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Le ChĂąteau ambulant

Le ChĂąteau ambulant (ăƒă‚Šăƒ«ăźć‹•ăćŸŽ, Hauru no ugoku shiro) est un film d’animation fantastique japonais Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Hayao Miyazaki, sorti en 2004. Il est librement inspirĂ© du roman Le ChĂąteau de Hurle de Diana Wynne Jones, publiĂ© en 1986. Le film a Ă©tĂ© produit par Toshio Suzuki, animĂ© par le studio Ghibli et distribuĂ© par la Tƍhƍ. Chieko Baishƍ et Takuya Kimura prĂȘtent leurs voix aux personnages principaux, remplacĂ©s respectivement en français par Laura PrĂ©jean, FrĂ©dĂ©rique Cantrel et RĂ©mi Bichet.

Le ChĂąteau ambulant
Image illustrative de l'article Le ChĂąteau ambulant
Logo du film.
ăƒă‚Šăƒ«ăźć‹•ăćŸŽ
(Hauru no ugoku shiro)
Genres Drame, fantasy, aventure
Film d'animation japonais : Le ChĂąteau ambulant
RĂ©alisateur
Producteur
Scénariste
Hayao Miyazaki
Studio d’animation Studio Ghibli
Compositeur
Durée 119 minutes
Sortie

Le film se dĂ©roule dans un royaume fictif oĂč la magie et la technologie du dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle sont rĂ©pandues, avec pour toile de fond une guerre avec un autre royaume. Il raconte l’histoire de Sophie, une jeune modiste qui est transformĂ©e en vieille femme par une sorciĂšre qui entre dans sa boutique et la maudit. Elle rencontre un sorcier nommĂ© Hauru et se retrouve engagĂ©e dans son combat pour le roi.

OpposĂ© Ă  l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003, Miyazaki livre un message pacifiste dans le film. Il Ă©tait « furieux »[C 1] Ă  propos de la guerre en Irak, ce qui l’a incitĂ© Ă  rĂ©aliser un film qui serait mal reçu aux États-Unis. Le film, parfois dĂ©crit comme fĂ©ministe, explore Ă©galement les thĂšmes de la vieillesse et de la compassion.

En 2013, Miyazaki a dĂ©clarĂ© que Le ChĂąteau ambulant Ă©tait son Ɠuvre prĂ©fĂ©rĂ©e : « Je voulais faire passer le message que la vie vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue, et je ne pense pas que cela ait changĂ© »[C 2]. Le film est sensiblement diffĂ©rent du roman sur le plan thĂ©matique ; alors que le roman se concentre sur la remise en question des normes de classe et de genre, le film se concentre sur l’amour, la loyautĂ© personnelle et les effets destructeurs de la guerre.

Le ChĂąteau ambulant est prĂ©sentĂ© en ouverture du 61e Festival international du film de Venise le puis sort au Japon le . Il rapporte 190 millions de dollars au Japon et 236 millions de dollars dans le monde, ce qui en fait l’un des films japonais les plus rentables de l’histoire. Le film est acclamĂ© par la critique, qui salue particuliĂšrement ses visuels et ses thĂšmes. Il est nommĂ© pour l’Oscar du meilleur film d’animation lors de la 78e cĂ©rĂ©monie des Oscars, prix finalement remportĂ© par Wallace et Gromit : Le MystĂšre du lapin-garou, en 2006. Le film a remportĂ© plusieurs autres prix, dont quatre Tokyo Anime Awards et un Prix Nebula du meilleur scĂ©nario.

Synopsis

Résumé détaillé

L'Alsace (ici Colmar) a fortement inspiré la ville natale de Sophie.

Sophie, une jeune modiste et l’aĂźnĂ©e de trois sƓurs, rencontre un magicien nommĂ© Hauru alors qu’elle se rend chez sa sƓur Lettie. En rentrant chez elle, elle rencontre la sorciĂšre des Landes, qui la transforme en une femme de 90 ans. Cherchant Ă  briser la malĂ©diction, Sophie quitte la maison et part Ă  travers la campagne. Elle rencontre un Ă©pouvantail vivant, qu’elle surnomme affectueusement Navet. Il la conduit au chĂąteau ambulant de Hauru oĂč elle entre sans invitation. Elle rencontre ensuite Markl, le jeune apprenti de Hauru, et un dĂ©mon du feu nommĂ© Calcifer, Ă  l’origine de la magie et du mouvement du chĂąteau. Calcifer conclut un marchĂ© avec Sophie, acceptant de briser sa malĂ©diction si elle rompt son lien avec Hauru. Lorsque Hauru apparaĂźt, Sophie annonce qu’elle s’est engagĂ©e comme femme de mĂ©nage.

