
Naissance
Winston-Salem, Caroline du Nord (États-Unis)
Nationalité Américaine
Profession Actrice
Films notables Oscar Wilde
Le Discours d'un roi
Contagion
Zero Dark Thirty
RoboCop
Séries notables Orgueil et Préjugés

Elle a obtenu deux fois le Tony Award. Son rĂŽle le plus connu est celui d'Elizabeth Bennet dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Orgueil et PrĂ©jugĂ©s (1995), tirĂ©e du roman du mĂȘme nom de Jane Austen.

Biographie

Jeunesse & débuts

NĂ©e Ă  Winston-Salem, en Caroline du Nord, Jennifer Anne Ehle est la fille unique de l'Ă©crivain amĂ©ricain John Ehle (en) et de l'actrice anglaise Rosemary Harris[2]. Elle est d’ascendance roumaine, par sa grand-mĂšre maternelle allemande[3] - [4]. Elle fait ses dĂ©buts sur scĂšne Ă  quatre ans lors d'une reprise thĂ©Ăątrale d'Un tramway nommĂ© DĂ©sir, dans lequel sa mĂšre jouait le rĂŽle de Blanche DuBois[5]. Elle passe son enfance entre la Grande-Bretagne et les États-Unis en raison des engagements de carriĂšre de sa mĂšre et frĂ©quente dix-huit Ă©coles diffĂ©rentes[6], d'abord Queen's College, un Ă©tablissement privĂ© d'Harley Street Ă  Londres, puis des Ă©tablissements secondaires en Caroline du Nord[7], Ă  New York[7], Santa Monica, et un pensionnat dans le Michigan, ce qui, estime-t-elle, la rendit « trĂšs adaptable »[8]. Elle a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e en grande partie Ă  Asheville, en Caroline du Nord[6]. À quinze ans, alors qu'elle aspire Ă  devenir Ă©crivain comme son pĂšre, elle entame une spĂ©cialisation en thĂ©Ăątre, alors que de son propre aveu, elle « n'avait jamais jouĂ© auparavant », mais a apprĂ©ciĂ© l'expĂ©rience[7].

Elle s'installe finalement Ă  Londres et Ă©tudie l'art dramatique, aprĂšs la University of North Carolina School of the Arts en Caroline du Nord[9], Ă  la Central School of Speech and Drama[10], oĂč elle prend l'accent anglais Ă  vingt ans[7], et est remarquĂ©e par Sir Peter Hall.

CarriĂšre

DĂ©buts et premier rĂŽle important

Jennifer Ehle fait ses dĂ©buts professionnels au thĂ©Ăątre dans une production de Tartuffe par la compagnie thĂ©Ăątrale de Peter Hall, jouĂ© au West End en 1991[7]. AprĂšs avoir abandonnĂ© la Central School[6], Peter Hall la retient, en 1992, pour une adaptation de The Camomile Lawn, un roman de Mary Wesley, dans lequel elle et sa mĂšre interprĂštent le mĂȘme personnage Ă  des Ăąges diffĂ©rents[11]. Cette histoire, produite par Channel 4 en Grande-Bretagne, est une mini-sĂ©rie en cinq parties traitant de la vie et des amours d'une famille de cousins, de 1939 Ă  nos jours. The Camomille Lawn a beaucoup fait parler dans les tabloĂŻds au moment de sa diffusion en raison de scĂšnes de nuditĂ© et de sexe, notamment entre son personnage et celui incarnĂ© par Toby Stephens, avec qui elle avait une relation Ă  l'Ă©poque[7]. Ehle dira plus tard de cette expĂ©rience qu'elle « Ă©tait trop jeune pour porter le rĂŽle » et Ă©tait « physiquement malade aprĂšs le tournage de certaines scĂšnes », ajoutant qu'elle Ă©tait Ă©tonnĂ©e par la rĂ©action des gens et qu'elle avait eu un choc en voyant une photo d'elle seins nus dans le journal, mais que sa mĂšre adopta une attitude diffĂ©rente en lui disant « comme c'est gĂ©nial d'ĂȘtre un symbole de quelque chose d'aussi merveilleux que le sexe »[7].

Par la suite, elle enchaßne les rÎles et fait ses débuts au cinéma dans le film Backbeat : Cinq Garçons dans le vent, dans lequel elle interprÚte Cynthia Powell, la premiÚre épouse de John Lennon[6]. Elle tourne également dans un téléfilm français, La Récréation, avec Madeleine Robinson.

La consécration avec Orgueil et Préjugés

Sa carriĂšre prend un tournant grĂące Ă  son interprĂ©tation du rĂŽle d'Elizabeth Bennet dans Orgueil et PrĂ©jugĂ©s, le tĂ©lĂ©film de la BBC en 1995, adaptĂ© du roman Ă©ponyme de Jane Austen dans lequel elle partage la vedette avec Colin Firth, avec lequel elle a eu une brĂšve relation avant de se sĂ©parer avant la diffusion[7]. La mini-sĂ©rie rencontre un Ă©norme succĂšs au Royaume-Uni et aux États-Unis[6] et vaut Ă  l'actrice de recevoir le BAFTA de la meilleure actrice. Toutefois, la jeune actrice ne veut pas capitaliser le succĂšs de son rĂŽle d'Elizabeth Bennet et refuse les interviews[12].