Pendant ce temps, la nation de Sophie est prise dans une guerre avec un royaume voisin, qui est Ă  la recherche de son prince disparu. Le roi convoque Hauru pour participer Ă  la guerre. Cependant, Hauru dĂ©cide d’envoyer Sophie auprĂšs du roi, sous prĂ©texte qu’elle est sa mĂšre, pour lui dire que Hauru est trop lĂąche pour se battre. Avant de partir, il donne Ă  Sophie un anneau enchantĂ© qui la conduit Ă  Calcifer et garantit sa sĂ©curitĂ©. Sophie rencontre Madame Suliman, la sorciĂšre en chef du roi, ainsi que la sorciĂšre des Landes, que Madame Suliman punit en drainant tous ses pouvoirs et en la ramenant Ă  son vĂ©ritable Ăąge, celui d’une vieille femme inoffensive. Madame Suliman prĂ©vient Sophie que Hauru connaĂźtra le mĂȘme sort s’il ne se bat pas pour le roi. Hauru arrive alors pour sauver Sophie. Madame Suliman tente de le piĂ©ger en le transformant en monstre, mais avec l’aide de Sophie, il se souvient de lui-mĂȘme et Ă©vite de justesse la mort. Le duo s’échappe avec l’ancienne sorciĂšre des Landes et le chien de Madame Suliman, Hin. Pendant ce temps, des soldats de chaque royaume s’introduisent dans les maisons de Jenkins et de Pendragon (les pseudonymes de Hauru dans ces royaumes). Cependant, les hommes ne trouvent qu’une cour et un entrepĂŽt vides, car la nature magique du chĂąteau permet de voyager entre quatre rĂ©sidences distinctes.

Sophie apprend que la vie de Hauru est liĂ©e d’une maniĂšre ou d’une autre Ă  celle de Calcifer et que Hauru s’est transformĂ© en une crĂ©ature semblable Ă  un oiseau pour interfĂ©rer avec les deux camps en guerre, mais que chaque transformation rend plus difficile son retour Ă  la forme humaine. Hauru fait alors relier magiquement le chĂąteau Ă  la maison de Sophie, en garant le chĂąteau lui-mĂȘme Ă  la pĂ©riphĂ©rie de la ville. Quelques jours plus tard, la ville est bombardĂ©e par des avions ennemis et les sbires de Madame Suliman attaquent la maison et le magasin de chapeaux de Sophie. Hauru part protĂ©ger le groupe. Sophie fait alors sortir tout le monde de la maison et retire Calcifer de la cheminĂ©e, ce qui fait s’effondrer le chĂąteau. La sorciĂšre des Landes se rend compte que Calcifer a le cƓur de Hauru et s’empare du dĂ©mon du feu, s’enflammant elle-mĂȘme. Sophie panique et verse de l’eau sur la sorciĂšre, ce qui asperge Calcifer. Le reste du chĂąteau se divise alors en deux ; Sophie tombe dans un gouffre et est sĂ©parĂ©e du groupe.

En suivant l’anneau enchantĂ©, Sophie se retrouve dans une scĂšne du passĂ©, oĂč elle voit un jeune Hauru attraper une Ă©toile filante, Calcifer, et lui donner son cƓur. Sophie leur demande de la retrouver dans le futur alors qu’elle est tĂ©lĂ©portĂ©e. Elle revient dans le prĂ©sent, trouve Hauru et ils se rĂ©unissent avec les autres. La sorciĂšre rend le cƓur de Hauru et Sophie le replace Ă  l’intĂ©rieur de Hauru, le faisant revivre et libĂ©rant Calcifer, bien que celui-ci dĂ©cide de rester. La malĂ©diction de Sophie est brisĂ©e, mais ses cheveux restent blancs. AprĂšs qu’elle a embrassĂ© Navet sur la joue, il reprend sa forme humaine et se rĂ©vĂšle ĂȘtre Justin, le prince disparu du royaume ennemi. Il rĂ©vĂšle que seul le baiser de son vĂ©ritable amour peut briser sa malĂ©diction. AprĂšs avoir vu l’affection de Sophie pour Hauru, il s’empresse de rentrer chez lui pour mettre fin Ă  la guerre, mais promet qu’il les reverra. Madame Suliman, qui observe la scĂšne Ă  travers les yeux de Hin, dĂ©cide Ă©galement de mettre fin Ă  la guerre. Quelque temps plus tard, des bombardiers volent dans un ciel sombre au-dessus d’une campagne rĂ©cupĂ©rĂ©e et verte en direction d’une autre guerre, tandis que Sophie, Hauru et les autres voyagent dans la direction opposĂ©e dans un nouveau chĂąteau volant.

Fiche technique

Logo japonais du film.
Logo japonais du film.

Distribution

Voix originales

Voix françaises

Version française

Personnages

Sophie

ÂgĂ©e de 18 ans, Sophie travaille dans une boutique de chapeaux. AprĂšs sa rencontre avec Hauru, la sorciĂšre des landes la transforme en vieille dame de 90 ans. Elle dĂ©cide donc de se faire embaucher comme femme de mĂ©nage dans le chĂąteau ambulant et retrouvera peu Ă  peu son vĂ©ritable Ăąge au cours du film.

Hauru

Hauru est un sorcier qui a donnĂ© son cƓur au dĂ©mon du feu nommĂ© Calcifer pour le sauver. Il vit dans le chĂąteau ambulant avec Marco puis accueille Sophie, la sorciĂšre des landes et Hin. Il a Ă©tĂ© l’apprenti de Madame Suliman.

Jeune homme Ă  l’apparence fragile et au visage androgyne, il contraste avec les codes de reprĂ©sentation des hĂ©ros masculins des dessins-animĂ©s « occidentaux ». Il porte un manteau rose, des boucles d’oreille, ses cheveux sont longs et a des prĂ©occupations parfois purement esthĂ©tiques (ainsi la scĂšne durant laquelle ses cheveux blonds tournent Ă  l’orange puis au noir, provoquant son dĂ©sespoir et lui faisant dire « Ă  quoi bon vivre si l’on n’est plus beau », ou encore les bains Ă  rĂ©pĂ©tition qu’il prend).

Calcifer

C’est le dĂ©mon du feu qui fait marcher le chĂąteau ambulant et qui fait cuire les plats chauds tels que des Ɠufs ou du bacon. Calcifer et Hauru sont liĂ©s par un pacte.

La SorciĂšre des Landes

Elle lance une malĂ©diction Ă  Sophie qui devient alors une vieille dame. C’est, d’aprĂšs les habitants, la sorciĂšre la plus puissante et elle les terrorise. Elle a des larbins, les « hommes caoutchouc ».

Madame Sulliman

C’est l’ancienne mentor de Hauru. Elle est aussi la conseillùre en magie d’un des deux pays sur lesquels donnent la porte du Chñteau Ambulant.

Hin

C’est le chien de Madame Sulliman. Constamment atteint de hoquet, il guidera Sophie jusqu’au palais.

Kabu

C’est un Ă©pouvantail Ă  tĂȘte de navet que Sophie rencontre au dĂ©but de son aventure et qui accompagnera le ChĂąteau Ambulant au fil de l’histoire. C’est en fait le prince d’un royaume voisin victime du malĂ©fice d’une sorciĂšre.

Marco

C’est un garçon recueilli par Hauru et vivant avec lui dans le chĂąteau ambulant comme apprenti sorcier[1]. Il se prĂ©sente aux visiteurs sous les traits d’un vieillard, grĂące Ă  un dĂ©guisement magique.

Production

Le réalisateur et scénariste Hayao Miyazaki en 2009.

GenÚse et développement

En 2001, le Studio Ghibli annonce la production de deux films. Le premier devient Le Royaume des chats, rĂ©alisĂ© par Hiroyuki Morita, qui sort en 2002, tandis que le second constitue une adaptation du roman Le ChĂąteau de Hurle de Diana Wynne Jones[2]. Une rumeur persiste selon laquelle Hayao Miyazaki aurait eu l’idĂ©e de rĂ©aliser Le ChĂąteau ambulant lors d’une visite du marchĂ© de NoĂ«l de Strasbourg[2]. Selon Toshio Suzuki, le producteur du film et prĂ©sident du studio, Miyazaki a eu l’idĂ©e de rĂ©aliser le film en lisant le roman de Jones, aprĂšs avoir Ă©tĂ© frappĂ© par l’image d’un chĂąteau se dĂ©plaçant dans la campagne[3]. Le roman n’explique pas comment le chĂąteau se dĂ©place, ce qui a conduit Miyazaki Ă  imaginer qu’il se tienne sur des pattes de poulet[4]. Le chĂąteau complexe et mobile se transforme et se rĂ©organise plusieurs fois au cours du film, en fonction de l’humeur de Hauru et des circonstances[2]. Il est composĂ© de plus de 80 Ă©lĂ©ments, dont des tourelles, une langue remuante, des roues dentĂ©es et des pattes de poulet, qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s numĂ©riquement[2].

Mamoru Hosoda, travaillant Ă  l’époque chez Toei Animation, est choisi dans un premier temps pour rĂ©aliser le film, mais il quitte le projet aprĂšs que les dirigeants du studio Ghibli ont rejetĂ© plusieurs de ses idĂ©es[5]. Le dĂ©part d’Hosoda provoque la mise en pause du projet, jusqu’à ce qu’Hayao Miyazaki le reprenne en [2]. Le film est censĂ© ĂȘtre terminĂ© au printemps 2004 et sortir Ă  l’étĂ© de la mĂȘme annĂ©e[5].