AprĂšs un court passage Ă  la Royal Shakespeare Company, Ă  Stratford Upon Avon[8], elle obtient un rĂŽle dans son premier grand rĂŽle dans le film Paradise Road, interprĂ©tant une prisonniĂšre de guerre aux cĂŽtĂ©s de Glenn Close, Cate Blanchett, Frances McDormand et Julianna Margulies[6]. Peu Ă  peu, on l'aperçoit dans d'autres productions cinĂ©matographiques tels qu'Oscar Wilde, dans lequel elle prĂȘte ses traits Ă  l'Ă©pouse de l'Ă©crivain, Des chambres et des couloirs et Sunshine, drame retraçant le destin de trois gĂ©nĂ©rations d'une famille juive hongroise oĂč elle interprĂšte l'Ă©pouse d'un avocat hongrois, jouĂ© par Ralph Fiennes[6]. Sa mĂšre Rosemary Harris joue une version plus ĂągĂ©e du mĂȘme personnage[6].

Elle poursuit une carriĂšre Ă  la fois sur scĂšne et Ă  l'Ă©cran, obtenant un accueil trĂšs favorable de la critique et un Tony Award en tant qu'actrice principale pour ses dĂ©buts en 2000 Ă  Broadway dans The Real Thing, de Tom Stoppard, qui marque son retour aux États-Unis[13] - [7]. Sa mĂšre est Ă©galement « nominĂ©e » pour la mĂȘme rĂ©compense cette annĂ©e-lĂ , pour Waiting in the Wings[7] - [14].

MĂȘme lorsqu'elle commença Ă  ĂȘtre remarquĂ©e au thĂ©Ăątre Ă  Broadway, en 2000, ou au cinĂ©ma dans Wilde avec Stephen Fry et Possession en compagnie de Gwyneth Paltrow, elle fuyait la publicitĂ© .

AprĂšs une interruption de trois ans pour se consacrer Ă  sa vie avec son Ă©poux[7], elle retourne Ă  la scĂšne en 2005 dans une reprise de The Philadelphia Story Ă  l’Old Vic, face Ă  Kevin Spacey[8]. L'annĂ©e suivante, elle joue Lady Macbeth dans Macbeth dans le cadre de The Shakespeare in the Park. Elle obtient un second Tony Award pour son interprĂ©tation de trois personnages du triptyque The Coast of Utopia de Tom Stoppard, qui se joue d' Ă  [15]. Ses films les plus rĂ©cents comptent Before the Rains, une coproduction amĂ©ricano-indienne dirigĂ©e par Santosh Sivan, et Le Prix de la loyautĂ©, avec Edward Norton et Colin Farrell. En 2008, elle joue dans un tĂ©lĂ©film de CBS, The Russell Girl.

En , il a été annoncé que Jennifer Ehle jouerait le rÎle de Catelyn Stark dans la série télévisée Le TrÎne de fer produite par HBO, d'aprÚs la série de livres fantastiques de George R. R. Martin. Bien qu'ayant filmé l'épisode pilote, elle a décidé qu'il était trop tÎt pour reprendre le travail aprÚs la naissance de sa fille, le rÎle a finalement été attribué à Michelle Fairley[16] - [17] - [18].

Elle tient le rÎle de Mirtle Logue dans Le Discours d'un roi, sorti en 2010 sur le plateau duquel elle a retrouvé, quatorze ans aprÚs Orgueil et Préjugés, Colin Firth, qui joue George VI. En 2010, Jennifer Ehle tient l'un des deux rÎles principaux, aux cÎtés de John Lithgow, dans Mr. & Mrs. Fitch présenté par Second Stage Theatre[19].

En 2011, elle tient le rÎle du docteur Ally Hextall dans le thriller Contagion de Steven Soderbergh et tient le rÎle du docteur Anna Paul dans la série télévisée A Gifted Man, dans lequel son personnage, devenu un fantÎme, rend visite à son ex-mari en lui demander d'aider un centre de santé communautaire d'un quartier modeste[20].

En 2012, elle incarne un agent de la CIA dans le thriller acclamĂ©e par la critique mais controversĂ© Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, relatant la traque d'Oussama ben Laden. En 2014, elle interprĂšte le rĂŽle de Liz Kline dans le reboot de RoboCop. L'annĂ©e suivante, elle prĂȘte ses traits Ă  la mĂšre d'Anastasia Steele dans le drame Cinquante nuances de Grey, adaptĂ© du roman Ă©ponyme[21], rĂŽle qu'elle acceptĂ© afin de tourner sous la direction de la rĂ©alisatrice Sam Taylor-Johnson[7] et intĂšgre le casting de MI-5, adaptation cinĂ©matographique de la sĂ©rie Ă©ponyme[22]. Entre-temps, elle apparaĂźt comme guest-star dans deux Ă©pisodes de la sĂ©rie The Blacklist.