Miyazaki se rend Ă  Colmar et Ă  Riquewihr en Alsace, en France, pour Ă©tudier l’architecture et l’environnement du dĂ©cor du film[2]. Les dessins futuristes dans l’Ɠuvre d’Albert Robida constituent une autre source d’inspiration[2]. Le style de Miyazaki aurait aussi Ă©tĂ© influencĂ© par son penchant pour « l’art de l’illusion » de l’Europe du XIXe siĂšcle[6]. Suzuki indique que, contrairement Ă  de nombreux films occidentaux, dans lesquels l’imagerie va « du gĂ©nĂ©ral [au] spĂ©cifique »[C 3] - [4], Miyazaki a utilisĂ© une approche typiquement japonaise, commençant souvent par une image trĂšs spĂ©cifique et progressant Ă  partir de lĂ [4]. Cependant, Le ChĂąteau ambulant, et les films de Miyazaki en gĂ©nĂ©ral, privilĂ©gient une imagerie rĂ©aliste, ce qui n’est pas le cas des autres films d’animation[4].

Animation

Le film est rĂ©alisĂ© numĂ©riquement, mais les arriĂšre-plans originaux sont dessinĂ©s Ă  la main et peints avant d’ĂȘtre numĂ©risĂ©s, et les personnages sont aussi dessinĂ©s Ă  la main avant d’ĂȘtre scannĂ©s par ordinateur[2]. Les 1 400 coupes du storyboard du film sont achevĂ©es le [7]. Le , les animations intermĂ©diaires sont achevĂ©e, puis la vĂ©rification est terminĂ©e le [8]. Le studio Ghibli utilise la technologie numĂ©rique pour exĂ©cuter de nombreuses copies des parties fixes d’une scĂšne, un processus qui Ă©vite les incohĂ©rences entre les diffĂ©rentes images fixes, mais qui peut crĂ©er une impression d’artificialitĂ©[9]. Le studio a donc choisi de retoucher manuellement les images modifiĂ©es numĂ©riquement, recrĂ©ant ainsi la « sensation »[C 4] d’une image dessinĂ©e Ă  la main[9]. Comme pour les autres films du Studio Ghibli, le film est coproduit avec d’autres sociĂ©tĂ©s, Ă  savoir Tokuma Shoten, Nippon Television Network, Dentsu, Buena Vista Home Entertainment, Mitsubishi et la Tƍhƍ[10].

Bande originale

Un homme asiatique ùgé se tenant debout, en smocking noir.
Joe Hisaishi, compositeur de la musique du film.

La bande originale du film est composĂ©e et dirigĂ©e par Joe Hisaishi, et interprĂ©tĂ©e par le Nouvel orchestre philharmonique du Japon[11] ; il s’agit de la huitiĂšme collaboration entre Miyazaki et le compositeur[12]. La bande originale sort en CD le chez le label Tokuma Japan Communications[13]. Hisaishi a aussi composĂ© et dirigĂ© un album intitulĂ© Image Symphonic Suite: Howl's Moving Castle (ăƒă‚Šăƒ«ăźć‹•ăćŸŽ ă‚€ăƒĄăƒŒă‚žă‚ąăƒ«ăƒăƒ , Hauru no Ugoku Shiro Image Album)[13]. L’image album, publiĂ© le , comprend dix morceaux rĂ©arrangĂ©s de la bande originale. Hisaishi a Ă©galement composĂ© avec la chanteuse Yumi Kimura le Hauru no Ugoku Shiro CD Maxi-Single, un single sorti le qui comprend le thĂšme principal du film, interprĂ©tĂ© par Chieko Baishƍ (la doubleuse japonaise de Sophie), sa version karaokĂ©, et une version piano d’une autre chanson du film, The Merry-Go-Round of Life[14].

Accueil

Box-office

Le ChĂąteau ambulant est prĂ©sentĂ© en ouverture du 61e Festival international du film de Venise le [15] puis sort au Japon le [16]. Le film rapporte 14,5 millions de dollars au cours de sa premiĂšre semaine d’exploitation au Japon seulement[4]. Peu aprĂšs sa sortie, il devient le troisiĂšme plus gros succĂšs du box-office au Japon, derriĂšre Titanic et Le Voyage de Chihiro[17], avec plus de quatorze millions de spectateurs et 190 millions de dollars de recettes[16] - [18]. Il est distribuĂ© Ă  l’échelle internationale par diverses sociĂ©tĂ©s et rapporte environ 45 millions de dollars supplĂ©mentaires dans le reste du monde, pour un total mondial de 235 184 110 dollars[16]. Le film est doublĂ© en anglais sous la supervision de Pete Docter du studio d’animation Pixar, et sort aux États-Unis le , distribuĂ© par Walt Disney Pictures[16] - [19]. Il s’agit de l’un des films japonais les plus rentables jamais rĂ©alisĂ©s[15].

En France, Le ChĂąteau ambulant attire 1,2 million de spectateurs[20].

Distinctions

Analyse

Pacifisme

Le ChĂąteau ambulant aborde des thĂšmes anti-guerre, inspirĂ©s par le dĂ©goĂ»t de Miyazaki pour la guerre d’Irak de 2003[21] - [22] - [23]. Lorsqu’il reçoit un Oscar pour Le Voyage de Chihiro, il dĂ©clare « ĂȘtre furieux Ă  propos de [la guerre]. [Il ressent] donc une lĂ©gĂšre hĂ©sitation quant Ă  la rĂ©compense »[C 5] - [21]. Miyazaki s’identifie en effet comme un pacifiste[22] - [23] - [24]. À la veille de la guerre en Irak, Miyazaki dĂ©cide de rĂ©aliser un film qui, selon lui, sera mal reçu aux États-Unis. MalgrĂ© le succĂšs du film dans ce pays, Dani Cavallaro estime que Miyazaki a rĂ©ussi Ă  « crĂ©er un film qui aurait dĂ», en principe, provoquer un certain malaise parmi le public amĂ©ricain »[C 6] - [21]. Dans le film, Madame Suliman semble n’avoir que des motivations sadiques pour provoquer un conflit[21] et, bien qu’elle soit omnisciente, elle est incapable de reconnaĂźtre l’idiotie de la guerre jusqu’à la toute fin de l’histoire. Cela reflĂšte le dĂ©sir de Miyazaki de prĂ©senter les conflits du monde rĂ©el comme Ă©tant Ă©galement quelque peu arbitraires et alimentĂ©s par des dĂ©sirs capricieux[25]. Cavallaro prĂ©cise que la reprĂ©sentation de la guerre a « un goĂ»t amer indĂ©niable »[C 7] - [21]. Elle Ă©crit Ă©galement que la prĂ©sence militaire et la guerre sont mises en avant dans le film[26]. DĂšs les premiĂšres esquisses, les Ă©lĂ©ments militaires sont accentuĂ©s, et lorsque le film prĂ©sente le quartier commercial animĂ©, les soldats en uniforme se dĂ©marquent intentionnellement[26].

L’univers du ChĂąteau ambulant ne comporte pas de hĂ©ros ni de mĂ©chants clairement dĂ©finis ; les personnages sont complexes et mĂȘme ceux qui sont initialement dĂ©peints sous un jour nĂ©gatif, comme Hauru, sont capables de changer[4]. Matt Kimmich affirme nĂ©anmoins que le message simpliste du film est que « la guerre est mauvaise »[C 8] - [24]. Une scĂšne oĂč Sophie se tient dans un magnifique champ de fleurs est interrompue par une machine de guerre, « une accusation contre l’empire, destructeur de la paix »[C 9] - [24] - [27]. Selon Andrew Osmond, « la position anti-guerre au cƓur de Hauru est prĂ©sentĂ©e comme un nihilisme sans alternative, alors qu’il combat les forces de chaque camp et devient la pire terreur de toutes »[C 10], sous la forme de l’oiseau monstrueux[24] - [28]. En se transformant en oiseau, Hauru risque de perdre sa propre humanitĂ© ; le personnage de Calcifer fait ainsi remarquer Ă  un moment donnĂ© qu’il ne pourra bientĂŽt plus reprendre forme humaine[24]. En revanche, Ashitaka, le hĂ©ros de Princesse MononokĂ©, combat la maladie dĂ©moniaque dont il est atteint et tente de nĂ©gocier une paix entre les deux camps[24]. Osmond affirme que les deux films soulignent Ă©galement les limites de la masculinitĂ©, comme le montrent Hauru et Ashitaka[24] - [28].

Le vol et la modernité

Comme plusieurs autres films de Miyazaki[4], Le ChĂąteau ambulant reflĂšte l’amour du rĂ©alisateur pour le vol et l’aviation[29]. Ainsi, des avions au design inventif apparaissent dans le film, et Hauru se transforme frĂ©quemment en oiseau[29]. Miyazaki aborde le thĂšme de l’aviation plus directement dans le film Le vent se lĂšve[29]. Miyazaki explique qu’il Ă©tait attirĂ© par les avions militaires lorsqu’il Ă©tait enfant, mais qu’il a fini par les dĂ©tester Ă  cause de l’objectif destructeur pour lequel ils sont crĂ©Ă©s[29]. Ainsi, Le ChĂąteau ambulant contient Ă  la fois des images d’avions prĂ©sentĂ©s comme beaux et inoffensifs, et de grands vaisseaux militaires dĂ©peints comme laids et destructeurs [29]. Cavallaro Ă©crit que Miyazaki veut « prĂ©senter le vol comme un objet d’admiration et de fascination »[C 11], mais qu’il n’est pas « aveugle Ă  son utilisation abusive par des stratĂšges et des dirigeants sans scrupules »[C 12] - [29].