En 2016, elle est à l'affiche du drame Brooklyn Village, dans lequel elle incarne une psychiatre et médiatrice mariée à un acteur qui hérite de l'appartement paternel à Brooklyn et de la boutique en dessous[18]. Le film remporte le Grand Prix du Festival de Deauville. Auparavant, elle tient un rÎle secondaire dans le drame The Fundamentals of Caring, diffusé sur Netflix et dans lequel elle partage l'affiche avec Paul Rudd et Selena Gomez[23].

Vie privée

Elle se marie le avec un écrivain américain, né comme son pÚre en Caroline du Nord, Michael Ryan[24]. Ils ont deux enfants : un fils, George, né en et une fille, Talulah, née en [25]. La famille vit à New York[7].

Tenant Ă  protĂ©ger sa vie privĂ©e, elle envisage un temps d'arrĂȘter de travailler aprĂšs The Real Thing, pensant difficile de mener une carriĂšre artistique et d'avoir une vĂ©ritable vie familiale.

Filmographie

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Cinéma

Séries télévisées

Téléfilms

Théùtre

Distinctions

Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Jennifer Ehle. Pour une liste plus complÚte, se référer à l'Internet Movie Database[26].

RĂ©compenses

Nominations

Voix françaises

En France, Jennifer Ehle est réguliÚrement doublée par Anne Rondeleux[27].

Au Québec, c'est Valérie Gagné qui est sa voix francophone réguliÚre[28].

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Hermione Hoby, « Little Men’s Jennifer Ehle: ‘I hope fame doesn’t happen to me’ », sur The Guardian, (consultĂ© le ).
  3. (en) « Rosemary Harris and the Picture: Madonna of the Slaughtered Jews »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), . Nmia.com.
  4. (en) « Généalogie de la famille Ehle », sur ancestry.com, RootsWeb (consulté le ).
  5. (en) « Jennifer Ehle - Biography », sur TV Guide (consulté le ).
  6. (en) « Jennifer Ehle - Biography », sur Fandango (consulté le ).
  7. (en) Jane Mulkerrins, « Jennifer Ehle: on nude scenes, Pride and Prejudice and why she doesn't want fame », sur The Telegraph, (consulté le ).
  8. « What Lizzie did next », sur The Age (Australie), .
  9. (en) « Jennifer Ehle: Alumni »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur cssd.ac.uk, UNSCA (consultĂ© le ).
  10. (en) « Distinguished Alumni », sur cssd.ak.uk (consulté le ).
  11. (en) Dave Kehr, « At The Movies; A Resemblance? It's Only Natural », sur The New York Times, (consulté le ).
  12. « Jennifer Ehle : Biographie », sur šPremiÚre, (consulté le ).
  13. (en) « Jennifer Ehle », sur PlayBill Vault (consulté le ).
  14. (en) Family affair in Tony shortlist, BBC News, .
  15. (en) « Utopian win for Jennifer Ehle and Tom Stoppard at Tony Awards », sur Daily Mail, Londres, (consulté le ).
  16. (en) « Fairley to replace Ehle in HBO's 'Thrones' », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  17. (en) « A Gifted Man's Leading Lady », http://www.thedailybeast.com, The Daily Beast, .
  18. (en) Lidija Haas, « Jennifer Ehle interview: ‘Artists don’t have to be unhappy’ », sur The Guardian, (consultĂ© le ).
  19. « John Lithgow et Jennifer Ehle jouent MR & MRS FITCH », sur Broadway World.
  20. (en) « Person of Interest, Unforgettable, A Gifted Man, How to Be a Gentleman and Two Broke Girls Trailers from CBS » [archive du ], MovieWeb, (consulté le ).
  21. Mike Fleming, « Jennifer Ehle Joining ‘Fifty Shades Of Grey’ As Anastasia Steele’s Mother », Deadline.com. PMC, (consultĂ© le ).
  22. (en) Stuart Kemp, « AFM: Kit Harington, Jennifer Ehle Sign on for 'Spooks' », (consulté le ).
  23. (en) « First Look at Paul Rudd, Craig Roberts & Selena Gomez in The Fundamentals of Caring », Final Reel,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. (en) « Jennifer Ehle - Biography », Yahoo! Movies,‎ (lire en ligne).
  25. Suzanne Moore, « Celebrities' Christmas memories », The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (en) « Awards for Jennifer Ehle », sur Internet Movie Database (consulté le )
  27. « Fiche de l'actrice : les comédiennes de doublage VF l'ayant doublé », sur RS Doublage (consulté le )
  28. « Fiche de l'actrice : les comédiennes de doublage VQ l'ayant doublé », sur Doublage Québec (consulté le )
  29. « Fiche de doublage V.F. de RoboCop », sur AlloDoublage (consulté le )
  30. Doublage relevé sur le carton de doublage lors de sa diffusion télévisée.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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