La vision nuancĂ©e du vol fait partie de la critique plus large que Miyazaki fait de la sociĂ©tĂ© moderne et de la technologie. Margaret Talbot Ă©crit qu’en personne, Miyazaki manifeste « une profonde insatisfaction Ă  l’égard de la vie moderne »[C 13], en particulier des effets de la technologie et de la dĂ©connexion de la nature[4]. Nombre de ses films dĂ©peignent la prĂ©tention technologique comme l’une des racines du mal[17]. Les cuirassĂ©s que l’on voit se dĂ©placer au-dessus du paysage « brillent de modernitĂ© et de vertu »[C 14] - [30], mais se rĂ©vĂšlent ensuite extrĂȘmement dĂ©vastateurs[30]. En revanche, le chĂąteau semi-organique illustre « la prĂ©sentation taoĂŻste de Miyazaki de l’industrialisation qui doit s’aligner sur la nature »[C 15], selon Carl et Garrath Wilson[30]. Antonio Lioi Ă©crit que Miyazaki dĂ©peint souvent des scĂšnes magnifiques en contraste avec celles qui contiennent des symboles de la modernitĂ©, comme la scĂšne oĂč la rĂȘverie de Sophie est interrompue par une machine de guerre. Ce contraste s’inscrit dans une critique Ă©cologique de la modernitĂ©, mais Miyazaki propose Ă©galement une alternative, sous la forme de beaux paysages naturels[27].

Vieillesse

Un des aspects du ChĂąteau ambulant qu’apprĂ©cie particuliĂšrement Miyazaki est le regard positif qu’il porte sur la vieillesse[4]. Lorsque Sophie vieillit grĂące au sort de la sorciĂšre, elle se sent plus Ă  mĂȘme de dire ce qu’elle pense. Selon Miyazaki, les vieilles femmes ne sont que rarement autorisĂ©es Ă  dominer l’écran comme dans Le ChĂąteau ambulant, ce qui en faisait un concept risquĂ©[4]. Elizabeth Parsons affirme que le film bouleverse le stĂ©rĂ©otype du « manque d’attrait de la vieillesse »[C 16], lorsque Sophie, artificiellement vieillie, parvient Ă  sauver deux hommes sĂ©duisants (qui finissent par l’aimer) et Ă  mettre involontairement fin Ă  la guerre dans son pays[31]. Les actions de Sophie sont celles que l’on associe habituellement aux grands-mĂšres, comme la gentillesse et l’attention portĂ©e Ă  ceux qui l’entourent, et les tĂąches mĂ©nagĂšres ; cependant, ces actions sont dĂ©peintes comme Ă©tant puissantes et hĂ©roĂŻques[31] Sophie est l’un des nombreux protagonistes fĂ©minins forts des films de Miyazaki[27]. Selon Parsons, cela confĂšre Ă©galement au film un aspect fĂ©ministe[31] De plus, mĂȘme si Sophie parvient Ă  rendre sa prĂ©sence au chĂąteau lĂ©gitime en prĂ©tendant ĂȘtre une femme de mĂ©nage, le film montre ensuite que les tĂąches mĂ©nagĂšres sont Ă©quitablement rĂ©parties, ce qui conforte son aspect fĂ©ministe[31].

Compassion

En 2013, Miyazaki dĂ©clare que Le ChĂąteau ambulant est son Ɠuvre prĂ©fĂ©rĂ©e : « Je voulais faire passer le message que la vie vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue, et je ne pense pas que cela ait changĂ© »[C 2] - [32]. Dans le film, Sophie surmonte des dĂ©fis extrĂȘmes en apprenant Ă  faire passer le bien-ĂȘtre de ceux qu’elle aime avant son propre intĂ©rĂȘt, une qualitĂ© que Miyazaki qualifie de dĂ©vouement[32]. Plusieurs personnages des films de Miyazaki, comme Ashitaka et San dans Princesse MononokĂ© et Sheeta et Pazu dans Le ChĂąteau dans le ciel, apprennent Ă  survivre en suivant la mĂȘme leçon[32]. Cavallaro affirme que Miyazaki diffuse cette morale dans tout le film, afin de montrer la capacitĂ© des ĂȘtres humains Ă  faire preuve de compassion, comme lorsque l’épouvantail tient un parapluie au-dessus de la tĂȘte de Sophie lorsqu’il pleut[32]. Au cours du film, Hauru, le personnage le plus vaniteux et Ă©goĂŻste, apprend Ă©galement Ă  faire passer les autres avant lui[31]. Lorsque Madame Sulliman rend Ă  la SorciĂšre des Landes sa vraie forme de vieille femme dĂ©crĂ©pite, Sophie la recueille et s’occupe d’elle, malgrĂ© le fait que la sorciĂšre soit responsable de sa malĂ©diction[31]. La sorciĂšre manque de dĂ©truire Hauru Ă  cause de son attitude Ă©goĂŻste, mais elle permet de sauver le chĂąteau Ă  la fin. Parsons Ă©crit que « dans le numĂ©ro d’équilibriste de Miyazaki, les vieilles femmes peuvent ĂȘtre puissantes et faibles, positives et nĂ©gatives, nourriciĂšres et Ă©goĂŻstes, calomnieuses et aimĂ©es ; en bref, elles ne peuvent pas ĂȘtre simplement catĂ©gorisĂ©es ou stĂ©rĂ©otypĂ©es, et elles ne peuvent pas ĂȘtre rejetĂ©es comme des malfaiteurs fantastiques incarnĂ©s par des sorciĂšres malĂ©fiques »[C 17] - [31]. Elles occupent Ă©galement une place importante dans le film en tant que personnages actifs, ce qui n’est pas courant dans les films occidentaux[31].

Différences entre le roman et le film

Le film prĂ©sente plusieurs diffĂ©rences par rapport au roman dont il est adaptĂ©, en partie dues aux exigences diffĂ©rentes imposĂ©es par le cinĂ©ma d’animation. Le roman de Diana Wynne Jones comporte un trĂšs grand nombre de personnages et plusieurs intrigues trop complexes pour ĂȘtre transposĂ©es dans le film[33]. Par consĂ©quent, des personnages tels que Martha, la deuxiĂšme sƓur de Sophie, sont laissĂ©s de cĂŽtĂ©, tout comme l’intrigue impliquant Markl, qui la courtise ; dans le roman, le personnage s’appelle Michael et est dĂ©crit comme un adolescent plutĂŽt que comme un jeune garçon[34]. Jones a discutĂ© du film avec des reprĂ©sentants du studio Ghibli, mais n’a pas participĂ© Ă  la production du film[35]. Miyazaki s’est rendu en Angleterre au cours de l’étĂ© 2004 pour permettre Ă  Jones de visionner en privĂ© le film terminĂ©[36]. Elle aurait dĂ©clarĂ© : « C’est fantastique. Non, je n’ai rien Ă  dire. J’écris des livres, pas des films. Oui, il sera diffĂ©rent du livre — en fait, il sera probablement trĂšs diffĂ©rent, mais c’est comme ça que ça doit ĂȘtre. Ce sera quand mĂȘme un film fantastique »[C 18] - [34].

Dans le roman, le chĂąteau de Hauru est dĂ©crit comme une grande tour de sorcier sombre et sinistre, trĂšs diffĂ©rente de la version plus complexe du film[34]. Le chĂąteau du film peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une parodie des machines vues dans le film, animĂ©es Ă  la fois par des moteurs Ă  vapeur et par la magie[34]. Dans le film, il s’agit d’un « collage ronflant de cheminĂ©es, de toits, de tuyaux de vapeur et d’autres appendices bizarres, portĂ©s par des pattes d’oiseau mĂ©canisĂ©es »[C 19] qui ressemble Ă  la cabane de Baba Yaga dans le conte de fĂ©es du mĂȘme nom[34]. Elle est vaguement organique et presque dĂ©crite comme une forme de vie[34]. De mĂȘme, Calcifer est une figure dĂ©moniaque dans le livre, alors qu’il a une personnalitĂ© et une image « attachantes »[C 20] dans le film[34]. Le film et le roman tentent tous deux de faire passer des Ă©lĂ©ments fantastiques pour des choses banales et ordinaires. Bien qu’ils vivent dans un univers de fantasy, les personnages sont souvent montrĂ©s en train d’effectuer des tĂąches routiniĂšres, comme prĂ©parer le petit-dĂ©jeuner ou faire la vaisselle, ce qui contraste avec les actions hĂ©roĂŻques typiques d’un univers fantastique[37]. Dans le roman, Jones bouleverse le cadre de l’univers fantastique en incluant des scĂšnes dans lesquelles les personnages voyagent dans le monde rĂ©el du Pays de Galles. Le film, en revanche, Ă©vite cette digression et maintient un cadre constant[38].

La principale contribution de Miyazaki Ă  l’intrigue du livre concerne le rĂŽle prĂ©pondĂ©rant de la guerre dans le film. Dans le livre, la guerre n’est Ă©voquĂ©e que de maniĂšre indirecte ; le roi ordonne Ă  Hauru de retrouver Justin, son frĂšre disparu, car ses compĂ©tences militaires sont nĂ©cessaires pour la guerre qui se prĂ©pare[39]. Hauru disparaĂźt rĂ©guliĂšrement Ă  cause de son penchant pour les femmes, ce qui pousse Sophie Ă  le considĂ©rer comme une personne superficielle et lĂąche[39]. Dans le film, cependant, Hauru disparaĂźt pour se transformer en oiseau gĂ©ant et bouleverser les plans de bataille des deux armĂ©es[39].

Les rĂŽles de plusieurs personnages diffĂšrent Ă©galement entre le roman et le film en raison de ce changement d’intrigue. La SorciĂšre des Landes est le principal antagoniste du livre, alors que dans le film, elle est rĂ©duite par la magie de Madame Suliman Ă  une vieille femme finalement inoffensive qui suscite la sympathie du public et de Sophie[39]. De plus, le film rĂ©unit les deux personnages du roman, Madame Penstemmon et le sorcier Suliman, en Madame Suliman. Bien que Suliman se rapproche le plus d’une mĂ©chante traditionnelle dans le film, elle est prĂ©sentĂ©e comme un personnage aux motivations ambiguĂ«s, et certains critiques considĂšrent que le vĂ©ritable mĂ©chant du film est la guerre elle-mĂȘme[39]. Hauru perd son aspect sĂ©ducteur qui constitue un Ă©lĂ©ment important de son personnage dans le roman[39]. Sophie devient une figure plus conventionnelle dans le film ; elle est moins irritable et franche, et dĂ©montre son amour pour Hauru plus tĂŽt et de maniĂšre plus explicite[39]. L’intrigue du roman prĂ©sentant Sophie comme une puissante sorciĂšre Ă  part entiĂšre est rĂ©duite dans le film, bien qu’elle soit toujours capable de contrĂŽler sa malĂ©diction[40].

Les thĂšmes principaux de l’histoire diffĂšrent Ă©galement entre le roman et le film. La critique Antonia Levi Ă©crit que visionner le film s’apparente Ă  la lecture d’une fanfiction de grande qualitĂ© ; si les personnages et le dĂ©cor sont les mĂȘmes, l’histoire est diffĂ©rente[40]. Bien que dans les deux cas, l’intrigue commence avec une Sophie prisonniĂšre de sa situation et des normes sociales, les dĂ©fis qu’elle doit relever sont lĂ©gĂšrement diffĂ©rents. Selon Levi, « Jones utilise Sophie, Hauru et Calcifer dans un format de conte de fĂ©es pour raconter une histoire sur la remise en question des attentes en matiĂšre de classe et de genre, Miyazaki utilise les mĂȘmes personnages pour raconter une histoire sur la loyautĂ© personnelle, l’amour et la guerre »[C 21] - [40].

Postérité

En 2019, la CitĂ© internationale de la tapisserie Ă  Aubusson, en France, passe un accord avec le studio Ghibli pour confectionner cinq tapisseries Ă  partir d'Ɠuvres de Hayao Miyazaki de 2019 Ă  2024. Deux d'entre elles montrent des scĂšnes du ChĂąteau ambulant : l'une montre le chĂąteau, l'autre s'intitule La Peur de Hauru[41].

Notes et références

Citations originales

  1. (en) « great deal of rage ».
  2. (en) « I wanted to convey the message that life is worth living, and I don't think that's changed ».
  3. (en) « from the general [to] the specific ».
  4. (en) « feel ».
  5. (en) « had a great deal of rage about [the war]. So [he] felt some hesitation about the award ».
  6. (en) « create a film which ought, in principle, to have caused a certain unease among American audiences ».
  7. (en) « an unmistakable bitter taste ».
  8. (en) « war is bad ».
  9. (en) « a finger accusing empire as the destroyer of peace ».
  10. (en) « Howl's pure-hearted anti-war stance is presented as nihilism with no alternative as he fights forces from each side and becomes the worst terror of all ».
  11. (en) « portray flight as an object of admiration and awe ».
  12. (en) « [blind] to its abuse by unscrupulous strategists and rulers ».
  13. (en) « a profound dissatisfaction with modern life ».
  14. (en) « gleaming with modernity and parading righteousness ».
  15. (en) « Miyazaki’s Taoist presentation of industrialism needing to be aligned with nature ».
  16. (en) « aged unattractiveness ».
  17. (en) « In Miyazaki's balancing act, old women can be powerful and weak, positive and negative, nurturing and selfish, maligned and loved; in short, they can not be simply categorized or stereotyped, and they can not be dismissed as fantasy malefactors embodied by evil witches ».
  18. (en) « It's fantastic. No, I have no input—I write books, not films. Yes, it will be different from the book—in fact it's likely to be very different, but that's as it should be. It will still be a fantastic film ».
  19. (en) « rotund collage of chimneys, roofs, steam pipes, and other odd appendages, borne along on mechanized bird legs ».
  20. (en) « endearing ».
  21. (en) « Jones uses Sophie, Howl, and Calcifer in a fairytale format to tell a story about challenging class and gender expectations, Miyazaki uses the same characters to tell a story about personal loyalty, love, and war ».

Références

  1. Xavier Michaut, « Le chĂąteau ambulant », sur Buta Connection : « Jeune et dĂ©brouillard, Marko est l’apprenti de Hauru. Il s’occupe de vendre les potions fabriquĂ©es par son professeur dans les diverses villes oĂč est Ă©tabli le chĂąteau ».
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  41. A Aubusson, Miyazaki fait tapisserie, article de Lisa Douard dans Libération le 21 mai 2023. Page consultée le 24 mai 2023.

Annexes

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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